2.Lundi rose

Il est lundi, temps pour moi de partir vers le lycée. Et j'y vais seulement pour faire chier les gens, pas véritablement pour étudier. Mais hier, un jour après la fête chez Stary, j'avais rencontré une certaine Aria, une chatte aux yeux rubis. Elle était blanche comme neige et je lui avais volé sa récolte. Mais elle l'a récupéré juste après. Temps pis. Je volerai de quoi manger.
Bref, j'avais envie de revoir cette fille, je l'avais déjà aperçue quelques jours avant mon vol, elle, qui volait dans les porte-monnaies. Il était tard, les gens normaux ne se doutaient de rien. Et moi, étant plutôt nocturne, je pouvais voir tous ses faits et gestes... En bref: Elle était une connaissance intéressante. Petite et discrète, une jolie voleuse.

Il était environ 7 heures 30 quand je suis sorti dans la rue. Je passe par la place du marché, vole un petit pain et le mange sur le chemin. Le matin était plutôt frais, la bise continuait à souffler doucement mais continuellement. Des pétales de fleurs ornaient le sol et volaient dans tous les sens... et j'arrivai en peu de temps au Lycée Sakura. Il avait été nommé ainsi par son allée magnifiquement décorée par les cerisiers... Qui se trouvait près de la ville. Une sorte de jardin en centre ville enfait.

Aria se trouvait devant le grillage. (oui, cette grille gâche l'ambiance romantique, et, non je n'ai pas l'intention de la draguer) Elle observait le bâtiment principal. Celui-ci était encore nouveau, gardant un petit air de paradis. Il n'avait pas encore connu les méfaits du temps.
Je la saluai, ignorant les lycéens autour qui m'observaient. J'avais une mauvaise relation avec eux à cause de ma réputation. J'étais celui qui aimait se battre inutilement en disant qu'il était fier d'être un dragon. Et aussi celui qui buvait du sang acheté en Enfer parce que c'était quand même meilleur que le vin. Mais ça, seulement certaines personnes le savaient.
J'allais la saluer mais elle parla en premier
« - Pardonne-moi pour la dernière fois »
Je la regardai étonné, puis lui répondit que ce n'était pas grave. Elle m'avait certes abandonné, je ne voulais pas qu'elle croie que je comptais l'agresser après.
Je lui passai ma gourde à moitié pleine de sang. (afin d'avoir un peu de paix quand Miranda arrivera parce qu'elle me demande toujours qu'elle est ma boisson préférée... Nan c'est sérieux. Et pis c'est chiant que c'est moi qu'elle essaie de mettre dans sa poche parce que je la hais à un point.... À moins que j'en profite ...? Oh...)
Aria l'attrapa et jeta un œil à l'intérieur.
- On se voit ce soir... Aria.
Et je partis m'asseoir sur un des cerisiers parce que la peste arriva...
Je les observai se "parler" pendant le peu de temps qui restait avant la sonnerie. Et Miranda partit. Je baillai d'ennui...

- Hey!
Un mec débarqua par derrière, et me regarda fixement de ses yeux orangés. Une chauve souris couleur feu, avec rien d'autre de particulier à préciser.
- Uh.
Je ne lui répondis pas, je ne voulais pas d'amis. Mais il avait un regard franchement insistant... Et je sentais déjà qu'il allait me faire chier. Autant me débarrasser de lui...
- Tu ne veux pas arrêter de me fixer mec?
- T'es pas celui auquel j'aurais pensé croiser. Je pensais que Desescard était plus violent que ça.
J'étais déjà ennuyé qu'il soit venu me parler, mais en plus il dit que je ne suis pas celui qu'on croit être.
- T'es qui toi d'abord....? Surtout parce que tu connais déjà mon nom...
Je ne l'avais jamais vu dans les parages mais pourtant il me disait quelque chose.
- Je m'appelle Dan! Tu veux être mon ami?
- Non.
- Allez!
- Je veux pas un machin tout rouge qui semble pouvoir enflammer le lycée comme ami. Sauf si tu le brûles vraiment, mais ça m'arrangera pas plus. Et puis c'est pas comme ça qu'on aborde un dragon.
- Je suis une chauve souris pour information.
- J'avais compris, je ne suis pas aveugle non plus...
Et heureusement pour moi, la sonnerie retentit. Il descendit rapidement et entra dans le bâtiment. Décidément celui là voulait pas rater son premier cours...

