31. ☼ Alexander
Hello ! Comment n'allez-vous ? 8D
En ce moment je poste une fois toutes les deux semaines, mais je suis contente, j'ai rarement plus de retard que ça, je pensais que ça serait pire. BREF. PARCOURSUP CEST FINI PTN ENFIIIIIN BORDEL DE MERDE. le problème c'est que maintenant jcrois trop jsuis en vacances alors que j'ai bac blanc mardi et que j'ai pas commencé à réviser XD Dans ma tête c'est genre : JMEN BLK DE TOUTE FACON CEST LE TROISIEME TRIMESTRE NIQUEZ VOS MERES
voilà voilà enfin bref
J'espère que ce chapitre vous plaira, j'ai graaave galéré à le faire parce que je voulais faire passer la chose le mieux possible, c'est sûrement un des chapitres les plus importants de toute l'histoire avec celui qui va suivre du PDV Railey. Je vais sûrement changé deux trois trucs lors de la réécriture, parce que certaines choses ne me plaisaient pas. ENFIN BREF.
Bonne lecture ! ♡
Alex
Je crois que je suis en train de faire une grosse connerie. Je sais que Railey sera énervé quand il l'apprendra -parce qu'il l'apprendra, je lui dirais, je ne tiens pas à cacher quoique ce soit et rendre les choses pires qu'elles ne le sont déjà.
Ouais.
Je fais juste une putain de grosse connerie.
Je me promène dans les rues près de chez lui, à la recherche d'un transport qui puisse m'amener à l'adresse indiqué sur ma feuille. Il est actuellement onze heures, et grâce à je ne sais quel miracle, j'ai réussi à rendormir Railey. Ça fait quatre jours que je suis chez lui, et je vois la fin de la semaine approcher à grands pas. Bref, j'essaye de ne pas y penser.
Je me débrouille pour me retrouver donc à mon lieu de rendez-vous.
Enfin, ce n'est pas vraiment un rendez-vous. Je soupire.
Mes pieds passent du gravier rêche au sol beaucoup plus mou de l'hôpital. Je souffle, mal à l'aise, seul devant ces gens qui me fixent -ou je suis parano, ce qui est déjà plus probable. Je m'approche de l'accueil et je m'approche d'un jeune monsieur qui relève la tête et m'accueille avec un immense sourire :
- Que puis-je faire pour vous ?
- Je recherche mmh...
Merde, il est où ce putain de papier ? Je fouille mes poches et le retrouve après quelques secondes. Je lis ma propre écriture avec difficulté :
- Agathe Dupis.
Il semble rechercher son nom, et son visage s'illumine :
- Chambre 204, tout est réparti selon les soins que nous administrons, vous n'avez qu'à suivre les indications pour les chiffres !
Je hoche la tête. Je crois qu'il a remarqué mon malaise. Je me dirige vers les couloirs et c'est un véritable labyrinthe qui s'ouvre à moi, avec beaucoup trop d'affiches indiquant les différents pôles d'activités. A mon plus grand bonheur, ils sont suivis des numéros de chambre. Il me faut quelques secondes avant de prendre le troisième couloir à droite, le sol coloré d'un bleu tout bonnement immonde. Les murs sont blancs -le bon cliché de l'hôpital bien moche- et il n'y a aucune décoration.
Je finis, après m'être perdu tout de même deux ou trois fois, par atterrir devant la bonne chambre.
204.
Allez Alex, souffle tranquillement, ça va aller.
Je toque doucement, et j'entends un faible "entrez".
La porte grince lorsque je la pousse, qui me fait réprimer de justesse un soupire d'exaspération.
Je me retrouve devant une jeune femme aux mèches blondes très foncées, les cheveux frisés qui donnent un bon volume au tout, rendant son visage assez fin. Elle semble fatiguée, mais surtout étonnée de me voir puisqu'elle garde les sourcils haussés. Personne ne parle pendant plusieurs secondes, alors je me décide à rentrer et à fermer la porte. Voyant que je ne dis rien, elle engage la conversation :
- Bonjour ?
Je la salue d'un mouvement de tête.
- Hum... Excusez-moi... je vous connais ?
Je hoche négativement la tête, et elle semble rassurée. Pas pour longtemps, puisqu'elle prend conscience que quelqu'un qu'elle ne connaît pas est dans sa chambre, en train de s'assoir sur une chaise à ses côtés. Suspicieuse, elle recule dans ses draps.
Sa chambre est comme le couloir.
Vide.
- Vous ne récupérerez jamais vos jambes?
Encore une fois étonnée, elle risque un coup d'œil à ses jambes cachées sous les couvertures, immobiles. Tristement, elle ramène ses yeux bleus océans dans les miens :
- Non.
