Chapitre 5
Assis sur les marches d'accès au bâtiment principal, Khan fixait en silence son cadet qui lui faisait face.
Earth se tenait debout, immobile, silencieux, comme son tuteur lui avait ordonné. Et cela faisait bientôt une demi-heure. Les fourmis se diffusaient dans ses jambes. Mais hors de question de quémander une quelconque clémence. Il avait choisi cette situation, il l'assumerait.
Et cela mettait Khan hors de lui. Ce gamin avait le don de l'exaspérer.
Cela faisait maintenant près de trois semaines qu'il tentait de lui enseigner la base des arts du combat. En vain. Si Earth ne montrait pas de mauvaise volontée, il échouait systématiquement. Quelques jours plutôt, il s'etait écorché une main au tir à l'arc et avait réussi l'exploit de briser une flèche. Une semaine avant, Khan avait manqué de l'embrocher avec son épée, pourtant en bois, tellement l'enfant était maladroit. L'épée semblait lui brûler les doigts, il ne parvenait pas à la tenir correctement et reculait face aux attaques au lieu de les affronter. Quelques temps auparavant encore, Earth s'était presque évanoui durant l'entraînement aux arts martiaux. Son endurance était assez faible.
Khan rageait de ne pas réussir à lui enseigner quoique ce soit. Mais plus encore, c'est Kao qui fulminait de la situation. À deux titres en particulier. Il se désolait d'abord que son maître, la légende vivante du pays, vainqueur de tous les champs de bataille, n'ait pas un apprenti à la hauteur de sa réputation.
Mais ce qui le mettait le plus en colère, c'était d'avantage l'attitude de Khan. Bien que dur et offrant un visage impassible, fidèle à sa réputation de froideur et d'insensibilité, Khan n'était pas si sévère que ça avec son cadet, bien au contraire. Kao, qui était à ses côtés depuis des années, le voyait bien.
Khan était bienveillant avec Earth. Il le poussait le plus loin possible pour lui permettre d'avancer et de progresser. Mais dès que le garçon montrait de réelles attitudes de fatigue ou de douleur, son tuteur faisait cesser l'exercice. Lorsque Earth se blessait, ce qui arrivait trop souvent de l'avis de Kao, le général se précipitait pour le soigner lui même. Jamais il n'avait eu ces égards envers quiconque, ni pour Kao ni même pour son propre fils. Si le faible apprenti manquait de chuter, Khan le rattrapait quitte à réouvrir sa propre blessure sous le choc. Lorsque l'imbécile prenait de la poussière dans les yeux durant un entraînement au combat, son aîné le conduisait au puit pour lui rincer le visage.
Mais cela allait bien plus loin encore. Cela s'était passé la veille, à midi, alors qu'ils se rendaient à la salle de restauration...
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Khan, Kao et Earth, à l'heure du déjeuner, se rendirent à la salle de restauration. Une fois encore, Khan et Earth s'étaient affrontés sur le terrain d'entraînement. Bien sûr, c'était le but. Mais le vrai affrontement, c'est l'entêtement de Earth à ne pas s'impliquer dans l'apprentissage et Khan qui ne lui cédait pas ce genre d'attitude. Comme à l'ordinaire, le gamin avait fini par obéir et tenter de réaliser au mieux quelques mouvements, sans réel succès.
C'est toutefois dans cette éternelle ambiance tendue qu'ils prirent leur pause pour le déjeuner. Khan marchait en premier, Kao à un pas derrière lui et Earth à plusieurs en retrait, la tête basse. Il s'en voulait de décevoir autant son tuteur. C'était un homme de valeur et digne de respect. Il pouvait paraître froid, hautain, insensible mais le jeune homme savait qu'il était aussi attentif, attentionné et patient.
- Ça a l'air animé par ici..., s'étonna Kao alors que des bruits leur parvenaient de la salle de repas.
Khan haussa un sourcil surpris. Perdu dans ses pensées, il n'y avait pas fait attention jusque là.
