27. ☼ Alexander

Hello ! Comment n'allez-vous ? **

Je n'ai pas eu le temps d'être très présente à cause des cours qui commencent à se corser toussa toussa parce que j'ai le BAC et le deuxième trimestre qui se finit bientôt. J'essaye d'avoir un bon dossier pour pouvoir aller en prépa l'année prochaine. Enfin bref, niveau orientation, ça va mieux, donc je taffe un peu mieux -même si c'est pas encore ça. DONC je profite de cette magnifique neige qui enlève les cours de la semaine jusqu'à vendredi au moins pour poster le chapitre 27 8D J'espère qu'il vous plaira !

Rendez-vous au petit mot de fin ! :DDDD

Bonne lecture et PLAW 

Alex

Et nous revoilà au point de départ.

Il manque quelque chose dans l'écurie.

Un semblant de vie, un petit truc, ce petit plus qu'il y a eu pendant six mois. Même les gosses deviennent plus ternes. Ils s'ennuient, et on ne peut leur en vouloir de ressentir la même chose que nous. Chabal squatte chez moi, Tess ne voulait pas d'un autre chat. Mais c'est un putain de chat noir, je flippe tous les soirs dès que je rentre chez moi. Et j'vous jure que c'est pas une petite superstition.

Ce bâtard griffe mes canapés de partout et me vole ma bouffe. La dernière fois, je suis rentré dans ma chambre et je sais pas comment il a fait, mais il a foutu tous mes draps par terre.

Mais malgré tout, je n'ai pas réussi à le foutre à la porte. Je ne sais pas si c'est mon cœur qui est fondamentalement destiné à appartenir à la race animale, ou si c'est parce que dans ce petit chat, il y a un petit reste de notre déserteur.

La dernière fois que je l'ai appelé, c'était y'a deux mois. On s'envoie quelques messages, rien de plus. En général, c'est pour savoir comment va le centre équestre et moi je lui réponds sans le questionner en retour. C'est comme ça. Le temps passe, et on oublie. Les souvenirs, ça finit par disparaître. C'est comme la neige qui fond au soleil. Pendant un instant, c'est magnifique.

Puis après, les routes deviennent trempées de larmes. Je ne sais pas si je parle des miennes ou de la neige qui a fondu.

Un mélange des deux sûrement.

* * *

Je me réveille lentement en entendant mon réveil sonné. Je l'éteins après quelques secondes, et je me lève en me frottant les yeux. Chabal miaule dans toute la maison dès que je mets un pied dans le salon, ce qui me fait grogner de mécontentement. Il est bientôt suivi de tous les chiens qui se sont réveillés et de Microbe. Je les déteste putain. Je regarde la cafetière, et je prépare du café. Je le bois et le recrache directement dans le lavabo. Putain, c'est vraiment dégueulasse. Pourquoi j'ai une cafetière moi déjà ? Alexis, je vais avoir ta peau.

Quand je pars me brosser les dents et remettre de l'ordre dans mes cheveux, je remarque que j'ai porté le tee-shirt de Railey pour dormir. Ah. Oui. Je le fais souvent. Y'a une odeur familière qui flotte dans la pièce.

Je pars après m'être occupé de tout le monde, laissant ma voiture encore une fois dans le garage. J'ai l'impression que je ne l'utilise vraiment jamais. Sur le chemin, je remarque que la saison du printemps refait surface, et que le froid du matin est moins flagrant qu'avant. Il ne me mord pas, mais me réveille un bon coup. J'arrive au centre équestre, tout en ne sachant pas quel jour on est. Quand on travaille tous les jours, on finit par ne plus s'en rappeler.

Je fais le train-train habituel, et après avoir mangé, je vais voir Salvaje. Il a fait beaucoup de progrès, et ses muscles se sont développés de manière très élégante. Il pousse un hennissement quand il me voit arriver avec une petite brouette de foin. Je laisse un petit sourire fleurir sur mon visage, et je rentre dans l'enclos tout en lui donnant sa bouffe. Il s'en donne à cœur joie et se jette dessus comme un goinfre. Je m'assois sur une barrière et l'observe pendant une petite demi-heure. Après avoir fini son repas, il me rejoint en trottinant, et je lui caresse son chanfrein. Il a toujours un caractère de feu, mais il écoute ma voix, et il est sociable avec les autres chevaux.

- Salut p'tit bébé.

Il hoche la tête. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ça me fait rire.

- Bon. Je... pense que tu es prêt non ?

