Chapitre 5 : Fou d'elle...
Le lendemain, Adrien se réveilla en sursaut. Un sourire béat se dessina sur ses lèvres au souvenir de la veille et c'est en chantonnant qu'il se prépara. Plagg le contemplait d'un air égaré, écoeuré et découragé. Le kwami ne comprenait pas comment on pouvait se transformer si rapidement en une guimauve rose à la fraise. Reniflant d'un air méprisant, il se tourna vers son camembert en le fixant d'un air énamouré, tout en arborant un sourire qui ressemblait étrangement à celui d'Adrien.
Quand ce dernier arriva au lycée, il décida d'attendre sa chère Lady. Un sourire canaille aux lèvres, une idée germa dans son esprit et il se rendit dans sa salle de classe en méditant sur ce qui prenait lentement forme dans son esprit. Sa Lady n'avait qu'à bien se tenir...
.oOo.
Quand Marinette arriva à l'école, son corps réagit à la proximité d'Adrien qu'elle devinait être dans les parages. Ne voyant ni Alya ni Nino, elle se dirigeait vers leur salle de classe. Une fois arrivée, elle pénétra discrètement dans la pièce pour se faufiler vers sa place, au second rang.
En passant devant Adrien, elle sentit le rouge lui monter aux joues, tandis que le beau jeune homme lui décochait un sourire ravageur. Elle parvint néanmoins à garder un semblant de calme, juste le temps de venir poser ses fesses sur sa chaise. Une fois assise, elle vida tout l'air que contenaient ses poumons au bord de l'explosion, réalisant sans grande surprise qu'elle avait retenu sa respiration jusque-là.
Le cours passa lentement, tandis que leur professeur leur parlait de formules mathématiques plus incompréhensibles les unes que les autres. Plusieurs élèves avaient déjà décroché, certains affalés sur leur table, d'autre ronflant discrètement. Seul Max semblait s'amuser comme un petit fou, engageant une discussion animée avec leur professeur qui paraissait ravie qu'un adolescent daigne enfin prêter attention à ses paroles.
Finalement, la torture arriva à son terme, et n'y tenant plus, Marinette se rua vers les toilettes. Dans sa précipitation de se rendre au lycée pour revoir son cher Adrien, la jeune fille avait malencontreusement oublié de soulager sa vessie... Ce qu'elle fit d'ailleurs en vitesse, avant de sortir comme une flèche de la cabine. Une fois ses mains lavées, elle s'examina attentivement dans le miroir qui surplombait le lavabo.
Ce jour-là, Marinette avait remonté sa chevelure noire bleutée en une jolie queue de cheval, tout en laissant une petite mèche retomber le long de son visage. Satisfaite de l'image que lui renvoyait son reflet, Marinette s'empressa de quitter les lieux.
Elle ne marchait que depuis quelques secondes quand des bras surgirent de nulle part, l'emprisonnant tout en l'empêchant de pousser un cri de frayeur.
-C'est moi ma Lady, souffla Adrien au creux de son oreille.
-Adrien ! Tu m'as fait une de ses peurs, mais qu'est-ce que tu MMMPPFR !
Le reste de sa phrase se perdit contre les lèvres du jeune homme qui l'avait faite pivoter vers lui, emprisonnant ces lèvres qui, décidément, parlaient beaucoup trop. Alors que Marinette tentait de se dégager pour dire quelque chose, la langue d'Adrien s'introduisit entre ses dents et vint taquiner la sienne. Les dernières résistances de la jeune fille disparurent, remplacées par l'ivresse de ce baiser. Les langues des deux coéquipiers s'entremêlaient, se caressaient et se taquinaient délicieusement.
Quand, enfin, Adrien rompit le baiser, les deux amants étaient essoufflés et étourdis.
-On...on devrait y aller, haleta Marinette, écarlate, ses grands yeux papillonnant.
Adrien déposa un baiser sur sa tempe puis sa langue vint titiller le lobe de la jeune fille qui gémit délicieusement, électrisant son compagnon.
-Adrien...geignit la jeune fille. Les cours vont commencer !
-Tu sais bien qu'on a un trou ce matin...L'aurais-tu oublié ? demanda le jeune homme un irrésistible sourire canaille aux lèvres.
Oh, ses lèvres...Elles étaient si appétissantes...
-Mais les autres vont se demander où on est passé, souffla Marinette tout en tentant de rassembler les quelques lambeaux de raison qui lui restaient.
