Chapitre 11
Dès qu'elle ouvrit les yeux, et après s'être habituée à la luminosité, Robin devina où elle se trouvait : vu l'insalubrité des lieux, il s'agissait d'un vieil entrepôt laissé à l'abandon. De plus, étant donné que de nombreux hommes étaient là, certains la regardant et d'autres faisant elle ne savait quel mauvais plan, elle en conclut que ceux qui l'avaient enlevée étaient les mêmes types qui s'en étaient pris à Sanji et Thatch.
-Eh bien, pensa-t-elle, me voilà en mauvaise position.
Elle entendit des pas lourds, ainsi qu'un rire gras, et tourna la tête. Elle était attachée à une chaise, contre un mur, et même si elle ne pouvait bouger ni les bras, ni les chevilles, le haut de son corps était libre de mouvements.
La personne qui s'approcha d'elle était un homme assez grand, très gros et au visage sale. Il avait de longs cheveux noirs bouclés et épais, des dents manquantes, et une quantité astronomique de poils sur le torse.
-J'imagine que vous êtes le fameux violeur d'Omégas.
-C'est qu'elle est bien renseignée, la demoiselle.
Il se pencha vers elle et posa ses doigts sur sa joue. Son haleine força la brune à vite détourner la tête. Il éclata de rire et recula de quelques pas.
-Tu as de la chance : tu as été marquée. Par conséquent, on ne peut pas te toucher. Enfin, cela n'exclut pas les autres formes de torture.
-Pourrais-je savoir ce que vous me reprochez ?
-A toi, rien du tout.
Il claqua des doigts et deux types s'approchèrent de lui pour lui donner une photo. Robin reconnut ces hommes d'après la description que son mari lui avait faite, en lui précisant de se méfier si jamais elle les voyait. Eh bien, il aurait fallu qu'elle puisse les voir.
-Le soir du viol du gamin Vinsmoke, la police est arrivée. Elle a été prévenue de l'endroit où l'on se trouvait, et une bonne partie de mes hommes s'est fait coffrer. Heureusement, ce ne fut pas le cas de mes bavards d'acolytes, qui ont vu qui les avait espionné...
Il jeta la photo aux pieds de la jeune femme, qui sentit monter l'anxiété : c'était Franky.
-J'ai fais ma petite enquête, et j'ai décidé de jouer un peu pour lui faire regretter de se mêler de mes affaires. Il doit certainement te chercher à l'heure qu'il est, et quand il viendra tenter de te récupérer, nous saurons l'accueillir comme il se doit.
Il tendit la main vers elle et défit le premier bouton de son chemisier.
-Toi par contre, tu ne seras probablement plus consciente lorsqu'il arrivera...
Il rit à nouveau, et Robin se jura que, quoi qu'il fasse, elle ne hurlerait pas. Elle n'était pas du genre à donner à ses ennemis tout ce qu'ils désiraient, et hors de question qu'elle change pour lui. Alors elle ferma les yeux, et pria pour que Franky aille bien.
***
-Notre homme, déclara d'une voix sombre Roger, est un dénommé Marshall D Teach. C'est un riche homme d'affaires qui a souvent été sujet de plainte, sans qu'aucune n'aboutisse, faute de preuves.
Il jeta un regard périphérique à l'assemblée : après l'enlèvement de Robin, ils avaient réunis tout le monde chez Luffy pour qu'ils trouvent ensemble une solution au problème. Roger soupira et croisa les bras sur son torse.
-Vous devez vous douter de la nature des plaintes.
-Attouchements et harcèlement au travail, tenta Sanji d'un ton ironique.
-Rien ne pouvait l'empêcher de faire sa petite magouille dans l'ombre, grogna Marco. Il a du frique et des hommes.
Luffy se pencha alors en avant et donna un coup de poing sur la table du salon ; son regard brillait de haine.
-Faut qu'on aille lui régler son compte !
-Ce n'est pas une bonne idée, déclara Dragon.
-Quoi ?!
-Luffy, tu ne dois pas prendre de risques inconsidérés. Ce type est un fou furieux, il ne te fera pas de cadeau. S'il t'arrive quelque chose...
-Il ne m'arrivera rien, parce que je vais lui exploser la gueule.
-Pense à ton enfant. Tu dois rester avec Zoro et être là pour ta famille.
Luffy baissa la tête, visiblement en colère de ne rien pouvoir faire. Zoro prit sa main dans la sienne dans le but de le calmer. Dragon secoua la tête, puis fit signe à Garp de le suivre.
-C'est à la police de régler ça. L'un des hommes que nous interrogeons commence à craquer. Quand il nous aura dis où se trouve Barbe-Noire, nous pourrons agir.
-Mais, intervint Franky, et Robin ?
-Nous la sauverons.
Il quitta la maison, suivit de Garp. Roger ne tarda pas à les suivre, ainsi que Zeff. Un silence pesant s'installa, bientôt brisé par la voix tremblante et hésitante d'Usopp.
-On fait quoi, alors ?
-Je pense qu'on devrait aller couper ses burnes, déclara Zoro.
-Tu jures comme un chartier, Marimo.
-Je m'en fous.
-Moi je dis, intervint Luffy, on y va, on lui pète la gueule, on prévient papa, il vient le chercher, il l'emmène en prison, fin de l'histoire.
-Je pense que c'est une très mauvaise idée, déclara Marco. Mais je suis d'accord pour qu'on fasse comme ça.
-Mon dieu, soupira Baggy.
-Oui, sourit Shanks.
-OH TOI, LA FERME !
Sabo se racla la gorge pour attirer l'attention et se leva du canapé sur lequel il était assis, en sortant un papier de sa poche.
-Dragon ne le sait pas, mais j'ai déjà interrogé les hommes de Barbe-Noire, et l'un d'eux a parlé.
-Sérieux, s'écria Ace.
-Je sais où se trouve leur deuxième planque.
-Il faut y aller, déclara Franky.
