Chapitre 9 ; Chercher l'origine
PLUS TARD, CE MÊME JOUR :
Je me lève, fatigué de ma courte nuit.
Par coïncidence, le Scorpion se lève en même temps que moi. J'arrive dans la cuisine et Milo attrape deux tasses, dont une... qu'il manque de faire tomber.
Je la rattrape sourire aux lèvres. On change pas les bonnes habitudes.
Je la lui tends et vois que lui aussi sourit, un autre de ces sourires dont il a le secret.
Je prépare mon chocolat et lui son café.
Une fois dans le salon, je constate que la plupart des chevaliers sont levé, à l'exception, d'Aphrodite et de Camus qui sont restés éveillés, attendant notre retour, ainsi que Kanon qui dort toujours.
Le chevalier du Lion est quant à lui, d'après les dire de son aîné, partit se promener avec le chevalier du Taureau, le chevalier du Bélier et le chevalier de la Vierge.
Je m'assieds à la table du petit déjeuner et le Scorpion me rejoint peu après. Il pose le cristal de son armure sur la table et l'observe pensivement.
Le grand Pope et le chevalier de la Balance s'installe sur la table à nos côtés.
Il examine ensemble le cristal, ne trouvant pas d'explication logique à ce que Milo leur raconte. Que ce soit la métamorphose de la boite ou celle de l'amure, les questions restent sans réponse.
Alors que je me prépare pour aller à la bibliothèque avec le vieux maître, je pense au fait que nous n'allons probablement pas trouver ce que nous cherchons. Encore, si nous étions dans leur monde, peut-être qu'il aurait des livres sur le sujet ou au moins quelqu'un qui en savait plus sur le sujet.
Je pars pour mettre mes chaussures au moment même où le vieux maître arrive.
Ça, c'est ce que j'appelle un « Perfect Timing ».
Nous allons à la voiture et direction la bibliothèque.
Je me gare sur le parking et nous nous dirigeons droit vers la bibliothèque.
Je pousse la porte de verre et le silence absolut règne sur la bâtisse, il n'y a qu'un seul employé qui lit un magazine.
Dohko et moi passons devant en saluant l'homme.
Une fois entre les étagères, je tourne sur moi-même, les livres sont si bien rangés et trier par catégorie et par collection et par titre. Un vrai paradis.
Le chevalier de la Balance sa balade sur plusieurs rangées avant d'en choisir une dans le fond de la bibliothèque.
J'entends ses pas qui s'éloignent de plus en plus. Ce calme est assez angoissant malgré son côté apaisant. Je me balade entre les rayonnages de livres et finit par tomber sur plusieurs sujets intéressants.
Ironiquement par rapport à la situation, je choisis la catégorie de la mythologie.
Je laisse ma main glisser sur les tranches des livres et en tire plusieurs de l'étagère.
J'allais faire demi-tour pour rejoindre Dohko mais un livre est posé par terre. Je ne l'ai même pas entendu tomber, il était peut-être déjà là et j'ai pas fait gaffe.
Je me penche pour le ramasser et, prise de curiosité, je lis le titre.
« Mythologie grecque, je lève les yeux au ciel, Mais quelle blague. Vieux maître, c'est limite. Je parle assez fort pour qu'il m'entende, mais pas assez pour perturber le calme de la pièce.
- De quoi tu parles ? »
Je sursaute en entendant la voix du chevalier dans mon dos.
« Déjà vieux maître, je vous prierai de ne pas me faire ça. De plus, je trouve la blague du livre limite. »
- Mais enfin... il me regarde sans comprendre, il soupire, Déjà tutoie-moi, j'ai seulement 18 ans.
- Votre corps à 18 ans, vous, vous avez 261 ans.
- C'est une illusion. Ensuite, je n'ai pas pu te faire de blague puisque j'étais en train de sélectionner des livres de choix. Il me montre les quatre livres qu'il a sous son bras.
