Chapitre 34 ; Forcer les choses
J'ouvre brusquement les yeux et me redresse vivement.
Je tourne mon regard tout autour de moi sans comprendre. Je constate que je suis dans mon salon. Je vois alors autour de moi le vieux maître qui me regarde inquiet et Kanon, penché au-dessus de moi, tout aussi inquiet, mais je remarque aussi le regard assassin de l'ancien Pope, Shion et surtout, un regard meurtrier, qui m'aurait probablement brûlé si l'œil pouvais chauffer.
Je vois Milo qui me fusille du regard. Je le fixe sans comprendre.
« Comment t'as pu ? Le Scorpion parle d'un ton assassin.
- Hein ? Je le regarde toujours dans l'incompréhension, De quoi tu parles ?
- Te fout pas de moi ! Il s'approche et me saisit par le col.
- Milo ça suffit ! Kanon attrape le bras de son camarade.
- Toi dégage ! Il repousse son camarade, toujours en me tenant fermement, Elle nous doit une explication. »
Je suis prise d'un soudain accès de colère et avant même que je ne réalise mon geste, Milo a reculé et me regarde choquer.
Il tâte la joue que je viens de gifler violemment. Il s'approche pour me rendre la pareille, mais le cadet des Gémeaux s'interpose.
« Dégage le traître !
- Ne fais pas un pas de plus Milo.
- Tu veux te battre peut-être ?! Il s'approche menaçant et saisit le col de son camarade qui attrape le sien, On va enfin voir qui est le plus puissant de nous deux.
- Ça suffit ! Je les interromps brusquement, Vous êtes deux idiots. Les combats entre chevaliers d'or ne mènent à rien !
- Oh, tu n'as pas ton mot à dire ! Le Scorpion s'apprête à me rendre ma gifle, mais le Gémeau le retient, il dégage alors son bras furieux, Comment tu as pu laisser ça arriver !
- Mais de quoi tu parles à la fin ! Je le fusille du regard, Si tu ne m'expliques pas, je ne peux pas comprendre !
- Camus ! Dis-moi où il est ?! »
Mon cœur rate soudain un battement quand je constate enfin que la cosmos-énergie du Verseau a disparu.
J'ai beau me concentrer au maximum, je n'arrive pas à distinguer une once de cosmos, même pas une trace de son étoile Sadalsuud.
« Alors ? Je relève la tête tandis que le Scorpion me fusille toujours du regard.
- Je... je ne comprends pas... »
Je porte ma main à ma tête quand les dernières images de la patinoire me reviennent.
Je fronce alors les sourcil et frappe violemment mon canapé en me rasseyant.
« Lui. Je me mords la lèvre frustrée.
- Qui ? Dohko s'approche et s'assied à côté de moi.
- Le gars... celui de la piscine.
- Ton ami chauffeur ? Dohko hausse un sourcil.
- Non. Celui qui nous a attaqué et qui avait déjà essayé de s'en prendre à moi. Je frissonne en repensant à ce qu'il s'est produit plus tôt dans la journée, Il a essayé de m'emmener de force, mais Camus est intervenue... et...
- Et ? Milo me presse.
- Je ne sais pas. Je n'étais pas consciente par la suite... Je lève la tête soudain interloquée, Comment me suis-je retrouvé ici ?
- On s'inquiétait de ne pas vous voir revenir.
- Comment vous m'avez trouvé ?
- C'est assez étrange mais... le maître semble pensif, quelqu'un semblait relâcher volontairement du cosmos pour nous guider. Je n'arrive pas à dire si c'était la déesse ou quelqu'un d'autre, mais quand on est arrivé, la patinoire était vide, il n'y avait que toi et... Il me tend un papier, ça.
- Je saisis le petit papier et le lit, soudain frappé d'horreur.
« Vos petits camarades sont avec moi. Croyez-moi, la bataille ne fait que commencer, la prochaine fois, c'est toi que je prendrai.
Signé Cronos,
Pour Gaïa. »
Je jette la lettre sur la table furieuse. Cronos essaye de me faire du chantage.