Le blond hocha la tête et remit le papier dans sa poche.
-Il nous faut un plan précis. Le but étant de secourir Robin et de gagner du temps en attendant que la police arrive pour s'occuper d'eux.
-On rentre et on les bute, cria Luffy.
-J'approuve, hurla Shanks.
-Je pensais plutôt à les prendre par surprise en bloquant les issues pour qu'ils ne fuient pas...
-Bon, et après on rentre les taper !
Finalement, ce plan-là fut approuvé. Il ne restait plus qu'à choisir qui allait s'y rendre.
-J'y vais évidemment, puisque j'entretiendrais la connexion avec la police, annonça Sabo.
-Tu es sûr, s'inquiéta Ace.
-Ne t'en fais pas, je serais prudent.
-J'y vais aussi, dit Marco. J'ai quelques comptes à régler avec lui.
Il passa son bras autour des hanches d'Ace et lui fit un petit sourire rassurant. Ce dernier rougit et le serra contre lui.
-T'as intérêt à revenir entier.
-Je te le promets.
-Je serais aussi de la partie, sourit Reiju. Il va regretter de s'en être prit à mon petit frère.
-Pareil pour moi, dit fermement Yasopp. J'en suis !
-Reiju, Yasopp-san, tenta Sanji, vous ne devriez pas...
D'un regard, ils lui firent comprendre que son avis sur leur besoin de vengeance n'était pas requis. Il grogna et s'apprêta à tout de même le leur donner, quand Usopp s'exclama :
-Je vais y aller aussi !
-Tu trembles comme une feuille, remarqua Zoro.
-C'est qu'un détail ! Je vais venger Sanji !
-Mais enfin ça va pas, s'emporta le blond. Tu veux y passer ou quoi ?!
-Je ne peux pas rester les bras croisés alors que tout le monde y va. Il va payer pour tout ce qu'il a fait.
Face à son air déterminé, le cuisinier dû déclarer forfait. Il ne pouvait malheureusement pas les accompagner : se jeter dans une planque remplie de violeur sans scrupules quand on est un Oméga n'est pas une bonne idée, même si Usopp l'avait marqué.
-Puisque Yasop y va, j'y vais aussi, déclara Shanks.
-Ça m'aurait étonné que tu ne te proposes pas, soupira Baggy. Ne fait pas tout foirer surtout.
-Merci pour ta confiance, mon amour, ça fait plaisir...
Le bleu lui tourna le dos, croisant ses bras sur son torse, tentant au mieux de cacher son anxiété. Ils ne seraient que moins d'une dizaine pour faire face à tous ces types. Il était sûr que c'était une très mauvaise idée, mais les arrêter était impossible. Il souffla de frustration et se retourna pour serrer le roux dans ses bras.
-Fait attention, Baka ! Si t'es blessé, tu me le paieras !
-Ha ha, promis, je serai prudent !
-Je vais venir aussi, intervint Franky. Pour Robin...
Sabo hocha la tête, et ils sortirent dehors. Ils devraient y aller à deux voitures, en espérant ne pas se faire repérer étant donné qu'ils étaient nombreux. Tous ceux qui s'étaient désignés montèrent dans les véhicules : ceux de Marco et Franky. Les autres restèrent à la porte pour les regarder partir. Luffy était un peu en avant, hésitant à les suivre. Il avait terriblement envie d'y aller, de trouver Barbe-Noire et de lui coller son point en pleine face. Mais les mots de son père le bloquait : il ne pouvait pas y aller, pas maintenant. Pas alors que Zoro avait besoin de lui.
Le vert s'approcha de lui et posa une main sur son épaule en souriant.
-T'en fais pas pour nous, Luffy. Vas-y.
-Mais...le bébé...
-Lui et moi, on va t'attendre sagement ici. Ça te donnera une bonne raison pour en finir vite.
Le brun sourit et attrapa le visage de son amant pour l'embrasser amoureusement avant de sauter dans une voiture. Les deux engins démarrèrent et quittèrent la cour, s'éloignant dans la direction indiquée par Sabo. Ce fut lorsqu'ils sortirent complètement de leur champ de vision que tous les autres retournèrent à l'intérieur et se rassirent dans le salon.
-Que fait-on à présent, demanda Brook.
-On ne peut qu'attendre de leurs nouvelles, soupira Nami.
Il ne restait qu'elle, avec Zoro, Sanji, Ace, Brook, Thatch, Baggy et Kôshirô. Le petit Haiko était exceptionnellement gardé par une amie de Garp, une certaine Dadan.
-Ne paniquons pas, ils vont sûrement s'en sortir facilement.
-Tu parles : y a Shanks et Luffy je te rappelle ! C'est sûr que le plan va pas tenir deux minutes !
-On doit leur faire confiance. La survie de Robin en dépend, ils vont forcément faire attention.
-J'espère que Robin-chwan va bien !
-Et qu'ils arriveront à temps.
Le silence s'installa, durant quelques minutes. Ils étaient tous effrayés à l'idée que leurs proches tombent dans un piège, et soient blessés, voire pire. Et si la police n'arrivait pas à temps, et que Barbe-Noire arrivait à fuir à nouveau. Les poings serrés, ils avaient tous la tête baissée en direction du sol. Et puis :
-On pourrait peut-être y aller...juste pour être sûr.
-Oui, un peu plus d'aide ne leur fera pas de mal.
-Et puis, on a des atouts, nous aussi ! On sait se défendre !
-Et nous aussi, on a le droit de lui foutre la raclée de sa vie !
Le silence tomba à nouveau, blessant, pesant. Ils auraient aimé que rien de tout ça n'arrive, mais les choses étaient ainsi. Or ce climat de peur intense les agaçait, et certains ne tardèrent pas à exploser.
-Non mais quelle idée ils ont eu d'y aller, aussi !
-On pouvait pas laisser Robin !
-La police est sur le coup !
-Et s'ils arrivent trop tard ?!
-Attendez, vous croyez vraiment qu'ils arriveront à la sauver ?