Puis elle me sourit :
- Mais je vais bien. Ça ne me fait pas trop mal. Sinon... je peux savoir qui vous êtes ?
- Alexander.
Perplexe, elle attend que je continue.
- Un... ami ? De Railey.
Soudain, son visage se transforme en une lumière éblouissante :
- Oh mon dieu, il va bien ? Il est où ? Encore chez ses parents ? Il mange correctement ? Oh mais attendez...
Waouh. Je m'attendais pas vraiment à ça mais okay.
- Depuis quand Railey a des amis autres que ceux que je connais ?
Ah d'accord. Bon, Railey, tu as officiellement une réputation de merde. Je souris faiblement à sa remarque, et elle ne peut se retenir de me faire une réflexion :
- Oh, vous savez sourire !
Automatiquement, mes lèvres redeviennent droites, et je ne suis qu'une armoire de glace.
- Oh excusez-moi, je ne voulais pas vous vexer...
Elle est vraiment gentille. Je la rassure en lui faisant comprendre que je suis comme ça naturellement, et on discute un peu. Elle cherche à en savoir un peu plus sur moi, alors je lui dévoile ce qu'il s'est passé en résumé ces sept derniers mois -en omettant évidemment certains passages si vous voyez ce que je veux dire, après tout il faut se concentrer sur l'essentiel. On en arrive finalement à la partie principale.
- Railey fait des cauchemars.
Elle regarde le plafond, alors des larmes perlent au coin de ses yeux :
- Tout le monde en fait.
- Toutes les nuits.
Elle ne trouve rien à répondre et laisse les larmes s'échapper. Elles glissent sur son visage, le souillent, et elle devient un peu plus moche, alors que moi je la trouve toujours aussi jolie. Je crois que ça ravive des mauvais souvenirs. Mais autre que de savoir ce qui s'est passé, je veux savoir comment elle se sent. Si elle lui en veut.
Sans elle, Railey ne pourra plus jamais avancer.
- Je ne veux pas vous brusquez Agathe, j'ai besoin de savoir. Je vais être direct. Vous lui en voulez ?
Elle réagit sur le qui-vive :
- Non ! Non ! Rien n'est de sa faute, rien n'est de sa faute, ça arrive ces choses-là, il ne faut pas qu'il s'en veuille, il est tellement adorable comme garçon. Je... non, il n'y est pour rien, je ne lui en veux pas.
- Ce sont des choses différentes.
Du haut de ses vingt-huit ans -merci l'article internet- elle me fait beaucoup de peine.
- Comment ça ?
- Que vous ne lui en vouliez pas, ça c'est un fait. Ne dites pas que ce n'est pas de sa faute. Vous savez très bien que ce sont des erreurs qui arrivent, et que c'est entièrement de sa faute.
La vérité qui sort de ma bouche semble l'empoisonner. Elle pâlit à vue d'œil et je sens qu'elle a du mal à respirer.
- Dites-moi. S'il-vous-plait, je veux l'entendre de votre bouche.
Sa tête se repose contre la tête de lit.
- C'était il y a deux ans, il avait vingt ans. Vous vous rendez compte ? Vingt ans. L'âge des mots qui hésitent, l'âge de comprendre le monde, l'âge de s'ouvrir. L'âge d'apprendre.
Je grimace. Peut-être a-t-il trop appris trop vite.
- C'était mon groom. Il montait déjà comme un pro', mais c'est pas ce qu'il voulait faire. Il devait préparer mon cheval.
Je connais déjà l'histoire, mais j'ai besoin de l'entendre de sa bouche.
- Il... il voulait vraiment bien faire. Et puis on peut pas dire que ce n'est que de sa faute, j'ai ma part de responsabilité aussi, j'aurais dû vérifier avant de monter. J'ai... merde.
Elle s'interrompt pour verser quelques larmes comme dans les films tristes américains, le moment où tout le monde pleure parce que bon, vous comprenez, c'est pas facile comme situation. Je crois qu'elle apprécie le fait que je la laisse pleurer en silence. Elle n'a pas besoin de ces paroles qui promettent mille et une chose comme "tu iras mieux" ou "ça va passer". Je sens qu'elle a juste besoin que quelqu'un la voit mal. Que quelqu'un voit qu'elle s'en veut autant que Railey s'en veut.
- Je ne veux pas qu'il... je me sens pas bien. Je veux pas qu'il rate sa vie à être rongé par des remords alors qu'il n'a que vingt ans putain.
Je me retiens de répliquer que vingt-huit ce n'est pas beaucoup plus.
- Il a juste... pas très bien ressanglé. Ça arrive, ça arrive, faut toujours apprendre de ses erreurs.
