Hello ! Comment n'allez-vous ?

J'suis désolée du retard toussa toussa, je devais poster jeudi mais en fait je partais jeudi -je ne savais pas- pour l'enterrement de mon grand-père vendredi. Donc depuis mercredi je ne suis pas très présente, c'est normal. Je réponds le plus rapidement possible aux commentaires.

Je voulais également prévenir que l'année scolaire a commencé LOL vive la TS et que même si ce n'est "que" la TS, je posterai pas au rythme vacancier hein. Une à deux fois exceptionnellement par semaine en gros :)

Bref je parle pas plus longtemps, et voici le chapitre 15 ! (pas vérifié les fautes LOL)

Bonne lecture ! ♡

Railey

Alex rattrape les rênes aussi vite qu'il peut alors que la voiture freine d'un coup, ce qui énerve sa monture encore plus. Feunek s'est emballé mais Tess le réfrène à quelques mètres, et Catalina et Alaska n'ont pas bougé.

- Woo Baloo, calme, calme.

Ça ne le détend pas, et il piaffe nerveusement. Le conducteur descend de la voiture, une cigarette à la bouche et l'autre main occupée avec son téléphone. Il crie en s'adressant à mon malheureux blond qui ne sait pas vraiment où mettre la tête :

- Putain mais vous êtes malades ?Vous étiez le plus proche de la route, une voiture arrive vous vous décalez putain !

Mes muscles se contractent, et je descends de Catalina. Je donne les rênes à Andie, et me défais de l'emprise de Tess. Je ne laisse à pas à Alex le temps de répondre que j'empoigne le col du conducteur et le plaque contre la bagnole aussi sauvagement qu'un tigre dévorerait sa proie. Je siffle entre ses dents :

- Tu la fermes et tu t'écrases.

Je dois faire peur, parce que son visage se décompose. Tout le monde est à pied, et je n'entends pas vraiment ce qui se passe derrière. J'ai qu'une envie, c'est de fracasser le crâne de se gars contre le sol. Il n'abandonne pas et pointe du doigt Alex :

- C'est c'connard là, pourquoi il s'est pas rangé bouffon ?

Je sais comment il réagit dans ces moments-là. Il ne dit rien, ne montre rien, et je sais parfaitement qu'il ne ressent pas « rien ». Il est impassible. Je ne le vois pas, mais je le sais. Comme d'habitude. Mais une fois n'est pas coutume, je ne lui laisse pas le loisir de répliquer.

- Tu lui parles encore une fois sur ce ton, t'es un homme mort.

Entendre ma propre voix me donne une poussée d'adrénaline. Je ne me reconnais pas, j'ai une envie de frapper si forte que j'ai l'impression d'être un autre homme. Je suis en colère, les muscles tendus, je serre la mâchoire et j'ai un petit goût de sang dans la bouche. Une main douce se pose sur mon épaule, et j'essaye de souffler.

- C'est bon Railey, ça va. Laisse-le.

- Mais il t'a...

- C'est bon.

Le toucher que me procure Alex me détend, et sa main descend sur ma hanche en traçant une ligne sur mes côtes. Je soupire, ferme les yeux, et finis par lâcher le conducteur qui s'empresse de rentrer dans sa bagnole. Quand je me tourne vers Alex, il a posé son front contre mon épaule, et a collé son torse contre mon dos. Ça a le don de me faire respirer, et je décompresse petit à petit. Il le sent, prends ma main, et m'emmène vers Catalina alors que la voiture démarre. J'ai le réflexe qu'on acquiert tous ici. Je me réfugie dans une étreinte avec Cata. Tess, qui était prête à bondir en cas de dérapage, me demande :

- Ça va ?

- C'est pas à moi qu'il faut demander ça.

Elle va s'occuper des autres, dont mon blondinet pas vraiment blond qui essaye de calmer Baloo, et n'étant pas loin du centre, on rentre tous à pied.

Je m'arrête pour attendre Alex qui,encore une fois, est à la traîne. Il rêvasse et finit par marcher dans une crotte de chien. Je ne peux m'empêcher de lâcher un rire :

- Putain Alexandra, grave con comme gars !

