Chapitre 7 ; Vision
Je soupire et sort de la voiture. Je rejoins les autres en haut qui attendait devant la porte. J'avais fermé à clé par mesure de précaution. J'ouvre la porte et vois Camus et Shion dans l'entrée.
Le chevalier du Verseau reste impassible et le vieux Bélier nous regarde fixement, nous et les deux épées que nous tenons.
« Je pense que nous allons devoir discuter. »
Après nous être déchaussés, nous allons nous installer dans le salon. La plupart des autres sont déjà là. Il ne manque que Milo et Aiolos.
Le Sagittaire sort de la cuisine avec un plateau de tasse et le Scorpion débarque de la salle de bain, les cheveux mouillés.
L'ambiance du salon change comme celle chez le collectionneur, passant de bonne ambiance à tension présente.
« Zoé. »
Le vieux chevalier de la Balance m'interpelle. Je sursaute, perdu dans mes pensées.
Tous les chevaliers me regardent fixement. Je sens une horrible chaleur m'envahir et mon cœur bat plus vite.
« Il faudrait que tu racontes à tout le monde ce que tu as vu dans ton espèce de « vision ». »
Pourquoi ? Pourquoi ils me fixent tous ? Ils peuvent pas regarder ailleurs ?
J'entends mon cœur battre dans mes oreilles. J'ai la bouche sèche et le stresse monte.
« Zoé, calme-toi. »
J'aimerais vous y voir. Je tente de rassembler mes pensées, mais tout est mélangé.
Je sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne et vois Saga.
« Ne sois pas aussi tendu. Dis-nous juste. »
Je ne sais pas pourquoi, mais sa voix est rassurante. Je ferme les yeux et inspire un grand coup. Pourquoi ça me stresse tant ? Je leur dis et puis c'est tout.
Je me tourne vers les autres et soupire un bon coup.
« J'ai vu une lumière dorée, et j'entendais une sorte de mélodie. On aurait dit un appel... et là... j'ai cru distinguer les armures d'or. »
L'ancien Pope semble réfléchir.
« Ces rêves étranges, et cette sorte d'appel des armures... une coïncidence ? Aiolia semble lui aussi réfléchir.
- Je ne pense pas, son frère répond, Nous avons déjà été ressuscités, mais nous avions nos armures. C'est peut-être un signe que nous devons refaire notre vie ici et en profiter.
- Non. Le Poisson prend la parole, Nous nous battons pour une cause noble et nous ne nous sommes jamais ressuscités pour rien. Il y a forcément une explication. »
Je réfléchis. C'est vrai que leur résurrection n'est jamais un hasard, mais là, on est sur Terre, tous ces évènements ont forcément une explication.
Je regarde autour de moi dans mon salon et finit par poser les yeux sur le maigre bibliothèque contenant les livres de mes parents.
Je détourne le regard avant de me lever brusquement et d'aller attraper un livre.
Mais bien sûr ! La voilà notre solution ! La bibliothèque. Il n'y aura probablement pas ce qu'on cherche puisque ça relève du miracle, mais nous trouverons bien quelque chose.
Je me retourne vers les chevaliers.
« La voilà notre solution !
- Un livre de cuisine ? Le vieux Bélier me regarde sceptique.
- Mais non. La bibliothèque ! Je ne garantis pas qu'on y trouvera ce qu'on veut, mais ça vaut le coup d'essayer. »
Il regarde le livre, toujours septique. Dohko se lève et me prend le livre de recette.
« Je viendrais avec toi. Nous ne serons pas trop de deux. »
J'accepte l'offre et m'apprête à monter dans ma chambre avec l'épée de la Terre et l'un des trois chevaliers qui crèche en haut, Shura.
« Attend ! Shion m'interpelle, Où as-tu trouvé cette épée ?
- C'est le collectionneur qui me la donnée.
- C'est quelle épée ?
- Il a dit que c'était l'épée de la Terre, je crois. En revanche, il n'a pas donné plus de précision.
- Cette épée me rappelle quelque chose, il se tourne vers Dohko, pas toi ? »
Le vieux maître semble réfléchir. Il regarde l'épée et hausse les épaules.