C'est alors qu'un groupe de cadets sortit précipitamment de la salle, courant sans regarder où ils allaient, se chamaillant pour essayer d'attrapper des confiseries que l'un d'eux serrait dans ses bras. Ils arrivaient comme des furies et il ne faisait aucun doute qu'ils allaient les bousculer.
Sans plus y réfléchir, Khan fit un demi tour si vif et fluide qu'il en fut presque imperceptible. Il se retrouva aux côtés de Earth qui, tête baissée, n'avait prêté aucune attention à ce qui se passait autour de lui.
Stupéfait de voir soudain son tuteur à ses côtés, il s'apprêtait à le questionner. Mais il n'en eut pas le temps. Khan l'enlaça brusquement, l'attira dans son étreinte et referma ses bras autour de lui. Earth resta un instant figé, ne s'attendant pas du tout à ça. Puis il voulut se dégager mais le général le maintenait d'une poigne de fer.
En même temps, le groupe passait à toute allure en les frôlant. Sans la réaction rapide de Khan, ils auraient percuté Earth de plein fouet. Et celui-ci le réalisa bientôt.
Mais c'était tellement loin de lui en cet instant, à l'abri dans l'étreinte de Khan, il avait l'impression que le reste du monde n'existait plus.
Son tuteur avait-il toujours senti aussi bon ? Ses mains avaient-elles toujours été aussi chaudes ?
Il était plus grand que lui, mais ainsi perdu dans son étreinte, il lui paraissait encore plus impressionnant. Ses paumes posées sur son dos et sa nuque semblaient brûler sa peau.
Mais pourquoi ne bougeait-il pas ?
- Ils sont partis Général, informa Kao.
Khan parut enfin sortir de ce moment hors du temps. Il dénoua ses bras et recula de quelques pas. Earth, lui, ne bougea pas. Il était comme statufié. Il avait même oublié de respirer.
Khan se détourna et, comme si de rien était, sans un mot ou un regard, il se dirigea vers le réfectoire. Kao le suivit et Earth resta seul un moment dans le couloir.
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Kao se souvenait très bien de cette scène. Il ne comprenait pas exactement ce qui s'était passé. Quelque chose avait changé entre le tuteur et l'apprenti depuis. Même si tous deux prétendaient le contraire et faisaient comme si de rien était.
Et aujourd'hui, de nouveau, ils se défiaient.
Mais la différence apparaissait là. Si d'ordinaire Earth finissait par céder et faire ce que son tuteur lui ordonnait, cette fois il n'en démordait pas. Immobile, debout, il acceptait la punition. Malgré tout le respect qu'il portait à son aîné et son souhait de lui faire plaisir, jamais il ne pourrait faire cet exercice.
Aujourd'hui, Khan avait décidé de faire un entraînement à cheval. Et ça, Earth ne pouvait s'y résoudre. Non ! Jamais il ne monterait sur une de ces bêtes effrayantes.
Khan connaissait l'effroi que les chevaux représentait pour le garçon, mais il était bien décidé à le guérir de cette phobie un jour.
Apparemment, ce ne serait pas aujourd'hui. Si Earth refusait catégoriquement l'équitation, il faisait face à son tuteur sans animosité, lui souriant même, prêt à rester debout des heures sans bouger si c'est la punition qu'il méritait.
Khan finit par lâcher un grand soupire avant de s'éloigner sans un mot. Kao le suivit non sans avoir jeter un regard meurtrier à Earth.
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- Earth !
Ce dernier sortit de sa torpeur et tourna la tête vers Off qui s'approchait.
- Qu'est-ce que tu fais encore là ?
- Je dois rester là tant qu'on ne me dit pas le contraire, répondit Earth sans colère.
- Mais voyons, ça fait des heures ! Tu ne dois plus sentir tes jambes !
- Ça va, mentit le garçon qui sentait de grosses douleurs en bas du dos.
Off prit une moue boudeuse. Visiblement, il ne le croyait pas. Et soudain, il le serra contre lui.
- Off ! Qu'est-ce que tu fais ?
- Appuies-toi sur moi ! Ça soulagera tes jambes.
