Chapitre 6 : Aimée
Élise recula de surprise et failli tomber dans l'herbe. La jeune fille, s'apercevant enfin de qui il s'agit, se releva en époussetant ses habits. Son collier réchauffa sa peau d'une chaleur étrange. Le jeune homme s'approcha et tendit sa main vers la pierre qui s'était mise à briller d'une lueur saphir. Sa main n'était plus qu'à quelques centimètres lorsqu'elle réagit enfin en lui disant de ne pas s'approcher. Il obéit et remit sa main dans ses poches.
《 - Que veux-tu ?, demanda Élise, méfiante. 》
Cette question n'eut jamais de réponses puisque le jeune homme s'en alla aussi rapidement qu'il était venu. Élise leva la tête vers le ciel. Le soleil apparaissait discrètement vers l'horizon. Le ciel était bleu, un magnifique bleu azur. Élise attrapa la pierre bleue de son collier et l'inspectait. Elle était superbe, sans défaut apparent et d'une lueur pure. Cependant, ce n'était pas une chose normale puisqu'elle brille lorsqu'un de ces monstres apparaît. La jeune fille remit la pierre à sa place, sous son t-shirt, pensive. Décidant de retourner à la civilisation, elle marcha vers la sortie de la forêt. La chaleur du soleil gagnait du terrain sur l'ombre. La lune avait déjà disparu. Les barrières s'étaient remises en place. Sûrement un habitant du village... Pour ne pas gâcher son intervention, Élise prit son élan et sauta par dessus. Elle arriva non sans peine de l'autre côté. Élise baillait de plus en plus, il faut dire qu'elle n'a pas passé beaucoup de son temps à dormir. Sa marche se faisait plus faible jusqu'à ce qu'elle tomba par terre, ou plutôt dans des bras réconfortants et chauds. Pour une fois, elle se sentit en sécurité. Elle pouvait enfin se relâcher dans son étreinte si protectrice.
***
Se réveillant enfin, elle repoussa les draps avec agressivité. Plus tard, les événements de la veille sont enfin apparus. Elle se croyait encore dans ce château, attendant la partie finale du plan : le sacrifice. La chambre lui semblait familière. Ces murs d'un violet se confondant avec du gris. Ces meubles d'un blanc laqué et cette photo de famille postée sur sa table de chevet. Une larme s'écoula le nom de sa joue. C'était sa chambre. D'ailleurs, son nom était inscrit sur la porte en lettres attachées et violettes. Élise se leva et caressa ce matelas qu'elle avait tant détesté pour sa fermeté auparavant. Ces draps blanc qu'elle aimait balancé par la fenêtre pour énerver sa mère. Un homme réveilla la jeune fille de son moment de nostalgie. Il était assez grand, costauds et habillé assez richement. Une femme âgée environ d'une trentaine d'années apparut à ses côtés. Une petite fille avec des magnifiques yeux bleu-verts rejoignit sa famille. Sans attendre, elle courrut dans les bras de sa grande soeur. Élise, surprise qu'elle se rappelait d'elle, resserra son étreinte autour de sa soeur.
《 - Grande soeur, tu peux pas savoir comment tu m'as manquée ! Promets moi de plus jamais partir de la maison !, s'écria-t-elle.
- Ma petite Sophie... se contenta de répondre Élise, ne pouvant promettre de rester ici. 》
Les parents se regardèrent entre eux, intrigués et surpris. Sophie ne cessait de serrer dans ses bras sa soeur. Les deux filles avaient des larmes dans les yeux. Élise ressentait de la peine mais également de la joie de pouvoir enfin la serrer dans ses bras. Ses cheveux blonds platines se mêlaient à ceux légèrement plus foncés de sa soeur. Les parents fixèrent longuement leur fille puis, ce fut comme un déclic, ils se ruèrent sur Élise en la serrant de toute part. La jeune fille se laissait faire par cette marque d'affection.
《 - Vous avez bien dit que j'avais une soeur !, s'exclama Sophie.
- Desolé ma puce, mais c'était comme si elle n'avait jamais existé. Desolé Élise, je t'aime... s'excusa sa mère en essuyant ses larmes.
- C'est vraiment bizarre mais je savais qu'il y avait quelqu'un ou quelque chose que j'avais oublié... commenta son mari, je suis vraiment content de te revoir parmi nous Élise. 》
Cette dernière était vraiment contente de revoir sa famille. Elle les serra tous dans ses bras, comme pour s'assurer que ce n'était pas un de ses rêves. Ils devenaient de plus en plus réel d'ailleurs. La jeune fille quitta enfin son lit, sous les regards de toute sa famille. Sophie ne cessait de serrer sa main, elle ne souhaitait ne plus jamais la quitter. Élise lui sourit et elle le lui rendit.
《 - C'est pas tout mais j'ai faim, vous me raconterez tout ce que j'ai raté pendant le repas... conseilla Élise, tenant son ventre avec sa main libre. 》
La jeune fille découvrit une cuisine américaine avec un bar et quatre tabourets blancs avec des rayures bleu et rouge. Trois assiettes avec du poulet et des frites situés dessus. Sa mère tendit une autre assiette à son mari qui la pose sur le comptoir et y pose du poulet et des frites puis la repose sur le bar. Élise vint s'asseoir, bientôt suivie par toute sa famille. À sa droite, sa petite soeur lui souriait. À sa gauche, son père qui lui tendit une fourchette et un couteau.
《 - Qu'ai-je raté alors ?, redemanda Élise en se tournant vers ses parents.
- Tu as été absente lors de mon anniversaire, répondit Sophie en se rapprochant de sa soeur.
- Desolé ma princesse, s'excusa-t-elle immédiatement.
- Pour répondre à ta question, pas grand chose, après ta disparition, notre famille était comme... incomplète. Il te manquait. Nous ne sommes pas allés en vacances ni d'autre choses car notre famille s'était comme dessoudée. On ne parlait plus et on ne sortait pas non plus. Malgré l'insistance des personnes du gouvernement pour enlever ta chambre, nous l'avons conservé et nous avons attendu que tu reviennes parmis nous, Élise. On t'aime énormément et tu nous as tous manqués... raconta sa mère en essuyant quelques larmes qui s'étaient laissées aller au cours du récit. 》
Après cet aveu, plus personne ne parlait et Élise regrettait en silence de ne pas pouvoir sauver sa famille d'un danger imminent.
Plus que deux jours maintenant...
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