-Quoi, tu crois pas en eux ?!
-C'est pas ce que j'ai dis !
-Les gars, j'ai perdu les eaux.
-En tout cas, tu le sous-entendais !
-N'importe quoi !
-Moi ce que je crois, c'est que...
Pour la dernière fois, le silence s'installa entre eux. Zoro les regarda un par un, et cru pendant un moment les avoir cassé. Mais il avait trop mal pour essayer de les réveiller. Et puis, ils sursautèrent subitement, et d'une même voix, s'écrièrent :
-QUOIIIIIIIIII ?!
***
-On est arrivé, déclara Sabo en descendant de la voiture.
Ils se dressèrent tous fièrement face à l'entrepôt dans lequel ils allaient devoir se battre. Aucun, à l'exception d'Usopp, n'avait peur d'y aller. Mais tous étaient sûrs d'eux, et sûrs de réussir. Sabo mis une oreillette et chercha la fréquence, s'arrêtant lorsqu'il entendit la voix de Dragon.
-Sabo ?
-On est en communication, chef.
-Franchement, vous auriez pu éviter...
-C'est juste un moyen d'être sûrs que Robin sera sauve. On fera attention.
-Bon, je vous fais confiance. De toute façon, je n'ai pas le choix. Mais Luffy...
-Zoro l'a convaincu de venir. Mais on veillera sur lui.
-D'accord. Je te préviens dès qu'on se met en route.
Il coupa la communication, et le blond sourit : il était confiant, ça irait.
-Bien, nous devons entrer discrètement pour les prendre pas surprise. Avant d'attaquer, nous bloquerons les sorties, et...
-Trop tard Sabo...
-Quoi ? On est repéré ?!
-Non, mais Luffy est déjà à la porte.
Le policier leva la tête à temps pour voir son jeune frère ouvrir la porte en grand et hurler :
-Barbe-Noiiiiiiiiiire ! Je t'attends, viens te batte si t'es un homme !
-Mais quelle plaie, c'est pas vrai !
-Changement de plan, hurla Shanks.
Il entraîna Franky et Yasopp avec lui, et alors qu'ils contournaient le bâtiment, il hurla à Sabo quel était son plan.
-Nous trois, on va passer par derrière pour récupérer Robin et bloquer la sortie de secours. Vous, vous veillez à ce que personne ne sorte par la porte principale !
-OK, on fait comme ça.
Ils s'élancèrent à la suite de Luffy et entrèrent dans l'entrepôt. Il arrivèrent dans une grande salle où se trouvait Barbe-Noire et ses hommes. Aucune trace de Robin, cependant.
-Luffy, sourit Marco, tu aurais pu nous attendre quand même.
-Teach est à moi, je vous préviens.
-Oui gamin, si tu veux.
Alors que Sabo restait prêt de la porte pour la bloquer, ses amis entamèrent l'affrontement avec les acolytes de Teach. Luffy, lui, se faufila jusqu'à ce dernier, et dès qu'il le vit, il fonça sur lui, le bras en l'air.
-Enfoiré ! Tu vas payer pour ce que tu as fais à ma famille !
Avec peine, Barbe-Noire esquiva son assaut et tenta de répliquer. Rapide, Luffy évita ses coups, et un duel débuta entre eux. Duel dont ils ne sortiraient pas tous les deux indemnes.
Pendant ce temps, de l'autre côté, Yasopp devait garder la porte, alors que Shanks et Franky progressaient dans le bâtiment à la recherche de Robin.
-Robin ! Robin ! Réponds-moi ma chérie !
-Elle est peut-être inconsciente. Ou alors ils l'ont déplacées...
-Pour l'emmener où ?
-Ça m'étonnerait pas qu'ils aient une autre planque.
Franky réprima un frisson et continua d'appeler la brune. Soudain, un faible murmure leur parvint, et ils se précipitèrent dans sa direction. Ils arrivèrent dans une petite pièce faiblement éclairée, et découvrirent la jeune femme adossée contre un des murs.
-Robin !
Franky se précipita vers elle et la prit en douceur dans ses bras. Elle avait de nombreux bleus sur le corps, les vêtements déchirés, et un peu de sang coulait de ses lèvres.
-Oh non...c'est ma faute, tout ça ! Si seulement j'avais fais attention...
-F...Franky...ne t'en veux pas...s'il te plaît...
-Franky, faut qu'on y aille avant que des types nous repèrent.
Le bleu hocha la tête et porta Robin, la serrant tendrement contre lui. Ils s'empressèrent de sortir, et une fois dehors, ils soignèrent les blessures de la brune.
-Elle devrait pouvoir éviter l'hôpital, les rassura Yasopp. Mais il lui faudra se reposer quelques jours...
-Merci d'être venue me chercher, sourit-elle faiblement.
-Ne t'en fais pas ma chérie, on gère la situation.
Shanks hocha la tête, et déclara qu'il allait aider les autres à l'intérieur. Il partit en courant vers la porte par laquelle ils étaient sortis pour prendre les ennemis par derrière. En arrivant dans la salle, il se jeta sur les premiers venus, sous les yeux effarés d'Usopp.
-Shanks-san ! Que faites-vous là ?!
-Robin est hors de danger, alors je viens aider !
-Ah, bonne nouvelle !
Le roux hocha la tête, et ricana, rassuré. Tout se passait exactement tel qu'ils l'avaient prévus. Rien ne saurait les surprendre.
***
-Le Marimo va accoucher !
-Mais qu'est-ce qu'on va faire ?! Y a pas de médecin ici !
-Il va mourir ?!
-Il était si jeune !
-Kôshirô-san s'est évanouit !
-Oi, gueula Zoro, si c'est pour vous agiter comme ça, sortez dehors !
Il grimaça : les contractions devenaient de plus en plus insupportables. D'autant plus que la situation l'effrayait : il était en travail, ça y est.
-Faut l'emmener à l'hôpital !
