1. ☼ Railey
HELLOOO TOUT LE MONDE.
Je sais pas pourquoi j'écris en majuscule, mais c'est stylé. Enfin bref. Voici mon premier boy's love, j'écrivais jusque là des fanfictions, mais le mélange équitation – écriture a fait germé cette idée. Donc je pense qu'il est inutile de dire que les homophobes sont recalés -quelle belle prétérition- mais également tous les gens qui n'aiment pas les pizzas. Ok nan j'déconne. BWEEEF.
J'ai séparé les points de vue à chaque fois, mais rien de fifou, de toute façon le nom est marqué en gras hein :')
Bonne lecture ! ♡
Railey
Il me casse les couilles. Pas littéralement, je ne compte pas me mettre à pousser la chansonnette et devenir castra. Mais ses remarques, je me les fous dans le cul.
Mon meilleur pote me bassine depuis plusieurs semaines sur mon comportement. Je serais bien trop « insupportable, susceptible » et d'après lui, ma façon d'agir envers les chevaux que je monte ne me rend que plus exécrable. J'vois pas ce que je fais de mal. Je les monte une fois qu'ils sont pansés, et je les rends après mon heure. Et le fait que Josh m'en fasse la remarque m'agace particulièrement.
- Putain Railey, t'es chiant sérieux ! Ce que tu fais de tes journées c'est monter des chevaux dont tu ne t'occupes même pas, bouffer McDo, et baiser. Tu peux me dire où il est ton problème ?
- Mon problème ? Non mais Joshy chéri –il déteste que je l'appelle comme ça- tu te fous juste de ma gueule ? Tu m'invites McDo et tu me présentes des filles, et j'insiste sur le pronom personnel, alors en quoi est-ce MON problème ?
- Tu déconnes mec, tu déconnes grave. Je t'invite une fois par mois et je te présente des filles. Tu entends ? Des filles. Pas des putes. Enfin mais réveille-toi, merde !
Il n'a pas tord, et il le sait. Je suis loin d'être machiste, mais il y a des filles comme ça, c'est tout. Elles ne recherchent rien d'autre, je ne recherche rien d'autre. Ce qui est étrange, c'est de ne pas avoir de terme équivalant pour les gars comme moi. Des queutards ? Je trouve ça dégradant d'avoir un jugement différent selon le sexe pour les mêmes actes. Je suis un connard. C'est tout. Il y a des gens qui aiment le basket, la lecture, le dessin, moi c'est l'équitation et la baise.
- Bref. Joshy, discussion terminée, je vais rentrer, il est tard, et je n'ai pas envie de me coucher tard un lundi soir. En plus je dois appeler mon père, si je le fais pas je me fais démonte.
- Je ne savais pas que tu faisais dans l'inceste.
- Ta gueule Josh.
- Je suis ému.
- Quoi ?
- Tu m'as appelé Josh.
Je hausse un sourcil avant de pouffer et lui taper l'arrière du crâne. Putain, ce gars est con. Mais je l'aime trop pour rester énervé contre lui plus d'une journée. Ca ne change rien au fait qu'il me fasse parfois littéralement chier. Et c'est pas une blague. C'est arrivé au lycée. J'étais aux chiottes, mais bon, avec l'odeur vous comprendrez que je n'avais pas vraiment envie de lâcher la glace au chocolat. Finalement, il m'a dit que tant que j'lâchais pas de caisse ou qu'il n'entendait pas de bruits caractéristiques, il ne me laisserait pas sortir. Donc je suis resté jusqu'à faire mes besoins. Ce jour-là, je me suis rendu compte que Josh était un malade mental.
Je le salue de la main et prends la direction de mon chez-moi. C'est un appartement assez pourri, je garde mon argent pour autre chose, déjà que mes revenus sont complètement aléatoires, je ne vais pas me ruiner en achetant une villa. Enfin bref. J'habite proche de Paris. Mon père est américain, ma mère française. Ils ont déménagé tous les deux en France, et c'est en parti pour ça que j'ai un prénom à connotation anglaise. Railey. Sérieusement. Je déteste ce prénom.
Même si j'ai une certaine distance avec le centre de la capitale, un appartement convenable coûte déjà une blinde, donc je ne m'étonne pas de l'état du mien. Il y a uniquement deux pièces : la salle de bain avec les chiottes, et la cuisine –enfin cuisine...-, le salon et la chambre dans une seule et même pièce. En fait, je considère le « salon » comme l'intermédiaire entre les éviers et mon lit. Donc un petit deux mètres ridicule. Je ne m'en plains pas, j'aime bien ma vie comme elle est.
Je m'affale sur mon lit, le portable à la main, et hésite à appeler mon père. Nous avons eu une discussion scabreuse la dernière fois. Je m'engueule avec tout le monde en ce moment. La différence avec Josh, c'est que mon père n'oublie pas, et se bouge pour arranger les choses. C'est chiant, mais c'est une grande qualité que je lui reconnais. Il n'attend pas que ça se passe. Je soupire et l'appelle. Après trois sonneries, alors que j'admire mon magnifique plafond –hum- il décroche :
- Railey ?