Le jeune homme grogna puis sa bouche descendit le long de la gorge de la jeune fille qui rejeta la tête en arrière, vaincue. Tandis que les lèvres du jeune homme poursuivaient leur route sur la peau de Marinette, la jeune fille s'agrippa à la chemise du jeune homme. Elle sentait les muscles de son torse sous ses mains et sa poitrine ; cette constatation eut raison de sa conscience.
Elle poussa un soupir de plaisir quand Adrien vint embrasser la ligne de sa mâchoire, puis laissa descendre ses mains le long des pectoraux du jeune homme qui frémit. Marinette sentit les muscles de son petit ami se tendre.
Ce dernier revint à l'attaque de ses lèvres, jouant habilement de sa langue. Tandis qu'elle se laissait enivrer par ce baiser sauvage, Marinette descendit jusqu'à la bordure du t-shirt d'Adrien et passa les mains dessous.
Le jeune homme grogna de plaisir quand les doigts de sa partenaire vinrent redessiner le contour de sa musculature finement dessinée par les nombreux combats et les nombreuses années d'escrime qu'il avait subi.
Tandis que la jeune femme poursuivait son exploration, Adrien saisit fermement la jeune fille par les hanches et la pressa un plus fort contre lui. Leur étreinte passionnée se poursuivit quelques minutes, puis se calma peu à peu.
Adrien serrait désormais délicatement Marinette dans ses bras. La jeune fille avait toujours les bras passés sous le haut de son compagnon et la chaleur qui se dégageait de sa peau l'apaisait aussi certainement qu'elle l'avait enflammée quelques instants plus tôt.
La tête posée sur celle de Marinette, Adrien ne pouvait se résoudre à la relâcher. Comme ils avaient une heure de temps libre ce matin- là, Adrien eu une idée.
-Viens ma Lady, murmura-t-il contre les cheveux de Marinette, j'ai trouvé l'endroit parfait pour poursuivre notre exposé.
Interloquée, Marinette le regarda sans comprendre. Ils avaient pourtant terminé leur exposé...Une idée lui traversa soudain l'esprit et elle s'empourpra.
Cela n'échappa pas à Adrien qui l'entraîna jusqu'à la bibliothèque en arborant un sourire en coin. A cette heure matinale, les lieux étaient vides et ils se réfugièrent à l'abri de l'un des rayonnages du fond.
Adrien tira Marinette jusqu'à lui et l'adossa délicatement à l'une des étagères.
-Voilà, ici on sera tranquilles, dit-il un léger sourire flottant sur ses lèvres parfaitement dessinées.
-Tu joues un jeu dangereux chaton, marmonna Marinette, loin d'être fâchée bien qu'elle montra le contraire.
Adrien se pencha vers elle, le regard brillant d'une lueur que la jeune fille ne lui connaissait que trop bien. Avant qu'elle ait pu l'en empêcher, il déclara, un sourire goguenard au coin des lèvres, ses magnifiques yeux émeraude pétillant de malice :
-Vraiment ? Si tu préfères, on peut aussi bien s'asseoir et attendre que l'heure passe. J'ai des camemberts plein mon sac, on sera confortablement installés comme des pas-chats et on pourra se goinfrer comme des rois...
Devant ce jeu de mot outrageusement médiocre, Marinette éclata de rire.
Aussitôt, la main d'Adrien vint se plaquer contre les lèvres joliment ourlées de la jeune fille.
-Tu ne voudrais pas qu'on nous repère ici, n'est-ce pas ma Marinette ? susurra-t-il à l'oreille de la jeune fille.
Puis, soudain, se fut lui qui poussa un petit cri de surprise, tout en retirant vivement ses doigts de la bouche de la jeune fille. Marinette venait de lui lécher la main, tout en lui adressant un sourire mutin.
-Alors chaton ? On ne se contrôle plus ?
Le jeune homme sourit, fasciné. Cette fille était vraiment plus qu'adorable ! Il s'approcha encore plus d'elle, tout en faisant glisser ses mains le long des côtes de la jeune fille, lui arrachant un frisson. Puis, sans prévenir, se mit à la chatouiller impitoyablement.
Marinette se débattie, se tortilla, tout en retenant difficilement ses éclats de rire. Elle tenta de se dégager, mais le jeune homme était trop fort pour elle. Ses spasmes étouffés devinrent des plaintes sourdes tandis que les doigts du jeune homme continuaient cruellement leurs chatouilles.