Earth aurait préféré l'ignorer, mais ses pieds lui faisaient si mal qu'il accepta. Il s'accrocha à son ami en l'enlaçant par le cou et pu lever une jambe après l'autre.
Non loin, Khan et Kao regardaient les deux garçons, en silence. Kao s'emporta pourtant.
- Comment ose-t-il défier votre ordre encore une fois !
Devant le silence du général, il se retourna et fut surpris. Khan était immobile, le regard fixe, les traits tirés et les poings serrés. Kao l'avait rarement vu dans un tel état de colère.
- Je vais aller lui dire de...
- Ce n'est pas la faute de Earth, marmonna Khan. Il n'a rien fait de mal...
- Mais...
- Dis-lui de retourner aux dortoirs et d'être à l'heure sans faute demain.
- Général ?
- Je suis las. Je retourne dans mes quartiers.
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Khan était furieux. En avance sur le terrain d'entraînement, il n'arrivait pas à oublier la scène d'hier. Il ne savait pas pourquoi cela lui avait autant déplu. Après tout, voir deux amis s'entraider n'avait rien de répréhensible.
Pourtant, il détestait les avoir vu si proches. À tel point qu'il n'en avait pas fermé l'œil de la nuit. De fait, ce matin, il était d'une humeur exécrable. Earth n'était pas en retard, mais l'attendre l'agaçait.
Kao n'aimait pas le voir aussi tendu. Et savoir que ce gringalet en était la cause en rajoutait une couche.
L'objet de toutes leurs réflexions approchait enfin. Mais il n'était pas seul. Mean et Off l'accompagnaient, et tous les trois semblaient de bonne humeur, bras dessus bras dessous.
D'autres cadets suivaient. Visiblement, ils sortaient tous du petit déjeûner, donc rien d'anormal à les voir tous ensemble. Mais Khan ne pensait pas clairement et il ne s'expliquait pas cette mauvaise humeur grandissante.
- On dirait que quelqu'un va avoir des problèmes, lança ironiquement New.
Les trois camarades se tournèrent vers leur compagnon de chambrée avec surprise.
- De quoi tu parles ? s'enquit Off bien que son expression montrait qu'il n'avait rien à faire de ce qu'il allait dire.
New eut un sourire moqueur et un haussement d'épaules. Il désigna cependant du menton le terrain d'entraînement.
Ils se tournèrent tous vers Khan et Kao. Earth se figea.
Pourquoi son tuteur avait-il cette mine renfrognée ? Bien plus que de s'inquiéter de ce qui l'attendait, il était ennuyé que quelque chose déplaise à Khan. Était-ce sa faute ? Était-il toujours fâché qu'il ait refusé de monter à cheval ? D'ordinaire, il n'était pas rancunier. Qu'est-ce qu'il y avait de différent cette fois ?
Sans se soustraire à ce qui devait arriver, Earth quitta ses amis pour rejoindre le général. Son regard était noir de colère, son corps tendu et immobile. Le jeune homme frissonna, mais il était certain que ce n'était pas de la peur. Mais quoi d'autre alors ?
Par contre, derrière lui, les autres cadets et leurs aînés restaient immobiles, ayant peur de ce qui allait se passer à la place du principal intéressé, mais impatients d'y assister.
- Bonjour T'Khan, salua Earth avec un grand sourire.
- Tu prends ton temps, maugréa Kao alors que Khan gardait le silence.
Earth salua Kao de la tête mais ne releva pas. Kao ne l'aimait pas et il ne savait pas pourquoi. Mais il n'y accordait aucune importance. Par contre, il ne voulait pas décevoir son tuteur. Il faisait son possible pour apprendre malgré ses faibles capacités. C'était sans doute insuffisant.
Khan continuait de fixer Earth en silence. Il tendit le main à Kao qui lui présenta un guan dao. Le guan dao était une longue lance, dont la lame était courbe telle celle d'un sabre. C'était une arme de garde, une arme de charge, qui faisait presque deux fois sa taille et pesait très lourd.
