Chapitre 27 - Plaisir charnel
Avant de le laisser continuer, je m'assure que le verrou est bien fermé. Ce serait dommage que l'on nous surprenne alors que nous avons à peine commencé.
- Ne me fixe pas comme ça Sacha...
Je hausse un sourcil.
- Sinon quoi ? Vous croyez m'impressionner monsieur Martin Gauthier.
- Hmm... J'aime quand tu m'appelles par mon nouveau nom.
- Il te va si bien et puis entre nous... c'est aussi ton nom généalogique.
- Shh... ne parlons pas des choses qui fâchent veux-tu.
- Très bien. Alors que faisons-nous monsieur Gauthier ?
Il me caresse la joue tendrement.
- On arrête de parler, me chuchote-t-il sensuellement.
Sa main droite atterrit directement dans mon boxer. La mienne plonge dans sa chevelure indomptable. Nos deux lèvres ne peuvent empêcher l'impact. Ce qu'il se passe entre nous à cet instant est juste indescriptible. Nous sommes vivants et c'est comme si le temps s'était arrêté autour de nous. Voilà, c'est tout ce que je ressens là maintenant.
Nos vêtements tombent les uns après les autres. Collés l'un à l'autre. Son souffle chaud descend le long de mon torse. Les secousses dues aux quelques turbulences provoquent encore plus de sensations. C'est divin. Nos mouvements sont saccadés. Nos respirations aussi. L'envie se fait ressentir des deux côtés. Je craque le premier.
- Martin prends-moi...
Il pose son index sur mes lèvres avant de me chuchoter tout bas.
- Que je m'ennuie entre ces murs tout nus et peints de couleurs pâles. Une mouche sur le papier à pas menus parcourt mes lignes inégales...
Un putain de frisson traverse mon corps à l'entente de son doux chuchotement. Cette phrase nous aura marqué. Celle que je lisais et qu'il a murmuré au creux de mon oreille, un peu comme maintenant, la première fois que je l'ai vu entièrement nu.
Je claque des doigts. Il me sourit d'un air malin. Tout s'accélère. Nous ne nous lâchons pas du regard. Il me plaque face au mur et entre délicatement en moi. J'ai chaud. Extrêmement chaud. Nous restons quelques secondes ainsi sans bouger, le souffle coupé. Sa tête est posée sur mon épaule. Il semble ailleurs et si près à la fois. Au moment où j'inspire de l'air pour lui parler, il relève la tête et commence ses vas-et-viens. Aucun mot ne sort de ma bouche mis à part des gémissements de plaisir. Tout devient hors de contrôle.
Les minutes défilent. La température est à son apogée. Il jouit en moi. Je suis sur le point également. Après s'être retiré, il prend mon sexe en bouche et ne s'arrête pas. Un courant électrique monte en moi. Je tiens à peine trente secondes.
- Wow ! Martin je... J'ai pas les mots là.
- Ne dis rien. Moi aussi je t'aime.
Je le serre fort contre moi. Je me dis que j'ai énormément de chance de l'avoir à mes côtés. Je n'ose imaginer ce que serait ma vie sans lui. Fade et morose sans aucun doute.
Nous commençons à nous rhabiller. Quelqu'un toque derrière la porte. Nous écarquillons les yeux.
- Merde... qu'est-ce qu'on fait ?
Je hausse les épaules. Je n'avais pas imaginé la possibilité qu'on puisse être dérangés.
- On attend ?
- Tout va bien là-dedans ?!
Nouvel écarquillement.
- Oui, je ne supporte pas vraiment le vol si vous voyez ce que je veux dire. J'en ai encore pour un moment. Je vous conseille d'aller à d'autres toilettes.
- Ok vieux, bon courage.
Nous rions comme des enfants.
- Tu... tu crois qu'il est parti ?
- Je pense oui. Attends Sacha, tu sais quoi sors en premier et je sors ensuite.
Je l'embrasse délicieusement. Je tourne le verrou et passe ma tête à travers l'encadrement de la porte. Personne. La voie est libre. Je me dirige sereinement vers mon siège. Les gens autour ne semblent pas me prêter attention. Et ce n'est pas plus mal. Je me rassois près du hublot. Martin ne met pas beaucoup de temps à me rejoindre.