- Hello Dady.
- Comment vas-tu ?
Mon père a appris le français de la vieille école, alors quand il parle, même pour demander comment j'vais, il donne l'impression d'annoncer une prophétie. Même après vingt ans en France.
- Bien, et toi ?
- I'm okay. So. J'ai appelé ma cousine éloignée, Tess. Tu ne l'as jamais vu je crois. Elle possède une petite écurie dans une campagne isolée juste à côté de la montagne. Elle a toujours vécu en France, vu que mon oncle avait déjà déménagé là-bas avec sa femme.
La colère me submerge quand je comprends ce qu'il a fait :
- Dad !
- Wait. Laisse-moi finir. Elle a accepté que tu viennes séjourner là-bas pendant six mois. C'est un endroit très calme, et j'espère que tu vas pouvoir retrouver un semblant de paix. Parce que tes sautes d'humeur à longueur de temps, ça commence à énerver ton entourage, que ce soit ta mère, moi, ou Josh.
Le traître. Je vais m'le faire.
- Tu iras là-bas. Tu pars demain, tu t'achètes ton billet, on te remboursera, et Tess ira te chercher à la gare. Elle finit d'installer, tu auras ton confort et des chevaux à disposition. And don't worry, elle a un caractère bien trempée, et te remettra à ta place si tu fais le con avec les chevaux. Clair ?
Mon père c'est ce type de gars qui pose des questions mais qui n'attend pas de réponse. Je souffle pour montrer mon mécontentement, bien que ce soit inutile, et raccroche. Putain de séjour de merde. Et puis comment ça je pars demain ? J'vais pas laisser ce loyer ! Comment je vais m'en retrouver un après ? Les plans à la dernière minute, ça m'énerve. Tout m'énerve en fait. Ces putain de compétitions, ces remarques à la con de la part des autres, les journalistes, les gens, tout.
J'crois qu'ils ont raison.
J'deviens un peu susceptible.
* * *
Le lendemain, je me réveille à six heure avec un terrible mal de crâne. J'crois que j'ai pas beaucoup dormi. Enfin bon. Ma valise prête de la veille –chose remarquable- je me lève lentement, et comme on dit, « du pied gauche ». D'ailleurs je trouve ça idiot comme expression. Je me suis levé du pied droit, et j'suis quand même de mauvaise humeur. Comme toujours ces derniers temps. Rageusement, je me prépare en enfilant un jean un peu troué, suivi d'un simple débardeur noir. Je me coiffe les cheveux en passant mes mains dedans, afin de les mettre du côté droit. Je prends ma valise, et je sors en fermant à clé. Je la laisse dans un pot que seuls mes parents connaissent, et pars à pied pour la gare. J'appelle chez moi, c'est mon petit frère qui décroche.
- Salut brother, j'peux avoir pap's ou mam's ?
- Yeah.
J'entends un grésillement à l'autre bout du fil puis le fameux cliché du frère qui gueule « MAMAAAAN » en hurlant comme un taré. Un autre grésillement.
- Salut Railey, ça va ? Tu pars là ?
- Salut. Ouais, j'ai mis les clés dans le pot, il faut que vous veniez récupérer le reste de mes affaires, et dès que ca sera fait, j'annulerai la location de l'appart, j'vais pas payer six mois de loyers en plus. C'est mort. Au fait, je suis logé et nourri en échange de quoi là-bas ?
- D'accord, j'en parle à ton père. Je crois que c'est un service de sa cousine. Tu n'as rien à faire, tu te reposes, tu te détends, tu oublies les compétitions, et tu reviens avec le sourire, c'est vu ?
J'acquiesce avec un « mmh » vague –le fameux « mmh » qui veut tout dire- même si je sais bien qu'elle ne me voit pas, et j'enlève le téléphone de mon oreille.
* * *
Tess est bien venue me chercher à la gare. Une petite gare. Et plus on s'éloigne en voiture, plus je me rends compte des propos de mon père. « Campagne isolée ». Ah bah c'est clair. Il n'y a rien. Pas une maison. Sur les deux côtés qui longent la route, il y a des plaines, des champs, et quelques bois par-ci par-là. Effectivement, j'aperçois des montagnes un peu plus loin, et je comprends qu'on doit être dans les bas plateaux. Vive les cours de géographie d'il y a dix ans. Il fait beaucoup plus chaud que dans le nord, et moi qui n'étais jamais venu près des Alpes, je comprends le mot « chaleur ». Bien sûr, je me déplace pour les compétitions. Mais celles d'été se font rarement dans le sud.
- Tu as quel âge Railey ?
- 22 ans. Et vous ?
Je ne sais pas si c'est vraiment poli de retourner ce genre de questions. Mais elle n'a pas l'air d'avoir soixante balais, alors je m'en tape. Un petit rire sort de sa gorge :
- 34. Mon cher cousin me dit que vous devenez irritable. Et à ce que je vois, je n'en doute pas.