Je descends de la barrière, vais chercher son licol à l'entrée, et je n'ai pas besoin de revenir le chercher puisque je me rends compte qu'il m'a suivi. Je lui passe le licol sans problème, et je le prépare dehors, constatant le soleil -celui qui chauffe hein, pas celui qu'est là juste pour faire jolie- qui pointe le bout de son nez. Je lui mets la selle, puis je passe la bride et les rênes. Il râle un peu, mais l'intonation de ma voix suffit à le faire arrêter de piaffer. Je l'emmène dans la carrière après avoir tout réglé. Je le fais marcher un peu et le ressangle après.

- Me permets-tu Saly' ?

Il ne bouge pas quand je monte sur le plot. En revanche, quand je passe un pied dans l'étrier, il s'écarte et je suis à deux doigts de tomber. Je le réprimande d'une voix douce et ferme à la fois, tout en veillant à ce qu'il ne bouge pas ses hanches pendant que je monte. Je réitère l'opération, et je sens sa nervosité à plein nez. Je chuchote doucement alors que je le chevauche délicatement et que ma jambe droite se positionne sur le quartier droit de la selle. Il est encore contracté, alors je lui flatte l'encolure et je le fais avancer d'un mouvement de bassin.

- Allez, calme-toi, tu vas pas faire la gueule pendant toute la séance, si ?

N'attendant pas vraiment de réponse, je me remets droit et j'essaye de le calmer pendant les trente minutes qui suivent. Difficile hein, c'est la première fois qu'il a quelqu'un sur son dos. Il est tendu comme un string, et je le sens au niveau des mains. J'essaye de venir le détendre devant, mais j'ai du mal. Si Railey avait été là, il l'aurait fait en trois secondes.

Il va me suivre partout dans ma vie quotidienne ou quoi ?

* * *

Demain, c'est l'anniversaire de Railey. Il me l'a dit par téléphone, je ne le savais même pas. Je ne sais rien sur lui. Je ne sais pas pourquoi il fait des cauchemars, je ne connais pas sa famille, je ne connais que quelques amis parce qu'il m'en avait parlé la dernière fois sur les rochers. Je n'ai rien à lui offrir en si peu de temps. Tess a déjà envoyé son cadeau, l'ayant fait avec Stevie -à mon plus grand étonnement- et Andie. Elle s'est excusée de ne pas m'avoir mis dedans, elle pensait que j'avais fait de mon côté.

Elle pensait que je le connaissais un peu mieux.

- Hey, Alex !

Je me retourne et je vois Tess qui m'interpelle. Elle me rejoint devant le boxe de Catalina :

- Tu prends ta semaine à partir de demain, je t'emmène à la gare demain matin ! T'inquiète, tout le monde est d'accord, faut prendre des pauses des fois ! Donc. Je t'ai déjà acheté ton ticket, même si t'as pas de cadeau matériel c'est pas grave, il s'en foutra. Oh, et je prendrais soin de Chabal, et un professionnel va essayer de prendre en main Salvaje maintenant qu'il est plus calme. Donc, je vivrais pour les animaux, t'inquiète, je t'envoie un message si j'ai des questions, et Andie va rester chez moi pour les quelques chats. Elle ne sent pas capable de garder un zoo, ce que je peux comprendre. Donc...

Je reste statufié, et je ne comprends rien à ce qu'elle me baratine.

- Tess, je t'en supplie, respire, tu me donnes mal à la tête. Je peux savoir ce que t'essaye de me dire là ?

Elle me sourit d'un sourire que je n'avais pas vu depuis pas mal de temps. Elle semble être devenue un rayon de soleil.

- Demain matin, je t'emmène à six heures ! Tu vas voir Railey ! J'ai appelé mon cher cousin éloigné pour faire la surprise, tout le monde est okay !

- Attends attends. TU AS FAIT QUOI ? JE VAIS VOIR QUI ?

- Railey Atkins Vassura ! Attends je vais te rafraîchir la mémoire. T'sais, il est plutôt baraqué, grand, avec des muscles et une voix hyper sexy. Oh, et aussi, il me semble que parfois tu bandes quand tu le vois. Oh et-...

- Tess, je t'en supplie, ta gueule.

Je n'en crois pas mes oreilles. J'ai du mal à assimiler l'information.

- Et aussi, demain matin, Railey est en concours, son père va venir te chercher à la gare. Va préparer tes affaires mon chou, tu pars pour Paris !

... Pardon ?

* * *

J'ai l'impression que cette journée a défilé version "The Flash". Tout le monde s'est activé pour me préparer un super départ, et moi, je prenais lentement conscience de ce que j'allais faire.

Dans quelques heures, je serai à Paris, en face de Railey.

A cette idée, mon cœur se compresse. De stresse, de joie, de peur, je ne sais pas trop, c'est à la fois agréable et oppressant.

