Chapitre 4 ; Un rêve étrange

19/07/2027

Dimanche. Jour de repos et donc jour idéal pour faire mon CV.
Je me lève, étrangement de bonne humeur, prépare mon petit-déj et constate que Shion et Dohko sont debout. Toujours les plus vieux qui se lèvent tôt. Pourquoi ?
Je m'en fiche. Je les vois discutant et buvant des tasses fumantes. Heureusement que je leur ai montré la machine hier.

Posé côte à côte dans le canapé, il discute bon train. Je leur glisse des bonjours encore fatigués... pourquoi quand on se réveille, on est fatigué ? Et pourquoi on ne s'endort pas fatigué ?... Il est trop tôt pour se faire des questionnements sur des trucs comme ça.
Je vais pour me faire mon chocolat du matin, quand j'entends quelqu'un venir.

« Bonjour. »

Alors que je pose ma tasse dans le micro-ondes, j'entends une voix fatiguée. Je ferme la porte de la machine et vois le visage encore endormi du chevalier du Scorpion. Il semble épuiser, presque comme s'il n'avait pas dormi.
Il s'approche du placard qui contient les tasses, je m'écarte donc, au moment où le micro-ondes sonne.

Tandis que je m'approchais, je vois Milo attraper une tasse, elle lui échappe des mains et je la rattrape in extrémise. Le logo du scorpion dessus ne trompe pas ; elle appartient à mon père, j'ai alors bien fait de la rattraper.
Je la pose sur le plan de travail et me tourne vers Milo, qui n'a toujours pas réagi.

« Qu'est-ce qui se passe ? Je le regarde droit dans les yeux, Tu as mal dormi ?

- Hein ? Le Scorpion semble hésitant, T'inquiète. »

Il récupère la tasse que j'ai posée et me tourne le dos pour se faire son café.
Je me rapproche pour lui demander si ça va vraiment, mais un bruit de porte m'interrompt. Le jeune Scorpion lève la tête et constate, par la même occasion, que je me suis rapproché.

« T'inquiète, je te dis. »

Il soupire. Il récupère son café pour aller au salon et je l'entends murmurer avec Shion et Dohko qui sont déjà dans la pièce.
Je récupère ma propre tasse et m'installe également au salon. Je constate que les trois chevaliers se sont tus. Je vais peut-être paraître capricieuse, mais je déteste ne pas savoir, ça me frustre.
Je me relève pour aller chercher de quoi grignoter.
En allant dans la cuisine, je croise le chevalier du Taureau, Aldébaran. Je le salue poliment en souriant, mais ce dernier ne me rend pas mon salut, c'est pourtant un homme très gentil et poli d'habitude.
Je choppe de quoi manger et me pose sur la table vers mon PC. Je l'ouvre, mais le referme aussitôt, décourager par ce qui pourrait arriver. De plus, je n'ai absolument pas la tête à ça.
Démoraliser, je décide de remonter dans ma chambre, une fois mon petit-déjeuner finit.

Je remonte donc dans mon antre, mon PC calé sous mon bras.
Une fois l'ordinateur posé, je m'affale la tête la première, sur mon lit. Une fois en manque d'air, je me redresse et prends une position plus confortable.
Je reprends mon ordi avec dépit et me force à écrire autre chose que mon nom et mon prénom.
J'écris quelques lignes, puis les efface, soudain prise de colère. Pourquoi c'est si compliqué ? Pourquoi j'ai l'impression d'être une des seules à pas y arrive ?
Toutes mes amies, qui ont clos leur scolarité, ont réussi, alors pourquoi pas moi ? En plus, ce n'est pas comme si je ne savais pas écrire ! J'ouvre un autre dossier de mon PC, contenant mes histoires, enfin...
Je relis les quelques lignes que j'ai déjà faites et tandis que je m'apprête à reprendre, un doute me prend. Et si je n'y arrive pas ? Ma sœur a peut-être raison...

Je suis sur le point de fermer l'ordinateur, j'entends la barrière de mon escalier s'ouvrir et voit le chevalier des Poissons, Aphrodite, s'approcher.

« Tu permets ? Il me regarde pour me questionner.

- Bien sûr, entre. Je lui souris. »

Le chevalier vient donc s'installer sur mon lit. Il me dit que les autres sont réveillés et que je devrais peut-être descendre, mais je ne l'écoute que d'une oreille.
Il finit par arrêter de parler, et c'est quand le silence s'installe que je réagis.