-Tu plaisantes ou quoi ?! Aucun de nous ici n'a la force de le porter.
-Appelons une ambulance !
-Pas le temps, grogna le vert. Je vais commencer ici, je m'en fous. Je vais pas les attendre.
-MAIS T'ES PAS NET !
-Pas le choix...
Nami remonta ses manches et attacha ses longs cheveux, faisant au mieux pour cacher son anxiété.
-J'ai quelques connaissances dans ce domaine : je vais le faire accoucher.
-TOUT ÇA PART EN STEAK !
-Je te fais confiance, déclara Zoro.
-Sanji-kun, aide-le à aller s'allonger sur son lit.
-Aye Nami-swan !
Thatch se précipita pour l'aider, et ils emmenèrent difficilement Zoro jusqu'à sa chambre. Pendant ce temps, Nami donna ses directives, réclamant tout ce dont elle avait besoin, avant de rejoindre le vert. Ils se dépêchèrent de tout lui apporter, et après les avoir remercier, elle les mit tous à la porte, à l'exception de Sanji.
Ils fixèrent tous la porte sans un bruit, et puis au bout de quelques secondes, Ace se tourna vers les autres avec de grands yeux.
-Y a quoi, demanda Baggy.
-Il va douiller...beaucoup...
-A ce point ?
-AH SA MÈRE, ÇA FAIT UN MAL DE CHIEN, BORDEL !
Ils sursautèrent, et paniqués, se mirent à courir dans toute la pièce, jusqu'à se foncer dedans les uns les autres, s'effondrant ensuite au sol.
-Je vous l'avais dit...
-Ça fait peur...
-Il a de la voix, rit Brook.
-Hein, se réveilla Kôshirô.
-PUTAIN, JE VAIS MOURIR ! TUEZ-MOI C'EST INSUPPORTABLE !!!
Ses hurlements provoquèrent un nouvel évanouissement de Kôshirô. Et alors que les autres essayaient tant bien que mal de lui faire reprendre conscience, dans la chambre, Sanji suppliait le vert de se calmer et de garder son souffle.
-J'aimerais bien t'y voir ! JE DOUIIIILLE !
-J'imagine, oui. Mais concentre-toi Marimo !
-Courage Zoro, tu progresse bien, le rassura Nami.
Sanji prit la main de Zoro, essayant de le rassurer, même si sa voix tremblait sans qu'il ne puisse le camoufler. Bon sang, dire que ça arrivait au moment où Luffy était absent !
-Sanji...
Il mit un moment avant de reconnaître son prénom, puisque Zoro ne l'employait jamais. Et quand il se rendit compte qu'il venait de le faire, il fut brutalement reconnecté à la réalité. Il se rapprocha de son ami, pour qu'il n'ait pas à forcer sur sa voix.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Je...je veux...je veux Luffy...
-Mais il...tu sais que je ne peux pas...
-Je sais...ARGH ! Han...han...je sais bien...
Il lâcha la main de Sanji pour serrer le drap de toutes ses forces. Le blond ne douta pas une seconde que ses doigts y seraient passés de façon irrécupérable.
-Je veux juste dire...dire que je veux qu'il soit là...même si c'est pas possible.
-Je...je peux l'appeler si tu veux...
-Non...ne le déconcentre pas...AH PUTAIIIIIIN !
Nami s'essuya rapidement le front et rassura Zoro sur l'avancée de la situation. Le vert commençait à douter que l'enfant sorte vraiment un jour. Sa respiration se fit plus haletante, et il tourna la tête vers Sanji, qui fut surpris par les larmes qui dévalaient ses joues.
-Z...Zoro...
-Sanji...j'ai peur.
Il gémit, alors que ses deux amis se jetaient un regard de détresse. Alors, Sanji se mit à genoux à côté du lit, et pressa légèrement le bras de Zoro.
-Écoute Marimo, tu as promis à Luffy et à ce bébé que vous allez vivre heureux tous les trois. As-tu déjà trahi une promesse ?
-N...non...
-Alors tu vas y arriver. Je sais que c'est dur, mais tu peux le faire, crois-moi !
-L...Luffy...
-Je te promets qu'il sera très heureux quand il reviendra. Mais en attendant, concentre-toi sur ce que tu as à faire.
Le Roronoa hocha la tête, et ferma les yeux en poussant plus fort. Nami remercia Sanji d'un signe de tête, et le blond sécha ses propres larmes, reprenant un air confiant.
-Aller Marimo, tu peux le faire !
***
Luffy retomba avec violence sur le sol, et il eut à peine le temps de reprendre son souffle que déjà Barbe-Noir se plaça au-dessus de lui, prêt à le frapper. Le petit brun attrapa ses poings et lutta de toutes ses forces pour le repousser.
-Abandonne gamin ! Tu ne m'auras pas !
-Comme si je pouvais perdre contre une ordure de ton espèce !
-Qu'y a-t-il de mal à prendre du plaisir, hein ?!
-Tu fais souffrir les gens ! Je ne te pardonnerais jamais !
Il planta ses ongles dans les mains de son adversaire, ce qui lui permit de le faire reculer un peu. Mais même si du sang coulait le long de ses doigts, il ne parvenait pas à repousser complètement Teach. Ce dernier ricana, ignorant la douleur.
-C'est dommage que t'ais marqué ton petit-ami, je me le serais bien fais...
-T'approches pas de Zoro !
-Hahaha, c'est un peu tard pour ça ! Qu'est-ce que tu crois, je l'avais repéré en faisant mon enquête ! C'est une chance pour votre gosse que je n'ai pas eu le temps de m'occuper de ton copain...
-JE VAIS T'EXPLOSER, SALE ORDURE !
Il le repoussa d'un coup, et lui donna un énorme coup de poing dans la joue, le propulsant au sol. Le regard brillant de haine, il s'apprêta à lui sauter dessus, lorsqu'il se sentit saisi par les bras et les jambes. Il tourna la tête et vit quelques sbires de Teach l'agripper avec force. Il se débattit, sans parvenir à les faire le lâcher.