A cinq heures, je suis réveillé par des bruits incessants à ma porte. Je vais ouvrir, absolument pas réveillé. Tess rentre en furie.

- Allez, grouille, ton train est à 6h46, t'as exactement 37 minutes pour finir de te préparer. EXECUTION.

Je ne savais pas à quel point Tess pouvait être hystérique. Mais au fond de moi, je la remercie d'avoir eu cette idée aussi farfelue que fabuleuse. Je range le tee-shirt de Railey dans ma valise, et je m'installe dans la voiture de Tess. Je soupire alors que je vois le paysage défilé. Une vingtaine de minutes plus tard, on arrive à la gare. Elle m'accompagne jusqu'au quai et elle me prend dans ses bras. Rah, j'aime pas les câlins. Je lui donne une accolade et elle s'éloigne de moi :

- Bon. Je compte sur toi pour ne pas faire de connerie Alex.

La blague. C'est plutôt Railey qui a intérêt à ne pas faire de connerie, sinon je me barre direct.

- Oui maman.

Elle rit et m'envoie un bisou de la main alors que je rentre dans mon wagon. Je m'installe à ma place, et le train démarre quelques minutes plus tard.

Pendant le trajet, je pense à mille-et-une choses.

Est-ce que Tess va vraiment réussir à gérer la maison ? Est-ce que Railey sera vraiment content de me voir ? Est-ce qu'ils ont de la place pour m'accueillir ? Est-ce qu'entre lui et moi, il y aura de la gêne ou de la joie ? De la colère ? De l'inquiétude ?

Finalement, je me rends compte que je flippe à mort. Je flippe tellement que je ne réalise pas tout de suite que je suis arrivé. Je sors mes valises. Tess m'a dit que le père de Railey irait m'accueillir, mais je ne sais pas du tout à quoi il ressemble. Je suis un peu perdu, et les gens me font peur. Ils sont trop nombreux. Il y a trop de bruit. Mes oreilles bourdonnent. Tout le monde se bouscule, tout le monde se presse, et ma tête tourne. J'ai l'impression que je vais tomber dans les poires. J'aime pas les pommes.

- Alexander ?

Je me retourne vers la source de la voix qui perce parmi le brouhaha.

- Effectivement, tu es reconnaissable. Nice to meet you. Oh sorry, enchanté de vous rencontrer, vous semblez fatigué.

Il me tend une main que je m'empresse de serrer. Son père me donne une drôle d'impression. Il a l'air gentil, mais quand il parle français, on a l'impression qu'il sort l'Ancien Testament de la Bible.

- De même. Bien sûr, je vous suis.

Il m'emmène dans la voiture, et me tape la discut'. Bien sûr, j'essaye de faire des efforts. Mais je dois avoir réussi à faire deux phrases complètes en une heure. Il semble avoir compris que je ne suis pas bavard, et il a au moins le mérite de ne pas essayer de me parler à toutes les reprises. Il me pose quelques questions, et j'y réponds généralement d'une manière assez distante sans être froide pour autant. Juste... moi quoi. On arrive sur le lieu du concours et c'est plus bruyant que tous les petits concours qui se sont déroulés chez Tess. Il y a vraiment beaucoup de monde, et je suis son père qui semble savoir où aller. Je finis en face de certaines personnes dans les gradins qui se lèvent pour se présenter :

- Bonjour Alex ! J'ai parlé avec Tess il y a deux jours, je suis la mère de Railey, Clémence ! J'espère que mon idiot de fils ne t'a pas trop causé de problèmes là-bas !

- Salut Alexanderounou !

Je me fige sous le surnom. Quand je bouge pour savoir qui parle, j'ai l'impression d'avoir à faire à un mini-Railey.

- C'est Railey qui t'appelle tout le temps comme ça ! M'appelle Samuel !

Son père me chuchote discrètement :

- Le petit frère.

Ah. D'accord. Ca explique les traits etc. Malgré la ressemblance, j'y trouve finalement plus de différence qu'autre chose. Peut-être parce qu'au fond de moi, les traits caractéristiques de Railey sont ancrés en moi. Un type se lève, plutôt mignon, et me tchek. Ah. Je ne savais pas que ça se faisait encore.

- Josh, salut ! Putain, c'est vrai que t'es canon. Enfin bref, viens à côté de moi, on va parler en attendant le début !

Je le sens pas.

Je le sens vraiment pas.

Finalement, j'ai fait la connerie de m'asseoir à côté de lui. Il me pose pleins de questions qui commencent à me taper sur les nerfs. Je comprends vite pourquoi ils sont meilleurs potes. Qui se ressemblent s'assemblent.

