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Harry avait quitté les autres avant minuit, prétextant une soudaine fatigue. Il avait cependant tracé jusque chez Hermione et avait passé la porte juste avant que le mot de passe ne soit réinitialisé. Malefoy le rejoignit quand il eut enfin réussi à se débarrasser de Blaise et Pansy.

- J'ai cru que tu n'allais jamais venir, fit Harry en le faisant entrer dans la pièce qui projeta un carré de lumière dans le couloir.

- Pour rien au monde je n'aurais raté ça, fit le blond en refermant la porte.

Harry la verrouilla soigneusement et y jeta même un sort pour parer aux éventuels possesseurs de clefs à qui le simple verrou ne résisterait pas. Prenant le blond par la taille il dit :

- Je sais que tu es bien comme ça, à ce stade là, mais est-ce que tu crois qu'un jour tu vas réussir à m'aimer pour de bon ?

Malefoy baissa la tête. Il se dirigea vers le canapé devant la cheminée et s'y assit en soupirant. Harry s'assit côté de lui et le Serpentard dit :

- Potter, je t'ai dit des dizaines de fois que je ne me sens pas à rester à vivre en couple avec un autre garçon... Cependant je tiens à toi plus que de raison et quand tu es avec moi, je suis heureux...

- Mais tu n'es pas amoureux...

- Non, en effet.

Harry pinça fortement les lèvres. Il soupira ensuite puis dit :

- Moi je le suis, je t'aime, Drago, et sauf si tu me rejettes clairement, cela ne changera pas. Je sais que tu joues le jeu, que tu me laisses t'embrasser et te toucher mais j'ignore si tu y prends du plaisir...

- Parfois, avoua le blond. Parfois, quand je pense à toi par inadvertance ou quand je te vois dans les couloirs du château, je ressens comme un petit rat qui me grignote les entrailles et je n'ai alors qu'une envie, te retrouver et te plaquer contre un mur pour t'embrasser... Je suis également jaloux quand un autre garçon t'approche...

Harry se mordit la lèvre inferieure.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-il. Qu'est-ce qu'il y a entre nous de si spécial pour que nous soyons tous les deux aussi heureux ensemble sans pour autant partager les mêmes sentiments ?

Le blond pinça les lèvres puis dit :

- Nous sommes des Âmes Sœurs.

- Âmes Sœurs ?

- Oui, ce sont des âmes unies à niveau céleste qui ont été séparées à leur arrivée sur Terre. Certaines de ces âmes ne retrouvent jamais leur moitié, mais les nôtres ont eue cette chance. Elles se sont retrouvées et manque de pot, elles appartiennent toues deux à deux garçons qui sont ennemis...

- Mais ce n'est plus le cas, petit à petit nous mettons notre inimitié de côté, ce n'est pas vrai ? As-tu encore envie de m'insulter ou de me cogner quand tu me vois ?

- Non, bien sûr que non. Seulement, en acceptant de faire la paix avec toi, je ne pensais pas que tout cela irait aussi loin... Résultat nous sommes ensemble sans l'être, personne ne doit le savoir, nous nous cachons de tous pour nous retrouver et face aux autres, nous faisons comme si de rien n'était.

- Est-ce que cela te pèse ? demanda Harry.

- D'un côté oui, mais de l'autre non. J'ai une réputation, quoi que tu en dises, et si toi tu as accepté de sacrifier la tienne en révélant au monde ton homosexualité, moi je ne suis pas prêt à recevoir les regards courroucés de mes parents en faisant une telle chose.

- S'ils... commença alors Harry.

Il déglutit puis reprit :

- S'ils te le demandent, épouseras-tu la femme qu'ils t'auront choisie ?

- Oui. Sincèrement, oui.

- Et nous ?

- Cela ne changera rien. Je suis un Lord, que je le veuille ou non. Mon avenir est de perpétuer le sang des Malefoy en leur donnant si possible un héritier mâle. Je le ferrais, bête et discipliné, même si, à côté, je te verrais toi, en cachette de tous.

Harry resta silencieux une poignée de secondes puis il demanda :

- Imaginons une seconde, tu veux ?

- Oui...

- Imaginons donc dans, disons, cinq ans. Tu es marié de frais avec une belle sorcière au sang-pur issue d'une grande famille de sorciers dont le sang faiblit. Tu l'aimes d'un amour disons normal, sans extravagances, pas de passion ni rien. Elle te demande un enfant et tu le lui accorde. Vous couchez ensemble tous les soirs pour faire cet héritier...

- Abrège.

- Parallèlement, tu viens me retrouver, chaque soir également, une fois ta femme satisfaite et profondément endormie. Imagine que pendant ces cinq années notre couple ait évolué, que nous ayons dépassé le stade des simples baisers volés, aura-tu la force de me combler moi juste après avoir satisfait ta femme ?

