20. ☼ Alexander

Hello ! Comment n'allez-vous ?

J'suis vraiment désolée du retard, mais les vacances c'étaient... carrément pas des vacances ptdr XD Bah je me plains vraiment pas, c'était super cool, j'ai vu des potes et tout ! De super vacances ! Et je dois rattraper tout le taff en deux jours. OUI LE TALENT TKT. (jparie que c'est le cas de tout le monde mdr)

J'ai ni vérifier les fautes, ni la syntaxe, ni la cohérence là j'avoue... j'ai fait fort XD BWEF.

Voici donc le 20ème chapitre, j'espère vraiment qu'il vous plaira !

Bonne lecture !

Alexander

Trois heures du matin. Je ne m'étonne plus. C'est désormais une habitude de me lever à cette heure et de le voir assis sur le canapé, dans la cuisine ou même parfois dehors. Alexis est reparti chez elle la veille. A croire qu'elle ne supportait plus vraiment l'ambiance de l'endroit. En même temps,c'est pas étonnant.

Habituellement, je ne bouge pas. Je n'entends que sa colère gronder à travers les murs. Mais je décide de me lever quand j'entends un bruit sourd dans le salon. Je lâche un juron et sors de mon lit douillet pour le rejoindre dans la pièce principale. J'allume la lumière afin d'y voir plus clair. Ce que je vois me serre le cœur, et j'ai une envie immédiate de retourner me coucher, sachant bien que si je m'aventure un peu plus, je resterai éveillé la nuit.

Railey est adossé contre le bar, assis par terre, du verre brisé autour de lui, les chiens réfugiés derrière les quelques meubles présents. Ses mains essuient son visage, et quelques traces de sang se répandent sur son front. Je soupire, enfile des tongs qui se trouvent dans le placard, et je prends une balayette afin de ramasser les bouts de verre. Je l'entends chuchoter :

- Je vais le faire, laisse.

Mdr. C'est vrai qu'il a l'air hyper enclin à faire le ménage. Je secoue la tête, et je nettoie le gros, lui demande de faire attention à ne pas poser ses mains parterre, et je jette tout à la poubelle. Il ferme les yeux, et repose l'arrière de son crâne sur le pseudo mur. En quelques secondes,j'ai nettoyé ses mains, et je l'incite à se lever. Faible, il accepte l'aide que je lui propose pour se remettre bien sur ses jambes. Je lui tends son manteau, ainsi qu'une écharpe dans mon tiroir et des gants. Le froid de l'hiver va nous congeler sinon. Je lui donne également un bonnet, puis m'habille à mon tour. Je me procure un sac à dos avec une bouteille d'eau et à manger.

- Qu'est-ce que tu fais Alex ? Va dormir, on va pas aller deho-...

Je le fais taire d'un geste.

On sort dehors, et le contraste avec la chaleur de l'intérieur me fait frissonner. J'allume la lampe de poche que j'ai emporté avec moi, et je m'enfonce dans la forêt après deux kilomètres de marche. Railey, rare chose, ne me parle pas. Il ne parle pas tout court en fait. Il me suit sans rien me demander, sans rien dire, sans rien faire. Ça me fait de la peine. Les heures passent, et la nuit commence à se doucement disparaître,malgré l'épaisse brume. Il doit être six ou sept heures du matin,et ça fait plus de trois heures que l'on marche. Pourtant, ni lui ni moi ne nous arrêtons.

Je me stoppe une fois arrivée. Railey me rentre dedans, trop plongé dans ses pensées pour avoir fait gaffe à s'arrêter. Il relève la tête, et ses yeux s'écarquillent.

- C'est...

Je ne ressens pas le besoin de compléter sa phrase. Le lieu qui nous accueille lui est familier, et il me regarde sans comprendre. La cascade dévale dans le petit lac dans lequel nous avions plongé quelques mois plus tôt. Le paysage n'est pas le même dû au changement de saison. Je me décide à parler. Mes premiers mots depuis qu'on est levés.

- Quand je t'ai emmené ici, je voulais juste que tu fermes ta gueule.

Je m'assois sur un rocher, et il me rejoint.

- Maintenant, je veux que tu l'ouvres.

Il esquisse un faible sourire :

- Tu sais pas trop ce que tu veux mon cher Alexandra. Et puis tu veux que je dise quoi ?