-Arrête, cha-aton, hoqueta difficilement Marinette tout en tentant de repousser son partenaire.
Au bout de plusieurs secondes qui parurent interminables aux yeux de la jeune fille, Adrien, pris de pitié devant son visage écarlate, consenti à stopper sa torture.
Pantelante, Marinette s'effondra au sol, tentant de difficilement reprendre sa respiration. La séance de chatouilles avait été d'autant plus difficile à supporter qu'elle avait dû retenir ses hurlements et ses supplications, au risque que le bruit n'alerte la bibliothécaire.
Adrien s'agenouilla devant la jeune fille, fixant ses prunelles bleues.
-Ne t'approche plus jamais de moi, grinça la jeune fille en le fusillant du regard.
Un sourire enjôleur naquit sur les lèvres d'Adrien. Il se pencha lentement vers la belle lycéenne assise devant lui, appuyant ses deux mains de chaque côté d'elle.
-Oh...Vraiment... ? souffla-t-il langoureusement.
-Ou-oui, répondit-elle d'une voix hachée tout en détournant le regard.
Adrien se pencha encore plus vers elle, effleurant la douce joue de la jeune fille de ses lèvres entrouvertes. Il senti la jeune fille frémir et se tendre sous lui.
-Tu ne veux vraiment pas...que je t'approche... ?
-N-non...
Les lèvres du garçon remontèrent jusqu'au lobe de la délicate oreille de Marinette. La langue du jeune homme vint effleurer la peau de la jeune fille.
A ce contact, tout le corps de la jeune styliste s'électrisa. Elle sentit son pouls s'emballer, et Adrien devait sûrement le percevoir grâce à sa proximité. Son intuition se confirma quand les lèvres du jeune homme s'étirèrent sous l'effet du sourire mutin qui venait de naitre sur son visage.
-Tu en es bien sûre ? questionna-t-il d'une voix désormais rauque.
Le souffle du jeune homme sur sa peau, combiné à sa langue indécemment aventurière, rompirent la concentration déjà plus que faible de la jeune fille qui tourna la tête et embrassa fougueusement Adrien en ramenant la tête du jeune homme vers elle.
Emporté par l'élan qu'avait provoqué la jeune fille chez lui, Adrien bascula en avant. Il se retrouva étendu sur Marinette qui continuait de l'embrasser avec ardeur.
Emportés par la vigueur de cette étreinte, ils retrouvèrent instinctivement la position dans laquelle Sabine les avait surpris la veille. Les mains d'Adrien dans les cheveux de Marinette, et les bras de la jeune fille en question serrés autour du cou du jeune homme.
Au bout de quelques secondes, ils rompirent cette embrassade passionnée, aussi bien pour reprendre leur souffle que pour se redresser en hâte. Une voix familière appelait Marinette depuis quelques secondes déjà.
Rapidement, les deux jeunes gens tentèrent de défroisser leurs vêtements, puis, tandis qu'il se recoiffait tant bien que mal, Adrien disparut derrière l'une des étagères voisine au moment même où Alya déboulait devant Marinette.
-Marinette ! Tu es là ! Je te cherchais partout !
-Oh...heu, oui...je...comme je suis allée aux toilettes précipitamment, j'ai pas eu le temps de te dire que je devais emprunter un livre à la bibliothèque...bredouilla précipitamment Marinette.
Alya se figea tout en fixant les étagères en fronçant les sourcils, comme si elle voyait quelque chose que les autres ne pouvaient voir. Marinette rougit. Oh non... Elle avait compris ! Maintenant, elle allait la questionner sur Adrien, et elle ne pourrait...
-Pourquoi tu avais besoin d'un dictionnaire sur les verbes pronominaux ? demanda alors sa meilleur amie, perplexe.
Marinette se retourna, elle vit qu'effectivement, il s'agissait bien de pauvres dictionnaires qui avaient fait les frais de ses étreintes passionnées avec Adrien. A cette pensée, la jeune fille rougit de plus belle.
-Oh...
Puis, après un court silence, elle reprit nerveusement :
-Heu, en fait, je cherchais une encyclopédie sur...sur les animaux marins... et...et je crois que je me suis perdue...
Contre toute attente, Alya éclata de rire et tira affectueusement Marinette par le bras.