- Concrètement, je ne pourrais pas te répondre clairement. Qui sait si dans cinq ans je serais toujours sain de corps ? Personne ne sait ce qui peut arriver... Peut-être qu'en combattant un Mangemort je perdrais un bras ou un œil... ou alors un sortilège me privera de certaines de mes capacités... Je ne sais pas, Harry... Je ne peux pas te répondre. Tout ce que je peux te dire c'est que présentement, combler deux personnes de suite m'est possible et que je l'ai déjà fait plusieurs fois.

Harry eut un sourire et dit :

- J'aimerais beaucoup le vérifier, tu sais ?

- Harry...

Le brun se mordit la lèvre inférieure en souriant.

- Désolé, dit-il. C'était trop tentant.

Malefoy leva les yeux au ciel. Il passa ensuite un bras autour d'Harry et l'embrassa sur le front.

- Un jour peut-être... dit-il.

- J'y compte bien ! Et tu sais, je suis quelqu'un de très patient...

Malefoy sourit. Il se laissa alors glisser sur le canapé et Harry se cala entre lui et le dossier en disant, une main sur le torse du blond :

- C'est notre dernière soirée ensemble... Demain soir, dernier match de Quidditch de la saison puis fête pour le gagnant jusqu'à pas d'heure...

- Et vendredi soir, soirée soupe à la grimace pour tous les septièmes années trop déprimés de quitter Poudlard pour de bon... fit Malefoy. Ah Merlin... soupira-t-il ensuite. A nous l'Université !

Harry sourit tristement.

- Pas moi, dit-il.

- Non mais tu vivras avec moi donc tu n'auras aucune raison de déprimer.

Harry sourit puis il s'avança et embrassa la mâchoire du blond.

- Ca va être très dur deux mois sans t'embrasser... soupira-t-il.

Le blond tourna la tête et Harry le gratifia d'un long baiser qu'il agrémenta d'une caresse de sa langue contre celle du Serpentard.

- C'est la première fois ça... fit celui-ci, surpris, en reculant la tête légèrement. C'est en quel honneur ?

- J'en avais envie c'est tout... répondit Harry en souriant. Reviens donc ici...

Malefoy se laissa embrasser une seconde fois de la même manière puis tourna la tête et dit :

- Attends... J'ai un truc à te dire encore...

- Briseur de rêves... grommela le Gryffondor en posant son menton sur sa main posée sur le torse du blond. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Il y a quelques jours, ma mère a décidé qu'elle allait me proposer des épouses...

Harry pinça les lèvres.

- Sympa de m'avoir prévenu...

- J'ai oublié avec les examens et tout... Je ne suis pas d'accord, mais malheureusement, je n'aurais pas le choix...

Harry en faisant la moue.

- Tu seras peut-être marié à la rentrée alors... dit-il.

- C'est possible. A moins qu'aucune de ces filles ne me plaise, auquel cas les présentations seront reportées à l'année suivante... Quoi qu'il en soit, si je suis marié à la rentrée, et que notre « couple » a survécu aux vacances, tu devras te montrer beaucoup moins démonstratif car j'imagine qu'elle viendra vivre avec moi.

Harry abaissa ses sourcils tristement. Il se releva soudain mais le blond lui prit le poignet et le ramena contre lui en disant :

- T'en vas pas maintenant, la soirée ne fait que commencer...

- Tu m'as coupé l'envie...

Harry quitta le sofa et se dirigea vers une kitchenette.

- Bon sang, fit le blond en se levant à son tour. Excuses-moi, dit-il en posant ses mains sur les épaules de son compagnon. Tu sais que je ne voulais pas te faire du mal, mais seulement...

- Me mettre en garde, je sais, fit Harry en se retournant, appuyant ses reins contre l'évier duquel il s'était approché. Mais tu aurais pu me le dire demain matin par exemple...

- Non, parce que ce soir j'avais toute ton attention. Demain matin tu aurais été trop joyeux de me voir à ton réveil... Tu en aurais oublié tous les problèmes qui nous attendent hors de cette pièce et moi je voulais que ce qu'il risque de se passer cet été reste gravé dans ta mémoire...

Harry baissa la tête et Malefoy lui releva le menton avec deux doigts.

- Et si nous reprenions la soirée où elle s'est arrêtée ? susurra-t-il.

Il l'embrassa dans le cou et Harry sourit.

- Malefoy, je sais qu'on a déjà du te le dire mais tes baisers sont divins...

- Merci...

Le blond passa la pointe de sa langue le long du cou de son amant qui frissonna. Le repoussant doucement, il le regarda dans les yeux et pressa ses hanches contre les siennes.

- En temps normal, je serais déjà prêt pour assurer toute la nuit...

