80. Je suis un monstre
Pdv Akisa
Karma devint rouge, mais je pense avoir battu le record de teinte de rouge. Je pense même en avoir inventée une.
- Pardon, ce n'est pas ce que je voulais dire !
- Tu voulais dire quoi, alors ?
- Pourquoi, ça t'intéresse~ ?
- Oui.
Les yeux ambrés de Karma me brûlèrent les joues.
Ça l'intéresse ? Parce-qu'il pense mériter sa place de garçon favori ? Même s'il l'est toujours, je vais lui faire comprendre que je n'ai pas apprécié ses manières.
- Ça t'intéresse de savoir quoi ? Si je te préfère à Isogai ou à Asano ? Parce-qu'après ce que tu m'as fait, j'en doute.
Les traits du visage de Karma se durcissent.
- Ce que je t'ai fais ?!
- Oui ! M'embrasser, se servir de moi comme un trophée pour narguer Asano, sans même t'intéresser à ce que je ressens ! Criais-je.
- C'est quoi le problème ! T'aimes Asano, c'est ça ? Je t'ai brisé tes chances avec lui ! VAS-Y ! VAS LE REJOINDRE ! Cria-t-il plus fort.
- MAIS C'EST TOI QUE J'AIME IMBÉCILE ! Hurlais-je.
Karma s'adoucit aussitôt et je le regardais dans les yeux, les sourcils froncés et les points fermés.
- Akisa, écou-
- Oh que non ! Je m'en vais.
Karma soupira d'agacement tandis que je m'en allais.
- Bah voyons, C'EST TELLEMENT TYPIQUE DE TA PART DE NE PAS ÉCOUTER !
Je me tourna vers lui vivement.
- ET C'EST TELLEMENT TYPIQUE DE TA PART DE T'EN FOUTRE ! TU NE...
Je fût coupé dans ma phrase par un contact chaud sur mes lèvres.
Karma m'embrassait.
Doucement.
Sa main était posée sur ma mâchoire et je sentis son autre main se glisser dans le creux de ma hanche.
J'essaya de le repousser, énervée, mais cela ne servait à rien. Il avait plus de force sur moi et m'énerver n'avait aucune utilité, il ne faisait que resserrer sa main sur ma taille.
Je me détendis peu à peu et posa mes mains sur la nuque du rouge.
Il caressa ma lèvre de sa langue pour demander accès, ce que j'accepta après quelques secondes d'hésitation.
Je sentis mes joues se chauffer et mes jambes se dérober.
Quelques secondes après, nous nous séparions par manque d'air.
Je le regarda, sans comprendre ce qu'il venait de se passer. Les joues écarlates.
Je mis ma tête dans mes mains, morte de gêne.
Oui, moi Akisa Katsu, je suis gênée.
- Heu... Je... Enfin...
- Je te fais tellement d'effet que tu n'arrives plus à parler~~ ? Nargua-t-il.
Je fis un sourire en coin, ma confiance vite retrouvée.
- Faut croire~.
Karma rougit un peu et enleva sa mains de ma hanche.
Une fois une distance à peu près correcte entre nous, je repris mes idées.
- Du coup... Il n'y a rien entre toi et Okuda..?
Karma fronça les sourcils.
- Elle est très gentille et j'avoue que l'embêter m'amuse, mais t'embêter toi est bien mieux.
- Ça ne répond pas à ma question. Et m'embrasser pour me couper la par-
Karma reposa ses lèvres sur les miennes.
Ah non, pas cette fois !
Je posa mes mains sur son torse et le repoussa.
- Karma !
Karma rit doucement devant mon agacement.
Je gonfla les joues, irritées et m'assis sur le lit, suivi par le rouge.
- Je n'aime pas Okuda.
- Et... moi ?
- Toi ?
- Oui, moi. Je ne sais pas si tu m'aimes o-
- Ouah, t'es vraiment nulle en sentiments, toi.
- La ferme, j'ai pas l'habitude !
- Je vois ça, s'amusa-t-il.
- C'est ça, moque toi !
- Si tu veux tout savoir, je t'ai embrassé devant Asano pour lui dire que tu étais à moi. Et ma proposition de couple était sérieuse.
- Dire « maintenant on est ensemble », c'est pas trop une proposition, tu sais.
Il haussa les épaules.
Je soupira et regarda devant moi.
- Pourquoi ?
