Chapitre 12 ; Chercher une explication

Quand nous rentrons le silence règne dans la maison.
Aldébaran me souhaite une bonne nuit. Je le salue et juste avant de monter dans ma chambre, je m'arrête.
Je fais demi-tour et vais me préparer un chocolat chaud.

J'en profite pour sortir le chien. J'attrape ma veste cette fois-ci.
On a beau être en plein été, les nuits sont fraîches.
Je m'assieds sur les marches et laisse mon chien faire sa vie. Je repense aux deux derniers jours.

Les deux armures retrouvées sont celle du Scorpion et celle du Taureau. Je réfléchis à laquelle nous pourrions trouver ensuite.
La maison du Taureau et celle du Scorpion ont cinq maisons qui les séparent. Celle des Gémeaux, celle du Cancer, celle du Lion, de la Vierge et enfin de la Balance.

Ça n'a aucune importance à ma réflexion, mais notons-le tout de même.

Si cinq maisons séparaient celle du Scorpion et du Taureau, alors la prochaine armures que l'on devrait trouver est... en partant de la maison du Taureau... sans aller vers celle du Scorpion... ... on retombe sur la maison du Scorpion.
Je commence à frotter nerveusement mes cheveux. Évidemment, les deux maisons sont logiquement séparées par un le même nombre.

Je cherche alors un autre lien entre les deux chevaliers.
Ils ne semblent pas avoir de choses particulières en commun. J'ai beau chercher et me creuser la tête, je n'arrive pas à trouver.

« Aldébaran et Milo sont tous les deux des fonceurs. »

Je me tourne surprise et vois Kanon. Il s'assied au calme à côté de moi.

« Tu cherches le lien entre eux n'est-ce pas ? »

Je le regarde surprise. Il est très perspicace.
Mon chien fait plusieurs allers-retours entre nous.

« Oui... maintenant que j'y pense. C'est vrai que ce sont deux chevaliers fonceurs, même si Aldébaran est plus calme que Milo. Les deux mises beaucoup sur leur puissance au combat...

- Tu les sous-estimes.

- Non ! J'agite les mains, paniquée, Je sais de quoi ils sont capable, ils sont tous les deux très fort et savent quand il est bon d'agir. »

Je repense au sacrifice de Milo pour détruire le cristal d'Yggdrasil. Il n'a pas hésité. Pour lui, ouvrir la voie à ses compagnons était plus important.
Je pense alors au dernier mouvement d'Aldébaran dans la chambre des géants Jötunheim. Il a utilisé ses dernières forces pour détruire le statut des géants et permettre la victoire plutôt que d'essayer d'échapper à l'aspiration de son corps par l'arbre maudit.

« Ce sont tous deux de braves guerriers. Ils sont prêt à se sacrifier pour leurs amis. Ils ne pensent pas aux conséquences... ils y sont préparés. Leur seul but, c'est la victoire de la justice.

- C'est vrai... de mon vivant, dans notre monde, je n'ai pas vraiment connu Aldébaran, mais je n'ai entendu que du bien de lui, et puis... je sais que Milo est quelqu'un de bien. »

Il pense probablement au moment où le chevalier du Scorpion lui a accordé sa confiance. Je me rappelle l'épisode, la musique.

« Je crois que c'est la première fois que tu pleurais de l'animé.

- Ah bon ? Le chevalier semble surpris.

- Bah au tout début, on te voit pas. Tu apparais seulement à partir de l'arc Poséidon et à ce moment-là... bah t'es comme ton frère dans les premiers arcs...

- Un peu zinzins ? Il soupire, C'est rien, c'est juste la malédiction de notre constellation. »

Je regarde le ciel, les étoiles sont bien visibles et elles brillent de mille feux.
Mon regard dérive sur chaque étoile, je regrette de ne pas les connaître, mais je n'ai jamais eux le courage de les apprendre.
Je me tourne alors vers Kanon.