Je pensais qu'il allait râler, mais il se contente de me fixer, et m'ignore. Putain, il fait chier quand il fait ça.

- Alexandra ! T'es chiant !

Il soupire et me fout un vent monumental. Sympa. Il finit par me dire :

- Marcher dans la crotte de chien, ça porte bonheur.

Il est sérieux ?! Je soupire.

Bon. Une question me trotte dans la tête depuis quelques minutes. Je dois le remercier pour tout à l'heure ? Non. Railey Atkins Vassura ne remercie personne. A part quand il est très fatigué. Mais voyant qu'il ne compte pas lancer une quelconque conversation, je panique un peu. Euh... quelque chose, n'importe quoi ! Je ne peux pas le toucher, étant donné qu'un cheval nous sépare.

Finalement, on fait comme d'habitude.

- Alexandra, j'ai pensé à quelque chose.

- Oh merde.

- Ta gueule ! Laisse-moi finir ! Y'a quoi entre toi et moi ?

- En ce moment 50 centimètres d'air lui-même constitué en partie d'oxygène, d'azote et d'autres gaz comme le gaz carbonique.

- Putain mais j'm'en fous de ça !

Il ne me répond pas, alors je continue :

- Genre, on n'est pas pote, mais on n'est pas non plus des inconnus tu vois. C'est pas trop bizarre ?

- Bah non.

- Pourquoi ?

- Bah ça veut juste dire qu'on est rien.

Je me fige. Et je rigole bêtement.C'est comme ça qu'on fait dans ces moments-là. On se cache derrière des plaisanteries, parce qu'on ne veut pas être confronté au problème. On se protège en fait. C'est ce que je fais. Je n'ai aucun mal à me persuader que ça me retourne le cœur.

- Ouais. Mdr. Je vais voir Julie ce soir normalement. C'est une vraie bombe putain.

- Tu dis ça parce qu'elle lâche des caisses ?

- Non, elle a déjà lâché des tonneaux par contre.

- Je pense qu'on devrait arrêter avec les jeux de mots, finit par dire Alex, blasé.

- Arrête de raconter des salades.

Il soupire :

- Et en plus tu me tends la perche.

- Ah non, désolé.

- Bah quoi ?

- Fallait demander à Lavilleni.

Il fait les yeux ronds, et me tape le bras quand il en a l'ouverture. Je ris, et on panse tranquillement les chevaux. Je rentre Catalina, et j'attends Alex les mains dans les poches. Il revient, alors qu'il s'est changé. Il a troqué ses vêtements d'équitation contre un vieux jean slim noir troué au niveau des genoux, et un haut noir qui laisse voir ses tatouages sur ses avant-bras. Je les avais déjà vu, mais je ne les avais jamais détaillé. Sur la gauche, j'aperçois un espèce de palmier, mais j'ai pas le temps d'imprimer le reste qu'il passe à côté de moi en m'ignorant totalement. Comme d'habitude quoi.

- Alexandra !

Je le rejoins quand on sort après avoir dit au revoir à tout le monde. Après avoir ignoré mes appels, il finit par s'arrêter :

- Quoi ?

- Bah j'viens chez toi.

- Non.

Son « non » est si sec que de nouveau je m'immobilise juste devant le portail. Il passe la main dans ses cheveux. Ah. Il est gêné.

- Je n'invite jamais personne quand il y'a ma sœur, hier c'est juste que je pouvais pas te jeter. Je préfère... rester avec elle.

Je suis déçu, je ris, mais je crois que c'est pas très crédible. Il tourne la tête, et m'ignore encore. Putain, il casse les couilles. D'habitude je l'accroche comme une sangsue et le force à accepter. Mais je sens qu'il ne veut vraiment pas m'inviter, raison pour laquelle je m'apprête à abandonner. Je suis étonné. Avant, je ne l'aurais pas lâché d'une semelle. Cependant, quand je remets mes mains dans mes poches, il me retient le bras pour ne pas que je parte :

- Viens !

La spontanéité de sa demande me laisse pantois, et il réalise ce qu'il vient de faire puisqu'il me lâche brusquement, alors que mon cœur a cessé de battre.