-Éloignez-vous de moi !!!
-Les gars, appela Sabo depuis la porte, la police arrive !
-Luffy, hurla Usopp.
-Sale gosse, tu vas me le payer.
Barbe-Noire se releva, et après avoir essuyer le sang au coin de ses lèvres, il ferma le poing et tendit son bras en arrière, prêt à frapper le petit brun, qui se débattait de plus en plus.
-PRENDS ÇA !
Il engagea le mouvement, mais s'arrêta subitement, alors qu'un insupportable bruit de craquement gela tout le monde sur place. Teach se mit à trembler, avant de s'effondrer, révélant derrière lui un Marco en équilibre sur une jambe et un sourire fier sur le visage.
-C'était à mon tour de te casser les burnes.
-M...Marco !
-Avec ça, il ne devrait pas se relever avant un moment.
Tous les hommes lâchèrent Luffy et tentèrent de prendre la fuite, mais Dragon et ses agents entrèrent dans la bâtiment et les capturèrent avant qu'ils ne s'éclipsent. Le père de Luffy gueula ses directives, avant de s'approcher de Sabo.
-Bravo, bon travail.
-Merci chef.
Dragon lui sourit, et abattit violemment son poing sur le haut de sa tête. Le blond couina de douleur et posa ses mains sur la bosse qui se formait.
-Ça fait maaaal !
-La prochaine fois, t'essaieras pas de me la faire à l'envers.
Il ricana, et alla ensuite administrer la même punition à son fils, qui se contenta d'en rire. Puis ils commencèrent à charger tout le monde dans les véhicules de police et à soigner les quelques blessés dans le petit groupe.
Luffy, après avoir fait le tour de ses amis pour s'assurer qu'ils allaient bien, suivit Barbe-Noire du regard. Il était bien amoché, et pour ça, il éprouvait une certaine satisfaction.
Soudain, son téléphone se mit à sonner ; c'était Sanji. Il voulait sans doute prendre des nouvelles de Robin et de la situation, et même si le brun s'étonna qu'il n'ait pas appelé Usopp, il décrocha.
-Ouais Sanji ?
-Luffy, est-ce que...tout est fini ?
-Ouais ça y est, on les a dégommés.
-Ah cool. Et tout le monde va bien ?
-Oui nickel !
-Bon...
Luffy rit de l'inquiétude de son ami, mais ce qu'il lui dit ensuite stoppa so' hilarité et le fit froncer les sourcils.
-C'est une fille.
-Hein ? De qui tu parles, Barbe-Noire ? Parce que je peux t'assurer que, même s'il est en miettes depuis le passage de Marco, il a bien un penis.
Dans son dos, il entendit Marco ricaner avec fierté. Sanji soupira au téléphone, en levant les yeux au ciel. Il s'estimait assez bien placé pour savoir que Teach était un homme.
-Non Luffy, je ne parle pas de Barbe-Noire.
-Bon, mais de qui tu...
-Je parle de ta fille, Luffy. De ton bébé. Zoro a accouché, et c'est une fille.
Luffy cru pendant un instant que son cœur avait cessé de battre. Les mots de son ami tournaient en boucle dans son esprit, alors que des larmes affluaient à ses yeux. Il peinait à réaliser ce qu'il se passait, alors que tous ses amis autour de lui commençaient à deviner ce que lui avait dit le blond. Ce dernier s'inquiétait du manque de réaction de son ami, jusqu'à ce que sa voix tremblante ne lui parvienne.
-Est-ce qu'ils vont bien ?
-Oui, sourit de soulagement le cuisinier. La petite dort dans les bras du Marimo, et lui, il pète la forme.
-Alors ça y est, c'est...je...je suis...
-Oui Luffy, tu es papa !
-Je suis papa ! Je suis papa ! Oh, est-ce qu'elle est belle ?! Elle ressemble à Zoro ?! Non attends, ne dit rien, je veux la découvrir moi-même ! Je suis sûr qu'elle est magnifique !
Sanji éclata de rire, ce qui rassura tous ceux présents à côté de lui, qui redoutait la réaction de Luffy. Ils avaient longuement hésité avant de l'appeler, de peur qu'il ne réponde pas ou que quelqu'un d'autre ne décroche et leur annonce le pire. Mais finalement, tout allait bien.
-Sanji, dis à Zoro de ne pas s'inquiéter ! J'arrive bientôt !
-Entendu, je le préviens.
-Dis-lui aussi que je l'aime, que je le remercie et que je suis heureux !
-Promis, je fais passer le message.
Il raccrocha après avoir féliciter son ami, puis alla raconter la conversation à Zoro. Luffy regarda son téléphone quelques secondes avant de le ranger dans sa poche. Il se tourna vers Dragon, un sourire heureux sur les lèvres, et de grosses larmes de joie sur les joue.
-Je suis papa...c'est une fille...
-Félicitations, fiston. Tu as enfin la famille que tu mérites.
Il lui sourit et le serra dans ses bras. Tous les autres sourient, attendris, et Usopp et Franky fondirent même en larmes.
-C'est suuuuuperrrrrr Luffy !
-Quel bonheur, elle est enfin arrivée !
-On ferait mieux de se dépêcher d'y aller, rit Marco en ouvrant la portière de sa voiture.
Luffy, Sabo et Usopp montèrent avec lui, les autres allèrent dans la grande voiture de Franky. Dragon déclara qu'il passait d'abord au post prévenir Garp et s'occuper des prisonniers, mais qu'ils arriveraient rapidement. Ils se mirent alors en route, excités à l'idée de voir enfin la petite bouille du bébé.
Sabo, lui, sautillait presque sur son siège. Marco lui jeta un petit regard amusé.
-Qu'est-ce que tu as ?
-J'avais espéré que ce soit une fille. J'avais déjà un neveu, et je voulais aussi une nièce. Du coup, je suis content !
-Haha, eh bien, quelle chance.