La nuit tomba rapidement, je rejoignis Aria dans son "repère". Elle habitait un immeuble dans un coin abandonné de la ville. Elle m'attendait devant, je la saluai.
Je lui demandai quelques nouvelles (même si on s'est vu le matin même)
On but un peu de soda dans le noir; l'électricité et l'eau ne passaient pas ici. Mais quelques bougies suffisaient.
On discuta un peu et je pus lui dire que j'avais un plan qui pouvait profiter à nous deux. Elle le devina instantanément.
Le fait qu'elle soit encore "amie" avec la police pouvait nous aider. Je jouais les méchants et elle, la police; elle me laisse voler en tranquillité et elle empoche les rançons d'autres criminels. Un plan simple mais pouvant s'avérer efficace... Alors je lui proposai de rejoindre les forces de police.

Quand je suis sorti, tout était silencieux pendant quelques minutes... J'allais arriver dans la partie habitée de la ville quand on m'aborda en touchant mon épaule par derrière. Je me retournai et croisai le regard de l'assassin d'hier.

Elle avait les yeux perçant le noir de la nuit, un regard sérieux et soutenu.
- Oh, c'est toi.
J'étais quand même rassuré que ça ne soit qu'elle, n'espérant pas croiser des gens bizarres.
Elle tira ma veste vers elle.
- Si tu as la moindre idée d'où se trouve ton père, viens vers moi.
- Il ne sait que se cacher, il est sûrement dans les montagnes où la température est à -10ºC...
Elle soupira. Car étant une personne d'un élément de feu, elle ne pouvait pas s'y rendre. Elle baissa les yeux, rangea la lame qu'elle tenait dans sa main et murmura.
- Rends moi service et je te laisserai tranquille.
- Je n'ai pas compris pourquoi tu les recherches autant... Cet argent était si important ?
- Ce n'était pas de la simple monnaie. C'était le trésor de notre confrérie. Le masque de Skullata.
Je ne comprenais pas ses mots, et en plus je n'avais rien à voir avec cette histoire.
- Ne viens pas me demander de te rendre service, je le ferai si c'était mon problème. Et puis je ne connais ton nom.
- Iris.
J'allais la saluer mais elle ne me lâcha pas et me tira dans les rues paumées que je voulais quitter.

Au bout de quelques minutes de marche, où elle avait fini par le tirer par la manche au lieu du col, on est arrivés vers un petit immeuble rongé mais éclairé. Elle ouvra la porte avec une petite clé et m'emmena à l'intérieur.
Dan et 3 autres personnes que j'avais vu lors de l'explosion de la porte de chez le roi, étaient présents. D'autres personnes dormaient, lisaient ou tiraient des dagues sur le mur. Nan, il n'y avait qu'un seul mec qui osait abîmer des lames pour ça.

Iris me lâcha, enleva son foulard et me conduisit dans un couloir isolé.
Quelques bougies décoraient un petit meuble où en dessus de trouvait un crochet entouré de nombreuses plumes et d'autres machins inutiles. Je devine que le masque était posé ici.
Elle me montra ensuite un vieux livre poussiéreux. Un dessin antique y était indiqué avec une assez longue légende.

- Voici le masque de Skullata, il tuera et prendra le contrôle de quiconque qui en a la possession.
- Euh...
- Il se trouve que deux stupides personnes de ton espèce l'ont volé et réclamaient en échange de notre masque, l'assassinat d'un politicien nationaliste. Mais ils se sont enfuis, ne nous laissant absolument rien.
- Vous avez pas l'habitude de vous faire voler, hein.
Elle soupira encore.
- Personne n'est sensé connaître cet endroit.
- Et alors moi?
- Tu intègres notre groupe.
- Huh??? Mais j'ai jamais rien demandé moi!!

Iris partit en silence, referma la porte de la pièce et me laissa seul dans ce trou éclairé par la faible lumière des bougies.
- Toi seul peut retrouver le masque, dans les hautes montagnes que tu as décrites.

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