« Zoé, il y a quelque chose qui ne va pas ? »

Je me tourne et vois qu'il me fixe visiblement inquiet. Je le regarde avant de lui jeter un coup d'œil sur mon ordinateur, encore à moitié ouvert.
Le poisson le remarque et prend mon PC pour l'ouvrir.
Mince, j'ai oublié de fermer la page avec mes dossiers. Je me penche pour récupérer mon ordinateur, mais le bleuté m'en empêche sans effort. Il ouvre un dossier au hasard et commence à lire. Je regarde celui qu'il a ouvert et vois marquer « The New My Hero Académia ». Il ne faut pas qu'il la lise ! C'est une de mes vielles histoires que je n'ai jamais continuées.
Je tente une nouvelle fois de reprendre le PC, mais c'est impossible, le Poisson m'en empêche.

« Aphrodite ! Rends-moi l'ordinateur ! Tu n'y trouveras rien de bon ! »

Loin d'être attentif à ma remarque, il continue de lire et s'arrête au bout d'un certain temps. Il me regarde avec de grands yeux. Quoi ? C'est mauvais ? Pas inintéressant ? Pas...

« C'est toi qui as écrit ça ?

- Qu... je ne m'attendais pas à cette question, je le regarde avant de jeter un coup d'œil aux vielles lignes, Oui, c'est... c'est moi. Mais c'est juste un vieux truc, ne t'en occupe pas.

Le chevalier des Poissons reposa finalement mon ordinateur et me caressa la tête.

« Aphro', Je suis plus une enfant. »

Il retire sa main et regarde le ciel, d'un bleu magnifique, par le velux.

« Il faut que tu croies en toi. Alors là, seulement, tu atteindras tes objectifs. »

Je le regarde interloquer. Malheureusement, on n'atteint pas toujours ces objectifs même si on se donne à fond.
Je secoue la tête. Ce n'est pas le moment d'être pessimiste.

« Ah ! Au fait, il faudrait que tu viennes dans le salon. »

Le bleuter me fait un grand sourire, ne laissant pas entrevoir ses intentions. Je le regarde interloquer. Ce chevalier a toujours été comme ça. Il est probablement un des plus souriants.
Je le suis dans le salon, mon angoisse montait à mesure que nous approchons de la pièce de vie.
Quand nous franchissons le détour du couloir, mon stress atteint des records. Les treize autres sont réunis dans le salon.
Ils nous regardent approcher.
Aphrodite s'assoit et quand je m'immobilise au milieu du salon, un silence de plomb tombe, me rendant plus que mal à l'aise.
Alors que j'allais demander ce qu'il se passe, je sens les regards braqués sur moi, les mots se coincèrent donc dans ma gorge.

La panique s'empare de moi. Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que je dois dire ? Non. Qu'est-ce qu'ils veulent que je dise ?
Je les balaye du regard, espérant trouver une réponse dans un des leurs. En vain.

« Qu'est-ce qui se passe ?! »

Je m'étonne d'entendre ma propre voix. Pourquoi j'ai parlé ? Pourquoi j'ai crié ?
Un horrible malaise me prend de l'intérieur. J'ai envie de fuir, mais je suis dans l'incapacité de bouger. Je jette un coup d'œil aux chevaliers, aucun d'eux n'a remué, leurs visages n'affichent pas d'expression déchiffrable.
Mais réagissez ! Je leur aurais bien demandé, si seulement j'avais un peu de courage.
Je baisse les yeux.
Quand je lève le regard à nouveau, l'ancien grand pope, Shion, se tient face à moi. C'est fou comme il a l'air grand.

« Zoé... »

Mille pensées tourbillonnent et dans ce flot d'information, une idée me percute tout à coup : C'est sûr, je suis morte.
Je secoue la tête et me plains intérieurement.

« Qui es-tu ? »

Hein ? Soudain tout s'arrête. Le flot d'information cesse et j'ai l'impression qu'elles sont comme figées.
Je sens la colère monte en moi soudainement.
Je me tourne alors, dos aux chevaliers, et me dirige vers ma chambre. Une fois en haut, je m'affale sur mon lit et mets ma tête dans mon oreiller, laissant ainsi sortir un cri de rage.
Je finis par redescendre, sous le regard méduser des quatorze hommes. Je ne peux ensuite m'empêcher de m'énerver face à eux.

« Mais ça ne va pas de faire flipper les gens comme ça ! Je fais glisser mon regard sur chacun d'eux, Qu'est-ce que c'est que cette question ?

- Calme-toi ! C'était Masque de Mort qui se leva du canapé, C'est une véritable question et t'as plutôt intérêt à y répondre !

- C'est une menace ? »

Le Cancer me fixe d'un air de défi, tandis que je me mords la lèvre pour ne pas répliquer et pour me calmer.
Shion fit signe au chevalier du Cancer qui se rassied en marmonnant des choses indescriptibles.
Je poste mon regard sur le vieux Bélier, qui ne semble pas menaçant par rapport à son camarade. On dirait plutôt qu'il est compatissant.