- Enfin, elle t'aime bien tu sais donc...

- Ah. J'en ai pas vraiment eu l'impression hier.

Il écarquille les yeux :

- Alexis ? C'est un livre ouvert !

Je réfléchis :

- Je crois qu'elle a pas du tout aimé lorsque je t'ai touché hein.

- C'est normal Railey. Ma grande sœur,ça reste une grande sœur. Elle est hyper protectrice.

Je souffle bruyamment. Connerie.

- Ah oui ? Me dis pas qu'elle fait pareil avec Tess.

Il passe une main dans ses cheveux de nouveau, et il cherche ses mots. Il se mord la lèvre inférieure, et c'est sûrement une partie de mon instinct, mais je vous jure que c'est sûrement une des choses les plus sexy qu'il ait faite dans sa vie. Libidineux.

- C'est différent.

- Oh, j'ai bien compris que j'étais rien, t'inquiète pas. Allez, ça suffit, on y va.

Je considère que son accord a été donné, donc je prends la direction de sa maison à pied. Je continue mes monologues, et je crois qu'il a appris à ne plus m'écouter. Du coup je parle tout seul à voix haute, c'est assez étrange comme situation.

* * *

On rentre dans la maison, après m'être fait agressé par ses chiens hein, et la première chose que je vois -ou plutôt que j'entends- c'est sa sœur en train de gueuler :

- Putain l'bâtard ! J'te jure bro' il était juste là ! Vas-y, défonce-le ! Nan putain j'ai pas assez de skills pour l'instant ! Putaaaain non, non, non !Oh oui ! C'est bon, tu l'as ! Vas-y, vas-y, OUI PUTAIN ON L'A EU !

Je reste cloué près de la porte alors qu'Alex soupire :

- Elle joue tout le temps à des jeux. C'est normal.

Je rigole et avant de rentrer, je retiens Alex pour avoir un peu plus de contact. Je sais qu'il déteste ça, qu'il est tout sauf tactile, et c'est en parti pour ça qu'il pousse sur ses bras :

- Putain, Railey, lâche-moi !

Je ne l'écoute pas. Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça. C'est comme si je savais que nous n'allions plus être seuls, et que je ne pourrais pas le coller de la soirée. Il finit par me donner un coup de coude, et je le lâche, déçu. Mais bon. On rejoint sa sœur dans le petit salon qui est debout sur le canapé. Oh. Elle fait comme moi. Elle ne lâche pas les yeux de l'écran, hyper concentrée, un casque avec micro intégré sur les oreilles :

- Salut les gosses ! Non je parlais pas à toi Max. C'est Lexou qu'est rentré. PUTAIN MAXIME TU PETES LES COUILLES. J'étais en train de le buter, t'as tout fait foiré !

Alex me tire dans la cuisine :

- Bon, ignore-la. Elle ne nous parlera pas tant qu'elle n'aura pas fini.

- C'est de famille de s'ignorer ?Ça marche super bien.

Il ne répond pas, et se contente de soupirer avant de se tourner vers moi.

- Alex, je t'aime beaucoup, mais je peux pas deviner ce que tu penses juste en te regardant.

- Tu veux quelque chose ?

Ressentant une légère migraine pointer le bout de son nez, j'ai le réflexe de demander un café. Il ne mime aucune expression particulière, et met le filtre en place, quelques cuillères de café, de l'eau, et démarre la cafetière. J'observe ses moindres faits et gestes et mon regard dévie sur son dos. Ses omoplates ressortent, et les muscles dessinés me donnent envie de les toucher.

Wo. Deux secondes.

Je passe une main sur mon visage, espérant sûrement quelque part calmer mini-Railey et mes hormones au passage. Putain. Même dans l'excitation je suis encore un gosse.Et ça m'énerve. Je souffle bruyamment, alors forcément, Alex se retourne. Je repense au début d'après-midi, puis à la rage qui m'a conduit face au conducteur aussi con que ses pieds. Je secoue la tête, et il me tend le café sans me demander si je veux un sucre ou pas.

