Chapitre 33 ; Le piège de glace

Quelques minutes plus tard, me voilà dehors préparé tandis que Camus me fusille du regard avant de reprendre une expression posé et neutre.

Il commence à descendre les escaliers et je remarque qu'il a une drôle de démarche. Je lève les yeux vers son visage et je remarque qu'il grimace.

Je retiens un rire en comprenant qu'il n'a pas perdu son temps pendant les deux heures précédentes.

Il se tourne brusquement et voit que je ris. Il rougit brusquement avant de détourner le regard, feignant l'ignorance.

Cette fois, je ne retiens pas mon rire, ce qui me vaut un nouveau regard de glace.

« T'inquiètes va, je le dirai à personne. Je ris encore.

- Qu-Quoi ? »

Il me regarde sans comprendre. Je m'approche alors et lui chuchote à l'oreille.

« Je dirai pas que c'est toi en dessous. »

Je fais un sourire espiègle tandis que je vois le Verseau s'empourprer. Il détourne le regard, feignant à nouveau l'ignorance et recommence à marcher en boitillant un peu.

« Je vois pas de quoi tu parles ! »

Il continue d'avancer et je secoue la tête en faisant un sourire en coin et marmonnant « Mais bien sûr ».

Nous montons finalement dans la voiture et j'allume le moteur. Direction la patinoire.

Le voyage se passe calmement, mis à part les regards assassins que semble me jeter le chevalier du Verseau.

Une fois devant la patinoire, son cosmos commence à scintiller alors que nous ne sommes qu'à l'entrée.

Camus fait alors geler le verrou avant de le briser.

La première chose que je sens en entrant, c'est la température anormalement basse de la patinoire.

« On se les gèle ! Je me frotte les bras pour me réchauffer tandis que je vois Camus avancer, ne semblant pas avoir froid, Pff. On t'appelle pas le chevalier des glaces pour rien. »

Il souffle un léger panache blanc, mais ne dis rien.

Il avance sur la glace et marche avec une habilité presque déconcertante.

J'aimerais beaucoup le suivre mais...

« Camus... il se retourne, Je marche pas sur la glace moi. »

Il soupire et un nouveau panache s'échappe de sa bouche tandis qu'il se rapproche et me saisit le bras pour m'entraîner sur la glace.

Il glisse avec agilité et précision tandis que je suis agrippée fermement à son bras.

Je vois l'armure du coin de l'œil et visiblement lui aussi puisqu'il se dirige vers elle, toujours en me tenant.

Il m'arrête juste à côté de l'armure et je peux la voir briller intensément

J'allais la toucher quand une étrange silhouette de femme tenant une jarre en sort. Elle baisse les yeux vers nous et abaisse le vase étrange qu'elle tient sur son épaule.

J'utilise mon étrange pouvoir de feu pour me protéger, mais je vois que Camus ne sourcille pas.

Il reste immobile sur la glace et le souffle glacial le percute de plein fouet et le transforme en statut de glace.

« CAMUS ! »

Je crie, paniquée tandis que l'étrange femme prépare une nouvelle attaque.

J'entends soudain un craquement et du coin de l'œil, je vois Camus se libérer et toiser froidement la représentante de sa constellation.

« Tu crois pouvoir me paralyser avec un souffle glacé aussi faible. Il lève ses mains au-dessus de sa tête et prépare sa propre attaque, Tu vas voir ce que c'est la vraie Exécution de l'Aurore ! »

Je vois le chevalier abaisser ses mains et le souffle de son attaque passe juste à côté de moi.

Je vois la femme à la jarre s'immobiliser, entourer d'une couche de givre assez épaisse.

« Qu'est-ce que tu attends ? Camus me fait sursauter et je manque de perdre l'équilibre sur la glace, Aller ! »

J'opine et glisse doucement jusqu'à l'armure du Verseau qui change de forme sous mes doigts, se transformant en un petit joyau bleu.

Je le tends à Camus qui s'est approché sans difficulté, contrairement à moi qui ai les jambes tremblantes.

Il revêt son armure et finit par glisser un regard vers la statue de glace de la femme.

« C'est pas fini. »

À peine a-t-il prononcé ces mots que j'entends à nouveau de la glace se briser et un souffle froid tente de m'éjecter.

Je suis sauvée in extremis par Camus qui me retient et reste stoïque face à la statue dont le souffle augmente en intensité.

Camus fronce les sourcils et je constate avec horreur qu'il est, lui aussi en train d'être repoussé.