« Zoé, on doit vraiment savoir. En fait... »

Il laissa sa phrase en suspense, consultant alors ses camarades du regard.
Il finit par consulter son plus vieil ami, Dohko, et le vieux chevalier de la Balance opina du chef.

« On a fait un rêve. »

Je le regardais sans comprendre. Je scrute les autres pour voir s'il avait de la réponse, mais aucun ne me vint en aide.

« Comment ça 'on' ?

- Cette nuit, moi et les autres ici présents, on a fait un rêve.

- Vous avez tous fait le même rêve ?

- En effet.

- C'est... je me retenais de rire, C'est si cliché !

- Pardon ?

- Non rien oublié ça. Et du coup ce rêve, je rabats mon regard sur Shion, il parlait de quoi ?

- On te voyait, toi, Shura, le jeune Capricorne, prit la parole, et une autre personne.

- Qui ?

- On ne sait pas vraiment. Le reste est flou pour chacun de nous, même en essayant de recoller les morceaux, c'était incompréhensible.

- D'accord... c'est chelou votre truc ! Je soupire, et l'autre personne, elle ressemblait à quoi ?

- On n'en sait rien. Mû, le deuxième Bélier, prit la parole. Il avait les cheveux noirs.

- J'aurais plutôt dit brun très foncé, un peu comme toi Zoé, intervint Aiolos, le Sagittaire.

- Il avait les yeux de la même couleur, les interpelle Milo.

- C'est vrai. Camus, le Verseau intervint, Il avait la peau très pâle si je me souviens bien.

- Elle n'était pas si pâle, tout de même ? Aldébaran s'incrusta dans la conversation. »

Mon salon se remplit d'un brouhaha, et les chevaliers débâte pour savoir quelle est la version du rêve la plus juste.
Shion les fit tous taire d'un mouvement de bras, comme il avait fait avec Masque de Mort. Le bruit cesse et un silence s'installe, pesant et malaisant.

- Je ne sais pas si c'est le cas pour mes camarades, reprend le vieux Bélier, mais j'ai senti la présence de mon armure, j'ai senti la vie qui émanait d'elle, et surtout, j'ai senti une vague de cosmos intense avant que tout ça ne disparaisse. »

La déclaration de l'ancien pope me laisse perplexe. Comment avait-il pu sentir son armure et du cosmos ? Est-ce que c'est juste leur rêve qui leur est monté à la tête avec le dépaysement ? Impossible. Les chevaliers d'ors sont là depuis hier. Ça ne fait pas si longtemps qu'ils sont présents dans mon monde... c'est forcément une coïncidence.
Pourtant...

« Les chevaliers sacrés apparaissent quand les forces du mal frappent la Terre... »

J'avais marmonné cette phrase que j'avais déjà entendue dans l'animé et me demande quel peut être le danger qui plane sur notre planète, si ce n'est des trucs que les humains savent déjà et tentent de régler, et pis surtout, aucune chance que des guerriers sacrés soient mobilisés pour des problèmes comme ça, et sur notre planète, le cosmos, les dieux, les chevaliers, ce n'est pas quelque chose de possible.

« Ça ne peut être qu'un rêve. Ne vous prenez pas trop la tête avec ça. Je suis sûre que ça ira mieux dans quelques jours. Je me tourne pour partir, Et je vous comprends, le dépaysement ça peut faire peur. »

Je laisse les chevaliers débattre de ça, tandis que moi, je m'en vais lire un bon livre dans mon jardin pour me détendre.
Leur histoire me perturbe sans vraiment savoir pourquoi. Des chevaliers qui apparaissent dans un autre monde, des rêves simultanés...
C'est tellement cliché que ça me fait presque peur. Mais il faut rester rationnel. Mon univers ne peut pas être en danger. N'est-ce pas ?
Je soupire et regarde le ciel, avec une tête désespéré et un sourire en coin. Que me réserve l'avenir. Quelqu'un peut-il m'apporter une réponse parce que là... je sèche un peu.

Je reste là à penser de tout et de rien, sans parvenir à me concentrer sur ma lecture. Je ferme soudain violemment mon livre. Je porte ma main à ma poitrine et tente de calmer les battements de mon cœur. J'ai senti comme une décharge, me traverser le corps.
Il est assez tard, je décide donc de rentrer pour faire à manger. Quand je fouille mes tiroirs, je désespère face à la maigreur de la quantité de nourriture. Après, c'est sûr que je n'étais pas préparée à recevoir quatorze personnes de plus.
Je prends le premier truc qui vient et qui constitue une quantité suffisante de repas pour quinze et en faisant cuir le tout, je prends une résolution : Demain, j'irai en course, et je vais faire cramer mon porte-monnaie !

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