- Ce que tu veux. N'importe quoi. Ce que tu aimes, ce que tu n'aimes pas. Quel genre de musique tu écoutes,est-ce que tu as peur des clowns. Des choses débiles de ta vie, des choses tristes. Tu connais pas mal de choses sur moi sans que je n'ai rien eu de particulier à te dire. Tu connais ma famille dans l'ensemble, tu connais mon passé, tu me connais moi. Et moi, je ne sais rien de toi.

Ironique, hein ? Je ne connais rien à sa vie, alors qu'il la passe à parler. Le silence en dit parfois beaucoup plus que les paroles. Mais là, maintenant, je veux qu'il parle. Même si pour ne rien dire. Même si peut-être que ça va rien changé s'il parle comme à son habitude à faire des jeux de mots pourris et à me sortir des blagues vieilles comme le monde.

- Est-ce que j'ai peur des clowns ?Non, pas vraiment. Quand mes potes fêtaient Halloween, j'avais surtout peur de Séverine. Elle s'était déguisée en poupée désarticulée, c'était vraiment horrible. Comment briser l'enfance en quelques secondes.

Au début, il parlait un petit peu,faisait des pauses pour qu'on puisse manger. Puis après il a commencé à déballer pleins d'anecdotes, ou encore des choses plus profondes. De la fois il avait dû pisser dans un zoo à la fois où son père lui a dit que ce n'était qu'un « stupid boy ». Ça l'avait touché, et il avait longtemps été en froid avec son père. Finalement, ils s'étaient réconciliés en allant à Disney Land pour la première fois alors que Railey avait déjà 16 ans. Il m'a ensuite raconté ses années de primaire, de collège, de lycée.Une vie un peu banale, des notes pas terribles, des doutes sur lui-même. L'équitation qui l'avait accompagné depuis tout petit.Ses premières compétitions, tout y passa. Les séries, les films,les livres, les musiques, l'école, ses amis les plus proches, sa famille, son petit frère, « Manhattan » sa peluche. En fait, il avait toujours cru que Manhattan c'était un prénom. Alors quand il a appris que c'était un état des Etats-Unis, il s'est dit que sa peluche, c'était en fait tout un état, parce qu'il y a avait eu des gens pour la construire. Il avait 7 ans.

Je crois qu'il avait besoin de raconter. Pas de parler. Mais de partager. D'une oreille pour l'écouter, pas d'une bouche pour commenter. Je ne sais pas combien de temps on reste comme ça, mais la fatigue me rattrape. Si lui a l'habitude de ne dormir que quelques heures, ce n'est pas mon cas.

Mais je me trompe lourdement.

On ne s'habitue jamais à ne pas dormir. Je constate que ses cernes sont tracés, violets bleutés. Il a besoin de beaucoup plus de sommeil que moi. Je me rapproche,cherchant un peu de chaleur dans le froid de décembre. Il le comprend facilement, et continue de parler tout en passant une main derrière mon dos. Je n'ai pas la force de le rejeter, et surtout,j'ai vraiment froid. En sentant le contact, un flash sur l'évènement de la veille occupe une partie de mon cerveau. Putain, mais qu'est-ce qu'il lui a pris ?

Je ne me questionne pas plus longtemps,et décide qu'il est plus important de l'écouter. Je souris parfois à certaines mentions de sa vie. C'était un gosse insupportable, ça,je m'en doutais.

- Tu veux qu'on rentre ?

La question me surprend, et ça coupe le rythme de ses récits. Je hausse les épaules. Je le laisse décider, et il finit par m'avouer dans un soupir :

- J'ai besoin de dormir.

J'acquiesce et je descends du rocher.On fait le trajet dans le sens inverse, et il continue de parler.Finalement, on arrive enfin chez moi, et je me retiens de me taper le front pour ne pas avoir fermé derrière moi. Je rentre, et la chaleur m'envahit soudainement. J'enlève mon écharpe, et tout mon bazar, tout en vérifiant que personne ne soit rentré -honnêtement,étant donné où je vis, je ne pense pas. Mes chiens sont calmes.J'en déduis qu'il n'y a eu aucune entrée par effraction. Je regarde l'heure. Seize heure.

Railey s'installe dans le canapé, mais je le retiens.

- Alex, merci beaucoup pour tout ça,mais j'ai vraiment besoin de dormir.

- Je sais espèce d'idiot. Viens.