-Tu ne changeras donc jamais ! Allez vient ma belle, je vais te montrer où se trouvent ces redoutables encyclopédies !
Soulagée que l'instinct journalistique d'Alya n'est pas perçus le trouble intérieur qu'elle éprouvait, Marinette se laissa entraîner de bonne grâce. Elle fut bien obligée d'emprunter l'encyclopédie sur les animaux marins qu'elle était soi-disant venue chercher. Au moment où elles allaient quitter la bibliothèque, elles faillir entrer en collision avec Nino.
-Oh, désolé ! Vous avez pas vu Adrien ? Je le trouve pas...
Alya reporta alors toute son attention sur Marinette qui se fit toute petite. Elle semblait perdue dans ses pensées, quand soudain, son regard s'éclaira.
-Attends deux secondes Nino, je dois dire un truc à Marinette...
Puis, sous le regard interrogateur de leur ami, la jeune reporter entraina son amie un peu plus loin. Celle-ci sentit ses jambes se dérober sous elle quand l'apprentie journaliste braqua ses yeux scrutateurs sur elle. Un ange passa. Puis, Alya plissa les yeux, et pointa un doigt accusateur en direction de la jeune fille en face d'elle.
-Dis-moi Marinette, tu n'étais pas en train de chercher une encyclopédie, n'est-ce pas ?
-N-non, mais...
-Tu n'étais pas non plus perdue !
-Non...souffla Marinette, mortifiée.
-Et ce n'était pas de la nervosité dû au fait que tu n'arrivais pas à trouver ce que tu cherchais que tu ressentais n'est-ce pas ?
-Non plus...marmonna Marinette, penaude.
-Tu as osé me mentir ! Accusa Alya.
Marinette fixa son amie, accablée. Elle aurait dû dire à Alya qu'elle sortait avec Adrien ! Elle connaissait son amie, pourtant ! Ce qu'elle pouvait être stupide parfois !
-Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu espionnais Adrien !? Je t'aurais laissée tranquille ! s'exclama finalement Alya, taquine.
Marinette soupira. Malgré sa perspicacité légendaire, Alya n'avait pas du tout compris la situation... Mais ce n'était que partie remise...
-Et bien...il, enfin...il n'était pas très loin, alors il devait t'avoir entendue crier et compris que tu me cherchais, alors ça aurait été un peu bizarre si je ne repartais pas avec toi, inventa Marinette.
-Excuse-moi dans ce cas, dit alors Alya. Mais, la prochaine fois, je compte sur toi pour lui faire une déclaration d'amour digne de ce nom !
Ecarlate, Marinette bredouilla quelques mots incompréhensibles, puis les deux amies rejoignirent Nino, qui patientait toujours.
-Nino, Adrien était bien ici, Marinette l'a vu entrer à sa suite tout à l'heure, mais si ça se trouve, il est reparti, menti Alya, jouant avec la vérité avec une habilité surprenante.
Marinette adressa un sourire reconnaissant à son amie, tandis que Nino les remerciait, puis les trois amis se séparèrent, Nino partant à la recherche de son meilleur ami, et les filles se sauvant en gloussant dans le couloir.
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Adrien était assis non loin de là, un livre entre les mains, quand Nino vint le trouver. Il releva la tête et rencontra le regard du jeune DJ, pétillant de malice.
-Alors comme ça, on laisse tomber son meilleur ami ?
-Excuse-moi, c'est vrai que j'aurais dû te pré...
-Relax mec, relax...Je sais bien pourquoi t'es parti ! assura Nino avec sa nonchalance coutumière.
Adrien lui adressa un regard interrogateur.
-T'es venu draguer la belle Marinettte ! Tu deviens accro ma parole !
Rougissant, Adrien tenta de se défendre. Malheureusement, son ami avait parfaitement saisi la nature de la fascination du jeune homme pour la belle eurasienne. Il taquinait gentiment son meilleur ami quand il lui posa une dernière question.
-Tu es vraiment à fond, hein ?
Adrien soupira.
-Ouais, je crois que je deviens fou. Complètement fou d'elle....
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Hello! Désolée pour le retard, mais comme la majeur partie de la population française, je suis comme qui dirai, en vacances....donc les publications vont se faire plus espacées je pense et je ne répondrais donc pas aussi rapidement aux commentaires...
Sinon, dans le prochain chapitre, je pense faire plus de LadyNoir...
Voilà, bisous, bonne lecture et bonnes vacances à tous et à toutes!
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