83. Quel idiot

Pdv Akisa.

Notre poulpe s'avança vers le livre d'SES.

Je ne sais pas trop si c'est toujours un poulpe sachant qu'il n'a plus que 6 tentacules...

Passons.

Il posa ses tentacules dessus.




Je pris une grande inspiration.


Une inspiration. C'était le temps qu'il a mis à faire l'exercice.
Sans déclencher la bombe.

Je lâcha la main de Karma et m'approcha de la fenêtre.

Attend, quoi ?

- Tenez ! Ouvert, résolu, fermé.

Mais... On ne sait pas si c'était une bombe anti Koro ou une bombe classique....
Et on ne peut pas vérifier s'il l'a vraiment fait puisqu'on risque de se prendre la bombe.

- J'ai retenu tous les problèmes de toutes les pages de ces différents recueils d'exercices. Seuls les maths étaient durs. Ayant prêté le cahier aux élèves, j'en ai oublié une partie.
- C'est moi qui est apporté ces recueils, est-ce un coup de chance ?
- Bien sûr que non. J'ai mémorisé tous les recueils d'exercices du Japon.

Je posa mes coudes contre la rambarde de la fenêtre et posa ma tête entre mes mains.

Ça devient intéressant.

- La règle était de ne pas bouger le temps de résoudre l'exercice. Un professeur passionné peut tout à fait relever ce défi. Je pensais qu'au moins vous, vous me comprendriez, mais assister à la défaite de vos élèves semble vous avoir perturbé.

Popopoooo

Tu parles, à part pour son idéologie, rien ne compte.
Même pas son propre fils.

Koro fini le livre de Japonais, puis les sciences.

- Il reste un recueil. C'est votre tour. Quel effet cela vous fait-il de contempler votre propre mort ? De voir défiler votre vie en kaléidoscope... Quelles images défilent-elle dans votre parfait cerveau ?

Sûrement pas des images de son fils.

Je me remémora ce que j'avais trouvé sur ce proviseur, et les dires de Tadaomi.

Les deux monstres étaient devenus professeurs dans le même établissement. L'un parce-qu'il déplorait sa force, l'autre parce-qu'il déplorait sa faiblesse.

Cependant, un des premiers élèves d'Asano se suicida 3 ans après l'entrée au collège. A cause de l'harcèlement.
Asano s'est remis en question. Devenir un bon élève n'est pas important si on meurt 3 ans après. Il devait enseigner la force, et pour cela, la maitriser parfaitement.
Il maîtrisait la force, de toutes formes qu'elle soi, et quant à ceux qui ont tués son élève, il les a rendu accros aux jeux en usant de son éloquence.
C'est sûrement grâce à eux que sa technique de lavage de cerveau à commencé.
Ensuite, il a réouvert son école en faisant du vieux bâtiment un symbole de sa faiblesse, une leçon pour les faibles. Il devait rendre ses élèves forts, prêts à sacrifier autrui pour leur seule survie.
C'est pourquoi il avait besoin d'argent et de personnel. Il était prêt à tout pour développer sa pédagogie, même à ce qu'un poulpe supersonique menaçant de tuer le monde devienne professeur dans son école.
Mais maintenant, suite aux derniers examens, forts et faibles ont déserté. Il se trouvait désormais seul devant le mort.

- Alors, Monsieur le proviseur Asano... Allez-vous ouvrir le dernier cahier ? Malgré tous vos talents, vous ne sortirez pas indemne de l'explosion d'une grenade.

La dernière grenade est une grenade... standard ?
Ou est-ce juste un bluff de la part de mon professeur ?

- C'est toi qui as imposé ces règles ! Si tu veux pas mourir, accepte ta défaite ! Cria Yoshida.

Asano jeta un regard noir à mon camarade qui pris immédiatement peur.

- Et même si vous virez Koro-sensei, ça ne changera rien pour nous ! Défendit ma déléguée.
- On sera tristes de quitter ce bâtiment, mais on suivra Koro-sensei où qu'il ira. Dit la voix douce de Kanzaki.
- Même s'il faut fuguer, se reclure au fond d'une montagnr paumée, on maintiendra notre classe d'assassins jusqu'en mars.

Koro pleura sous l'émotion.

Il me fatigue ce poulpe.

La tension était totale.

- Il va le faire. Soupirais-je.
- Tu as dis quelque chose, Aki-san ?

Je me tourna vers Nagisa.