Il me fixe, ne comprenant pas vraiment ce que j'essaye de faire. Je l'emmène dans ma chambre, alors qu'il bloque et s'arrête d'un coup. Je soupire et insiste en le tirant :

- Je dormirai sur le canapé. T'as besoin d'un lit.

- Dors avec moi.

- Sur un lit simple ? T'es fou toi.

Railey fait la moue, enlève son bas et son haut, ne laissant que le boxer, puis va chercher dans ses affaires au salon un jogging qui pourrait lui servir de pyjama. Il se couche ensuite dans le lit, et s'enveloppe dans mes draps. Je retiens un cri d'horreur quand je vois qu'il a posé le bonnet sur le matelas. Je l'enlève avec précipitation alors qu'il écarquille les yeux.

- Un chapeau sur un lit ça porte malheur. Ça doit être pareil avec un bonnet.

Sur ce, je vais dans le salon pour ranger le bonnet, et je vais lui souhaiter une bonne nuit. Alors que je m'apprête à repartir, il me retient, ses yeux se fermant déjà :

- S'il-te-plait Alex. On se serrera au pire... non ?

Je soupire avant de passer une main dans mes cheveux.

- Je sais que t'es gêné, mais s'il-te-plait.

Je n'ai pas le cœur à refuser. Ayant un peu plus de pudeur que Railey, je vais me changer dans le salon et je reviens. Et à ce que je vois, il ne se gêne pas pour me toiser de haut en bas. Je soupire une nouvelle fois, et j'essaye de prendre place dans le lit. Difficile d'avoir de la place. Je me tourne et me retourne, avant de céder à la solution la plus simple. Je me colle contre le dos de Railey, et je retiens le flux de pensées un peu étranges qui me traverse, puis m'endors sur le coup.

* * *

Je pourrais décidément l'observer des heures. Quand il dort, je n'ai le droit à aucune réflexion de sa part. Il me fait face, et nous sommes littéralement accrochés. Pas trop le choix avec l'espace qu'on a. Je plonge ma main dans ses cheveux, et il en grogne. Il est vingt heures, ce qui nous fait quatre heures de repos en plus. Mais je sais que Railey a besoin de plus. Je prends mon téléphone, m'excuse auprès de Stevie et d'Andie de notre absence, et demande à Tess si elle sait quand elle sortira. Pour maintenir le centre, il faut continuer les cours. Si elle revient demain, tout va pour le mieux. Sinon, Railey devra la remplacer. Il s'y connaît mieux que moi en technique, aucun doute là-dessus. Alors que j'écris le message pour Tess, je sens mon cher Railey remuer, signe qu'il émerge. Je continue mon message, et sa voix embrumée par le sommeil m'attendrit plus que ça ne devrait :

- Tu fais quoi ?..

Je repose mon téléphone et lui fais face :

- J'écrivais aux filles.

Il me sourit, et ne perds pas une seconde pour plonger sa tête dans mon cou. C'est un fétichiste des odeurs, ce n'est pas possible autrement.

- Vais dormir encore un peu.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Il se rendort en un temps record. Bon sang, il devait être à bout. Sauf que moi, au bout de quelques minutes, j'ai envie de bouger. Certes,je ne me lasse pas de le regarder, mais j'ai besoin de me lever.

Je m'écarte doucement de lui, enfile un tee-shirt et je vais préparer quelque chose à manger vite fait.Des pizzas feront l'affaire. J'hésite, et je finis par regarder les quelques DVD que j'ai, et je choisis un film en fonction de ce qu'il m'a dit tout à l'heure. Merci Alexis, ta télévision me servira. Je le mets dans le lecteur, et appuie sur « pause » le temps qu'il se réveille.

En attendant, je donne à manger à tous les autres, et je caresse un moment les lapines à l'intérieur.Je ne vais pas les laisser dehors en hiver. J'emmène un peu les chiens dehors, et lorsque je reviens, Railey est debout devant la télévision, avec un sourire débile sur la face. Il se tourne vers moi :

- T'as mis le Roi Lion ?

Je ne réponds pas, pensant que la question ne nécessite en fait pas une réponse. Sur l'écran, il y a écrit en gros « The Lion King » donc bon.

Il s'assoit et je le suis dans la démarche en amenant deux assiettes en carton, des serviettes de papier, de l'eau et les pizzas. Je replie une jambe en ramenant mon genou vers ma tête, et laisse ma jambe droite en triangle. Ma position est un espèce de demi-papillon un peu étrange, mais je me sens bien. Railey est simplement en tailleur, et regarde le film avec des yeux brillants. Tant mieux si ça lui fait plaisir.

