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22 ans plus tôt dans la forêt d’Annopol
-C’est ici que nos chemins se séparent Lucjan, es tu sûr de vouloir d’installer dans cette petite ville ?Tu sais, ce baron Wieslaw d’Annopol à peut être un titre mais aucune personne noble ne prendrai le risque de vivre sur ces terres, son armée est faible! reprit il d’une voix sobre
-Je ne suis plus seul ma seigneurie, j’ai une femme à présent et je ne peux vous suivre comme avant, nous voulons fonder une famille dans un lieu paisible!
L’homme regardait cette douce servante dont il s’était épris lors de leur dernier périple en France,lui un écuyer avait suivit son chevalier Borch en quête d’aventure. L’homme avait été formé par ce dernier au combat et au cours des voyages ils étaient devenus par la suite amis, Borch Prus était le seul chevalier issus de rang supérieur car les autres n'étaient que des fils de haut fonctionnaires possédant un cheval.
Ce chevalier se distinguait par sa bonté malgré parfois son tempérament de feu et son égoïsme sur certain point.
Lucjan LOS, fils de paysan n’aurait jamais pensé pouvoir changer mais aussi trouver l’amour. Changer, il n’était plus le même homme timide, maigrichon qui n’était pas sûr de lui, son corps s’était développé lors des entraînements,même si ce fut terrible pour lui, il n’avait peur de rien et les femmes quelque soit leur rang social le regardait comme un amant potentiel à avoir.
Céleste RABIER, une petite brune aux yeux vairons de couleur marron du côté droit et vert du côté gauche, aussi belle que douce avait prit son coeur lors de leur première rencontre, l’écuyer se souvient de ses yeux, du regard timide qu’elle lui avait lancé, son coeur avait battu rien que pour elle, il avait su tout de suite que c’était elle qu’il voulait et aucune autre . il se remémore aussi du regard de son ami envers la bourgeoise que servait sa femme,il avait vu dans ses yeux du désir et avait sourit car il ne saurait pas le seul à ne pas se résoudre à quitter la France en laissant la maîtresse de son coeur derrière lui , ils avaient tous deux usés de la force pour l’acquérir.
-Ce n’est plus la peine de me nommer ainsi, à cette heure ci mon messager à sans doute déjà donner ma missive à mon père, je ne suis plus rien, il n’a pas besoin de moi de toute façon, il a un héritier!
Lucjan sortit de ses pensées puis regarda l’homme qu’il servait auparavant, ce même homme était devenu son confident, puis son ami, il le considérait comme le frère qu’il n’avait jamais eu.
Il secoua la tête puis reprit d’un air serein.
-Vous allez-
-N’en parlons plus , moi aussi j’ai une épouse, je vais vivre très loin de mon père et ses sbires, loin de cette royauté, dans un endroit paisible ou on élèvera nos enfants .
Énonça ce dernier en regardant son épouse Angélique de Scorailles. Cette femme était comme le décrivait son prénom, on aurait dit un ange descendu sur terre, ses long cheveux blond descendait en cascade sur ses épaules, sa bouche n'appellent qu’à être goûté, son teint en porcelaine donnait envie aux hommes de le marquer par des baisers ardents, ses longues jambes évidente donnaient des idées sulfureuses aux hommes qui imaginaient sous cette multitude de couche de vêtement de pouvoir caresser le corps de guêpe de cette déesse.
Si ils étaient issus de la même classe sociale alors il aurait pu envisager des noces formelles, mais au vu de sa situation délicate et au fait que son père ne voulait aucunement qu’un héritier tel que lui, un futur duc épouse une Comptour, cette noblesse qui était subordonné au comte, issus d’un rang inférieur à lui.
-J’espère que votre père vous pardonnera un jour et que vous pourrez être heureux!
Lucjan regarda une dernière fois son ami avant que ce dernier dirige le cheval hors des terres d’Annopol.
Il était triste pour cet homme qu’il avait durant la jeunesse envier, ils avaient le même âge et pourtant l’un avait toujours été privilégié, mais tout ceci avait un prix, cette liberté qu’il avait jouie, celle de pouvoir choisir son épouse, celle de pouvoir malgré son rang choisir sa profession même si il savait qu’il ne pourrait devenir médecin ou physicien.
Ce qui lui faisait le plus de peine c’était de savoir que malgré leur rang, son ami et l'épouse de ce dernier commettait un crime car même les riches avaient des rangs qui permettait de valoriser un à l’autre.