- Alors, vous avez pas baisé encore d'après ce qu'il m'a dit. C'est pour quand ?

J'aurais pu m'étouffer avec ma salive, devenir rouge ou tout ce que vous voulez, mais un énième soupir franchit la barrière de mes lèvres alors que je l'ignore totalement.

- Ooooh, je comprends pourquoi il t'aime autant. T'es vraiment bizarre mdr.

Il se tait enfin puisque le concours commence. Je deviens un peu plus attentif, et au bout d'une bonne heure, malgré la fatigue du voyage qui sonne, je fixe attentivement le terrain. Railey s'avance vers le jury qui présente le concurrent. Le cheval qu'il monte est vraiment différent de ceux qu'on peut trouver chez Tess effectivement. D'après ce que j'ai compris, le CSO est sa dernière épreuve, puisqu'il a déjà passé le cross et le dressage. La première place semble perdue, mais le podium encore envisageable d'après les informations -encore une fois, je dois faire le tri entre l'utile et l'inutile- de Josh. Il est là. Je vois son visage. De loin, et je ne le discerne pas. Mais à moins de cent mètres, il y a Railey qui saute des obstacles de plus d'un mètre de hauteur. Il semble être dans son domaine. Le stresse monte. Je fais des aller-retours avec mes yeux du panneau qui affiche le temps et les obstacles qu'il saute. Allez, allez, tu peux le faire. Josh pouffe à côté.

- Tu peux te rassoir tu sais. Il va réussir.

Je me rassois, constatant qu'effectivement, je m'étais levé.

- Comment tu le sais ?

- Oooh, tu viens de me poser une question ! Incroyable ! Bref. Il est dans un bon jour. J'le sens. Et puis, t'es là.

- Il ne le sait pas.

- Les mystères de l'amour.

Je ne reviens pas sur la dernière phrase qui empourpre mes joues de manière totalement anormale. Je me cache derrière ma manche mais il rit de plus belle :

- Vous êtes pas croyables mon dieu.

Je ne fais pas de commentaires et je me retiens de hurler de joie avec les autres quand Railey saute le dernier obstacle en enlevant les mains de ses rênes pour crier victoire.

Avec les scores qu'il obtient, il finit deuxième, et fièrement sur le podium, il montre sa médaille, un sourire lui bouffant tout le visage. Je l'ai rarement vu comme ça. J'ai envie de courir pour le rejoindre. Pour le tenir dans mes bras. Pour le toucher. Pour le voir. Pour l'embrasser. Pour-... Oui, non d'accord, on oublie la fin.

Tout le monde descend et vers quatorze heures, tout est fini et commence à être remballé. Railey vient vers nous et enlace chacune des personnes présentes. J'ai peur. J'ai tellement peur. De sa réaction. De son regard. Je suis légèrement en retrait, mal à l'aise avec tous ses gens que je ne connais pas. Il se jette sur Josh dans une étreinte de cinq bonnes minutes, alors que celui-ci lui souhaite au passage un joyeux anniversaire. Railey s'écarte de Josh.

- Oh attends Railey. On a une petite surprise pour toi. J'espère que ça va te faire plaisir hein, tes parents étaient super contents de le recevoir.

Je le vois hausser un sourcil, et puis il dirige son regard au-dessus de l'épaule de Josh. Nos yeux se croisent. Mon cœur s'arrête de battre alors qu'il ne semble pas en croire ses yeux.

J'y crois pas trop non plus à vrai dire.

Railey est devant moi.

Et il ne regarde que moi.

* * *

Voilààààà ! J'espère vraiment que vous a plu ! 

Pendant les vacances de février je pourrais ENFIN répondre à tous les superbes commentaires qui me font mourir de rire, d'autres qui me font pleurer de joie, et vous êtes juste blblblblblbl.

N'oubliez pas de voter, de commenter, de me suivre, de péter et de boire, boire c'est hyper important, vous pouvez mourir sinon. NOUVELLE DU SIECLE LES GARS PTN JME SENS TELLEMENT INTELLIGENTE WSH FEOIHFMEOZIJGFMEOZIJT OK j'arrête. En vrai vous faites ce que vous voulez ptdrrrr, évidemment ça fait plaisir, mais si vous aimez pas jvais pas dire OK MAIS FAUT VOTER MDRRR TAS LU ESPECE DE PUTE

J'suis pas méchante comme ça moi

Enfin bwef

J'ai pas vérifié les fautes etc. donc euh ptdr désolé XD

Bisouuuuus ♡♡♡♡♡♡ <= trop de coeurs aujourd'hui. C'est parce que vous me manquez.

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