- T'en prends pas ?

- Je déteste le café.

Sur cette déclaration, il tourne les talons et s'en va s'occuper de ses animaux. Je n'ai même pas eu le temps de le remercier. Quoique. Même si je l'avais eu, je ne l'aurais pas fait.

Je bois le liquide qui s'écoule, et je ressens sa brûlure de ma langue jusqu'au fond de ma gorge. Il est bouillant, mais je n'y fais pas attention. Ce soir, j'ai rendez-vous avec Julie. J'aurais bien aimé qu'Alex vienne, mais la présence de sa sœur l'en empêche.

Quand les bruits dans le salon deviennent inexistants, je sors de la cuisine et surprend sans honte une conversation entre frère et sœur. Alexis me fait signe, alors comme la dernière fois, je m'assois sur le canapé en enroulant mon bras autour d'Alex, qui décide de ne rien dire, et de rester stoïque. Je lève les yeux, et voit Alexis froncer les sourcils. Elle avait fait la même chose la dernière fois. Elle lance un sourire tellement faux que c'en est presque offusquant pour tous les bons menteurs qui se respectent :

- Lexou, tu peux aller nourrir les lapins ? Ils avaient faim tout à l'heure.

Ah oui. Je comprends quand Alex me disait qu'on la lisait comme dans un livre ouvert. Je vois presque écrit sur son front « Alex, tu peux dégager, je dois lui causer ». Il le comprend, hoche la tête et sort dehors. Et Alexis se met face à moi :

- Alex c'est mon p'tit frère tu sais. T'as des petits frères ou petites sœurs ?

Je ne réponds pas, n'ayant pas envie d'étaler ma vie devant elle. Je l'aurais fait volontiers avec Alex. Mais sa sœur ne m'inspire pas confiance :

- Pourquoi ?

- Parce qu'en tant qu'aîné, on ressent toujours un besoin de les protéger. C'est inconscient parfois. Tu vois George Stacy, le père de Gwen dans Spider-Man ? Je ne sais pas si c'est la même sensation, mais ça doit être similaire je pense. J'ai pas envie qu'il se fasse niquer, parce que c'est encore un gamin, même s'il en a pas l'air. Moi j'me pose toujours la question hein, mais c'est quand qu'on se décide à être adulte ? C'est quand qu'on se dit : « tiens, j'suis plus un gamin » ? Quand on a 18 ans ? Quand on sent qu'on assume les responsabilités ? Et Alex, je le considère assez grand pour se démerder dans sa vie professionnelle. Mais pas dans sa vie privée. Et t'as l'air d'un bon gros connard.

Elle insiste sur les dernières syllabes, et c'est la seule et unique chose que je retiens. Même s'il y a sûrement une part de franchise, ça fait pas du bien.

- Un bon gros connard qui a besoin d'aide. Et pas seulement d'un environnement favorable Railey. Regarde-toi.

Besoin d'aide ? Qu'est-ce qu'il lui prend ?

L'idée qu'elle ait fouillée ma vie privée me tend, et je la fusille du regard. Elle pouffe et dévoile :

- Je t'ai dit que je ferais tout pour mon frère. Et je crois que la première étape pour y parvenir, c'est de t'aider Railey.

* * *

Ah ah ah je vous n'aime q___q

Alooooors. Bah. LOL :')

Ce chapitre vous a-t-il plu ? :D Qu'est-ce qui se passe avec Railey ? 8)

Comment trouvez-vous la soeur d'Alex ? :)

Je crois que vous allez détester Alex pour son côté Pôle Nord hein. Mais c'est Alex, il va pas se jeter dans ses bras en mode : JTM MON AMOUR. 8)

Bwwweeeef, j'ai hâte de vous pondre les chapitres suivants 8'D

Je voulais aussi vraiment vraiment vraiment vous remercier pour le soutien, pour ceux qui s'inquiétaient de mon absence (ils se reconnaîtront), pour tous ceux qui votent, et même ceux qui suivent sans se manifester, ça me fait tellement plaisir ! T_T J'espère que l'histoire vous plaît, merci merci merci !

Bisouuuus ♡