« On doit aller les chercher ! Milo me secoue violemment.
- Non ! Je le fusille du regard, Je... je refuse.
- Zoé... Kanon s'approche, Le temps presse.
- On ne peut pas y aller comme ça !
- Mais, Milo me fixe d'un œil mauvais, on ne peut pas les abandonner.
- Non Milo ! Bien sûr que non. Je réfléchis à toute vitesse, Mais on doit d'abord trouver les armures restantes. Celle d'Aiolia, de Shura et d'Aiolos.
- Mais ça risque de prendre plusieurs jours ! Milo se plaint. »
Je ferme les yeux pour réfléchir à nouveau à toute vitesse.
J'entends soudain une voix, que je reconnais être celle de la déesse, bien que ténue et incompréhensible.
« Mais c'est bien sûr ! Tous les chevaliers sursautent, On va les chercher toutes en même temps.
- Toutes ? Le chevalier de la Balance me regarde interloquer, Tu peux faire ça ?
- J'en ai pas la moindre idée ! »
Je les vois presque tombés, dépités par ma réponse.
« Ça vaux le coup d'essayer, non ?
- Oui...
- Super. SHURA ! AIOLIA ! AIOLOS ! Les trois concernés pointe le bout de leur nez, Je vais avoir besoin de votre aide. »
Les trois chevaliers sont réunis autour de moi. Je suis stressé, mais assez déterminé pour tenter l'expérience.
« Bon, je vais provoquer directement la vision qui me mènera à une de vos armures. Vous êtes prêts ? »
Les trois chevaliers opinent et je ferme les yeux. Quand je les rouvre, je suis dans ma mémoire et Gaïa me fixe du regard. Je vois ses lèvres bougées, mais aucun son n'en sort.
Elle semble s'en rendre compte puisqu'elle s'arrête et s'approche pour poser sa main sur mon front.
Je me sens tomber avant de sentir un sol dur et sablonneux sous moi.
Je regarde autour de moi et je constate qu'un chapiteau, parfaitement dégager, trône au-dessus de ma tête.
J'entends soudain un grondement provenir de derrière moi. Quand je me retourne, je vois un énorme félin tapi dans l'ombre qui me fait face.
Le félin pousse une espèce de feulement avant de me sauter dessus.
J'ouvre brusquement les yeux sur la réalité et je me tourne vivement vers le chevalier du Lion.
Je saisis son bras et enfile mes chaussures en quatrième vitesse.
« On va faire une petite virée au cirque. »
Je traîne le chevalier du Lion dans la voiture et démarre en quatrième vitesse.
Je fonce sur la route tandis que je vois le jeune Lion s'agripper au siège.
J'arrête la voiture devant un chapiteau fraîchement planter.
Aiolia sort de la voiture et je le suis de près.
Nous entrons dans la grande tente et je revois mon rêve. La grande place vide.
Je me tourne vers l'endroit où doit être le félin géant, mais je ne vois que l'armure du Lion qui émet une lumière très puissante.
Je m'en approche avec Aiolia à ma suite et l'armure se métamorphose dès que je pose mes doigts dessus.
Une petite pierre bleue tombe au sol et je la tends immédiatement au chevalier du Lion.
Il revêt son armure quand un grondement sourd retentit. Je me tourne et les deux yeux du félin géant apparaissent.
Aiolia s'interpose alors que l'animal nous fonce dessus.
« Plasma Foudroyant ! »
Les milliers d'éclairs du Lion fendent l'air. L'animal géant pousse un feulement furieux.
Je souris d'avance, Aiolia à toutes ces chances, il est réputé comme un des plus rapides des chevaliers d'or, le félin ne pourra jamais l'atteindre.
Le lion géant voyant que le gardien du cinquième temple n'est pas une proie facile, il se tourne rapidement et fonce sur moi.
Je lève le mur de bulle, mais il le réduit en bouillit avec ses immenses griffes.
« Saleté ! »
Le félin me lance dans les airs comme un vulgaire jouet. Alors que je m'attends à percuter le sol, je vois Aiolia m'attraper au vol et me reposer sur le sol.
