92. Rubis
Pdv Akisa
C'est le 13 mars prochain que l'explosion se produira. Chose étrange, c'était le jour de la cérémonie de fin d'année de Kunugigaoka.
Une nouvelle année commence. Nous sommes le 6 janvier. Pendant les vacances d'hivers, j'ai été la seule à tenter de l'assassiner.
Mais j'ai rapidement arrêté.
L'assassinat de Koro n'avait plus aucun sens pour moi si je ne me battais pas avec eux.
J'étais à l'hôpital avec Sugino, Kanzaki et Nagisa.
- Coment te sens-tu Kay- hum...
- Tu peux m'appeler Kaede Kayano, j'aime bien ce nom !
- Tu n'as pas perdu le jour de l'an... Mais toutes tes vacances... Soupira Sugino.
- Je suis prête pour le prochain trimestre. Mais vous, durant ces vacances...
- Enfin de compte... Personne n'a évoqué son assassinat... Enfin, Akisa au début mais...
- J'ai vite arrêté, c'est moins drôle sans vous.
- Comment tu... Trouves encore la force de l'assassiner ? Se risqua Sugino.
Je le regarda et soupira en croisant mes bras sous ma poitrine.
Je fixa le plafond, les yeux dans le vague.
- C'est juste... Une mission. Je pense que... quelque part encore, dans ma tête, je me dis que mes parents ne seraient pas fiers de moi... Si je mourrais en ratant une mission...
- Ak-
- Mais enfin de compte, je m'en fiche. Je fais ce qui me plait. J'ai le nom de Shinigami, désormais. Alors franchement... Au pire des cas... Je mourrai avec vous, et ça me va.
- Pardon, c'est ma faute... J'ai appris la vérité, et j'ai enfin fait la paix avec moi. Mais maintenant, tout le monde connait le passé de Koro...
- Tu te trompes Kayano. Tôt ou tard, on aurait fini par l'apprendre. Interrompit Nagisa.
- On esquivait tous la question pour prolonger le bonheur d'être dans cette classe. Chuchota Kanzaki.
- Tout le monde a du cogiter pendant les vacances pour savoir comment appréhender la reprise de cours...
Je n'ai pas beaucoup vu Karma lors de ces vacances d'ailleurs...
Ces parents sont brièvement rentrés.
Évidemment, je lui ai acheté son cadeau de Noël : une boite remplie de différents piments.
Je ne sais pas trop si cela lui a plu.
J'espère...
- Au fait Akisa ! Je... On ne t'a pas demandé, mais... Comment s'est passé ton Noël ?
Je sursauta.
Je viens d'y penser, c'est bizarre...
Je regarda Kayano.
- J'ai... Survécu. J'ai passé Noel avec Tadaomi, Irina et Koro... Donc ça va...
Ils sourirent et hochèrent la tête, satisfaits de cette réponse.
- Au fait Kayano... Je dois te demander pardon. Pardon pour l'autre soir !
Nagisa se plia en deux.
- C'est le seul moyen qui me soit venu à l'esprit... Tu es fâchée ?
- B-Bien sur que non ! Tu m'as sauvé, après tout. Je te suis reconnaissante !
Nagisa soupira de soulagement.
- Ouf ! J'avais peur que tu ne veuilles plus qu'on soit amis.
- Tu cogites trop. On a toujours été amis !
Kayano se mis en boule sous la couette.
- On devrait y aller, Kayano doit être fatiguée. Supposa Kanzaki.
Je pense surtout qu'elle essaie de cacher ces rougeurs...
- Tu as raison. On te laisse Kayano.
- À après-demain !
- Ciao.
- A plus.
Je ferma la porte et Kanzaki ria.
- Pourquoi tu ris, Kanzaki ?
- J'ai toujours trouvé qu'elle gardait ces distances. J'ai l'impression qu'elle fait enfin partie du groupe.
oOoOoOo
Le jour de la rentrée.
Je soupira dans mon lit et me leva.
Je me doucha, mangea, me prépara...
Je ferma la porte de ma maison à clef et du bruit à ma droite me fit tourner la tête : Karma.
- Salut...
- Salut. On va être en retard. Répondais-Je sèchement.