Il se souvient des paroles de ce vieux Duc:”Dans la noblesse il y avait cette hiérarchie qui devait absolument être respecté”, il savait à quelle niveau il était placé.
Tout en bas on y retrouvait les roturiers, le mot désignant les personnes non issus à la noblesse puis les écuyers ou nommé damoiseau, ce qu’ il était, un assistant de chevalier, puis il y avait les chevaliers, cadet de bonne famille de fonctionnaire, puis le seigneur , possesseur d’un fief.Puis on retrouvait le banneret, un seigneur qui arborait une bannière, au dessus de lui se trouvait le baron, comme le baron d’Annopol, tous barons possédaient une terre, au dessus de lui se trouvait un vicomte.
Un vicomte était un administrateur de vicomté, le comte quant à lui administrait le comté, au dessus d’eux se trouvaient le marquis, un officier militaire chargé d’administrer la province puis le Duc.
Angélique était situé au dessus du baron mais en dessous du comte, issus de famille subordonné il comprenait pourquoi le Duc, le père de Borch malgré la situation délicate de son fils n’autorisera jamais une union entre ces deux personnes éperduments amoureux l’un de l’autre.
[..]
Lucjan caressa les mains de sa femme refroidis par le vent hivernale qui envahissait cette grande et sombre forêt. Il était sur les terres du baron d’Annopol et avait hâte de le rencontrer afin de lui offrir ses services, il s’imaginait déjà avec sa Céleste et leurs enfants, il savait au fond de lui, le bonheur était à porté de main.
En parlant de son épouse, cette dernière grimaçait un peu face à son touché, il la comprenait, lui même n’aurait pas porté de l’amour à un homme qui l’avait enlevé sous prétesque qu’elle avait été témoin de la fuite de sa maîtresse Angélique de Scorailles avec son ami Borch,Prus, ce chevalier issus de la noblesse qui maintenant ne portait plus de nom.
Céleste ne l’aimait pas mais il allait tout faire pour qu’elle puisse elle aussi lui retourner tout l’amour qu’il éprouvait pour elle.
Sa femme ne comprenait pas le slave,ni le balte et encore moins le silésien mais il comptait lui parler en latin, faire tout pour qu’elle se sente bien et lorsque leur amour sera réciproque il allait lui faire des enfants.
Le silence jetait un froid entre eux, il ne savait pas trop comment l’aborder, peut être s’amusera t-elle lorsqu’il lui dirai où il avait apprit le latin et comment certains mots mal placé lui avait récolté des bagarres alors qu’il demandait parfois juste une auberge pour lui et son ami.
-Nous allons nous arrêter, le brouillard m’empêche de distinguer la route à prendre afin de rentrer sur le domaine du baron? dit il dans un latin approximatif
Céleste était épuisée, elle acquiesça et laissa l’homme qui l’avait retirer des siens la tenir afin qu’elle pose le pied au sol, lorsque ça fut fait, le fut écuyer pris le harnais du pur sang et attache ce dernier à un arbre situé non loin d’eux.
La cape qui couvrait ses épaules fut utilisé pour les couvrir du vent glacial, il fallait trouver de quoi faire du feu car malgré ce qu’il avait en sa possession, Lucjan savait que le froid pouvait les tuer et jamais il ne pourrait envisager un futur avec sa femme.
Il lui fallait donc la lame en acier qu’il avait mis dans son bourse, celle ci fixé à sa ceinture grâce au crochet, puis alla chercher aux alentours deux roche durs et du bois afin d’obtenir une source de chaleur.
Les débuts ne furent pas fructueux mais par la suite, Lucjan réussi à faire du feu, Céleste avait depuis porter un autre regard sur lui.
[..]
La matinée fut plus douce que la nuit, Lucjan se réveilla en premier afin d’aller cueillir quelque fruits pour son épouse, il sourit face à la vue de sa femme entrelacé dans ses bras, il était content car plus elle se rapprochait de lui et plus il ne leur faudra que quelques mois avant d’être plus intimes. Il s’imaginait poser ses lèvres sur les siennes, elle lui caressant la barbe, vivre une véritable histoire d’amour .
Céleste se réveilla seul, désorienté elle commença à paniquer avant d’apercevoir son époux, ce dernier tenait dans ses bras musclés quelques fruits sauvages, ravi de cette attention,la jeune française esquissa un sourire avant de se diriger vers lui.
Le soleil était au milieu du soleil lorsqu’ils arrivèrent tous deux dans le domaine du baron d’Annopol. Lucjan était stressé, l’homme regardait cette vaste étendue de terre devant lui, il vit que plusieurs maisons en bois y étaient construites, le domaine était immense mais il y avait peu d’habitant, une cinquantaine.