Il se tourna vers moi en fronçant les sourcils.
J'avais les mains sur les genoux et je fixais mes doigts.
- Pourquoi tu es amoureux de moi ? Continuais-je.
- Je dois faire une lettre de motivation pour sortir avec toi ? Ironisa-t-il.
Je souris doucement et secoua ma tête de droite à gauche.
C'est une offre tentante.
- C'est juste que... Comment tu peux tomber amoureux de moi ?
- Pourquoi tu dis ça ?
Je me leva et fixa le mur en face de moi.
Je me souviens encore au début de l'année quand il m'a traité de monstre.
Je sais qu'il n'a pas tout à fait tord.
Koro vend l'assassinat comme quelque chose de beau, mais en quoi tuer des gens est élogieux ?
J'ai tué quelqu'un qui avait de la famille.
Une femme enceinte.
Et me dire que cette femme devra élever ses enfants toute seule, à cause de moi...
Je reformula ma question:
- Comment une personne comme toi peut être amoureux de quelqu'un comme moi ?
- Comment ça quelqu'un comme toi ?
Je ferma fortement les yeux, prête à avouer le vrai jugement que je portais sur ma propre personne.
- Je suis... un assassin... J'suis un monstre. On le sait tous les deux... Et au bout d'un moment, tu te rendras compte que tout ça là... c'est toxique pour toi.
Je poussa un soupir et plusieurs secondes passèrent.
- C'est faux.
Je me tourna rapidement vers lui.
- Comment tu peux dire ça ? Je suis un assassin ! Je suis une meurtrière !
- C'est faux !
Karma se leva et me pris la main.
- Je m'en contre-fou de ton passé ou que tu sois un assassin !
- Mais je vais te rendre malheureux !
Karma tira sur ma main pour me prendre dans ses bras.
Je posa ma tête contre son torse.
- Si tu t'en vas, je serais malheureux.
Ba-dum.
Il caressa mon dos.
Au bout de quelques minutes, je releva mon visage vers Karma.
- Karma.
- Mmh ?
Il regardait dans le vide et plongea ses yeux dorés dans les miens.
- Je veux bien sortir avec toi.
Il leva un sourcil.
- Je veux sortir avec toi. Je veux que tu sois mon petit-ami. Me corrigeais-je, les yeux déterminés.
Il eut un petit sourire en coin.
- On peut juste... y aller doucement ?
- Ok. Dit-il dans un souffle.
Je souris et me blottit contre son torse.
Il passa son bras droit autour de mon dos tandis que je nichais ma tête dans sa nuque.
Je respirais sa bonne odeur de fraise, j'étais juste bien.
Mais il fallait que ce moment s'arrête, et c'est mon ventre qui le brisa, faisant un énorme bruit à en faire trembler la maison.
Non, je n'exagère jamais.
J'avais faim.
Karma me regarda, des yeux ronds, avant d'esquisser un sourire moqueur.
- Te moque pas.
- Il me semble que tu as faim~.
- J'en étais sûre... Soupirais-je.
- Ne le nie pas, tu as provoqué un tremblement de terre.
Je me redressa et posa ma main sur ma poitrine, abordant un air faussement vexé.
- Moi ? Faire autant de bruit ? Je suis la grâce incarnée !
Karma pouffa.
- Mais oui, bien suuuur.
- Bon, on va faire à manger ? Demandais-je en me levant.
- Donc, tu admets avoir faim !
- Je n'admets rien du tout, c'est ton ventre qui a fait ce bruit.
Karma leva les yeux au ciel et se leva. Je le suivis jusqu'à la cuisine.
Nous préparions donc la cuisine en faisant quelque chose de rapide.
Attention ? Devinez le plat !
Réponse A: De la purée avec du jambon.
Réponse B: Des pâtes.
Réponse C: Des wraps.
Réponse D: La réponse D.
Aloooors ?
Des pâtes.
Oui, c'est pas original mais que voulez-vous.
Enfin bref, j'avais mis la table, nous avons mangé, puis débarrassé. Un quotidien des plus banals jusqu'ici.
Je pris ensuite une douche à l'étage.
J'enleva mon uniforme et me glissa sous la douche, laissant l'eau chaude relaxer mes muscles.
Je soupira d'aise.
Salle de bain = Best place ever.
Après le lit.