Elle renifle et lève les yeux au ciel :
- Je suis montée. J'ai franchi quatre obstacles. Le cinquième, la selle a glissé. C'était juste une mauvaise chute. Je me suis pétée les jambes sur les barres d'obstacles. Tout est passé si vite et pourtant si lentement à la fois.
Je ne dis rien. Je l'écoute simplement.
- Je vais mieux, un psychologue m'a suivi. Je pourrais sortir bientôt, mais c'est vrai que j'étais dans un grave état. Je pensais qu'en me réveillant, je verrais Railey pleurer tout son pardon. Mais rien. Il n'est jamais venu.
Son ventre est pris de spasme.
Je comprends mieux quand elle l'explique. Tout paraît tellement plus vrai qu'une page internet. Il n'a pas été envoyé chez nous par hasard non. Il n'était pas énervé par hasard non. Il était juste malade. Malade d'avoir paralysé quelqu'un à vie. Il était tellement en colère contre lui-même. Une rage qui le détruit encore maintenant, bien qu'elle se soit amoindrie. La colère s'est transformé en remords. Et ça lui a défoncé tout l'intérieur de son corps, tous ses organes, à commencer par son cœur. Le problème Agathe, c'est que c'est un gros blocage psychologique qu'il applique aux choses physiques. Il ne voulait plus prendre soin d'un cheval. Ce n'est sûrement pas pour rien. Il ne peut pas pardonner. Ce n'est sûrement pas pour rien.
J'imagine devant Railey un mur immense, infranchissable.
Comme s'il était aveugle, et qu'il ne pouvait plus voir l'horizon dégagé devant lui, que ce soit la plaine verdoyante ou le soleil qui se lève.
Je lui tends une feuille blanche et un stylo.
Ses larmes mouillent le papier alors elle l'éloigne un peu en me regardant étrangement :
- S'il-vous-plait. Je sais que je vous en demande beaucoup. Mais... il ne dort plus.
- Vous me l'avez déjà dit...
- Non, vous ne comprenez pas. Il ne dort vraiment plus. Ses plus longues nuits se résument à quatre ou cinq heures. Ses nuits normales à trois heures. Et ses pires nuits il ne dort pas du tout.
Les gens sous-estiment l'impact du manque de sommeil. Soyez insomniaques quelques nuits, vous vous en rendrez vite compte. La sensation de ne plus pouvoir tenir les yeux ouverts, d'être trop fatigué et de finir par avoir la flemme de tout faire, et au final de vous faire engueuler parce que "vous êtes jeunes et que vous devriez avoir de l'énergie". Et l'énergie, connard, tu la trouves où à ton avis ? Difficile d'en avoir sans dormir. J'ai très mal dormi pendant trois semaines, et ça m'a suffi. Railey ne dort plus depuis 2 ans. Ce n'est pas possible de vivre comme ça.
- Vous... vous êtes sûr que vous êtes un ami de Railey ?
Je hausse un sourcil. Elle est sérieuse ?
- Vous semblez... tellement plus que ça.
Alors que mes joues se décident d'elles-mêmes à prendre des couleurs, elle émet un petit rire mélodieux tranchant avec l'atmosphère jusque-là pesante.
- Vous sortez ensembles ?
- Quoi ? Non !
- Vous aimeriez ?
- O-... Non ! De toute façon ce n'est pas le sujet !
Elle s'essuie le reste du visage alors que je reprends de la contenance :
- Juste, écrivez-lui quelque chose. Si c'est vous, il arrêtera de se tourmenter. Il a juste besoin de savoir que vous ne lui en voulez pas. Il faut qu'il reparte, qu'il marche de nouveau et qu'il arrête de frôler le mur infranchissable du bout des doigts avant de reculer.
Je la supplie du regard.
Elle prend le stylo.
Elle écrit.
Et elle pleure de nouveau.
* * *
VOILAAAAAAAAAAA PTDRRRRRRRRR
Bon. Alors, cette révélation ? Vous vous y attendiez ? Et vous avez bien compris ce qui s'est passé du coup ? :)
Bon... BAH HESITEZ PAS A ME SUIVRE, VOTER, COMMENTER, CHIER, ENFIN TOUT LE TRA LA LA LA HABITUEL QUOI
J'essaye de répondre aux commentaires du couuuuup YEN A ILS NIQUENT MON FIL DACTUALITE PTDRRRRR JVOUS AIME TELLEMENT bref
Je suis en train de réfléchir. Est-ce que j'ai oublié de dire quelque chose ? XD Ah si, je réponds à tous les messages en pv et je ne mords pas ! Même si apparemment j'suis une meuf violente lul
et aussi j'ai pas vérifié les fautes toussa toussa 8D
PLAW ♡
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