84. Festival du Théâtre

Pdv Akisa.

- LE FESTIVAL DU THÉÂTRE ?!
- Alors qu'on a des examens d'admission à passer ?
- Je me suis plaint auprès d'Asano au conseil des étudiants. Mais il m'a répondu qu'apprendre un texte et s'organiser en un temps très court fait aussi partie de la pédagogie de Kunugigaoka. De plus, il a dir qu'il nous connaissait et qu'on se débrouillera.

C'est pas compliqué...
J'ai déjà du apprendre 20 identités différentes... Dont noms, âge, hobbies, famille...
J'en ai bavé... Mais maintenant je peux retenir des textes facilement.

- Il est futé...
- Nagisaaa~. Tu seras notre rôle principal.

Karma montra une affiche avec écrit « Pièce de théâtre transformiste ».

Je gloussa.

- Et toi, Kayano ? Demanda Kanzaki, tu t'es taillée un beau succès avec les enfants du centre éducatif.

Centre éducatif ? Ah ouais, j'men souviens...

N'est-ce pas, Okuda que j'ai tué un milliard de fois dans ma tête...

- Elle fera un bide ! Elle peut pas être crédible avec son gabarit d'enfant.
- La ferme !

Elle lui balança son sac.

Je frappa des mains sur mon bureau, pour avoir l'attention de mes camarades.
Je me leva et marcha de long de l'allée pour me situer aux côtés d'Isogai sur l'estrade.

- Bien, si on s'organise, ça devrait être facile. Kayano, Terasaka a raison, tu feras un bide. Tu pourrais t'occuper des accessoires ?
- Oui !
- On a cas utiliser les talents de Mimura. Proposa le délégué.
- Il sera donc le réalisateur. Hazami, tu es créative, occupe toi du script. Fait pas trop quelque chose de morbide.
- Tu es douée pour repérer les talents des autres, Akisa !
- Ah... Merci... Bon, le rôle principal...
- Je veux le rôle principal...

Je me tourna vers le poulpe.

- T'ES UN SECRET D'ETAT IDIOT !

Tout le monde lui tira dessus.

- Mais, euh ! J'ai toujours rêvé de jouer au moins une fois le héros ! Je veux monter sur scène avec vous tous !
- Ok. Je vous file le rôle. Je vais pondre un script qui satisfasse notre cible et mes complices. Ça te va, Akisa ?
- Heu ouais, pourquoi tu me demandes ?
- Je voulais que tu sois le personnage principal de base.
- HEINNN ?! MOI ?! UNE ASSASSIN ?! DANS UNE PIECE DE THE- NOPE NOPE NOPE !
- Voyons, Akisa ! Tu vas y participer !
- N-Non ! Et puis, j'ai une mauvaise mémoire...
- Pourtant Karasuma m'a rapporte que tu pouvais retenir 20 identités différentes en 5 minutes...
- COMMENT TU SAIS ÇA ?! SALE POULPE !
- Bon, on part sur ça !
- On va en mettre plein les yeux aux élèves de bâtiment principal !

oOoOoOo

C'était notre tour de passer.
Franchement... Quelle idée de donner à Hazama la tâche d'écrire se script...

Comment ça c'était mon idée ?

Ouais bon, ça va.

J'étais donc assise en arrière plan, dans le noir, sur un tabouret. Micro à la main, prête à réciter le script qu'Hazama m'avait passé il y a une heure.

Oui, j'ai du l'apprendre par coeur.
Pour « tester » ma mémoire.
J'pense surtout qu'elle l'a fini à la bourre.

Le projecteur s'alluma sur la tête de Koro, en forme de pêche rose, posée sur une table haute recouverte d'un drap blanc.

- C'est une pêche. Commença la voix douce de Kanzaki.

Un second projecteur s'alluma sur cette dernière, les cheveux blancs, assise en kimono.

- L'échographie est formelle. Un fœtus grandit à l'intérieur.

Un projecteur violet s'alluma sur Sugino à droite de la pêche, qui faisait une tête chelou, habillé avec un bonnet, un kimono blanc et un gilet en peau... De jaguar ?

- Le yeux de l'homme changèrent de couleur. Il avait aussitôt compris la valeur de cette pêche. Commençais-je.
- C'est fantastique. C'est un trésor rarissime ! Les médias vont se l'arracher ! Rien qu'en le montrant, je vais être blindé de thunes à vie !

En arrière plan, une demande de divorce.