« Votre constellation n'est pas que porteuse de malédiction.

- Pardon, il se tourne violemment vers moi, Comment peux-tu dire ça ? Elle ne nous a apporté que le malheur et...

- Et une famille. »

J'interromps le chevalier qui s'arrête net. Je plante mon regard dans le sien et lui souris chaleureusement. Il semble alors se calmer.

« Si vous étiez née sous une autre étoile, peut-être que vous ne vous seriez probablement pas connu avec Saga. Même si vous vous êtes battu autrefois, avant ça vous étiez unis et après toutes ces histoires, vous l'étiez à nouveau. »

Kanon leva la tête vers les étoiles, il paraît soudain pensif.
Je vois soudain que des larmes coulent le long de ses joues.

« Kanon ! Ça ne va pas ?

- Non, c'est rien. Il essuie ses larmes du revers de son bras, Tu as raison. La vie m'a fait le plus beau des trésors mais...

- Mais ?

- Est-ce que... il leva la tête vers le ciel, est-ce que ça vaux le coup de l'avoir si je ne fais que le voir souffrir. »

La remarque du chevalier me fait inconsciemment sourire.
Je sais ce qu'il ressent. Il a peur de le perdre.

« Tu sais... moi aussi, j'ai peur pour ma sœur moi aussi. Je suis la cadette, je sais ce que c'est.

- Je ne savais pas que tu avais une sœur. Il me regarde, sourcils arqués.

- Eh si. Si tu savais le nombre de fois où on s'est disputé, je baisse la tête, mais... il y a aussi le nombre de fois où on a rigolé.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Je veux dire... je cherche mes mots... que tu ne dois pas regarder que les mauvais côtés de ta relation avec ton frère. Regarde les bons, je lui souris, tu verras, ils sont toujours plus fort. »

Il plante son regard vert dans le mien.
Je détourne le regard ne pouvant le soutenir. Cependant, il attrape mon menton, me forçant à le regarder.

« Kanon... je sens mes joues chauffées.

- T'es mignonne quand tu rougis, tu sais, il affiche son petit sourire en coin habituel.

- Idiot ! »

Je me relève et cour jusqu'à ma chambre. Ce crétin ne faisait que m'embêter.
J'esquive le matelas au sol et m'écrase sur mon lit. Je sens un poids m'enserrer le cœur.
Pourquoi ça me fait aussi mal ?

LA MÊME SCÈNE DU POINT DE VUE DE KANON :

Elle a pas aimé la blague à priori. Je soupire.
Je me lève et ramène son chien à l'intérieur. C'est fou, ce petit a l'air de bien m'aimer.
Je me dirige vers le fond du couloir et décide d'aller vérifier si elle va bien.

Je monte les marches le plus discrètement possible. Pas que j'ai peur des trois chevaliers qui dorment en haut, mais j'ai pas envie de devoir justifier ma présence.

Les marches grincent horriblement fort.
Je monte au plus vite et me retrouve face au matelas par terre.
Je l'esquive facilement et me retrouve face au lit. Elle est tournée, dos à moi, je ne vois pas si elle dort ou pas.
Voyant qu'elle ne bouge pas, je rabats la couverture sur elle et m'apprête à quitter la pièce.
Mais une voix m'interrompt.

« C'est pas beau de venir voir les gens dormir.

- Aphrodite. Je me tourne et fixe le chevalier des poissons dans son élégant pantalon à fleurs, des roses en l'occurrence. Jolie le pyjama, très étonnant de ta part.

- Et toi, toujours dans le sarcasme. Il se tourne vers le lit où Zoé dort et soupire, Tu comptes lui dire quand ? »

Je regarde dans la vide laissant mes pensées divaguer vers autre chose.
Je sais très bien ce à quoi le chevalier fait allusion.

« Bientôt...

- Bientôt quand ?

- J'en étais sûr de celle-là, je marmonne, je sais pas. »

Je porte moi aussi mon regard au lit. Comment lui dire ?

