Chapitre 2 ; Réincarnation
18/07/2027
Je vois tous ces braves autour de moi, ils sourient. J'espère qu'ils vont bien. Que la mort est la délivrance et le repos pour eux, une pause bien méritée après tous ces combats difficiles.
Je les vois s'éloigner, sourire aux lèvres, regard heureux... ils ont l'air si bien.
J'aimerais tant les retenir, leur crier de vivre leur vie pour eux et pas pour une déesse, mais je n'arrive à produire aucun son.
Je les regarde partir, heureux. Leur sourire me réchauffe le cœur, je ne peux alors pas m'empêcher de verser une larme.
À ce moment précis, je peux enfin produire des sons. Des plaintes et des gémissements. J'ai l'impression d'agoniser.
Ce rêve est à la fois si délicat et si tranchant. Il est si doux et à la fois si dur à vivre.
Je me sens soudain plus lourde, mon esprit revint à lui, je suis clairement en train de me réveiller.
Je pousse une petite plainte, j'aurais tant voulu les rattraper et les ramener avec moi...
Mais bon. J'ai complètement oublié mon réveil, mais peu importe puisque je suis éveillé.
Je tente d'ouvrir les yeux, mais l'humidité causée par mes larmes floute tout le paysage, déjà que j'ai pas une excellente vue.
Mais il y a un détail qui m'intrigue, je sens une présence, un corps chaud est posé à côté de moi.
J'en déduis que ça doit être mon chat, mais ça me paraît plus grand.
En me concentrant sur les sons, j'entends plusieurs respirations.
Est-ce qu'il y a des gens chez moi ? Des cambrioleurs ? Non pourquoi aurait-il prit le risque de me réveillé ? Des kidnappeurs ? Probablement pas, je ne serais probablement déjà plus dans ma chambre, et là... j'y suis. Mais qui ?
Je me redresse le plus lentement possible, par peur des réactions de ceux qui sont à côté de moi.
Je frotte patiemment mes yeux et enfin, j'ose tourner mon regard vers le reste de mon lit et de ma chambre.
Je hurle de peur et comme un seul individue, les hommes couchés dans ma chambre se redressent aux aguets et semble se mettre en position... de combat ?
« Des fantômes ! »
Je crie et me mets debout sur mon lit. J'esquive la poutre au-dessus de ma tête juste avant de ma la prendre. Je me plaque au mur et puis réflexe stupide, je me pince.
Je sens ma peau me picoter là où j'ai pincé et j'en déduis donc que ce n'est ni un rêve ni un cauchemar.
Les hommes qui sont la face à moi sont au nombre de quatorze (deux dans le lit, douze par terre), et je connais chacun de leur visage par cœur.
Je ne peux alors pas m'en empêcher, je m'écrase sur mon lit et fond en larme.
Il me fixe tous sans comprendre.
Je reste dans ce silence gênant briser par mes larmes avant de lever la tête et de les fixer tous un par un.
Quand j'ose enfin ouvrir la bouche, je sens ma gorge s'assécher. J'attrape alors ma gourde d'une main et la débouchonne de l'autre.
Quand j'ai finit de boire, je pousse un soupir d'aise, une habitude, et j'ose enfin parler.
« Vous êtes... les chevaliers d'Or, j'hésite, je les fixe eux puis mon matelas, puis un point de ma chambre, qu'est-ce que vous faites ici ?
Environ cinq minutes plus tard, j'avais réussi à faire descendre les quatorze guerriers.
Ils voulaient des explications et, je dois bien l'avouer, moi aussi bon sang ! Qu'est-ce qu'ils font chez moi ? Ils sont morts ! Et puis même, ils ne devraient même pas être là puisqu'il n'existe pas !
Enfin ça... j'avoue que j'en doute un peu en les voyants face à moi.
Je les ai envoyés dans mon salon avant de partir prendre une douche. L'eau chaude me faisait un bien fou.
Je sentais les réflexions et les pensées se bousculer dans ma tête. Et surtout, je me posais des questions sur ma santé mentale. Est-ce que la pression des derniers jours, ajoutons à cela la dose de tristesse qui va avec Saint Seiya, vous donne un mélange de folie ?
Non, je ne peut pas être folle. Ils sont bien réels, bien que j'aie encore du mal à l'accepter, mais, en sentant mon cœur ce serré, je comprenait que leur présence m'affectait vraiment, ils ne peuvent donc être que réel... N'est-ce pas ?
