Élise avait froid, très froid. Son t-shirt était en lambeaux.  Elle l'enleva et fut étonnée. La glace attaquait également son corps. Vers son coeur, il y avait une plaque de glace solide. C'était à cause du collier. Élise remit son t-shirt et essaya de retrouver sa soeur. Après quelques minutes, elle la trouva, ou plutôt les trouva mais elle ne dit rien. Sophie était endormie dans ses bras. Élise s'approcha d'elle et l'embrassa une dernière fois sur la joue. Sophie se réveilla légèrement puis lui fit un dernier câlin. Les mains d'Éric commençait à disparaître dans la nuit. Les mains d'Élise faisait de même. Elle regarda la lune et sourit en regardant le visage de sa soeur. Sophie avait sûrement une entorse vue sa cheville gonflée et également beaucoup d'entailles à ses bras. Seul son visage n'était pas énormément touché.

《 - Tu es au courant maintenant ?, demanda-t-il enfin.

- Oui, je vais disparaître comme vous autres...soupira Élise avec un sourire aux lèvres en le regardant.

- Tu sais donc que c'est à cause du collier ?

- Oui, une fois que les pouvoirs se débloquent, l'utilisateur meurt. Je le savais depuis qu'il a commencé à briller... répondit la jeune fille. Peux-tu nous téléporter jusqu'à chez moi ?

- Ouais. 》

Lorsqu'Élise arriva chez elle, elle déposa Sophie dans sa chambre. Elle était bien endormie. Éric avait presque tout disparu, il ne lui restait que sa tête. Pendant qu'Élise pensait, il l'embrassa soudainement. Bien entendu, Élise prolongea le baiser pendant qu'Éric disparut totalement. Il lui restait encore quelques heures à vivre, pas plus. Elle en profita pour aller dans la chambre de sa soeur. Il ne fallait pas qu'elle se réveille seule. Dans sa chambre, il y avait un mot :

" La vérité de ce village, c'est qu'ils sont tous des Lostines. Ils vont donc tous disparaître. Tu devrais l'amener autre part.

E. "

Élise sourit à cela, se préoccupant plutôt de la sécurité de sa soeur plutôt que de tous ces secrets. Elle porta sa soeur dans ses bras et l'amena dans la voiture. Elle attacha sa ceinture puis la sienne et démarra l'automobile. Ce fut difficile pour Élise de conduire, telle une adulte, cependant ses grands parents habitaient à quinze minutes de leur demeure. Élise et sa soeur s'y rendirent donc rapidement. Lorsqu'elles furent arrivées, une immense demeure surplombant la montagne avec un immense jardin. C'était l'endroit préféré de Sophie, c'était pour cela qu'Élise avait choisi cette endroit. Élise descendit de la voiture et Sophie fit de même puisqu'elle s'était réveillée. Avant qu'elle n'entre, Élise ne comptait pas y rentrer, cette dernière voulait lui parler :

《 - Écoute moi Sophie, je vais partir, très loin... commença-t-elle.

- Pourquoi ?, pleurnicha déjà Sophie.

- Je n'ai pas le choix. Je vais...partir rejoindre Bernard. Par contre, toi,  tu dois me promettre de ne pas pleurer. Et il faut que tu te souviennes de moi donc je vais te passer ceci, souria Élise en lui donnant son collier préféré. 》

Bernard était un poisson clown qui est mort il y a deux ans. Il était pourtant en bonne santé, cependant, il eut tout à coup une maladie étrange et incurable. Il est donc décédé.

Le collier préféré d'Élise était celui qu'Agathe, leur arrière grand-mere décédée, lui avait offert. Il est d'un argent pur, des petites pierres saphirs formant une fleur accrochée à celui-ci. Il brillait tout le temps. Élise prit le collier et lui enfila sur son cou, ensuite, elle lui mit dans ses mains une boîte à musique qu'elle laissait toujours dans la voiture. La boîte à musique était moderne, elle était entièrement recouverte de tissus zébré et lorsqu'on l'ouvrait, cela jouait "Comptines d'un autre été", une musique que les deux soeurs aimaient particulièrement.

《 - S'il te plaît...ne pars pas !, s'écria Sophie en pleurant.

- On se reverra peut-être.., dit Élise en haussant les épaules, ça se voyait qu'elle se retenait de pleurer. 》

Sans un mot de plus, Élise sonna à la porte en signalant que c'est Sophie puis partit avec la voiture alors que Sophie hurlait le nom de sa soeur. Dans le véhicule, elle pleurait à chaudes larmes. Elle voyait trouble. Puis elle s'arrêta brusquement à un parking et se cala contre le siège. Elle ouvrit la portière  et se mit sur un banc. Petit à petit, elle disparaissait tel un fantôme du passé. Elle souriait étrangement en repensant à Sophie, espérant qu'elle aura un avenir rempli de bonheur sans sa soeur.

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Ce n'est que l'avant dernier chapitre.