Kao tendit également la même arme à Earth mais celui-ci hésitait à la prendre. Il allait certainement chanceller sous le poids. Et une fois en main, il serait incapable de s'en servir. Cependant Kao ne lui laissa pas le choix et lui referma ses doigts sur le manche avant de s'éloigner.
Earth ne s'était pas trompé, il peinait à tenir l'arme debout. Il ne pourrait jamais l'abaisser pour s'en servir. Khan, lui, la maniait sans peine et la pointait à présent sur son cadet.
- T' ! protesta Earth avec une once de crainte.
- Défend toi ! murmura Khan.
- Mais... mais je ne peux pas... T'...
Khan hésita. Si d'ordinaire Earth mettait de la mauvaise volontée dans les entraînements, cette fois, il percevait une vraie faiblesse dans la voix de son cadet. Pourtant il éleva le guan dao et avança.
Earth frémit et tenta de manier l'arme. Mais la pointe tomba lourdement sur le sol, entraînée par son propre poids. Le jeune homme n'eut d'autre choix que de sauter d'un pas de côté pour éviter l'attaque du général.
Celui-ci fit de nouveau tournoyer la lance comme si elle ne pesait rien. Earth lâcha la sienne et roula sur lui même pour échapper à l'attaque et se relever un peu plus loin.
- S'il vous plaît T', protesta Earth.
- Ramasse ton arme !
- C'est impossible. Elle est trop lourde.
- Tu refuses le combat ?
- Pas du tout !
Khan le regarda avec surprise.
- Mais je le ferai à ma façon.
Earth se mit en position de défense, les poings levés, prêt à esquiver les attaques.
- C'est trop dangereux, marmonna Khan.
- Moins que d'essayer de soulever une arme qui ne fera que me rendre immobile.
Earth et Khan se défièrent un instant du regard. Cette fois, le jeune homme avait le visage sérieux, concentré. Plus aucun sourire ne venait l'illuminer.
- Attaquez-moi Général. Je suis prêt !
Khan se raidit, comme blessé en plein cœur. Il n'aurait su dire ce qui était le plus douloureux. Ne plus voir l'éternel sourire de son protégé ou bien qu'il l'ait appelé Général et non plus T' ?
Avec rage, Khan souleva la lance. Mais son geste déchira sa blessure. Il grogna de douleur et laissa tomber lourdement le guan dao.
Stupéfait, Earth regarda son tuteur porter la main à son ventre. Il savait qu'il n'aimait pas que les autres aient conscience de sa blessure. Mais déjà une tâche de sang se dessinait sur sa tunique.
Avec un râle, Khan se détourna pour rejoindre ses quartiers. En entrant dans sa chambre, il retira sa veste en grimaçant et constata avec énervement le poisseux liquide rouge qui avait taché sa chemise blanche.
Une fois de plus, ce petit morveux lui avait perdre sa contenance légendaire et un geste de trop avait réouvert sa blessure. Il s'assit sur son lit et attrappa le coffret contenant les compresses et désinfectant dont il se servait pour changer son pansement.
Il remonta le pan de sa chemise et le coinça entre ses dents. Puis il déroula le bandage qui ceignait son ventre et retira la compresse tachée. Heureusement, la blessure ne s'était pas infectée mais elle s'était un peu déchirée et saignait. Il essaya d'appliquer des herbes sur la plaie mais il n'y voyait rien avec la chemise pincée entre ses lèvres.
Il se raidit en entendant la porte de sa chambre s'ouvrir et lâcha prestement sa tunique pour qu'elle vienne cacher sa plaie.
Qui osait pénétrer dans ses quartiers sans s'annoncer ?
Il écarquilla les yeux en voyant Earth avancer, tout penaud mais courageusement, vers lui, une cruche d'eau fraîche dans les mains.
- Je vais vous aider à panser votre blessure T'Khan.
- Pas la peine, maugréa le guerrier. Sors !
Earth aurait pu être effrayé par son ton cassant s'il n'avait pas commencé à bien le connaître. Il savait que derrière cette image d'homme intraitable se cachait un cœur meurtri et tendre.