Je me suis préparée le plus vite possible, car je doit bien avouer que les laisser dans mon salon sans surveillance me stressait.
Malgré cela, mon esprit se tourna vers le grand pope, Shion, chevalier d'or du Bélier, et Dohko, chevalier d'or de la Balance, j'étais persuadé qu'ils pourraient s'occuper des autres.
Je suis sorti de la salle de bain et me suis dirigé précipitamment vers le salon, je voulais être sûr qu'il était là, peut-être que finalement, c'était la fatigue ?
Je suis arrivé à la porte et je les ai tous vues assis et calme dans mon salon. J'ai soupiré, à la fois de soulagement, car ce n'était pas un rêve, à la fois avec une certaine pression. Si ce n'était pas un rêve, il faudrait une explication... et moi j'suis pas doué pour expliquer, mais alors vraiment pas.
Perdu dans les réflexions, je n'entendis pas le chevalier de Gémeaux, Saga, m'appeler.
« Hey ! Quand on t'cause, tu pourrais répondre ! »
Le chevalier du Cancer, Masque de Mort, m'avait hurlé dessus pour me ramener à la réalité. J'avais levé les yeux dans leur direction. Je soupira, mais de fatigue cette fois.
Qu'est-ce qui va se passer maintenant ? Saga fit signe à son camarade que ce n'était pas grave.
Masque de Mort, grogna, mais ne broncha pas plus que ça.
J'ai regardé vers ma cuisine. Je décide donc de me faire mon petit déjeuner.
Avant de quitter le pas de la porte du salon, je me tourne vers les chevaliers.
« Vous aimez le café ? »
Ils approuvent, je décide donc de préparer quatorze tasses. Ayant besoins de temps pour faire chaque café, ayant une machine une tasse, j'en profite pour prendre ma tasse à l'effigie de mes douze soldats préférée, excepté Shion et Kanon, le frère jumeau de Saga, ils apparaîtrons tous une fois le lait fumant mis dans la tasse.
J'allume le gaz et pendant un instant, les flammes bleues du gaz m'hypnotisent. Je secoue la tête et pose ma casserole pleine de lait dessus, je le laisse chauffer patiemment pendant que je sert les cafés.
Je ne sais pas pourquoi, mais l'envie de les servir dans l'ordre astrologique me prend. Je commence donc pas servir Shion et Mû, le chevalier du Bélier actuel.
J'apporte ensuite la tasse d'Aldébaran, le fort chevalier du taureau, de près sa carrure est encore plus impressionnante. Je pose ensuite la seconde tasse dans les mains de Saga.
Alors que je revient à la cuisine, mon lait est prêt. Je me prépare donc ma propre tasse et, mais ne l'amène pas avec celle de Kanon, sinon l'ordre serait brisé.
Je prend donc celle de Kanon et de Masque de Mort et les leurs apporte avant de retourner précipitamment dans la cuisine chercher la tasse de Aiolia, chevalier du Lion et Shaka, de la Vierge.
Je re-remplit la machine d'eau et laisse couler celui du vieux maître, Dohko.
Une fois le Lion et la Vierge servit, j'amène ma tasse et celle de Dohko.
« Pourquoi c'est pas ma tasse que t'a amenée ?, Milo du Scorpion râle.
- Parce que, je me tourne vers lui, je veux faire dans l'ordre et la Balance est avant le Scorpion. »
Je me retourne et je les entends marmonner, la tasse de Milo et celle d'Aiolos, frère aîné d'Aiolia et chevalier du Sagittaire étant prête, je les amènes.
« Comment connais-tu l'ordre astrologique ?, cette fois c'est Aiolos qui s'adresse à moi.
- Chez nous, il y a un système de signe repartit à la naissance, en fonction du mois et du jour. Mais chez nous par contre, y a pas de chevaliers où de cosmos, tout ce qui fait votre monde n'existe majoritairement pas ici, je me lève pour aller chercher les prochaines tasses, enfin... c'est un peu compliqué en fait, j'essaierais d'expliquer après. »
Je repars à la cuisine pour attraper les tasse de Shura, du Capricorne, et Camus du Verseau. Je les apporte vite avant de retourner chercher la tasse d'Aphrodite, des Poissons.
Une fois mes allers-retours finis, je me pose sur le pouf, que j'avais laissé là la veille, et aspire une gorgée de mon chocolat encore brûlant, au travers de ma paille.
