34. ☼ Railey

Hello !  Comment n'allez-vous ?

Oulàlà ça fait du bien de revenir ! J'ai déjà commencé les épreuves anticipées, j'ai les ECE jeudi et vendredi, et le bac c'est la semaine d'après ! Je suis complètement paniquée, mais bon, on va juste viser l'obtention de ce putain de bac, après c'est fini, FIGHTING A TOUT CEUX QUI ONT DES EXAMENS.

Je souhaitais remercier avant de vous donner le chapitre tout ceux qui m'ont vraiment soutenu suite au dernier message et ça fait grave chaud au coeur <3 Merci, merci, merci <3

Je ne vous fais pas plus attendre, on se retrouve à la fin. Bonne lecture ♡


Railey

Quand je me lève, après une deuxième nuit complète qui me satisfait pleinement, je m'aperçois que la place à côté de moi est vide et froide. Je grogne, mécontent de l'absence du blond et je roule sur le côté pour inspirer à plein poumon son odeur. Je souris d'un sourire que je devine béat puis je me lève après avec paressé une dizaine de minutes pour rejoindre Alex dans la cuisine. L'air est soudainement plus lourd. Je fronce les sourcils en apercevant son air morose, bien loin de son indifférence habituelle. Ne sachant pas vraiment comment réagir, je m'assois simplement en face de lui, m'adossant au mur par la même occasion.

- Tu tires une gueule de dix kilomètres de long. Pire que le nez de Pinocchio s'il disait être ta mère.

Il ne me répond pas et joue avec la cuillère de sa tasse de café.

- Je croyais que tu n'aimais pas le café.

Il mime une grimace et je devine que son avis n'a –malheureusement- pas changé. Il pousse la tasse vers moi et dirige son regard vers la fenêtre. Son comportement et les silences qu'il entraîne commencent à m'agacer légèrement.

- Alex, tu n'es pas obligé de m'en parler, mais si tu pouvais juste-...

- Tess va mourir.

Les mots sont sortis.

Comme lorsqu'on jette son cartable sur sa table de cours.

Avec l'envie de partir et de ne pas se confronter au cours d'en face.

La voix plate, le regard vide, je ne sais pas si c'est parce qu'il a déjà tout pleuré ou s'il s'est préparé à cette déclaration des heures durant.

Sûrement un mélange des deux.

Il ne flanche pas, il reste les yeux fixés sur la vitre, sur laquelle les gouttes s'écrasent doucement. De la violence dans du calme.

Et moi, je ne dis rien.

- Tu crois que le ciel pleure avec nous ?

Je ris. D'un rire ni triste, ni joyeux. D'un rire qui n'a pas vraiment de sens finalement.

- Je te pensais pas si poétique.

Les gouttes s'étalent et créent une musique irrégulière qui s'échoue dans mes oreilles.

- Je crois surtout que le ciel a décidé de casser les couilles.

Je crois qu'il n'y a plus rien à dire.

II y avait juste le bruit de l'eau, l'odeur du café et le poids de l'absence qu'on imagine et qu'on ne connaît pas encore. Quand on a chaud et qu'on essaie d'imaginer le froid, mais qu'au final, on n'arrive jamais complètement à le faire. On a besoin d'avoir le fait accompli devant les yeux pour ressentir le froid du Pôle arctique, l'absence trop lourde, le silence trop bruyant.

* * *

 - Allez ! Allez Gigi ! Au trot !

Les oreilles penchées vers moi, elle s'élance et ses antérieurs commencent à trottiner, suivis de ses postérieurs. Elle tient sa tête droite, en une parfaite courbure due aux élastiques qui la tienne pour muscler son dos. Je sens le regard d'Alex insistant posé sur moi. Quand je me retourne vers lui, il émet un mouvement de tête vers Gigi, et je devine facilement ce qu'il veut. Je lui souris, arrête Gigi dans sa lancée en passant la chambrière derrière moi, la félicite, et me dirige vers lui, qui est posté les bras croisés sur la barrière.

Je lui fais signe de me rejoindre dans la carrière.

Et là, évidemment, il me prend la main et j'en profite pour le serrer contre moi et humer son odeur. Nous nous embrassons tendrement et-...

Non je déconne, il m'ignore royalement et il va câliner Gigi. Je grogne :

- Je savais pas qu'on pouvait être jaloux d'un putain de canasson.

Il m'ignore une nouvelle fois alors que je laisse Gigi entre ses mains, prenant soin de retirer les élastiques, et je ne peux m'empêcher de lui embrasser le haut du crâne. Il repousse mon geste instinctivement, mais ça ne me blesse pas le moins du monde à vrai dire.