« Je vais devoir te lâcher.

- Tu plaisantes ? Je vois à son visage sérieux que non, Bon d'accord.

- Accroche-toi à mes épaules et surtout reste derrière moi. »

J'opine et m'accroche vivement aux épaules du Verseau alors qu'il me lâche.

Je sens alors l'intensité de son cosmos augmenter et d'un coup tout s'arrête, le temps est de nouveau suspendu et la constellation du Verseau apparaît.

« Alors ? Il se tourne vers moi, Laquelle vas-tu choisir ? »

Je lâche les épaules de Camus et m'approche d'une étoile géante et bleutée.

« Beta Aquarii, ou Sadalsuud. Il me regarde sceptique, Tu es sûr de ton choix.

- Plus que certaine. »

Je saisis la petite étoile qui vient se poser dans mes mains, tombant comme un flocon de neige.

Elle touche à peine mes mains qu'un frisson glacé me parcoure.

« Tes étoiles sont aussi froides que toi.

- Je le prends comme un compliment. »

Il approche sa main et souris à la petite étoile qui vient docilement se poser dans sa main avant de remonter son bras et de s'incruster dans son plastron.

Ce dernier s'illumine alors et l'armure du Verseau change de forme.
Le temps revient à la normal
e et je me rends compte de mon erreur.

Le vent me propulse contre le mur de la patinoire tandis que Camus reste stoïque et augmente l'intensité de son cosmos à son paroxysme, alors que je le vois reculer légèrement, poussé par le souffle gelé.

Il reste pourtant impassible et son armure divine apparaît tandis qu'il tend ses deux bras devant lui.

« Je vais te montrer ce qu'est une vraie tempête de glace, Resplendis, mon cosmos ! Je sens l'air se condenser et la température chute brutalement, Le blizzard du Verseau ! »

Une énorme explosion et un vent extrêmement violent s'ablatent sur la patinoire dont les moindres recoins gèle en un instant. Je suis obligée d'activer mes flammes au risque de me transformer moi aussi en statut de glace.

La tempête s'arrête et les retomber sont calmes, on dirait presque un jour de neige hivernal, doux et tranquille.

Camus, au milieu de ça, laisse échapper un panache de fumée blanche et regarde la femme à la jarre s'effondrer en des millions de cristaux gelés.

Le Verseau retire son armure et s'approche pour m'aider à me relever.

Il a un petit rictus en me voyant les fesses par terre.

Je devine alors...

« Tu... Je le regarde en souriant nerveusement.

- Oui. Je me doutais que tu n'allais pas te raccrocher à moi.

- Traître. Je m'approche avec un sourire taquin, C'est parce que j'ai dit que t'étais en dessous ? Je le vois rougir instantanément, C'est pas ma faute si c'est vrai.

- Co-Comment tu le sais à la fin ?!

- Que... je rigole face à son incompréhension, T'avais pas remarqué ?

- Quoi ?! Il s'emporte attendant que je parle.

- Tu boites depuis ce matin Camus. Je me tourne et fais un sourire malicieux, On peut dire sans se tromper que Milo à fait un travail d'orfèvre avec toi. »

Il rougit depuis belle et essaye de me poursuivre dans la patinoire, mais je recule le plus vite possible et tombe au sol de par ma non-habilité à marché sur la glace.

Je rigole de ma chute et je vois bien que, malgré le fait qu'il tente de le cacher, il rigole lui aussi intérieurement.

Je vois bien un petit sourire en coin orné son visage tandis qu'il m'aide à me relever et à sortir de sûr la glace.

Nous sommes à l'intersection entre la glace et un sol stable quand je sens qu'on me tire en arrière.

Je tombe à nouveau tandis que Camus essaye de m'attraper. Je regarde en arrière et je reconnais cette silhouette et son éternel accoutrement.

Je constate qu'il a toujours la cape que j'avais manquée de calciner.

Je me débats furieusement tandis que l'inconnue essaye de mettre un mouchoir sur mon nez, mais je ne suis pas assez bête pour me laisser avoir.

« Lâchez-moi !

- Tu veux pas rester tranquille ! »

Il arrive à poser le tissu sur mon visage et j'ai le malheur d'inspirer la toxine.

Je commence à voir flou tandis qu'il ne lâche pas sa prise.

Tout devient noir et la dernière chose dont je me souviens, c'est de voir Camus revêtir son armure d'or et utilisé sa technique sur l'inconnue.

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