Regarder un film, c'est toujours sympa.

Mais j'oublie de mentionner que c'est sympa si Railey n'est pas assis à côté de vous.

- Ah ouais, j'me souviens c't'ait un bâtard celui-là ! Va te faire enculer par un bébé arc-en-ciel !

Il ne peut pas s'empêcher de faire des remarques toutes les dix secondes, malgré mes tentatives pour lui en dissuader. Quel chieur. Finalement, lui profite, mais moi, j'essaye de me boucher les oreilles pour ne pas l'entendre brailler à côté de moi.

Si au début, il pleure comme un bébé,à la fin, il sourit comme un idiot. Je débarrasse en quelques minutes, ferme la porte à clé, vérifie les fenêtres etc. puis reste une dizaine de minutes avec mes animaux alors que j'entends la douche couler. Elle s'arrête, et je me dirige vers ma chambre, à côté de la salle de bain. Mais il y avait un truc que j'avais pas prévu.

En ouvrant la porte, je fixe le sol,plongé dans mes réflexions, et quand je relève la tête, je tombe nez à nez avec Railey.

Sans bas.

Sans haut.

Sans boxer.

Enfin.

Nu quoi.

Seule une serviette recouvre son intimité. En une demi-seconde, j'ai claqué la porte, et je me retrouve dos à elle, le souffle court. Oh mon dieu. Même si son corps est certes très très -très- bien sculpté, putain. Le flippe. Je hurle à travers la paroi :

- Tu peux pas être un peu pudique et te changer dans une salle de bain ?! Et puis j'peux savoir pourquoi tu te changes dans ma chambre ?!

Il ouvre la porte -cette fois avec son jogging de tout à l'heure- et me sourit de toutes ses dents :

- Incroyable. J'ai réussi à te faire enlever ta passivité. S'il fallait que je me déshabille pour ça,j'l'aurais fait bien plus tôt !

Mais quel... je n'ai même pas les mots en fait. Et il compte bien ne pas m'en laisser, étant donné que je constate avec stupeur qu'il s'installe tranquillement dans mon lit.Le mien. C'est pas parce que je le lui ai donné une fois qu'il doit se croire chez lui ! Je garde mon calme, et je finis par m'allonger à mon tour. Cette fois, malgré nos peaux qui se touchent, nous ne faisons, ni l'un ni l'autre, aucun geste tendancieux. Ce qui me détend.

- Alex ?

Mes yeux, tombant sous la fatigue, se rouvre avec peine. De cette manière, il comprend qu'il peut continuer sans que j'aie à ouvrir la bouche.

- Je suis pas sûr mais... je crois que tu vas me manquer. Quand je vais partir tu sais.

Ma poitrine se serre à cette idée. Il va partir, et je le sais. Ce n'était que six mois. La gorge nouée,je ne prends pas la peine d'élaborer une réponse adéquate. Même sans point d'interrogation, il y avait matière à continuer la conversation. Mais je décide qu'il vaut mieux en rester là.

C'est donc de manière totalement inconsciente que je glisse un « moi aussi » avant de m'endormir brutalement.

* * *

C'est une petite parenthèse dans laquelle ils essaient de pas trop penser à notre pauvre Tess ;; On en parle au prochain chapitre :D Que j'essaierais de poster le week-end prochain ! Et vous aurez même le droit à un HS demain soir pour me pardonner de mon irrégularité >^<

Alors ? Le rapprochement ? :DD

N'hésitez pas à voter, commenter et me faire chier lol, ET JE VOUS OUBLIE PAS JE RÉPONDS DEMAIN AUX COMMENTAIRES d'ailleurs vous me faites taper des barres. Ça fait un bel intermédiaire quand j'passe une journée pourrie, merci beaucoup à vous I LOVE YOU. <3 (#coeurpourri)

Bwef, je vais pas m'attarder, j'ai concert dans... lol deux heures. J'suis toujours pas habillée :D COMME D'HABITUDE, JVAIS FAIRE CA DANS LES LOGES A LA DERNIERE MINUTE HEIN. MDR.

PS : si toi aussi tu fais tout à la dernière minute, tu es mon ami. :D

Bisouuuus

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