Chapitre 8

Flashback : 15 ans auparavant

Les rayons de soleil me picotent le visage ce qui me réveille précipitamment.

J'ouvre les yeux et pendant quelques secondes j'ai l'impression d'être toujours dans ma chambre du foyer. 

Mais la soirée d'hier me revient vite en mémoire et je constate que je suis libre. Un sentiment de joie m'envahit face à cette nouvelle. 

Je regarde autour de moi, je suis dans un parc. Tout ce que j'espère c'est qu'ils ne viendront pas me récupérer. 

Malheureusement je sais que ce n'est pas le monde des bisounours, à l'heure actuelle ils doivent déjà être en train de me chercher de partout. C'est pourquoi il faut que je parte d'ici et vite. 

Tout à coup, quand je m'apprête à m'en aller, trois jeunes se dirigent vers moi. Que me veulent-ils ? Et si c'était le foyer qui les envoyait ? 

Je ne peux pas prendre le risque, ni une ni deux je prends mes jambes à mon coup et je file illico le plus vite possible vers la sortie du parc.

 Quand j'estime être assez loin, je me permet de jeter un coup d'œil derrière moi, les adolescents ne m'ont pas suivi. C'est étrange mais d'un côté c'est un soulagement. 

Peut-être qu'ils n'étaient pas là pour moi et qu'ils se baladaient tout simplement dans le parc ensemble pour s'aérer ? C'est pas impossible... 

Je continue mon chemin, rassuré en marchant. Mais le soulagement est de trop courte durée car dès le moment où je lève les yeux droit devant moi, je découvre les 3 garçons qui m'attendent patiemment au bout de la rue. 

Comment ils ont fait pour me retrouver ? Je commence à paniquer. Que dois-je faire ? Filer tant qu'il est encore temps dans la direction inverse ? 

Non, ils vont obligatoirement me rattraper, ils sont plus grands que moi et sûrement plus rapides.

 La seule issue qu'il me reste c'est d'aller les voir en priant pour qu'ils ne me fassent pas de mal, ce que j'en doute vu la façon dont ils me traquent. 

Je suis coincé, mes heures de liberté n'auront même pas duré 24 heures, je suis dégoûté !

 Ils vont me ramener au foyer c'est certain et ils vont me punir sévèrement... J'ai peur de la sanction que le directeur va me donner. 

Oh mince, j'avais pas pensé à l'éventualité qu'ils allaient me retrouver.

Je suis dans le pétrin. Je ne me sens pas de retourner là-bas, j'ai peur de ce qui va m'arriver si j'y retourne.

 J'y suis resté 3 ans et 23 jours. Je ne sais pas comment j'ai tenu aussi longtemps.

La seule chose qui me reste à espérer c'est que ces jeunes soient cléments et me laissent vivre ma vie tranquillement de mon côté... 

A reculons, je m'approche d'eux. La boule au ventre s'installe, mon cœur bat à la chamade. Je suis mort de trouille devant ces adolescent qui sont beaucoup plus grand que moi. 

J'arrive à relever la tête et à les regarder droit dans les yeux. Le brun est légèrement avancé par rapport aux 2 autres. 

J'en déduis donc que c'est lui qui fixe les règles, c'est lui qui commande et non pas le blond et le frisé qui sont en retrait. 

Je fixe le " chef " de la bande et attend qu'il parle. Ce dernier m'adresse un regard électrique qui me donne la chair de poule. 

J'essaye de cacher ma peur au plus profond de moi-même pour montrer un visage neutre.

 Le brun se racle la gorge et prend la parole d'une voix rauque :

" C'est toi le gamin qui s'est échappé du foyer ?

- Je vous connais ? Je réplique sur la défensive.

- Non, il y a des affiches de toi de partout. Riposte le brun d'une voix neutre.

Oh lala c'est bon c'est la fin. Je suis affolé. J'ai à tout prix envie de m'enfoncer six pieds sous terre pour éviter cette conversation.