Il fait ensuite face au lion géant et je vois sa cosmos-énergie s'intensifier.
La créature a beau essayer de toucher le chevalier, aucune attaque ne l'atteint, en revanche le félin géant est déjà couturé de plaie.
Le Lion intensifie encore la puissance de son cosmos et le temps se suspend un instant. La cinquième constellation du zodiaque apparaît.
Je m'approche après avoir bien admiré le spectacle et saisit une étoile bleue-blanche qui vient directement s'incruster dans le plastron du chevalier qui change immédiatement de forme.
« C'était quelle étoile ?
- C'était Régulus, ou Alpha Leonis, la plus brillante de la constellation. »
J'opine et le temps reprend son cours normal.
Le lion géant nous fonce alors dessus et nous l'esquivons chacun de notre côté. Je lui lance une attaque de flamme tandis qu'Aiolia fait monter l'intensité de son cosmos au maximum.
Je vois son armure divine apparaître.
Le félin géant, alerté par la quantité de cosmos du jeune chevalier, se tourne et grogne violemment.
« Tu vas voir ce qu'est un véritable rugissement. Sa cosmos-énergie s'intensifie encore, Le Rugissement du Lion ! »
Aiolia pousse un rugissement délirant, tellement puissant que je suis obligé de me couvrir les oreilles pour en éviter les plus gros dégâts.
La créature semble sonnée par le rugissement et Aiolia en profite pour lancer sa technique.
« Plasma Foudroyant ! »
L'animal géant ne sent pas l'attaque arriver et se prend la technique de plein fouet.
Il s'effondre avant de disparaître en poussière. Loin de baisser notre garde, Aiolia et moi restons aux aguets.
« Allons-nous-en. Je scrute vivement autour de moi, Je sens une présence menaçante arriver. »
Le Lion opine et nous disparaissons du chapiteau en quatrième vitesse.
Je démarre le moteur et en partant, je vois à nouveau sa silhouette encapuchonnée qui nous surveille.
Il fait alors un geste qui me glace le sang, il applaudit et disparaît en une seconde.
J'appuie sur le champignon et rentre chez moi, prise d'une certaine panique.
Une fois hors de la voiture, je fonce chez moi, suivis d'Aiolia qui essaye de me ralentir.
« Zoé attend ! Il essaye de m'attraper, mais j'entre dans la maison avant.
- Pas le temps ! On doit se dépêcher. »
Les autres qui sont à la maison nous voient déjà rentrer et semblent surpris.
« On doit trouver les armures au plus vite.
- Zoé ! Kanon écarquille les yeux en me voyant, Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
- Il faut trouver les autres armures au plus vite ! »
Je voyais son regard horrifié, j'ai presque l'impression qu'il regarde un cadavre.
« J'ai vraiment envie de retrouver Camus et Saga, Milo se gratte m'arrière de la tête, mais tu devrais peut-être te reposer.
- On n'a pas le temps ! Il nous suit, et de très près ! Il... il...
- ZOÉ ! Kanon me secoue violemment, Calme-toi bon sang ! Il me prend ensuite tendrement dans ses bras, On est en sécurité d'accord ?
- Mais... j'ai les larmes aux yeux, Saga et Camus ont toujours disparu et ils ne sont pas en sécurité...
- Calme-toi. Il me caresse doucement le dos pour me détendre, Je refuse que tu ailles quelque part dans cet état, tu as besoin de repos.
- Mais...
- C'est non négociable petite déesse. Il me prend dans ses bras comme une princesse, Repos obligatoire. »
Je rougis terriblement quand il me saisit devant tout le monde et je me cache contre lui pour ne pas le montrer.
Je me laisse porter jusque dans ma chambre par le cadet des Gémeaux qui me fixe tendrement.
Il me pose finalement dans mon lit et s'installe juste à côté de moi.
« Dort maintenant. Il me sert contre lui, On a tous cruellement besoin de repos. »
Je me cale confortablement dans les bras de Kanon et m'endors rapidement.
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