Je sors de la carrière, ayant totalement confiance en lui –et peut-être que je ne devrais pas, et je croise d'ailleurs Dorothée.

- Salut Railey !

Je marmonne dans ma barbe quelques jurons qu'elle ne voudrait sûrement pas entendre, et je lui souris le plus faussement possible de toutes mes dents :

- Salut Dorothée !

- Tu vas bien ?

- Jusque là oui et toi ?

Elle hausse un sourcil, hypocritement attristé :

- Super ! Mais... pourquoi jusque là ?

- Hum... parce que je vois ta gueule de chacal ?

Et je pars, la laissant rouge de honte, et balbutiant comme une enfant de six ans.

Je redécouvre le centre équestre, et je suis soudain pris d'une illumination.

Je laisse tranquillement Alex faire un beau travail à pied avec Gigi. La communication qui s'effectue entre lui et les animaux est sûrement quelque chose que je comprendrais jamais. C'est beau, incroyable, inimiginable, inimmitable. Aussi intime que quelque chose à partager, à faire voir, aussi introverti qu'extraverti. C'est quelque chose que je n'arrive pas à saisir.

C'est comme l'eau qui s'écoule sur nos doigts, et qu'on ne parvient jamais réellement à attraper. Elle glisse, coule, caresse nos peaux, frôle nos phalanges, et nous ne pouvons jamais vraiment la tenir entre nos mains. C'est comme l'air, qui s'échappe et qui revient, qui est toujours là sans qu'on puisse le voir. C'est comme la musique, qu'on écoute mais qu'on ne touche jamais, qu'on ressent mais qu'on ne comprend pas.

Tout ça, c'est Alex. Il est un tout de ce qu'on voit qu'on ne peut comprendre.

Je deviens niais, c'est chaud -colat. Ok j'arrête.

- Alex !

Il lève les yeux après avoir salué respectueusement Gigi et me demande silencieusement de m'exprimer :

- On part en balade ?

Il se contente de hocher la tête, mais même de loin, je vois l'esquisse d'un sourire se dessiner sur le bout de ses lèvres.

En vérité, je connais le directeur, et celui-ci me confierait la vie de tous les chevaux entre ses mains. Alors je me permets de confier celle de Gigi à Alex. Je marche dans l'écurie à la recherche d'un cheval qui me conviendrait.

Je m'arrête devant un tout petit cheval, une espèce de boule d'énergie adorable, comme ce que l'on qualifierait dans le langage courant "un double poney". Sa robe pie-alezan est recouverte de poussière, et le blanc se confondrait presque avec du gris. Il se rapproche immédiatement de la porte dès qu'il sent mon intérêt pour lui, et il commence à manger mes doigts que j'ai approché de sa bouche. Ses chatouilles me font rire, et son manque d'affection finit par me toucher. J'en connais un autre en manque d'affection tenez.

Je recule afin de voir l'étiquette qui porte son prénom. "Indiana Blue". Etrange comme nom. Mais bon. Je rentre dans le box, et je décide de le panser à l'intérieur. Je ne fais pas attention aux allés et venus des autres gens qui partent sûrement s'entraîner et qui prennent de toute manière la grande carrière -c'est-à-dire pas celle dans laquelle est Alex.

- Alors toi c'est Indy c'est ça ? C'est plus court mon chou.

Je deviens ridicule. Alex, c'est de ta faute, sache-le.

Tout y passe : l'étrille, la brosse dure et douce, le peigne, et le cure-pied, décidé à faire la graisse après la balade. Je le selle après avoir posé un tapis et un amortisseur, et lui met un filet. Je vais me chercher une bombe, et je vois qu'Alex a déjà ramené Gigi et l'a sellé avec les affaires à son nom dans la sellerie. Je lui viens en aide pour ranger le surfaix et les élastiques, et il me regarde avec des yeux que je ne pourrais définir -comme toujours.

Je m'apprête à sortir de la sellerie quand je sens une paire de lèvre que je ne connais que trop bien se poser sur la jonction entre mon épaule et ma nuque. Je frissonne violemment et m'accroche aux portes-selles qui me permettent de ne pas m'effondrer sous la sensation aussi brusque qu'agréable. Ce n'est qu'un putain de baiser dans le cou bordel de merde. Après ça, il s'en va tranquilou, pas le moins du monde dérangé par ce qu'il vient de me faire.

Ce fils de pute là, j'vais le niquer.

Dans tous les sens du terme.