- Il va le faire. Il est prêt à tuer pour son idéologie, quitte à se tuer lui-même.
- Koro-sensei, dans mon système éducatif, que vous détruisiez ou non la planète n'a aucune importance.

Asano ouvrit le livre, provoquant une explosion.

Je m'accroupis sous la fenêtre pour éviter de me brûler, et mes camarades m'avaient tous imités.

On se releva mais la fumée nous empêcha de voir.
Une fois cette dernière dissipée, nous vîmes Asano sous la mue du jaune.

- Nurufufu. Avez-vous oublié mon exuvie ? (peau rejetée par l'animal lors de la mue, oui, j'ai regardé sue internet).
- Utilisable une fois par mois ? Pourquoi ne pas l'avoir utilisé pour vous ?

Parce-qu'il est pas égoïste... ?

Koro plia son exuvie comme si c'était un drap.

- Je la gardais pour vous. Je savais qu'après ma victoire, vous n'hésiteriez pas à vous faire sauter.

Le directeur se releva.

- Comment pouviez-vous prédire mon comportement ?
- Parce-que nous nous ressemblons.

Asano eût un tic désagréable suite à cette phrase.

- Nous sommes tous les deux têtus et passionnés par l'éducation. Nous sommes prêts à nous sacrifier pour elle. Durant les examens, j'ai interrogé les élèves de votre ancienne école. J'ai découvert qui vous étiez alors, et ce qui est arrivé.

Huhhhh, c'est une blague ! A chaque fois que j'ai l'impression d'en savoir plus que Koro, ce n'est qu'une illusion !

- L'idéal éducatif auquel j'aspirais était le même que le vôtre il y a dix ans. Comparé à vous, j'ai eu la chance d'avoir cette classe E. Tous les élèves ici présents étudient dans le même environnement, et peuvent faire face aux épreuves avec l'esprit de corps. On peut dialoguer en toute franchise. Enfin, monsieur le directeur, c'est vous et personne d'autre qui avez créé cette classe E. Enfin de compte, vous avez inconsciemment perpétué l'idéal éducatif que vous nourrissiez autrefois. Je suis la seule chose que ce couteau puisse tuer. Mais je ne leur enseigne pas à tuer d'autres humains. Vous et moi partageons le même idéal. Éduquer pour laisser vivre, et non tuer. Continuons de perpétuer cet idéal !
- Ma pédagogie est toujours la bonne. Pendant ces dix dernières années, j'ai produit nombre d'élèves forts. Mais à l'instant, vous venez de valider mon système. Par gentillesse, je vais permette à la classe E de continuer d'exister.
- Nurufufu ! Comme toujours, bous refusez d'admettre votre défaite.
- Pour finir, je viendrai tenter de vous tuer de temps en temps.
- Bien sûr. Le couteau va bien à un adversaire de valeur.

Il s'en alla et la journée se termina.

Finalement, le directeur était strict suite à ces remords.
Il n'est pas sans-coeur, juste attristé.

Je poussa un soupir, las.

Au moins, il ne me contrôlera pas.

Mais pourquoi veut-il autant m'avoir ?
Je ne pense pas que c'est un délire tordu d'esclave sexuel.
S'il gagne le pari, je lui en dois une...
S'il gagne, je lui suis redevable, c'est ça qu'il veut.

- Au fait, Koro-sensei, quelle est notre récompense ?
- Ah oui ! Je vous ai promis de vous révéler un de mes gros points faibles.

S'il nous sort qu'il a un coeur sous sa cravate, je me suicide.

- En vérité, je n'ai aucune force physique.
- Oh mon dieu... Quelqu'un comme moi !
- N'oublie pas Nagisa~.

Le concerné soupira.

- Je suis trop spécialisé en vitesse. Si je ne bouge pas, un humain seul peut me bloquer un tentacule.

J'arrive pas à croire que si j'étais rapide, et moche, je ressemblerais à ce poulpe...

- Ce sui veut dire que si on arrive à choper tous vos tentacules...
- ... Vous ne pourrez plus bouger ?

Tous mes camarades se jetèrent sur mon professeur qui bougeait ses tentacules pour éviter mes camarades.

- Si c'était faisable, on ne galèrerait pas !
- Vous nous le révélez parce que vous savez que c'est infaisable !
- Oh ? Vraiment ? Le truc, c'est de faire comme si vous attrapiez des anguilles.
- Si on lui tranche les tentacules et qu'on attende avec un sac qu'il se régénère, ça va pas plus vite ?
- C'est comme ça que tu attrapes des anguilles ? Me demanda Kayano.
- J'ai jamais attrapé d'anguilles...Dis-je avec un regard remplit de jugement.