 J'attends qu'il me dise qu'il va me ramener dans ce lieux que je déteste tant mais à ma surprise il ne fait rien.

 Il me dévisage curieux et me demande :

" Pourquoi tu t'es enfui ? "

Je lève les yeux vers lui étonné de sa question.

Je prends le courage à deux mains et lui répond honnête :

" Parce que j'en pouvais plus. Cela faisait 3 ans que j'étais là-bas. J'étouffais. 

Il analyse ma réponse et rétorque :

- Tu ne veux pas y retourner c'est ça ?

- Non, s'il vous plaît ne me ramenez pas là-bas ! Je les supplie désespéré.

- T'inquiète pas gamin, on est des gars bien. On ne va pas te ramener là-bas ! M'annonce le brun enthousiaste.

Je me détends immédiatement face à ses dires. Mais, je ne peux m'empêcher d'entendre un brin d'ironie dans sa voix ce qui me fait douter. 

S'ils ne sont pas là pour me ramener au foyer, quel est la véritable raison de leur présence alors ?

Le stress monte petit à petit mais je tente de le dissimuler en les remerciant.

Je ne sais pas quoi faire d'autre alors je les scrute tous les trois à tour de rôle et je ne prononce pas un mot. 

Soudain, le frisé s'approche de moi et m'interroge :

" Tu as un endroit où dormir ?

Je suis abasourdi par sa question et je réplique sincère :

- Non, je n'ai pas d'endroit où aller.

L'adolescent sourit, on dirait presque qu'il éprouve de la compassion envers moi. Il me propose d'une voix calme :

- Si tu veux nous on a un endroit où tu pourras dormir et où personne ne te trouvera... "

Je l'observe perplexe de sa proposition, et je détourne mon regard vers les 2 garçons qui se jettent un regard complice. 

Pourquoi m'offrent-ils un toit comme ça alors que l'on ne se connaît pas ? Qu'attendent-ils de moi ? 

Je ne peux pas accepter, même si cela part d'une bonne attention, ce que je doute. Ils ont une idée derrière la tête ces types là. Ils ne sont pas nettes. 

Je refuse poliment en prétextant ne pas vouloir les déranger.

 Cette fois c'est le troisième garçon qui s'avance vers moi et qui affirme :

" Mais non tu ne nous embêtes pas ! On n'y est jamais de toute façon. Autant que cela te serve à toi.

Cette réponse me fait réfléchir. Je n'ai aucun endroit où aller. Je ne sais pas ce qu'ils me réservent mais c'est la seule solution qui s'offre à moi.

Je réponds :

- Vous êtes sûr ?

- Mais oui ne t'en fait pas ! Réplique le blond.

- Merci beaucoup. Qu'est-ce que vous voulez en échange ? Je riposte sur mes gardes.

- Tu verras tu t'en sortiras comme un grand !

Sa réponse ne me rassure pas énormément mais j'essaye de passer outre. Je verrai ça plus tard.

 Le blond tend sa main et déclare :

" Bienvenu dans la bande petit gars, moi c'est Isaac ! Et toi ?

Je serre sa main hésitant et riposte :

- Pholien.

- Enchanté Pholien, moi c'est Karen et lui c'est Oleg. Réplique le frisé.

- Enchanté ! Je réplique poliment.

- Bon fini les présentations ! On va te montrer ton nouveau chez-toi. " Dit sèchement Oleg qui commence à s'impatienter.

Il tourne les talons suivis de ses 2 potes et je les suis direction ma nouvelle vie : une vie de fugitif mais une vie où je suis enfin libre !

***

Voilà le 8ème chapitre ! 

Alors vous vous attendez à cela ?

Quels sont vos pronostics pour la suite de l'histoire ? Que  va t-il se passer à votre avis ? 

Sinon, j'espère de tout coeur que cela vous a plu, si c'est le cas n'hésitez pas à poursuivre votre lecture :)

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