Les deux voitures se garèrent alors sur le parking de l'hôpital, et ils déboulèrent tous dans le hall, surprenant la secrétaire.
-Madame, s'écria Luffy. Quelle est la chambre de Zoro ?!
-Euh...pardon ?
-Roronoa Zoro ! Il vient juste d'accoucher !
-Euh...attendez, je regarde...
Elle jeta un coup d'œil à son registre, et annonça qu'aucun Zoro n'avait été admis cet après-midi. Luffy commença à paniquer, et lui demanda de reverifier. Usopp croisa les bras, réfléchissant.
-Dites...vous ne trouvez pas ça étrange.
-Quoi donc, demanda Robin.
-Aucun de nos amis n'est venu nous attendre pour nous guider.
-Tiens, c'est vrai ça.
Ils se turent, et lorsqu'ils comprirent, ils attrapèrent Luffy par le col, l'empêchant de s'énerver contre la pauvre secrétaire, et retournèrent aux voitures.
-Mais qu'est-ce que vous faites ?!
-Zoro n'est pas ici !
-Hein ?
-Ils ont dû le faire accoucher chez vous en urgence. Dépêchons-nous !
Ils remontèrent dans les véhicules et repartirent en trombe. Au volant, Marco ricanait en imagineant la panique qui avait dû avoir lieu dans la petite maison en leur absence. À ses côtés, Sabo devait penser la même chose, car il riait aussi. Sûrement avait-il imaginé la réaction d'Ace.
Cependant, à côté d'eux, Luffy semblait plongé dans ses pensées, comme si toute son excitation était retombée d'un coup. Derrière, Usopp s'en inquièta, et il se pencha un peu en avant pour poser une main sur son épaule.
-Oi Luffy, ça va pas ?
-Je n'ai pas été là pour Zoro au moment venu...alors que c'était le plus important. Tu me l'as dis Sabo, que nous devions traverser cette épreuve ensemble. Et papa aussi me l'a dis, mais je n'ai pas écouté, et je suis parti quand même.
Sabo lui fit un petit sourire, et lui tapota affectueusement la tête.
-Tu sais Luffy, l'accouchement n'est pas la seule épreuve. Maintenant, il faut élever cette petite. C'est surtout ça que vous devez faire ensemble.
Le petit brun leur sourit, et sa bonne humeur revint. Il avait hâte de voir sa petite fille, et de remercier Zoro pour ce bonheur offert.
***
Assis sur le canapé dans le salon, Sanji tenait le bébé contre lui. Il le berçait doucement, en fredonnant une petite chanson pour l'apaiser. Tous les autres étaient avec Zoro dans la chambre : Thatch avait eu la présence d'esprit d'appeler un médecin pour qu'il vérifie le vert, ainsi que la petite. Il terminait ses recommandations et s'apprêtait à repartir. Les deux se portaient pour le mieux.
Le blond ne pouvait détacher son sourire idiot de son visage. Elle était vraiment magnifique, et c'était un réel soulagement de la savoir enfin parmi eux.
-Bienvenue petite...
Il posa un doigt sur son ventre, appréciant de le sentir se soulever au rythme de sa respiration. Qui aurait cru qu'il se sentirait aussi bien avec un enfant dans les bras ? Eh bien, c'était plus satisfaisant qu'il ne le croyait.
Il entendit soudain des pas précipités, et quand il releva la tête, il vit tout le monde s'approcher de lui. Délicatement mais sans lui demander son avis, Ace prit l'enfant et la maintint contre lui, observant son visage en pleurant.
-Oh qu'elle est belle !
-Eh, t'aurais pu me la laisser encore un peu !
-C'est bon, partage ! T'es peut-être le parrain, mais moi je suis son oncle !
-Tss...
-Les garçons, calmez-vous, soupira Nami.
Elle raccompagna le médecin jusqu'à sa voiture en le remerciant d'avoir fais le déplacement, et quand elle revint à l'intérieur, elle vit Zoro en train de réclamer sa fille auprès d'Ace, qui ne semblait pas prêt de la lâcher. La rousse sentit une veine de colère faire son apparition à son front.
-ZORO, MAIS TU FOUS QUOI ?!
-Bah je...
-T'ES SENSÉ RESTER AU LIT ! T'AS PAS ÉCOUTÉ LE MÉDECIN ?!
-Oh ça va, je me sens bien ! Je suis pas fragile !
Elle s'apprêta à répliquer à nouveau, lorsqu'ils entendirent les voitures de leurs amis se garer devant la maison. En souriant, Zoro prit la petite contre son torse, la tenant bien au chaud, et sans écouter les conseils de ses amis, il se précipita prudemment dehors.
Luffy sortit de la voiture le premier. Il ne s'attendait pas à ce que Zoro vienne l'accueillir, mais lorsqu'il a vu son compagnon ouvrir la porte avec quelque chose dans les bras, il ne fut plus capable du moindre geste. Il resta bloqué là, les yeux fixés sur son amant, qui semblait profondément soulagé de le voir.
Et puis, enfin, il courut jusqu'à lui, plus vite qu'il ne l'avait jamais fais. Il le serra dans ses bras, pleurant contre lui, et posant sa main sur le bébé.
-Zoro, je suis si heureux ! Tu vas bien ! Tu l'as fais !
-Oui, je l'ai fais...elle est là.
Il sourit et montra l'enfant au brun, qui pleura de plus belle, et la détailla amoureusement. Elle avait le teint légèrement hâlé, quelques fins cheveux noirs sur la tête, et sa forme de visage rappelait sans conteste Zoro. Un seul mot lui vint à l'esprit :
-Magnifique...
-Ça y est Luffy, on a notre famille.
-Merci Zoro. Je t'aime.
Il l'attira à lui et l'embrassa, tout en remontant doucement sa main sur le front de sa fille, qui se blottit contre lui pour ressentir sa chaleur. Zoro répondit à l'échange, mais se recula bien vite pour déposer la petite dans ses bras.