Karma passa son bras par dessus mes épaules.

- Bon les enfants, il est l'heure. Vous pouvez rentrer.

Je pris mon sac et rentra avec Karma, Nagisa et Kayano.

- Tu n'as jamais attrapé d'anguilles ?!
- Moi non plus Kayano... Soupira Nagisa.
- QUOI ?!!
- Pourquoi c'est quelque chose d'aussi extraordinaire ? Demandais-Je à Karma qui avait son bras autour de mes épaules.
- Aucune idée.
- Nos chemins se séparent ici. A demain !
- Salut.

On regarda Kayano et Nagisa s'en aller.

Soudain, je sentis des doigts sur mon menton et ma tête se dirigea vers celle de Karma.

Il se pencha doucement vers moi et m'embrassa.

Je souris contre ces lèvres.

- Neeee~ ? Aurais-tu eu peur qu'Asano gagne le pari ?
- Pfff, comme si j'en avais quelque chose à faire de toi~.
- Oh ? Vraiment ?
- Vraiment.
- Je pensais que tu étais dingue de moi.
- Pffff. C'est toi qu'est folle de moi.
- Ah bon ?
- Je dois te rappeler en cours ? Quand tu n'as pas pu te contrôler devant tant de beauté ?
- Devant tant de beauté ? Tu parles d'Isogai ?

Il leva un sourcil et son sourire en coin s'agrandit.

- Je parle de ton petit-ami~.
- Mon quoi ? Aucun souvenir.
- Peut-être que je peux te rafraîchir la mémoire.

Il pencha ses lèvres au dessus des miennes.
Je le regarda dans les yeux, légèrement tremblante, alors qu'il fixait mes lèvres.

- Serais-tu... Jaloux... ? Chuchotais-je face à cette tension amoureuse entre nous.
- Jaloux... De quoi ?

Son souffle contre mes lèvres me fit frémir.

Il s'approcha de mes lèvres.

Je ferma les yeux, mais à la seconde où il allait m'embrasser, il dévia sur mon cou pour y laisser un baiser.

- Karma... Qu'est-ce tu f... Eh ! Tu me marques ?!

Je sentis une pression sur mon cou, puis Karma retira son visage avec un sourire triomphant.

Je porta ma main à mon cou et sentît quelque chose d'humide.

Je regarda dans le reflet de mon téléphone et vit une légère tâche.

- Karma !
- Quoi ? T'es frustrée parce-que je ne t'ai pas embrassé ?

Je croisa les bras sous ma poitrine.

Il rit doucement ce qui me procura un bien être intense.

- Tu me saoules.
- Pourquoi ?
- Arrête d'être aussi beau !

Il rougit d'un coup et je commença à rire aux éclats.

- Te moque pas de moi !
- Tu es rouge ! C'est si mignon~.
- On verra si c'est mignon quand je te déchirerai tes vêtements.

J'écarquilla les yeux et devint rouge pivoine.

- Q-Quoi ?

Il se tourna vers moi.
Sentant mon mal-être, il se reprit.

- Fait pas cette tête, je vais rien te faire sans ton consentement.
- On parle vraiment d'avoir une éventuelle relation sexuelle alors qu'on est ensemble depuis quoi ? Un mois ?
- Yep.

Je leva les yeux au ciel en pouffant.

- Tu m'exaspères.
- Call of ?

Je fis non de la tête.

- On a des devoirs.
- On a cas les faire ensemble.
- Tu sais très bien comment ça se passe ! Tu me déconcentres et on fini par jouer à call of.

Karma allait rajouter quelque chose mais je le coupa.

- J'ai dit non.

Il fit semblant de bouder et enleva son bras autour de mes épaules.

On arriva devant nos deux maisons.

- A demain.
- A demain. Me salua-t-il.

Il se retourna mais je lui pris la main.

Il fit un sourire en coin.

- Neee~ ? Tu ne peux pas partir sans un baiser de ton prince charmant ?
- Tu portes mon sac.

On se regarda quelques secondes et je pouffa de rire.

- Je rigole, imbécile.

Il me fit une pichenette sur le front.

- Aieuh.

Je posa mes deux mains sur mon front et il en profita pour capturer mes lèvres.

- A demain... Chuchota-t-il.
- A... A demain... Bredouillais-je.

Il me fit son sourire narquois et rentra chez lui, me laissant penaude.

Quel idiot.

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