Malefoy sourit. Contre ses propres hanches il sentait les os du bassin d'Harry et pas la moindre trace d'excitation. Il en était de même chez lui.

- Cela a un avantage, fit alors Harry. On peut passer la nuit à se faire des câlins sans risquer de nous perdre dans le tourbillon du plaisir...

Sur ce il noua ses bras sur la nuque du blond et l'embrassa à pleine bouche. Tout à coup celui-ci lui agrippa la ceinture du pantalon et le hissa sur le bord de l'évier. Harry noua ses jambes sur les hanches du blond qui se mit à lui dévorer le cou, provoquant chez Harry de violentes vagues de plaisir qui ne faisaient cependant pas gonfler son membre d'un millimètre.

Si cette situation l'avait fortement troublé les premiers temps que leurs étreintes s'étaient réchauffées, il en tirait à présent un avantage considérable. Aucun risque de faire fuir l'autre en bandant comme un taureau, aucun risque de souiller le pantalon après des câlins trop poussés, aucun risque tout court.

Harry laissa échapper un petit jappement à peine inaudible quand les mains froides du blond se faufilèrent sous sa fine chemise de soie noire pour lui caresser les flancs et les côtes.

Perdu entre les frissons qui agitaient son ventre et ses reins, et les trainées de lave brulante dans son cou, Harry aurait volontiers tourné de l'œil, cramponné à Malefoy mais celui-ci lui pinça soudain la peau de ses dents et Harry sursauta. Le blond recula et l'embrassa sur les lèvres en souriant.

Assis sur l'évier, Harry se redressa et retira sa chemise. Il entreprit ensuite de déboutonner celle du blond qui l'y aida et bientôt les deux chemises de soie tombèrent sur le sol dans un chuintement délicat et un mélange de couleurs.

- Allons au moins sur le canapé, gémit Harry.

- Pourquoi pas... Accroche-toi.

Harry se cramponna et Malefoy l'emmena jusqu'au canapé où il l'y étendit en s'allongeant sur lui. Leurs torses chauds se pressèrent l'un contre l'autre et Harry sentit son ventre se contracter violemment. Il sentit contre les siens les abdos musclés de son amant et, basculant son bassin, il gémit.

Sachant pertinemment que rien ne passerait, Malefoy se mit alors à faire des mouvements lascifs avec ses hanches, provoquant de nouveaux gémissements chez Harry qui lui enfonça ses ongles dans le dos quand le Serpentard appuya ses hanches contre les siennes, comprimant leurs sages intimités l'une contre l'autre.

- Drago... fit le brun en lui griffant le dos.

- Vas-y doucement, fit celui-ci en grimaçant. Blaise va me poser des questions demain si tu me lacères le dos...

Harry sourit. Malefoy le tortura encore un peu et soudain Harry sentit un feu d'artifice au fin fond de ses entrailles. Il se cambra et laissa échapper un cri en plantant violemment ses ongles dans le dos du blond qui grogna.

Le brun se détendit alors brutalement et Malefoy se releva sur les coudes en le regardant.

- T'es un dieu, lui fit le Gryffondor, les joues rouges. C'est la première fois que je me paie un orgasme aussi violent... C'était... sensationnel !

Malefoy sourit. Il remua ses hanches et haussa un sourcil questionneur. Harry secoua la tête en souriant.

- C'est le paradis, dit-il. J'ai atteint le paroxysme du plaisir sans la partie sexuelle. C'est le pied... Encore... dit-il ensuite en tendant le cou.

- Tu es inépuisable ma parole ! fit le blond en plantant un baiser sur les lèvres tendues.

- Si maintenant tu me dis que tu n'as pas aimé me faire jouir et que tu n'as rien ressenti, je ne sais pas ce que je te fais... fit le brun en caressant le torse déjà humide de son amant.

Malefoy sourit. Il se releva soudain et entraina Harry avec lui. Il le tira jusqu'à la chambre inoccupée qu'aurait du partager un autre Préfet-en-Chef avec Hermione, et Harry sourit.

- On passe aux choses sérieuses, roucoula-t-il. J'adore quand tu prends les initiatives...

Sans répondre, Malefoy l'embrassa et Harry lui saisit la ceinture du pantalon et la retira d'un geste vif. Le cuir claqua comme un fouet puis le brun défit les boutons du jean noir et glissa ses mains sur les fesses du blond qui se serra contre lui.

Les deux pantalons subirent le même sort que les chemises et c'est en caleçons, noir et sobre pour Harry, gris clair et vert émeraude pour Malefoy, que les deux garçons reprirent leur séance de câlins, sur le lit cette fois-ci, jusqu'au petit matin, sans toutefois pousser les caresses et les baisers en dessous de la ceinture mais en s'en approchant quand même de très près.

.

- Où est Drago à ton avis ? demanda Pansy à Blaise.