-Prend-la un peu.
-Ah tu...tu es sûr ?
-Aller tu vas voir, y a rien de mieux que de la sentir enfin contre soi.
En rougissant, Luffy la serra dans ses bras. Un large sourire prit alors place sur son visage, et il s'empressa d'aller la montrer à tous ceux qui ne l'avaient pas encore vue, notamment à Dragon et Garp, qui venaient d'arriver. Tous s'extasiaient et la complimentaient pour sa beauté, en félicitant son père.
Zoro sourit en le voyant, soulagé qu'il soit rentré sain et sauf. Sanji s'approcha de lui et posa une main sur son épaule en souriant.
-Tu vois, t'as tenu ta promesse.
-Merci Cook.
-Bah, j'ai rien fais. Enfin, pour l'instant. Mais avec la famille qu'elle a, attend-toi à ce qu'elle soit gâtée.
-Je me suis fais à cette idée, c'est bon.
Ils rirent, puis le cuisinier déclara qu'il fallait fêter cette naissance, ainsi que leur victoire, et ils rentrèrent tous dans la petite maison. Luffy les regarda discuter des événements de la journée, se prendre dans les bras et rire, et il se dit qu'il avait vraiment tout pour être heureux. Il baissa la tête vers sa princesse, et sourit alors qu'une larme tomba sur la couverture recouvrant l'enfant.
-Bienvenue parmi nous, Monkey D Okiko.
***
-Sabo, geignit Dragon, je peux l'avoir aussi ! C'est à mon tour !
-Mais je l'ai à peine portée !
-Moi aussi je veux l'avoir, se plaignit Shanks.
-Euh, c'est pas un jouet, rappela Baggy.
Sabo lui tira la langue, trop heureux d'avoir sa nièce dans ses bras. Ace, lui, était satisfait du fait que Zoro ait décidé de lui mettre en premier le pyjama que Marco et lui avaient choisi, qui était blanc et dont l'inscription en lettres noires disait : "Papa + Maman = Moi". Il avait totalement craqué en le voyant.
Zoro termina son verre en soupirant de contentement, et se saisit de Chopper, qui passait par là, pour le serrer contre lui.
-Ah, l'alcool m'avait manqué !
-Ne boit pas trop quand même, le réprimanda Kôshirô. Tu viens juste d'accoucher, et...
-Ne t'en fais pas, papa, je vais bien.
Le vieil homme soupira, mais sourit tout de même. Luffy posa son verre et se tourna vers Zoro, clignant des yeux avec étonnement.
-En tout cas, c'est incroyable que le docteur ait réussi à arriver à temps pour t'aider à accoucher !
-Euh...commença Sanji.
-Il est arrivé après, expliqua le Roronoa. J'avais pas le temps de l'attendre, alors on a fait sans lui.
-Mais alors, demanda Marco, comment vous êtes-vous débrouillé ?
-Nami savait quoi faire.
Le visage de Luffy s'assombrit, et il se tourna vers Nami pour la détailler, ce qui la mit mal à l'aise. Elle lança un appel à l'aide à Robin, qui se contenta de rire doucement. Sympa, la copine !
-Que...qu'est-ce qu'il y a Luffy ?
-Nami...tu as vu Zoro nu.
-COMME SI J'AVAIS MATÉ ! LA SITUATION ÉTAIT CRITIQUE, JE TE FERAI SAVOIR !
-Même !
Il agrippa le bras de Zoro, qui se régalait déjà d'un deuxième verre.
-Il est à moi ! Tu me le voleras pas !
-Bon sang, tu ne cesseras jamais de me désespérer...
-Bien, s'exclama Brook en se levant, son verre à la main. Mes amis, trinquons.
Ils levèrent tous leur verre, et sourirent en écoutant leur ami.
-Nous trinquons pour fêter la fin de l'affaire Barbe-Noire. Nous trinquons pour les amours qui se sont consolidés, pour les heureux événements à venir. Nous trinquons pour le futur mariage de Marco et Ace, et pour tous ceux qui suivront. Nous trinquons à notre belle amitié, à notre magnifique famille, sans qui nous ne serions pas si heureux aujourd'hui. Et enfin, nous trinquons pour célébrer l'arrivée parmi nous de Monkey D Okiko. Santé !
-Santé !
Les verres s'entrechoquèrent, les rires retentirent, les discussions allèrent bon train, et le bonheur s'empara de chacun durant toute la soirée. Ayant bien bu, ils restèrent dormir chez Zoro et Luffy, et alors que chacun d'entre eux s'endormait dans une position inconfortable, dans un endroit tout aussi inconfortable, les jeunes parents se dirigèrent vers leur chambre, où la petite Okiko dormait à poings fermés.
Ils l'observènt amoureusement, main dans la main, heureux de pouvoir vivre cet instant.
-Tu sais Zoro...
-Hum ?
-Je ne souhaiterai jamais vivre une autre vie que celle que vous m'offrez, toi, Okiko, et nos amis.
-Moi non plus, Luffy. Je ne changerai rien à tout ça.
Le plus jeune recula jusqu'au lit, attirant son amant pour l'y allonger et se blottir contre lui, sous les draps. Zoro caressa tendrement ses cheveux, le cœur battant avec une agréable tranquillité.
-Tout ça, ça n'a pas été facile, hein Zoro.
-Non, c'est le moins que l'on puisse dire.
-Mais moi, ça me rend encore plus fier d'avoir réussir. Je me dis que malgré tout, on l'a, notre famille rêvée. Et toi et moi, on est toujours ensemble, même si on a traversé des événements difficiles.
Il se recula quelque peu et attrapa le visage de son amoureux, plongeant son regard dans le sien.
-Alors je veux te remercier Zoro. Parce que tout ça, c'est grâce à toi.
-Luffy, c'est grâce à nous tous. À notre amour et à celui de nos amis. Sans eux, et surtout sans toi, je n'aurais pas tenu le coup.