« Elle ne comprendrait pas... et elle serrait blessée.

- Plus tu attends, plus se serra douloureux. Je sais que tu l'aimes bien, elle plus encore. Elle comprendra
et... il se tourne vers ses deux compagnons, son regard s'adoucit, si c'est de son jugement dont tu as peur, il se retourne vers moi, elle n'est absolument pas dedans. Elle comprendra.

- Et si elle me rejette ou qu'elle m'en veut ? Et si elle ne veut plus être mon amie...

- Mais quel crétin celui-là, il frappe ma tête à laquelle je porte mes mains, elle ne pourra pas t'en vouloir pour ça et puis... je pense qu'elle s'en sortira.

- Tu sais pas ce que ça fait toi de perdre un être cher.

- Disons que ça ne m'est pas arrivé souvent, mais elle, elle connaît ça. Si tu lui fais confiance dit lui... elle comprendra. »

Il retourne se coucher. Je quitte la pièce pensif. Je rejoins le matelas sur lequel je dors avant de me rabattre. Je n'ai pas envie d'être seul ce soir. Je me dirige vers le matelas où mon frère dort et m'allonge dessus sans pression.

« Qu'est-ce que c'est ?! Mon frère se redresse en sursaut, encore endormit.

- C'est moi Saga... je peux dormir avec toi ?

- Kanon, il se frotte les yeux, mais t'a plus cinq ans. Il soupire et me fait signe m'approcher, aller vient là. »

Il me serre dans ses bras et je me sens bien près de lui. Zoé a raison. Je dois laisser ma rancœur avec mon frère de côté, c'est ma famille et je l'aime mon frère.

AU MÊME MOMENT, DU POINT DE VUE DE ZOÉ :

Je soupire. Les deux hommes ne se sont visiblement pas rendu compte que j'étais réveillée.
Je reste quelques minutes aux aguets pour vérifier que tout le monde dort bel et bien, avant de me redresser.
Je scrolle un peu sur les différentes applications de mon téléphone.
Je finis par me rabattre sur Pinterest.

Quand on dit que la nuit porte conseille, c'est pas trop vrai. Je me retrouve à chercher n'importe quoi sur la barre de recherche.
Mes yeux commençant à se fatiguer, je décide d'aller checker mes tableaux avant de dormir.
Je me tourne, sans coïncidence, vers le tableau Saint Seiya.
J'y ai enregistré tous mes ships préférés, la seule chose de notre monde à laquelle j'ai « oublier » de faire allusion.

Je scrolle jusqu'au bout avant de remonter.
Un certain tableau attire mon attention. J'ouvre alors de grands yeux et me frappe le front. C'est fou ce que je peux être bête.
Je comprend maintenant ce dont Kanon doit me parler... Je soupire.

Je lève mes yeux vers le velux fermé.
J'ai beau ne pas voir les étoiles, je fais le vœu que Kanon soit heureux quand il serra chez lui.
Une vague de chaleur m'envahit soudain. Je rouvre les yeux, mais il n'y a rien.
Je descends soudain, le plus discrètement possible, donc comme un troupeau d'éléphant, et cours dehors.
Je lève les yeux au ciel et les écarquillent

« Ça... je me souviens des paroles de Milo, c'est nouveau. »

Je repense alors à ce qu'Aphrodite m'avait dit, quand j'étais rentrée avec Milo. Je manque de perdre l'équilibre et me rattrape au cadre de la porte. Ces paroles se répercutent dans ma tête : « Ce n'est qu'une hypothèse. ».
Je porte ma main à ma poitrine.

« J'espère que c'est juste une hypothèse... sinon qui sait ce qui va arriver. »

Je retourne me coucher et regarde l'heure. Déjà une heure du mat...
Pourquoi dormir est si compliqué ?
Comme pour me donner tort, je sens le sommeil venir et plonge dans les bras de Morphée.

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