- Je sais... Je voulais m'excuser.
J'écarquilla les yeux et m'arrêta.
- Pardon ?
- Je ne t'ai pas présenté à ma famille.
- Q-Quoi ?!!!
Il me dit un sourire en coin et je compris qu'il se fichait de moi.
Je ramassa un cailloux par terre et lui balança dessus.
- Aie.
- T'as pas eu mal, on le sait tous les deux.
Il me tira la langue.
- Qu'est-ce que tu voulais vraiment me dire ?Marmonnais-je.
- Je voulais m'excuser.
- Tu me la referas pas deux fois.
- Je t'ai délaissé pendant ces vacances. Mes parents étaient là et j'étais obnubilé par eux, je voulais être parfait, et je t'ai mise à part. J'aurais pu te présenter à ma famille et on aurait passé Noel tous ensemble, je t'aurais embrassé sous le gui et on aurait fait le repas...
Oh... La présentation des parents était donc sincère...
Mon coeur se serre...
- Pourquoi tu es si mignon maintenant ?
- Je me rend compte que tu m'as vraiment manqué... Quand y'a mes parents je deviens vite obsessionnel envers eux... Je te demande pardon. Tu n'as pas de famille et... J'aurais aimé être ta famille.
Je soupira.
Je sais que c'est dur pour Karma de dire vraiment ce qu'il pense.
Et si je laisse ce silence gênant, il va me balancer une phrase sanglante pour faire passer ce blanc.
Alors... à moi de faire cette phrase sanglante !
- Karma, je comprends que ta famille passe avant tout, mais... C'est dans des périodes comme ça que j'ai besoin de toi. Et... Gakushu a été là pour moi... Donc...
Je vis son visage se déformer de surprise, mélangé avec de la colère.
- Quoi ?! S'étrangla-t-il.
Je vis ses poings et sa mâchoire se serrer.
Je compris que ma blague était de mauvais goût, mais drôle pour moi.
- Je rigole, piment. Je ne te trompe pas. Enfin... Si on est toujours ensemble.
Il me balança pleins de cailloux.
- Évidemment qu'on est toujours ensemble ! Tu m'appartiens, idiote !
Je souris doucement en poussa un soupir de soulagement.
- Tu sais Karma, tu n'as pas à t'excuser. La famille passe avant tout, moi y compris. A tout moment je peux devenir ton ex.
Il fronça les sourcils.
- Tu veux me quitter ?
- Non !
- Alors pourquoi tu parles de devenir mon ex ?
- Bah... Juste comme ça...
- C'est avec toi que je me vois grandir. Dit-il avec tant de sérieux.
- Bah... Je... M-Moi aussi ! Bredouillais-je.
- Alors c'est réglé.
Je soupira pour reprendre contenance.
Dans ce cas...
- Excuses acceptées. Maintenant dépêchons-nous, on va être en retard.
Même si en vrai, je m'en fichais des cours.
- Allons-y.
Je lui souris et le devança mais il m'attrapa le poignet et m'embrassa.
Je laissa tomber mon sac le long de mon épaule pour finir à mes pieds et passa mes mains dans ses cheveux.
Il passa les siennes dans le creux de mon dos et demanda à insérer la langue.
J'ouvris sans hésiter le passage, ravie de retrouver Karma.
Le nombre de hit monta à une vitesse phénoménale.
En dix secondes, nous sommes arrivés aux alentours de trente hits.
On se sépara, par manque d'air.
- On va vraiment être en retard... Chuchotais-je encore haletante.
Il hocha simplement la tête sans arreter de fixer mes lèvres.
Je me pencha vers lui et l'embrassa à mon tour.
Un baiser plus doux et moins profond.
Je me recula et ramassa mon sac, les joues en feux, les lèvres rougies et le coeur battant à la chamade.
Je sentis un poids sur le sommet de mon crâne.
Je pris ce truc et vit un petit cadeau.
- Ton cadeau de Noël.
- Ohhh...
J'ouvris le paquet et tomba sur un bracelet en argent avec un rubis au centre.
Assez simple, mais très beau.
- C'est magnifique Karm-... Tiens... Il y a une fente ?
- Ah oui... C'est pas un bracelet ordinaire.