-Tu m'aimes ?
Le vert sourit, et déposa ses lèvres sur celles de son amant, qui y répondit avec avidité.
-De tout mon être et plus encore.
***
-VIVE LES MARIÉS !!!
Le sourire aux lèvres, et après un regard empli d'amour adressé à son désormais époux, Ace jeta le bouquet dans les airs, et après de nombreux coups de pieds et de mains, c'est Shanks qui l'attrapa, et ce constat le fit sauter de joie.
-Yatta, je suis le prochain.
-Haha, ricana faussement Baggy.
-C'est moi le prochain d'abord, hurla Luffy en montrant sa bague de fiançailles.
-Eh bah je serais celui d'après, chipotez pas !
Marco secoua la tête en riant et se dirigea vers Ace. Il passa un bras dans son dos, et l'autre sous ses genoux, le portant dans un style nuptial qui fit rougir le brun. Il s'accrocha à son cou, et rit lorsque le blond l'emmena ainsi vers leurs proches.
Leur union était enfin scellée, c'était à présent l'heure de la fête. C'était une journée resplendissante, et ils pouvaient profiter de sa beauté en célébrant ce mariage en plein air.
À peine Ace eut-il toucher le sol qu'il vola la petite Okiko des bras de Zoro pour lui faire pleins de bisous sur le visage. Marco, lui, avait récupéré Haiko, que Sabo avait gardé pendant la cérémonie.
-Que vous êtes mignons, mes enfants !
-Marco, rit Thatch, ton désormais mari est un gaga des gosses.
-T'inquiète, je le savais avant de l'épouser.
-Oh, arrêtez de vous foutre de moi, vous deux !
Ils ne se stoppèrent bien sûr pas. Dragon parvint à récupérer Okiko, et tandis qu'elle jouait avec son doigt, il alla rejoindre Luffy, qui dévorait discrètement quelques petits-fours.
-Fiston.
-Hum ?
-Je me posais une question, par rapport à ton mariage avec Zoro.
Le brun sourit et regarda sa bague. Cela faisait deux semaines qu'il avait osé faire sa demande au vert, qui avait totalement paniqué lorsqu'il s'était mis à genoux. Ces fiançailles avaient été célébrées en même temps que l'enterrement de vie de garçon d'Ace, et ce fut une soirée vraiment mémorable.
Dragon sourit à l'air rêveur de son fils, et il dû claque des doigts pour le ramener sur terre.
-Décidément, tu ne t'en remets toujours pas.
-Bah...j'arrive pas à croire que j'en suis arrivé là...mais quelle est ta question ?
-Je voulais savoir si vous aviez choisi au niveau du nom de famille. Puisqu'Okiko porte le notre...
-Zoro a dit qu'il voulait prendre notre nom également. Et il a insisté sur le fait qu'il ne changerait pas d'avis.
Le vieil homme hocha la tête, et son regard dériva vers son gendre, qui était avec Sanji un peu plus loin. Il le taquinait sans doute à nouveau à propos du ventre rebondi du blond.
-Tu fais moins le malin, maintenant, ricana le Roronoa.
-Moi, je me plains moins que toi à l'époque !
-Dis pas "époque" comme si c'était il y a des années !
-Tu veux juste pas voir ta fille grandir.
-Je t'ai déjà dis qu'elle serait éternellement un bébé.
Le Vinsmoke rit de la remarque de son ami, qui était bien trop protecteur envers sa fille. D'ailleurs, Luffy lui-même était un sacré phénomène sur ce point. Il ne risquait pas de lui arriver quoi que ce soit, à cette petite. Il caressa son ventre du bout des doigts, geste qui ne passa inaperçu aux yeux du vert. Il sourit et croisa les bras sur son torse.
-C'est cool comme sensation, hein.
-Ouais, t'avais raison. Même si ça me coûte de le reconnaître.
-Comment il a réagit ton père quand tu lui as dis ?
-Il n'a rien dis. En même temps, je venais de lui spécifier qu'il ne serait pas obligé de venir à la naissance.
-Et Usopp, il en pense quoi ?
Le blond haussa les épaules et jeta un coup d'œil à son petit-ami, qui discutait avec Franky et Robin, qui allaient eux-mêmes être bientôt parents, avec quelques semaines d'avance seulement sur Sanji.
-Il aimerait qu'avec le temps nos relations s'apaisent et qu'on forme tous une grande famille.
-Tu y crois ?
-Non. Mais sait-on jamais.
-Tu mérites d'être heureux, Cook. Tu l'auras, la belle famille dont tu as toujours rêvé, crois-moi.
Le cuisinier le remercia, puis Thatch invita tout le monde à se diriger vers la salle où se déroulera la fête. Zoro récupéra Okiko, et son autre main vint se joindre à celle de Luffy, qui lui sourit. Et tandis que Marco partait devant avec Haiko, Ace fut retenu par son père, qui lui tendit son bras.
-Je vais t'y conduire.
-Euh...si tu veux...
Il baissa un peu la tête et attrapa le bras de Roger. Ils fermèrent ainsi le cortège dans une légère ambiance de bien-être que le jeune marié n'avait encore jamais éprouvé. Et puis la voix grave de son père parvint à ses oreilles, et les mots qu'ils prononça le touchèrent en plein cœur.
-Je suis fier de toi, mon fils. Tu as su te faire une belle famille, et des amis fidèles sur qui compter. Tu as un époux prêt à prendre soin de toi, et un fils merveilleux. Et toi. Tu sais profiter de tout ce que tu as durement acquis.
-P...papa...
-Tu es une bonne personne, Ace. Et je suis le père le plus heureux du monde. Je te souhaite tout le bonheur du monde, tu le mérites.
Il sourit à son fils, qui pour la première fois, se sentir vraiment important aux yeux de l'homme dont il a toujours secrètement souhaité la reconnaissance. Alors, tandis que son regard croisa celui plus loin de Marco, il murmura :
-Merci papa ; je suis vraiment heureux.
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