Sérieusement ? C'est si visible que ça ? Je constate effectivement que mes muscles sont tendus, et je n'ai pas une once de doute sur les cernes qui doivent peindre le creux de mes yeux. Je regarde discrètement dans le rétroviseur, et observe mes traits tirés par la fatigue et la nervosité.
- Ne t'inquiète pas, c'est pas si moche que ça. Et puis tu es beau garçon, ça passe toujours ! Au fait, tutoie-moi s'il-te-plait.
J'émets un petit sourire moqueur. C'est vrai que, sans me vanter, on me plante souvent dans une catégorie « beau gosse ». Je trouve ça débile, mais si ça me permet d'avoir du succès je ne vais pas m'en plaindre. Je décide de m'attarder un peu sur cette Tess. Ses cheveux remontent en une espèce de chignon improbable, certaines mèches se promenant librement sur son front. Son visage un peu rond lui donne un air gentillet, qui contraste avec la fermeté dont m'avait parlé mon père. Elle n'est pas grosse pour autant, je dirai même assez mignonne. Pas mon genre, en parti pour ça que je ne l'ai pas abordé en mode « dragueur activé ». Mais elle doit avoir du succès à sa manière.
- Alors. Pour te faire un petit tour avant que tu ne sois lâché dans la jungle. Il n'y a que peu d'élèves, mais ils viennent régulièrement, tu t'en rappelleras vite. Stevie est la gérante. Enfin, théoriquement parlant, c'est moi. Mais je déteste l'administration, alors je l'ai embauchée. Si tu as une question qui ne concerne pas les chevaux, va directement la voir. Andie est une stagiaire, elle veut devenir monitrice, alors je l'ai sous mon aile. Et enfin, il y a Alexander. Ca sera ton compagnon masculin ! Il n'est pas très expressif, mais il apprécie tout le monde.
Déjà, je peux rayer Tess de ma liste de chasse. Au fond de moi, j'espère que Stevie ou Andie valent le détour. Ou encore Alexander. J'avoue que je n'en ai pas grand-chose à foutre. Je n'ai jamais été jusqu'au bout avec aucun gars, mais je crois que ça ne me dérange pas. Sur le plan physique, je suis bien conscient de l'écart. Mais je m'en fous.
On parle de tout et de rien, c'est vrai qu'elle est d'agréable compagnie. Je ne suis pas détendu pour autant, et rien que d'y penser, ça me frustre. Mon père et ses plans à la con. Lorsqu'on arrive, je détaille les lieux avec un œil perçant. Le portail est gardé par un code que Tess s'empresse de me donner, et directement à droite, il y a un tout petit parking dans lequel sont présents deux vans, dont un en mouvement avec un conducteur que je ne parviens pas à voir, et quelques voitures –où est le dictionnaire que je modifie sa définition, parce que moi j'appelle ça des bouts de ferraille. Je descends de la voiture –tellement des barres-, et juste après le parking, je perçois une allée à gauche dans laquelle les boxs se succèdent. Elle ne m'y emmène pas, et j'inspecte la suite : à droite, une stabulation, et juste à côté une petite carrière devant laquelle sont rassemblées pas mal de monde. Je vois le visage de Tess se décomposer, et je hausse un sourcil. Elle écarte une jeune adulte –plutôt bien roulée- et balance sur un ton anxieux :
- Je peux savoir à quoi t'as pensé exactement ?
Je lève les yeux un peu plus loin pour voir à qui elle parle, et je découvre un homme, sûrement un peu plus âgé que moi, aux cheveux d'une couleur indéfinissable –un mélange de blond et de brun- attachés en un tout petit chignon fait à l'arrache, et un corps à faire mouiller n'importe quelle meuf et à faire bander tous les bisexuels et les homosexuels du coin. Je n'ai rien à lui envier, mais honnêtement, il a quelque chose de jouissif.
J'essaye de raccrocher la conversation, ne comprenant pas le brusque changement d'humeur de Tess. Enfin, mon cerveau ne met pas longtemps à connecter : dans la petite carrière, il y a un pure race espagnole complètement timbré qui fait preuve d'une violence à la mesure de sa crainte.
Oui. Si c'est ce « Alexander » qui l'a acheté, je me demande aussi à quoi il a pensé.
* * *
Alors alors. Voilà le premier chapitre, et j'avoue que j'ai regardé les fautes comme je travaille en cours, donc voili voilou, je me relirai.
Ensuite, je suis désolée si le lieu où ils se trouvent est un peu confus, je cherche encore un endroit qui correspond à mes attentes, donc ça sera flou pour quelques chapitres, et quand j'aurai trouvé exactement je mettrai un p'tit plus de précisions :D
En ce qui concerne la couverture, elle est dégueu hein :') J'attends la finition de ma couverture que ma meilleure pote va me confectionner :3 Merci à elle :D
Bisouuuuus ♡
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top