Il n'écouta pas la voix de la raison et ignora le regard qui lui lançait des éclairs pour aller prendre place au pied du lit et commencer à verser de l'eau dans une bassine en porcelaine.
- Je comprends que vous souhaitiez cacher l'importance de votre blessure aux autres T'. Mais pas la peine avec moi, je sais déjà.
Khan écarquilla les yeux, saisi par la façon dont venait de l'appeler Earth. Il était déjà le seul à l'appeler T'Khan alors que tout le monde lui donnait du général, mais cette fois, à nouveau, enfin, il n'avait utilisé que l'abréviation de Tuteur d'une façon familière et tendre qui le laissa sans voix.
- Je n'arrive pas à soigner correctement la blessure ainsi, laissez moi retirer en partie votre tunique.
Toujours figé, Khan le regarda déboutonner son vêtement de son air innocent et juvénile. Mais l'était-il vraiment ? À quel jeu cet enfant jouait-il ?
Au fond cependant, il savait que Earth n'avait aucune arrière pensée et surtout ne se rendait pas du tout compte de l'état dans lequel il plongeait son aîné tandis qu'il dénudait son corps de la partie droite de la tunique.
Pourtant, Khan aurait été bien surpris de voir les oreilles écarlates du jeune homme si ses longs cheveux ne les avaient pas dissimulées. Earth se gardait bien par ailleurs de relever son regard vers le torse puissant et imposant du général.
Il s'appliqua sans un mot à nettoyer la blessure et à remettre un pansement pour la couvrir.
Le contact des doigts fins et froids de son cadet sur sa peau en feu continuaient de mettre Khan au supplice. Il grogna d'un son étouffé et Earth cru lui avoir fait mal.
- Pardon T', s'exclama-t-il, je vais être plus doux.
Khan exhala un profond soupir de désespoir.
Non par pitié, Earth, éloigne toi juste, supplia son coeur.
Il préféra détourner la tête pour ne plus le dévorer du regard.
Earth s'en voulait de le sentir si fâché, mais il devait finir de l'aider pour le remercier correctement de prendre autant soin de lui.
Il commença à bander son ventre et pour faire le tour de son torse si imposant, il dû se pencher presque à le toucher de son visage. Le souffle chaud de l'haleine de son cadet sur sa poitrine électrisa Khan qui se retourna brusquement vers lui, faisant perdre l'équilibre au jeune homme.
Ils se figèrent alors tout deux dans une position fortuite et gênante. Penché vers lui à ce moment là, Earth se retrouvait soudain les lèvres contre le téton droit de Khan. Si l'un d'eux bougeait, la caresse risquait d'être plus appuyée encore. Mais le souffle saccadé de Khan, faisant se soulever de plus en plus intensément sa poitrine, fit le travail. Et Earth embrassa malgré lui cette partie sensible et intime de son tuteur.
Une vague de chaleur envahit tout le corps de Khan, venant se répercuter au plus intime de son être. Effrayé que Earth puisse voir la bosse qui se formait entre ses cuisses, il le repoussa avec brusquerie et lui envoya un coussin à la tête. Il se retrouva sur les fesses sur le sol, un peu désorienté.
Alors que Khan lui hurlait de sortir, la jeune homme ne demanda pas son reste et se précipita hors de la pièce. Il referma prestement la porte de la chambre pour pouvoir s'y adosser. Il se sentait étrange mais ne savait pas comment interpréter ses sensations.
Pourquoi le contact de la peau nue et douce de son aîné le mettait dans cet état ?
Il se sentait gêné entre ses jambes et son cœur battait à lui faire mal. Il préféra ne pas y réfléchir davantage et partit en courant vers ses quartiers pour aller se cacher le visage dans son oreiller.
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Un guan dao
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Petit à petit, Khan et Earth vont comprendre que leur relation prend un autre chemin que celui de maître et apprenti.
J'espère que vous apprécierez le récit de leur rapprochement.
N'hésitez pas à commenter et voter. C'est comme ça qu'un auteur peut savoir si son histoire plaît.
Bonne lecture.
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