« C'est l'épée la plus ancienne des temps mythologique. Elle avait été forgée par des géants qui l'ont ensuite conservé avant de la donner à la déesse mère...
- Gaïa. La déesse primordiale de la Terre. Elle a eu beaucoup d'enfant si je me souviens bien.
- Ouais, ben, elle aurait pu en avoir moins. Aiolia intervient et prend une mine sombre, Ça nous aurait évité des problèmes.
- Vous parlez de Titans ? J'interromps le chevalier du Lion, C'est la mère de Cronos, votre vielle ennemie ?
- Oui, il avait fait beaucoup de ravage, Shura se tourne vers les autres, heureusement, nous avons mis fin à son règne, il y a longtemps. »
Je sens que l'atmosphère est terriblement tendue. Je dois trouver un truc pour détendre l'atmosphère...
- Au fait, je me disais un truc... ils se tournent tous vers moi, Pendant cet épisode avec Cronos, je me suis rendu compte à quel point même sous un règne maléfique, vous êtes efficace, il me regarde tous bizarre, surpris par ma remarque, je me tourne vers Saga, Sans vouloir te vexer...
- Y a pas de mal.
- Non mais avouez, c'est vrai quoi ! Je trouve d'ailleurs que tu prenais ton rôle de Pope à cœur. Ça prouve qu'il n'y a pas que du mauvais. Je me tourne pour aller dans ma chambre. Ça sert à rien de ruminer le passé. Juste les bonnes choses, jamais les mauvaises. »
Je vais dans ma chambre et me laisse tomber sur mon lit. Je fixe l'épée que j'ai toujours dans la main. C'est fou de se dire que j'ai l'épée d'une déesse. Le vendeur voulait peut-être juste me la donnée... Il ne l'aimait peut-être pas...
Pour un collectionneur, ce serait surprenant, mais bon, chacun a ses raisons.
Je roule sur mon lit pour voir le plafond, et accessoirement être dans une position plus confortable, et je sursaute en voyant le Capricorne juste au-dessus de moi.
« Shura ! Faut pas me faire ça. Je soupire, quelque chose ne va pas ? Je regarde derrière lui, Les deux autres ne sont pas avec toi ?
- Non, ils sont restés en bas pour discuter avec les autres, il semble hésiter à continuer.
- Et ? Tu m'as surprise pour me dire ça.
- Non enfaîte... je voulais te remercier.
- Pour... Pour quoi ?
- Pour la journée d'aujourd'hui. Je suis heureux d'avoir retrouvé Excalibur, même si c'est pas l'original.
- Bah, c'est normal. Et pis, c'est surtout Aphrodite et Masque de Mort qui l'avait remarqué. C'est grâce à eux que j'ai eux cette idée. Tu devrais les remercier.
- Comment ? Je ne savais même pas qu'il s'inquiétait pour moi.
- Embrasse-les on verra bien. Je fais un sourire narquois au chevalier qui rougit à ma remarque.
- Non ! Enfin... je vais pas les... il s'arrête.
- Les embrasser ? Shura rougit encore plus, Tu l'imagines très bien en tout cas.
- Dit pas n'importe quoi ! »
Rouge tomate, le chevalier du Capricorne s'affale sur le matelas au sol.
Je me penche au-dessus de mon lit et regarde la chèvre. Il se tourne vers moi, les joue encore rougit.
« Ce sont juste mes amis...
- Ben voyons, je lève les yeux au ciel, tu devrais peut-être essayer de leur dire, surtout que ce type de relation, c'est... compliqué. »
Je passe au-dessus du chevalier et me rend en bas pour cuisiner. En passant, je croise justement le Cancer et le Poisson.
Je les entends monter. Il semble discuter avec Shura, après de quoi il parle, je sais pas. Je hausse les épaules et me mets au fourneau. Il est encore assez tôt, je décide donc d'opter pour un poulet à la broche.
J'enfourne la préparation et patiente près du four.
La journée a été longue, celle de demain le sera plus.
