Inspiration : Le choix de tuer?
TRIEB ? :
Longtemps, j'ai hésité à me lancer dans cette grande aventure qu'est l'écriture d'un livre. D'un roman.
Au début, cette saga ne tenait que sur une centaine de pages A4. Cela ne devait être qu'un seul et unique roman. Un polar.
Louis, Angie et Ryan. Un tueur. Un Profiler. Une traque sans merci.
Puis, je me suis attachée aux personnages. Me demandant ce qu'ils deviendraient dans une suite. Quel avenir ils auraient. Et de fil en aiguille, le roman a fini par devenir une saga en trois tomes : Les Cœurs Du Diable.
J'ai donc commencé sérieusement à effectuer des recherches. Sur le profilage. La psychologie des tueurs. À regarder des séries qui décortiquent ou mettent en avant les profils de ces êtres.
Esprits criminels, Dexter, Profilage, Hannibal, entre autres, n'avaient alors plus vraiment de secrets pour moi.
Cependant, une question est tout de même venue me hanter. Pourquoi ? Comment ?
Pourquoi tuer ? Comment en arriver là ? Prendre une vie et repartir tranquillement dans la sienne, jusqu'à la prochaine.
Cette question. Cette idée. Cette réalité commençait à tourner en boucle dans mon esprit. Hanter n'était plus le bon terme. Obséder était plus adéquat désormais.
N'ayant pas les moyens de suivre des cours ou d'acheter pleins de livres, j'ai fait mes propres recherches sur internet. Lisant tout et n'importe quoi.
La génétique des tueurs. Leur enfance. Leur statut social. Leur parent. Leur famille. Leurs amis. Le contexte et j'en passe.
La double personnalité. Le côté sombre. L'alter ego démoniaque. La folie pure. Ces éléments semblaient être les réponses à toute cette cruauté.
Mais c'était peut-être trop rationnel pour moi.
Mon passé. Ma vie. Ce que j'avais vécu et vivait encore, aurait alors logiquement, rationnellement dû faire de moi, une tueuse.
D'ailleurs, beaucoup d'entre nous devraient être potentiellement, rationnellement des tueurs. Combien ont été abusé sexuellement, psychologiquement et physiquement dans leur enfance, adolescence ou même adulte ? Combien ont eu des parents possessifs. Jaloux. Méchants. Monstrueux ?
Sont-ils tous devenus des tueurs ? Des violeurs ? Des monstres ?
Eh bien non. Certes, affectivement, certains d'entre nous vivent dans un chaos perpétuel. Nous ne faisons pas facilement confiance. Ancrés dans une dure réalité. Réalisant pourtant les petits bonheurs de la vie.
Chaque pas. Chaque sourire. Chaque fou rire est une victoire. Un petit morceau d'étoiles dans ce monde qui ne nous a fait aucun cadeau.
Alors pourquoi ? Quelle différence entre eux et nous, les écorchés de la vie ? Ceux qui souffre en silence. Font semblant de sourire et de rire. Qui ont tout de même de sombres pensées. De sombres folies. Des pulsions destructrices.
Et c'est là que ça m'est apparu. Le choix. J'avais choisis de contrôler mes pensées. Comprenant que le sang, la mort elle-même n'était pas une solution. Qu'il fallait vivre. Simplement. Fièrement et honnêtement.
TRIEB venait de naitre ou plutôt de renaitre. Le Diable n'avait rien à voir, là-dedans. Il fallait assumer. Jusqu'au bout. Ecrire avec un vrai but. Une vraie force.
En allemand, « trieb » veut dire instinct. Freud, lui l'a traduit en, pulsion.
Et si c'était irrationnellement la réponse à ma question ? Une pulsion. Un choix.
La saga prenait vie. Les idées se bousculaient. Là où certains et certaines se sentent obsédés par les tueurs en série, moi j'étais obsédée par le comment. Par le présent. Le passé. Le futur. Les prémices des tueurs.
Cette nouvelle réalité donna vie à TRIEB. Je n'allais pas simplement écrire. J'avais envie de montrer. De démontrer. D'entrer dans la tête des tueurs.
J'allais décomposer ma propre idée du pourquoi et du comment.
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