Épilogue
<< - Sophie Arnaud, vous avez un rendez-vous à 15h, déclara une jeune femme. >>
Elle était rousse mais ses cheveux étaient attachés en un chignon bugne. Ses lunettes noires sur son nez, ses yeux fixaient sa copie. Elle était vêtue d'un gilet noir, au dessus d'une chemise blanche parfaitement repassée, sa jupe s'arrêtait aux genoux et elle était noire. Elle portait des ballerines à talons très hauts qui claquaient sur le sol à chacun de ses pas. L'intéressée leva la tête puis la hocha.
C'était une deuxième femme, dans la vingtaine qui avait de longs et magnifiques cheveux blond platine. Ses yeux d'un bleu azur se promenaient sur un magasine de mode. Elle portait une robe bleu comme ses yeux et à son cou, un collier d'argent et d'une fleur constituée de multitudes de pierres bleues.
Sur la table basse à ses côtés, il y avait la télécommande de la télévision, un I phone 6 pas encore en vente et également une boîte à musique zébrée. La femme rousse soupira puis repartit. La dénommée Sophie se releva et posa doucement ce magasine sur la table. Elle tint alors son collier puis regarda la baie vitrée. Elle donnait vue sur la plage privée, une autre fenêtre à l'opposé donnait sur la montagne.
<< - Élise... dit alors Sophie. >>
La nostalgie gagnait la jeune femme. Des souvenirs de son enfance remontait, elle se souvenait de la plupart des choses arrivées grâce à sa bonne mémoire. Des pas s'approchaient de Sophie. Elle put voir le reflet de son mari et se retourna en souriant. Il l'enlaça puis l'embrassa passionnément sur ses lèvres.
<< - Bonjour ma chérie...dit-il alors rompant le baiser.
- Bonjour mon coeur, répondit-elle.
- Tu... Oh, tu y repenses ?, demanda-t-il d'un air compatissant et désolé.
- Oui, ça ne sort pas de ma tête, ces temps-ci... avoua Sophie en s'avançant contre son torse musclé.
- C'est du passé, penses-tu qu'elle serait heureuse que tu regrettes tout cela ?
- Non, tu as raison...souria-t-elle légèrement.
- J'ai toujours raison, déclara-t-il en lui mettant un bisou sur le front.
- Là tu as tord, le taquina-t-elle. >>
Sophie quitta son étreinte et vint s'asseoir sur le divan. Comme toute la maison, c'était luxueux. Sophie souriait en la présence de son mari. Elle parvenait toujours à voir le bon côté des choses avec lui. C'était son meilleur ami et son amant. Ce dernier alluma la télévision, des informations sur le monde défilaient.
Apparemment, c'était toujours la même guerre dans les pays chauds et le réchauffement climatique a encore éliminé la plupart des glaciers, les ours polaires sont menacés d'extinction imminente.
Le coeur de Sophie se resserra à cette information. Elle avait toujours aimé les animaux. C'est pour ça qu'elle a adopté un chat Siamois blanc comme la neige, un Labrador beige et une multitudes de poissons dans l'aquarium.
<< - Au revoir ma puce, affirma-t-il.
- C'est déjà l'heure ? Bon eh bien, au revoir. A ce soir.
- À ce soir, déclara-t-il. >>
Il descendit les escaliers et partit de la maison après ces trois derniers mots. Sophie restait donc seule chez elle. L'ennui la gagnait peu à peu. Pour le chasser, elle se leva et alla à la salle de musique. Celle-ci était très grande et contenait pleins d'instruments. Sophie s'installa sur le piano et commença à jouer de ses doigts fins la musique qu'elle connaissait tant.
Cette mélodie amenait un sentiment de nostalgie et c'était comme si Élise jouait avec elle à ce moment, la corrigeant parfois en cas de mauvaise touche ou l'encourageant lorsqu'elle faisait un sans fautes. Le chat vint s'allonger sur le piano, Sophie lui caressa lentement son pelage. Élise l'accompagnait où qu'elle aille grâce au collier et à la boîte à musique qui suivaient Sophie partout.
À la fin, lorsqu'elle l'avait amené vers sa grand mère, tout s'était terminé. Depuis, personne n'en parlait. Les personnes du gouvernement au courant de ces monstres ont juste fermé leurs bouches. Élise avait été sacrifié, comme convenu et personne n'en a jamais reparlé.
Sophie n'avait pas eu d'ailleurs des nouvelles de ses parents depuis le jour où ses grands-parents l'ont "adopté". En y repensant, Sophie se mordit la lèvre inférieure et se trompa à l'une des notes de la douce mélodie.
<< - Élise... appela Sophie. >>
Sa soeur restait, reste et restera à jamais dans l'oubli.
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