Il vit des enfants rires et jouer jusqu’à ce qu’un cri à la gorge déployé afin d’appeler sans doute son père.
Quelques minutes plus tard, un homme sortit de sa vétuste maison puis après avoir félicité son fils, se dirigea vers les étrangers qui se trouvaient sur ses terres.
-Bonjour monseigneur, je me présente, je me nomme Lucjan LOS écuyer du chevalier Borch, je suis venus sur vos terres, accompagnée de mon épouse afin de m’entretenir avec vous?
Lucjan regardait l’homme qui lui faisait face, ce dernier devait avoir la quarantaine, grand, les cheveux d’un blond terne, les yeux marron cerné, il se donnait une assurance face à lui qu’il ne possédait pas . Contrairement à cet homme, il était jeune, grand, robuste, il reflétait aux habitants de cette petite campagne un guerrier invincible, sa carrure ne convenait pas au titre qu’il possédait.
[..]
Assis sur une chaise en bois, il regardait le baron d’un air déterminé, il voulait vivre ici dans ce lieu paisible, il avait pu remarqué le regard des hommes du baron, ils attendaient un duel sans pour autant montrer leur soutien à leur baron car ils savaient que ce dernier était faible et n’avaient aucune confiance en lui.
-Je vais être franc avec vous votre seigneurie, votre femme et votre fils comptent sur vous, ils sont les seuls à vous traiter comme un homme de confiance, comme à quelqu'un qui pourra leur apporter cette protection mais aux yeux de vos hommes et leur famille ont déjà vu en vous un homme faible, ils ne vous craignent pas mais ne vous respectent pas non plus. Moi je suis un écuyer loyal, j’ai appris lors des quêtes du chevalier que je servais à combattre et à me faire respecter. J’ai besoin de vous car vous possédez un lieu magnifique, un endroit tranquille ou je pourrai voir s’agrandir ma famille mais vous aurez besoin de moi afin d’agrandir votre domaine et bien entendu à vous faire respecter.
Les femmes se trouvaient hors du logis, toutes deux se dévisageaient, un peu intimidée Céleste n’osait essayer de converser, même en mimant afin de se faire comprendre, elle avait remarqué le visage de façade qu’arborait son époux, elle avait apprit à le connaître durant leur traversée dans le navire polonais.
il émanait de Lucjan une confiance même si au fonds elle savait qu’il craignait que son rêve ne soit jamais réaliser.
Annopol était toujours resté ce petit bout de paradis tranquille et agréable sauf qu’au fil du temps, plus de villageois venaient sollicités le baron sir Wieslaw, les rumeurs s’étaient répandus tel une fumée de poudre, Lucjan était devenu le général en chef de son armée, il avait combattu de nombreuses fois afin de faire fuir les ennemis essayant d’envahir la Pologne. Cet homme était beau, brave et fort , ses soldats le respectait et avait de ce fait porté allégeance à leur baron, car tout le monde savait qu’il était loyal envers le baron d’Annopol.
-Papa, papa tu es revenus!
Une petite brune aux yeux vairons couru vers son père, elle se blottis contre ce dernier sous le regard émue de la baronne.
-Maman, pourquoi regardes tu Janne ainsi? lui posa sa petite fille prénommé Aneta.
Cette dernière avait le même âge que Janne, elles étaient amies, la fille de Lucjan logeait chez le baron et sa famille lorsque son père partait en guerre afin de représenter son maître.
-Ma douce, tu sais Janne est ton amie comme sa mère était la mienne, tu ne l’as pas connus car elle n’est plus de ce monde.J’ai peur qu’un jour notre Janne se retrouve sans parent! lui répondit sa mère avec tendresse
-Mais elle nous aura nous, elle fait partie de notre famille! répondit Aneta d’une voix innocente à sa mère
[..]
Maison du général d’Annopol
-Papa quand est ce que tu me trouveras une maman? tu sais Aneta et Antoni ont leur papa et leur maman et mes autres amis aussi mais moi j’ai personne! Énonça la jeune fille d’une voix triste
Lucjan regardait sa fillette avec tant d’amour que la terre ne pourrait contenir les sentiments qu’il éprouve pour son enfant. Sa fille disait vrai, il lui fallait une mère mais lui n’arrivait pas, Céleste avait prit son coeur, ils s’étaient finalement aimer, puis lors de la naissance de leur fillette ,elle s’était éteinte et avait prit à jamais son coeur.