- Mais ce livre était par terre... et pis, je l'ai même pas entendu tomber. Et ironiquement, c'est sur la mythologie grecque. »
Dohko regarde le livre longuement.
« Prend le. C'est peut-être un signe qui sait. Il dit, sourire aux lèvres en haussant les épaules. »
Il dit ça sur un ton de plaisanterie. Pour un grand-père de 261 ans, je l'ai toujours trouvé très adolescent sous sa forme de 18 ans. Je soupire, en effet ce n'est qu'une illusion comme il dit, en vérité, jeune ou vieux, il est très sage.
Nous allons vers l'accueil pour réserver les livres.
Le garçon qui tient l'accueil semble avoir mon âge.
Tandis qu'il passe les livres au scanner, je l'observe attentivement.
Il est brun, beaucoup plus clair que moi, et à la peau plutôt mât. Étant donné qu'il a la tête baissée, je ne distingue pas la couleur de ses yeux.
Il pose les livres sur le comptoir et demande ma carte de bibliothèque.
Je la lui tends de la main droite et lui l'attrape de la main gauche.
Un détail attire mon attention. Il porte un bracelet de cuir tressé, marron... mais c'est...
J'attrape son bras et examine plus attentivement le bracelet.
« Lâchez mon bras s'il vous plaît... »
Je le lâche et relève la tête. Je peux enfin distinguer ses yeux.
De très beaux yeux roses, bien que particulier et légèrement handicapant pour celui qui a cette pigmentation.
Par réflexe, je tâte la bague que je porte à l'annuaire gauche.
Il suit mon mouvement et bloque sur ma bague.
Un petit anneau argenté avec un ornement rose en forme de cœur.
À son tour, le garçon attrape ma main et me tire vers le comptoir.
« Zoé... c'est bien toi ?
- Évidemment... Thomas. »
Mon plus vieil ami. Il me regarde limite béat et finit par se ressaisir, sort de derrière son bureau et m'attrape par les hanches pour me faire tournoyer.
Quand il me repose je lui saute au cou.
« Ça fait si longtemps. »
Il attrape de nouveau ma main gauche et caresse la bague que je porte du bout de son doigt. Il semble soudain nostalgique.
« Tu la portes toujours sur l'annuaire gauche...
- Bah oui. Tu te souviens ? On est « marié ». »
Je lui fais un clin d'œil complice.
C'était notre délire quand on était plus jeune, depuis je porte la bague uniquement sur l'annuaire gauche.
Je jette un regard à son poignet gauche et y vois le bracelet de cuir tressé que je lui avais offert.
Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit encore en si bon état après tant d'année.
« Tu as vu. Il a suivi mon regard, J'en ai pris soin depuis tout ce temps.
- C'est vrai, je ne m'y attendais pas. »
Dohko, exclut de notre conversation, se racle la gorge, signe qu'il s'impatiente.
« Pardonne-moi, je m'incline poliment face à lui, Thomas voici Dohko. Il est chez moi pour une durée indéterminée. »
Thomas, qui est de retour de l'autre côté du bureau pour nous rendre les livres, se tourne brusquement vers moi et manque de lâcher les cinq livres qu'il tient.
« Qu'est-ce que tu viens de dire ? Il regarde attentivement le chevalier de la Balance posté derrière moi, il le pointe du doigt, Dohko... CE Dohko ?
- Qui d'autre veux-tu que ça soit ?
- Non, mais je veux dire... il se tourne vers le vieux maître, Vous êtes... Dohko, le... le chevalier d'or de la Balance. »
L'intéressé regarde bizarrement mon camarade et me jette un regard d'incompréhension.
Thomas écarquille les yeux. Je pense qu'il a un peu de mal à y croire, j'ai eux la même réaction. Je soupire et me tourne vers le vieux maître.
« Dohko, je te présente Thomas, je me tourne vers ce dernier, deuxième plus grand fan de Saint Seiya...