- Hein ? S'étonna Sugino.
- Elle demanda le divorce. La femme avait hésité à se séparer de lui. Mais sa cruauté, son mépris des droits fondamentaux du bébé, son souci de lui et non de leur couple, avaient renforcé la dame dans sa détermination.

J'ai envie d'un soda.

Une pluie de paillettes bleues tomba sur la pêche, et le fond redevint noir.

- Trente ans de vie commune avaient créé entre eux un gouffre pareil à la rivière où il faisaient leur lessive. Et l'atmosphère suffocante ressemblait au CO2 dégagé par des bûches se consumant.

Mimura et Toka firent apparaître de la fumée sur scène.

- Cette pêche m'appartient... Le partage des bien communs relève du chef de famille, c'est-à-dire moi ! Cria Sugino, tel un fou.

Une image de balance, représentant la justice, remplaça l'image noire et derrière Kanzaki se situaient Meg et Takebayashi.

- Ils sont avocats. Expliquais-je.
- Nous représentons votre femme. C'est à nous que vous vous adresserez désormais. Trancha Takebayashi.
- Parlons de cette pêche. Votre couple est en faillite depuis longtemps, et le délai de la répartition des biens est dépassé depuis longtemps.

Sugino se pris la tête entre les mains et marmonnait.

- Une pêche ne suffira pas à couvrir les dommages-intérêts pour harcèlement moral.

Meg fait flipper.

- Durant trente ans, il avait abusé de sa femme verbalement et physiquement.

L'image de la balance fut remplacée par celle d'un journal, d'images de Sugino avec Toka et Irina en robe, etc.

- Il ne subvenait plus aux dépenses courantes, et elle avait réuni toutes les preuves. L'homme n'eut plus aucune chance au tribunal.

Image de Takaoka, Muramatsu et Yoshida, stéréotypés en idiot du quartier.

Est-ce si stéréotypé que ça ?
Ils sont naturellement idiots...

Concentre toi sur ton texte !

Je disais quoi... blablabla... Ah oui. Le tribunal.

- Les villageois qu'il avait engagés pour intimider la partie adversaire furent emmenés par la police.

Image de Rio, déguisée en policier, assise sur les trois idiots.

Ces 4 derniers arrivèrent sur scène.

Rio en première, avec les trois garçons menottés derrière.

Extinction des lumières.
Lumière basse sur le bas de mon visage, lumière blanche, lumineuse sur Kanzaki et la pêche.

- La femme rapporta la pêche dans sa nouvelle maison. Elle se sentait apaisée, comme si elle venait d'être purifiée.

Elle ramassa des paillettes bleus par terre et se leva.

- Sa nouvelle vie avec la pêche venait de commencer.

Elle lança les paillettes.

Extinctions totale.
Trois secondes.
Lumière blanche sur Sugino et trois idiots déguisés en chien, singe et faisan.
Itona faisait le faisan. Rip Itona.
Okajima le singe.
Maehara le chien. Rip Maehara.
Ouais, j'men fou d'Okajima.

Sugino frappa les animaux qui mangeaient à même le sol.

- Un chien, un singe et un faisan. Il semble les dresser pour attaquer les humains. Les bêtes mangent leur nourriture et lui obéissent sans penser à mal. Le Mal seul réside dans la cupidité de l'Homme. Peut-être l'île des ogres Onigashima réside-t-elle en nos coeurs d'hommes.

Projecteur sur la pêche.

- L'enfant-pêche à naitre abritera-t-il aussi un démon ?

Lumière rouge derrière la tête ridicule de Koro.
La lumière blanche pâle qui ne montrait que mes lèvres disparue.

- Nurufufufu...

La lumière rouge s'éteint petit à petit, pour que la pièce finisse dans l'obscurité totale.

Je sortis de scène, soulagée.

- C'était glauque !
- Ça m'a coupé l'appétit !
- Le verne sait toujours laisser son empreinte... s'amusa Hazama.
- Franchement... T'aurais pas pu choisir des mots moins durs que Onigashima ! Ou que ton « gouffre pareil à la rivière où il faisaient leur lessive » ?!
- Tu t'en es plutôt bien sortie, pour un texte appris en une heure ! S'étonna Nagisa.
- Ouais, c'était plutôt facile...
- Pourquoi tu te la pêtes ? T'étais en panique~.
- Toi la ferme.
- M'enfin, se payer leur tête était assez drôle !

Je regarda Koro et Kayano sortir de la scène sous les déchets en rigolant.

- Ouais, t'as raison Karma...

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