Il était plus de trois heures du matin mais ni elle ni lui ne parvenaient à dormir. Pelotonnés face à face dans un des élégants canapés en cuir vert de leur Salle Commune, ils attendaient que le sommeil veuille bien venir les chercher, au chaud sous une épaisse couverture de velours argenté.

- Probablement avec une fille... fit Blaise en remuant ses jambes.

- Déjà, pas avec Lana ca c'est certain, répondit Pansy en ramenant ses pieds nus sous elle, frissonnant.

- Il en serait capable... grogna Blaise. Non, il a du se trouver une jolie poulette pour passer la nuit. On le reverra demain frais comme un gardon, tu vas voir. Notre Attrapeur sera prêt à tout démolir pour ramener la coupe dans le bureau de Rogue.

Pansy sourit légèrement. Bien qu'elle ait posé la question, elle savait parfaitement où était Malefoy. Un hibou venant d'Hermione avait frappé à son carreau un peu après que tout le monde soit rentré dans son dortoir, signalant à la Serpentarde qu'Harry avait également décidé de découcher.

Hermione et Pansy avaient eue une longue discussion entre deux portes, plus tôt dans la journée. Soigneusement rencognées dans un endroit du château très peu fréquenté, elles avaient mis leurs connaissances en commun sur le sujet Harry-Malefoy et s'étaient aperçu qu'elles en savaient finalement très long à elles deux.

- Blaise ?

- Mhmmoui ?

- Est-ce que tu es capable de garder un secret ? demanda Pansy en se demandant si elle faisait le bon choix.

- Ca dépend...

Pansy lui jeta un regard noir et il se reprit :

- Oui, je sais, pourquoi ?

- Je vais te dire où est réellement Drago.

- Il n'est pas avec une fille ? Il a fait le mur c'est ça ? Ah le cochon ! Il aurait put m'en parler ! s'emballa aussitôt Blaise.

- Non, non, il est bien toujours dans le château mais il...

- Mais enfin, continue, il quoi ?

- Il... Cette nuit, Drago est avec Potter, annonça enfin la jeune femme en évitant soigneusement le regard de son ami.

- Avec Potter ? C'est-à-dire ? Ils ont décidé de se faire un Poudlard by night et de boire jusqu'à être pompettes ?

Pansy haussa brièvement les sourcils puis elle prit une inspiration et déballa toute l'histoire au Serpentard qui, au fur et à mesure qu'elle racontait, se pencAh vers elle, la bouche grande ouverte et les yeux sortant de leurs orbites.

- Ils vont... coucher... ensemble... cette nuit ? dit-il quand son amie eut terminé et après un long moment de silence pesant.

- Non, je ne pense pas. Et Granger non plus. Ils sont bien plus que des amis maintenant, Blaise... Chacun est la moitié de l'autre, ils se sont retrouvés...

- Tu veux dire que ce sont des âmes sœurs ?

Pansy hocAh la tête.

- Je ne vois que cela. Une fois la barrière de la haine brisée par l'alcool, Potter a su trouver le point faible de notre petit dragon et il a brisé ses autres barrières petit à petit...

- Et bien il a du pot le petit lion, fit Blaise. En sept ans, personne n'a réussit à briser cette barrière qui protégeait le grand Drago Malefoy... Sérieusement, Pans', est-ce que tu l'a vu pleurer une seule fois ou être déprimé ?

- Non, jamais.

- Oui, c'est ça, jamais. Dans ce cas, je tire mon chapeau à Potter. Je connais bien Drago, une fois que tu l'as apprivoisé c'est quelqu'un d'adorable et de fidèle.

- Mais encore faut-il l'apprivoiser et j'imagine que Potter a du se casser le nez plusieurs fois...

- Et tu dis que ca date de cette soirée de la Saint-Valentin ? Et personne ne s'est rendu compte de rien ? Comment Granger l'a-t-elle su ?

- Par Weasley. Potter lui a parlé, dès le lendemain de la soirée et depuis il était dans la confidence. Mais ce secret devait être trop lourd à porter alors il l'a un peu déchargé sur Granger...

- Et maintenant sur nous.

- Blaise, promet-moi que pour le bien de Drago, tu ne diras jamais rien à personne, même sous Doloris ?

- Promit, parole de sorcier, fit Blaise. Je sais qu'un lourd destin repose sur Drago maintenant qu'il est un homme... et si jamais son histoire avec Potter se sait, sa famille sera trainée dans la boue... encore une fois.

Pansy serra les lèvres. Elle regarda autour d'elle puis soupira et dit :

- J'imagine qu'ils sont bien les seules septièmes années à passer une bonne nuit...

- Probablement... On va se coucher ?

Pansy hocha la tête. Tous deux regagnèrent alors leurs lits respectifs, encore plus déprimés qu'avant.

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