- Tu veux dire, LE plus grand fan.
- Non non. Puisque c'est moi, je fais un sourire narquois à mon ami. Thomas voici Dohko. Chevalier d'or de la Balance, légende vivante et gardien des 108...
- Gardien des 108 spectres d'Hadès ! Thomas s'incline face au maître, C'est un honneur pour moi de vous rencontrer en vrai.
- Je ne pensais pas qu'il existait un autre fan comme toi. Le chevalier fait signe à Thomas de se redresser. »
Mon ami se tourne soudain vers moi, pose violemment ses mains sur mes épaules et me regarde très sérieusement.
« Ça veut dire qu'on est mort tous les deux ? »
Je ne peux pas m'empêcher de rire face à la réaction de Thomas.
Je tente de me calmer en vain. Dohko prend alors la relève.
« En réalité moi et... Il se tourne vers moi me demandant une approbation.
- Ne t'en fait pas. Tu peux lui faire confiance. Je commence enfin à arrêter de rire.
- Moi et les autres, nous sommes à nouveau faits ressusciter, il soupire, bien que nous ne sachions pas pourquoi. »
Thomas se tourne vers moi, n'y croyant probablement toujours pas.
Je hausse les épaules, lui faisant comprendre que je ne peux pas l'aider.
« Tu pourrais peut-être venir voir tout le monde un de ses jours, je me tourne vers le vieux maître, si ça ne vous dérange pas.
- Je n'y vois pas d'inconvénient, mais nous préviendrons tout de même les autres.
- Alors c'est réel ? Thomas se tourne vers moi, Ils sont tous vivants. »
Le mot vivant résonne dans ma tête. Je ne sais pas pourquoi, mais je n'aime pas la manière dont il l'a dite. C'est dit de manière froide et apathique.
Je secoue la tête. Ce n'est rien. Je ne vais pas chipoter pour une prononciation.
J'attrape les deux mains de Thomas dans les miennes.
« Oui. Je lui fais un grand sourire, Il y a même Kanon et l'ancien Pope, Shion. Tu verras, ils sont tous incroyables. »
Je discute avec le vieux maître tandis que Thomas réenregistre les livres, disant qu'une erreur était survenue, même si je trouve qu'il prend plus de temps que tout à l'heure.
Il nous les tend et nous partons avec Dohko.
Une fois à la voiture, je passe le livre que j'ai emprunté au vieux maître. Il commence à le feuilleter, mais je ne fais pas attention.
Il finit par le poser et je remarque qu'il semble plus calme et pensif.
« Il y a un problème maître ?
- Oh ! Il tourne la tête vers moi, Non aucun. Je suis juste un peu fatigué. »
Je sens que l'atmosphère est tendue. Il faut que je trouve quelque chose pour détendre l'ambiance.
Je repense alors à la seule chose dont je n'ai pas encore parlé aux chevaliers.
« Tu sais, si tu es fatigué, c'est à Shion qu'il faut s'en plaindre. Je ne sais pas exactement ce qu'il se passe, mais bon. La fougue de la jeunesse, je suppose. Je fais un petit sourire en coin.
- Qu... Quoi ?! Le vieux maître se tourne vers moi. Qu'est-ce que tu racontes ? »
Je tourne légèrement la tête pour ne pas me détourner de la route et, pendant ce court laps de temps, je crois apercevoir des rougeurs sur les joues du vieux maître.
Je rigole, ravis du petit effet produit par la blague. On dirait que les fans sont forts pour refléter la réalité entre les chevaliers.
Dohko se retourne vers la fenêtre, honteux d'avoir été dupé.
« Ce n'est rien maître, je ne juge pas. Je m'arrête au feu rouge et tourne la tête vers le maître, lui faisant un grand sourire, Vous faites bien ce que vous voulez. »
Je redémarre quand le feu passe au vert.
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