Je repose ensuite ma tasse, j'ai la langue qui me pique à cause de la chaleur, mais je sais bien que ça ne me dispensera pas de leur expliquer les détails dont moi, j'ai connaissance.
Je souffle un grand coup avant de me lancer.
« Bon... je sais que ce que je vais dire va vous paraître bête, mais vous êtes revenue à la vie... encore une fois. Mais le pourquoi du comment vous êtes arrivés là, je ne l'ai pas.
- Tu n'as pas une idée de comment nous avons pus arriver ici ?, le vieux maître, Dohko, me fixe probablement suspicieux.
- Je me doute que vous êtes méfiant, surtout vis-à-vis de ce qui s'est passé à Asgard, mais je n'ai vraiment pas d'idée.
- Comment nous connais-tu ? La question vient de Shura.
- Enfaîte... je soupire, Ici, dans mon monde... ça va vous paraître fous mais... vous êtes des personnages de fiction. Et le seul moyen de vous voir, c'est de regarder la série qui vous concerne. »
Je me lève, abandonnant ma tasse encore fumante, et vais attraper un des DVD de l'arc du sanctuaire de Saint Seiya.
Les quatorze chevaliers me regardent un peu bizarre.
« Enfaîte, dans mon monde, vous n'êtes pas censé être là. Vous devriez plutôt être là-dedans. »
Je pointe la télé et m'avance vers ma console ou j'avais regardé tous les DVD pendant une semaine. J'allume la barre de son, l'écran, et mets l'HDMI 3, celui pour ma PS3.
Je prend la télécommande et met le DVD en route. Les premières images d'introduction défilent et les Saints d'Or semblent choqués.
Je coupe, range soigneusement le DVD et me rassoit sur le pouf.
« Je ne sais pas pourquoi vous êtes apparus dans ma maison, mais le dernier arc que j'ai regardé... je sent ma gorge se serrer et les larmes me viennent, je me retient devant eux, l'arc Soul Of Gold, celui où vous êtes mis à l'honneur, sachant que vous avez été réincarné à Asgard. J'ai toujours pensé que vous n'étiez que des hommes derrière l'écran et que vous rencontrez me serait impossible... jusqu'à aujourd'hui. »
Finalement, je me suis laissé aller, ne sachant pas quoi faire d'autre.
C'est une situation terriblement gênante, mais je ne peut plus m'arrêter.
Je retire mes lunettes pour essuyer mes yeux, en vain. Je les poses sur la table et me lève pour aller vers l'entrée.
Je m'assied sur le pouf et me laisse aller puisque au final, je ne peux plus m'arrêter. Je me suis toujours dit que je ne devais pas verser de larme pour eux, j'ai toujours voulu être forte pour faire honneur à ces guerriers qui ont toujours braver courageusement le danger, mais là, c'est beaucoup trop pour moi.
Je me redresse et commence à parler, mais je ne sais même pas s'ils comprennent ce que je dis.
« Vous... Vous ne devriez pas être là. Vous devriez reposer en paix, veillant... veillant sur les générations future... mais vous êtes ici et je sais pas pourquoi, je prend ma tête entre mes mains, chez moi, et à vrai dire, dans mon monde, la magie, le cosmos, les dieux... tout ça, c'est de la fiction. Je sais même pas comment vous êtes arrivés, vous êtes coincés ici sans la moindre explication et moi... moi, je m'apitoie... Bon dieux, ce que je peux être idiote. »
Je me lève et retourne au salon. Ils me regardent tous, comme si j'étais folle. Tu m'étonne vue mon comportement.
« Je ne sais pas pourquoi vous êtes là, ni comment vous êtes arrivé et encore moins, comment vous pourrez partir mais... pour l'instant, vous allez devoir vivre dans mon monde... et ça, ça va être compliqué... je soupire... je vais vous parler de chez moi, on avisera après si ça ne vous pose pas de problème.
- Aucun, Shion me regarde, compréhensif, calme-toi, on ne te jugera pas à ton comportement si c'est ça qui t'inquiète. »
S'il n'y avait que ça... Je me rassoit sur le pouf du salon et commence à leur parler de chez moi, de mon monde, pour moi, ce que j'explique paraît évident, voir stupide, mais pour eux, je comprend qu'il y ai du nouveau.
Il me pose aussi des questions sur leur anime et ma position par rapport à lui. Je leur explique ma passion pour l'animé et commencent à leur donner des détails que même eux ne semble pas connaître.
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