Mais je ne suis pas chez moi, alors je ne vais pas profiter de l'amabilité de mon hôte.
Bon, je me suis lavé les cheveux hier soir, ils ne devraient pas être gras, pas la peine de les laver. Je pris le gel douche de Karma, qui sentait magnifiquement bon.
Son odeur, presque.
Il manquait quelque chose, son odeur corporelle surement.
Je me lava et sorti de la douche au bout d'une dizaine de minute.
Je me sécha rapidement et m'habilla.
Mon pyjama était composé d'un legging noir épais, parée contre le froid automnal, un t-shirt blanc aux manches trois-quarts et un pull roulé gris que je ne mis pas.
Il fait assez chaud chez Karma. 20°C à peu près.
Je me lava les dents etc et sorti de la douche au bout d'une quinzaine de minute.
- Donne ton uniforme, je vais le laver.
Je sursauta et posa ma main sur mon coeur.
- Bordel, Karma ! Tu me refais peur comme ça, je t'étripe !
Karma rigola doucement.
- Donne.
Je regarda mon uniforme froissé dans ma main.
- Tiens, en profite pas pour mater mes sous-vêtements.
Je lui donna et il me fit un clin d'oeil.
Il disparu dans le couloir.
J'entra dans sa chambre et vit les volets ouverts.
Pas cette fois, non.
Cette fois-ci, tout va bien.
Il est mort. Je suis avec Karma.
Tout va bien.
Je me retourna et m'assis sur le bureau du rouge.
J'entendis l'eau couler, signe qu'il prenait sa douche.
Je remarqua une console, une DS, je crois. Je la pris et commença à y jouer.
Quelques temps après, je ne saurais dire si c'est des secondes, des minutes, ou même des heures ! Ce jeu est putain de bien !
Bref, donc quelques temps après, je sentis de l'eau couler sur mon épaule.
Je releva la tête à ma gauche et vit Karma, en pyjama, les cheveux humide regarder par dessus mon épaule.
Il me regarda et passa une main dans ses cheveux, s'étant surement rendu compte que l'eau trempait mon t-shirt.
Son visage était proche de moi et l'eau sur ses cheveux le rendait... Très attirant.
- Ça fait longtemps que tu es là...? Demandais- je chuchotant et en faisant des allé-retours entre ses yeux et ses lèvres.
- Quelques minutes, oui.
- Ah...
Je sentis le rouge me monter aux joues et j'essaya de reprendre mes esprits.
- Tu me laisses jouer ? Demanda-t-il.
- Non. Tranchais-je.
Karma leva un sourcil et approcha son visage du mien.
- Donne moi la console.
L'envie irrésistible de l'embrasser me prit, mais mon envie de jouer l'emporta.
Je souris malicieusement.
- Nope. Viens la chercher si tu y t-
Je fût coupé dans mes paroles par le contact des lèvres de Karma sur les miennes.
Prise par surprise, il en profita pour m'arracher la console des mains.
Il sourit contre mes lèvres et s'en alla, la DS à la main.
- Karma ! Criais-je de frustration.
J'entendis son rire dans le couloir.
Finalement, la soirée s'était bien passé.
On avait dormi ensemble dans le canapé-lit, le lit de Karma était un lit une place, on aurait été un peu serré.
J'étais bien avec lui.
Et j'étais heureuse.
Le lendemain, Koro m'avait dit qu'il avait rangé mon appartement et qu'il s'attendait à me voir.
Il a ensuite pleuré car, selon lui, je ne l'aime pas, mais c'est autre chose.
J'ai passé une nuit avec Karma.
J'espère bien qu'il y en aura d'autres malgré la rénovation de ma maison.
ALLÉLUIA !
Je sais, vous l'attendiez tous. C'est au bout de 80 chapitres que le couple Karmisa se forma.
J'ai galere parce-que je voulais que ce chapitre tombe sur un multiple de 10, mais j'ai réussi !
Bon, j'suis pas forte pour les trucs gnangnan, donc bon, j'espère que ça vous a tout de même plus.
Merci d'avoir lu ma fiction, parce-que oui, elle s'arrête la.
Oui c'est bon je decoooonne.
Bien sûr que c'est pas fini !
A dimanche pour un nouveau chapitre ! (Car je suis en vacances in ur ass !, oui je sais ça donne des infos sur mon lieu d'habitation mais tant pis, l'envie de vous narguer était trop grande).
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