Je siffle et emmène Indy dans la carrière. Après quelques tours, je grimpe sur son dos agilement, et je vois qu'Alex monte sur Gigi avec un plot pour le soutenir. Ca évitera à Gigi de se niquer le dos. Je pars du centre équestre sans avoir prévenu le directeur -parce que même si je le connais, je ne pense pas vraiment avoir le droit de faire ça mais chut.

Alex me suit à travers une petite forêt.

L'étendue boisée devant nous est dense, et les arbres se serrent les uns contre les autres. Le soleil traverse le feuillage pour éclaircir le chemin de terre par ci par-là. La chaleur m'endort, et mes muscles se reposent. Indy est parfait, malgré le fait qu'il ait tendance à vouloir dépasser la limitation de vitesse qui consiste à du cinq km/h. Le bruit des insectes volants bercent mes oreilles d'une mélodie calme, qui change avec la pluie du matin. Pour autant, on observe quelques sillons laissés par l'eau qui a pris soin de creuser légèrement la terre.

Je suis assaillie entre le positif et le négatif, et je ne sais pas si je dois pencher pour l'un ou pour l'autre, s'ils doivent conserver leur équilibre, si je dois les maintenir ou laisser la bataille s'opérer seule.

Demain, Alex repart.

Je repartirai avec lui.

Nous avons décidé d'aller voir Tess.

Je crois que j'ai peur.

J'ai peur de la voir allongée, inerte. J'ai peur d'être confronté au vide. D'avoir devant moi un gouffre. Je n'ai jamais vu la mort de si près. Les gens qui me parlent des décès de leurs grands-parents, de leurs parents, de leurs chats, de tout ça, je n'arrive pas à être triste pour eux. Je peux seulement essayer de comprendre.

Mais plus je me répète dans ma tête que Tess va mourir, plus les larmes montent.

Elle ne mérite pas ça.

Une vie entière de service, d'amour, de joie, de conflits parfois, une vie comme celle-là, une vie si sage et si pure, une vie que je ne connais finalement pas n'a pas le droit de finir à trente ans.

Parce que la vie de Tess, je ne la connais pas.

Pendant six mois, j'ai vécu avec des amis et des étrangers.

Indy piaffe et s'arrête.

- Railey ?

Je reste comme un idiot, sans bouger, la tête baissée, les mains crispées sur les rênes. Je n'ai jamais fait d'efforts pour les autres.

Egoïste, peureux, égocentrique.

Les regrets me reprennent une nouvelle fois, m'emportent et m'accablent, me frappent et glissent, comme l'eau qu'on ne rattrape jamais.

Comme celle qui coule sur mes joues dans un torrent de larmes que je ne parviens pas à arrêter. Elles coulent sur mes mains, trempent mes doigts, et je suis pris de spasmes et que je ne comprends pas pourquoi.

Je me sens pathétique.

Non pas de pleurer, les gens savent ce que j'en pense.

Non. Je me sens pathétique de regretter des choses qui n'auraient pas changé même si je pouvais retourner en arrière.

Parce que dans ce cas-là, dans le cas où je serais revenu en arrière, je ne me serais plus souvenu du dénouement. Et j'aurais recommencé les mêmes erreurs, sans savoir que je les aurais finalement simplement reproduites à l'identique.

Un cycle sans fin, qui tourne dans ma tête, qui s'enroule autour de moi, et m'oppresse sauvagement.

* * *

Je n'ai pas vérifié les fautes ;-; SORRY.

Et désolé du chapitre un peu déprimant, même moi j'aime pas écrire des trucs comme ça x'D VOUS INQUIETEZ PAS LES ENFANTS JVOUS AIME TROP POUR VOUS FAIRE DU MAL #seprendpourunemaman

Avant de vous laisser, je voulais vous dire : 

1) JVOUS AIME

2) vous partagez un rappeur. Que j'ai découvert la semaine dernière. Et qui TUE SA MERE PUTAIN DE MERDE j'vous mets les vidéos en dessus ALELZ CHECKER GENRE IL EST TROP OUF alors qu'il est grave pas connu mais oirhgqoerjgqoerjg je me drogue à ces musiques maintenant XD Même si vous aimez pas le rap, honnêtement c'est grave posé. La première version est interdite au mineur, donc si ça marche pas je vous mets l'audio qui suit juste après! Dites-moi ce que vous en pensez !

https://youtu.be/S6p3cylw9yQ

https://youtu.be/utKabKKDMa8

Si vous voulez plus, dites-moi en commentaires et je mettrais sur ILC !

Je vous aime beaucoup trop ♡ Le prochain chapitre risque de venir juste après le 25 juin blblblbl love 

PLAW 

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