À peine assis, une hôtesse s'arrête à notre hauteur les yeux pétillants. Elle s'appelle Sonia. Ou du moins c'est ce qu'il y a d'écrit sur son badge. Elle se pense vers nous de manière à nous parler plus discrètement j'imagine.
- Bonjour messieurs, vous semblez être essoufflés, souhaitez-vous un rafraîchissement ?
J'échange un regard étonné avec mon mari avant de lui répondre.
- Avec grand plaisir. Ce sera un grand coca pour moi et ...
- Pareil.
- ... et la même chose pour mon mari.
- Je vous apporte ça de suite messieurs.
Elle pose une main sur l'épaule de Martin et me fait un clin d'œil avant de partir chercher nos boissons. J'ai le sentiment que l'équipage nous a un peu cramé. Martin me fait un coup de coude.
- Tu crois que...
J'acquiesce de la tête. Mon taiseux honteux s'enfonce dans son siège. Je me marre comme un gamin. Parfois j'oublie qu'il est pudique en public.
- Ne t'en fais pas, l'hôtesse semblait plus amusée qu'autre chose. Ils doivent souvent être confrontés à ce genre de situation cocasse.
- Oui mais bon ça craint, nous ne sommes plus des ados en rut que je sache.
Je n'ai pas le temps de répondre que Sonia est déjà de retour avec nos rafraîchissements. Nous les buvons d'une traite en la remerciant.
Les secousses ont cessé. Je cale ma tête contre le torse de Martin.
- Tintin..
- Moui ?
- Merci.
- Pourquoi tu me dis merci ?
- Tu viens de réaliser l'un de mes fantasmes et je dois te dire que c'est allé au-delà de mes espérances.
Il s'esclaffe de rire.
- Mais non !! Ne me dis pas que tu fais parti de ces gens dont le fantasme est de le faire dans un avion ?? Non Sacha, je m'attendais tellement à mieux venant de toi, tel le poète que tu es... Alala je suis déçu.
- Mais c'est pas gentil de me dire ça... C'est quoi le tien toi qui semble avoir une si haute estime de toi ? Je suis curieux de savoir.
Il prend mes mains dans les siennes.
- Écoute Sacha, ce n'est ni le moment ni le lieu pour parler de ça. Cette lune de miel n'appartient qu'à nous ok. Alors laisse mon fantasme là où il est. Surtout que je ne suis plus sûr d'en avoir envie. Peut-être qu'un jour, dans quelques années, je t'en parlerai. Mais pour l'heure, je n'ai envie que de toi.
Je ne réponds pas. Je crois avoir compris. Et si c'est bien ce qu'il sous-entend alors je suis tout à fait d'accord avec lui. Nul besoin d'assouvir son fantasme. D'autant plus que je pense ne pas prendre de plaisir en le réalisant. Le sujet est clos. Du moins, pour l'instant.
Martin lance un film. Il a surement mis une comédie romantique. Je risque de m'endormir dans pas longtemps. Mais une question me trotte dans la tête depuis que nous sommes sortis des toilettes. Je dois lui la poser.
- Dis Tintin, tu pensais à quoi tout l'heure juste après être entré en moi ? Tu semblais ailleurs...
- Oh je repensais à tout ce qu'on avait traversé depuis que nous nous sommes rencontrés. Un petit brin de nostalgie. Tout simplement. Je me dis que si j'avais agis de manière différente, peut être que notre histoire serait elle aussi différente.
- Oh. Tu veux en parler ?
- Non ce n'est pas la peine. Tu es là avec moi maintenant. C'est tout ce qui compte.
Je dépose un baiser sur sa joue. Je me répète mais bon Dieu que je suis heureux avec lui.
Martin est bel et bien l'homme de ma vie.
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Deux chapitres en moins de trois jours après presque quatre mois d'absence, et pourtant ce n'est pas Noël ! J'espère que celui-ci vous a plu ? Il me tarde de lire vos avis en commentaires ^^
La suite arrive très bientôt ! (avant la fin du mois ça c'est sûr)
Petite question en attendant le prochain chapitre : Racontez-moi vos fantasmes inassouvis ^^
Sur ce, je vous souhaite une belle nuit et je vous dis à très bientôt !
La bise <3
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