Une fois le plat de résistance prêt, j'appelle tout le monde et les combinaisons à table ne changeait pas. Shura semble plus détendu que tout à l'heure, en revanche, il a encore les joues légèrement roses.
Je lui adresse un regard plein de sous-entendu. Il l'ignore et les discussions vont bon train, et heureusement le sujet des visions et des rêves chelous est évité.
Une fois le repas finis, je sors de chez moi pour sortir le chien, juste devant la maison et non dehors étant donné que je suis une trouillarde.
Le chien se balade et fait le tour du jardin plusieurs fois. Je le perds de vue puisqu'il se dirige vers l'arrière-cour et que je n'ose pas y aller.
Génial ! Je soupire. Plus qu'à attendre qu'il revienne. Je me pose sur les marches d'escalier qui mène chez moi.
Je patiente de longues minutes, repensant à tout ça. Ce moment de répit me fait comprendre à quel point j'avais besoin d'un moment pour réfléchir.
Je ferme les yeux et quand je les rouvre, je ne suis plus chez moi, en revanche, je ne pourrais pas me situer. Je tourne la tête et j'écarquille soudain les yeux, horrifié de la vision qui se présente à moi.
Les quatorze chevaliers d'or sont au sol face à moi dans une mare de sang.
Je tombe, impuissante. C'est pas vrai... c'est un cauchemar... pas encore !
Je sens les larmes glisser le long de mes joues. Que dois-je faire ? Plus important... Que s'est-il passé ? Pourquoi toujours eux ? C'est injuste ! Ils ne peuvent pas... je refuse !
Un flash blanc m'aveugle puis plus rien. Je suis de nouveau devant chez moi avec mon chien qui me regarde avec cette petite mine adorable qu'ont toutes les bêtes.
Je lui caresse la tête comme pour le rassurer, mais en vérité, je sais que c'est moi que j'aimerai rassurer.
Je me rends compte que les larmes coulent toujours. Je les essuie d'un revers de la manche quand un bruit de pas me fait me retourner.
C'est le cadet des Gémeaux, Kanon, qui tient encore ma veste à la main. Maintenant que je suis bien revenue à la réalité, je me rends en effet compte que l'air s'est rafraîchie.
J'y pense maintenant mais... ça fait combien de temps qu'il est là ?
Il avance et me pose la veste sur les épaules.
« Tu vas vraiment finir par attraper froid. »
Sur ces mots, il se retourne pour partir. Mais je veux savoir.
« Kanon ! »
J'attrape sa manche et le chevalier se retourne au même moment.
Je repense soudain à ma vision. Les larmes montent et je ne peux m'empêcher de me laisser aller.
Je me rapproche du Gémeau pour sentir la chaleur réconfortante de son corps et le prendre dans mes bras.
Je veux m'assurer qu'il soit bien là. Je veux me rassurer et me dire que ce que j'ai vu n'est qu'un cauchemar.
Je me presse un peu plus contre lui. Étant donné que je suis plus petite, je me retrouve la tête contre son torse, mais ce n'est pas gênant.
Je sens le cadet des Gémeaux se crisper, il ne semble pas savoir comment réagir.
« Ça fait combien de temps que tu es là ? Je me recule et pose ma question.
- Assez pour voir que quelque chose ne va pas. »
Il me regarde droit dans les yeux. Je détourne le regard, incapable de soutenir son regard impassible.
« Qu'est-ce qui se passe ? Sa question tombe comme un poids.
- Eh bien... je me remémore ma vision... je préfère pas en parler. »
Je me tourne vers mon chien et l'appel pour rentrer.
« Attend ! »
Kanon tente de me rattraper, mais je me précipite dans ma chambre.
Une fois en haut, je constate que les trois chevaliers qui crèchent dans ma chambre sont déjà endormis. Je passe alors sans faire de bruit pour m'affaler sur mon lit.
Cette vision... je ne sais pas si je devrais la raconter aux autres, après tout... ce n'est qu'un rêve.
« Si seulement c'était plus simple... »
Je finis par m'endormir, ronger par un énorme doute.
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