Il me pris le poignet, ou le bracelet se logeait, et appuya sur un bouton qui se trouvait sur la largeur de ce dernier.
Une lame sorti du rubis.
- Wow...
- Au cas où.
- Je... Wow... Karma ! Comment tu... Je...
J'arrive pas à dire quoique ce soit.
C'est impressionnant !
- J'ai demandé à Ritsu et à Koro.
Je le pris dans mes bras et l'embrassa sur sa joue.
- Merci infiniment Karma. Il est génial !
Il me sourit.
Cette journée commençait merveilleusement bien !
oOoOoO
- Les enfants, le troisième trimestre commence enfin ! Continuons d'apprendre et de tuer dans la joie et la bonne humeur !
Personne ne répondit.
Je poussa un soupir.
Koro s'en alla dans le couloir et le silence demeura roi dans cette salle de classe.
Enfin, jusqu'à ce qu'Irina entre.
- La méthode d'assassinat la plus stupide consiste à se passer de plan, aveuglé par les émotions et le désir. Même les animaux ne font pas ça.
- Bitch-sensei...
- Et la seconde méthode la plus stupide consiste à tuer quelqu'un en tuant ses propres émotions. Vous perdrez beaucoup en échange de la récompense. Comme moi. Réfléchissez-en bien, les enfants. Il s'agit aussi de ne pas tuer l'émotion qui vous est la plus chère.
Elle s'en alla, laissant un autre blanc.
Au bout d'une dizaine de minute, je me leva brusquement et marcha jusqu'au pupitre.
- J'en ai ras le bol.
Je frappa avec mes mains sur le bureau.
Je les regarda tous un à un et poussa un long soupir.
Comment faire...
- Je ne suis pas douée avec les sentiments, pas douée du tout. J'ai pas l'habitude.
J'entendis un ricanement de la part de Karma.
Gnagnagna moque toi.
- Alors ce que je vais dire va être brouillon mais... Koro nous a dit son passé. Et oui, ce poids sur nos épaules s'est intensifié. Mais on a pas le choix. Je sais qu'aucun ne veut vraiment le tuer car il est pour nous tous plus qu'un professeur, c'est un ami... Un ami pervers, mais on a l'habitude avec Okajima.
J'entendis quelques rires et un « heee ! » pas virile.
- Si j'ai décidé de continuer cette mission, c'est pour cette bonne ambiance. Croyez moi, je ne dépend pas totalement de Karasuma et si je n'ai vraiment pas envie de faire quelque chose, je ne le fais pas. Mais je suis restée, pour une raison. Je suis restée pour vous. J'ai jamais eu d'amis.... ... Ouah ça fait vraiment fille insociable, attendez, je reprends ! J'ai jamais eu une relation aussi profonde avec des « collègues de travails ». On est tous partenaires dans l'assassinat, et quand Karasuma m'a dit que je devais participer à une mission d'assassinat avec d'autres assassins non entraînés... Déjà ça m'a exaspéré et fatigué d'avance mais... Mes autres « collègues de travails », ne sont pas aussi amusants que vous... En fait, ce sont des enflures.
Je me remémora Akio.
- Bon ok presque tous des enflures. Donc... J'ai pas envie qu'une fois la mission terminée ou que la Terre explosera, les derniers moments avec vous soient nuls à chier. Alors soit ça change... Soit je me barre. Comme ça, mes derniers souvenirs avec vous seront positifs.
Un silence s'installa et Nagisa se leva.
- J'aimerais qu'on se rejoigne tous, dans la forêt.
oOoOoOo
J'étais appuyé contre un arbre, les bras croisés et les yeux rivés sur le sol.
- T'étais sérieuse ?
- Mmmh ? Demandais-je sans regarder Karma.
- Pour partir de la classe.
Je soupira.
- Ouais, c'est une classe d'amis, pas une classe de dépressifs.
Il me regarda, mais n'ajouta rien.
- Quoi ? C'est rare que tu demandes qu'on se réunisse, Nagisa. Demanda la voix grave de Takaoka.
- Je dois absolument vous parler.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je ne sais pas si c'est faisable... Mais je veux trouver un moyen pour sauver Koro-sensei.
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