Égoïste il l’était, il comprenait enfin son ami, Borch avait été d’une manière et lui se comportait ainsi mais il ne pouvait rien y faire. Depuis la mort de sa femme, sa fille avait été sa force, celle à qui il souriait même si la nuit tombé il laissait quelques larmes silencieuses glisser sur son visage.
Toutes les femmes avaient essayés de rentrer dans ses grâces, elles le voulaient comme époux, mais lui ne pouvait pas,Céleste avait imprégné chaque pore de sa peau, il n’arrivait pas à oublier ses baisers , ni mêmes lorsqu’ils avaient finis de faire l’amour leur discussion. Seul les moments avec sa fille et ses entraînements lui faisaient oublier ce vide en lui, il se soulageait seul et restait froid et distant avec ces paysannes qui souhaitaient plus qu’une simple cordialité de sa part.
-Janne, tu sais tu n’as pas besoin de maman car tu en as une, elle est peut être pas présente physiquement mais elle restera là, dans ton coeur, elle veillera sur toi car tu es ce cadeau qu’on a tant souhaité, tu es une part de nous deux.
La fillette pleurait dans les bras de son père, puis elle se sépara de lui avant d’effacer les larmes sur le visage.
Quand je serai grande, je vais devenir comme toi mon papa, je serai le général d’Annopol ! dit Janne d’un air déterminé
-Tu le deviendra ma fille, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour te former, tu seras plus forte que moi et que tous tes adversaires, tu sera brave, intelligente et libre! lui répondit son père d’un air déterminé.
13 ans plus tard
La vie qu’avait connu Janne avant avait eu de nombreux changements, elle n’était plus la petite fille qui attendait l’arrivée de son père, elle n’était plus la petite fille de quatre ans qui espérait un jour prendre la place de son père,elle n'était plus la "soeur d'Aneta", aujourd’hui, âgée de dix sept printemps, Janne était prête à poursuivre sa carrière, elle aimait combattre et voir le visage défaitiste de ses ennemis lorsqu’elle leur plantait l’épée dans leur abdomen, elle adorait voir le visage ébahi d’Antoni, le grand-frère de sa fû amie, celui pour qui elle éprouvait depuis sa plus tendre enfance des atomes crochus, il était de plus en plus surpris par sa force et son tempérament, elle était une petite soeur en plus à protéger.
Huit ans les séparaient et pourtant elle était aussi mûr que lui, parfois il avait l’impression d’avoir une soeur jumelle âgée de vingt cinq ans alors qu’elle était jeune.
Malgré la force de Janne et sa fidélité, le destin avait décidé de faire subir à cette jeune polonaise un tournant qui allait à jamais la changer. Ils avaient gagné la guerre face aux allemand, elle avait menés les troupes et avait été présente pour Antoni le futur baron d’Annopol.
Ce qu’elle ne digérait toujours pas c’était ce Filipe, cet animal en rute qui de par sa filiation avec cette futur baronne, Florentina, il lui avait prit sa place au sein de son armée.
Antoni pouvait ne pas l’aimer elle le comprenait, qu’avait elle à lui offrir, orpheline, pauvre, elle savait juste se battre et ça on lui reprenait sans lui demander son avis.
C’est donc pour ça qu’elle avait demandé une audience auprès du baron, la jeune femme ne voulait pas qu'on lui retire sa seul raison de vivre, depuis petite elle s'était entraîné dur pour ça et par la suite elle avait fait ses preuves mais qu'en est il du fils du vicomte , cet homme qui se pensait au dessus de tous et avait prit sa place , la jeune femme avait ressentis une haine incommensurable se répandre dans tout son être.
Il était hors de question qu'elle n'obtienne pas justice, le baron d’Annopol allait l'écouter coute que coute. Elle se dirigea vers le palais dans lequel se trouvait le baron, la maison dans laquelle elle fut accueillie enfant avait disparu peu à peu par la richesses du baron, la ville avait changé ainsi que ses occupants.
En rentrant dans le palais elle vit Aneta qui paradait comme d’habitude accompagnée de ses nouvelles amies, des filles sans importances qui disaient oui à tout ce que la fille du richissime baron disait.
Elle souffla puis continua le chemin jusqu’au bureau dans lequel se trouvait le baron d’Annopol.Les lustres, tableaux, les objets de valeurs étaient mis en évidence afin de montrer sa supériorité face à quiconque viendrait lui rendre visite.
Janne était triste car son père avait payé de sa vie afin que le baron accède enfin à la richesse et au pouvoir car maintenant le baron était en voie de faire parti des bonnes grâce de sa majesté.
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