53. L'Imposteur
Pdv Akisa
C'est la Silver Week et les entraînements de Karasuma devenaient un peu plus dur pour moi, mais je voyais que « un peu » signifiait « beaucoup plus » pour les autres.
Aujourd'hui, il leur a appris le free running. On jouait donc au policier et au voleur. Nos deux professeurs jouaient le rôle des policiers et nous étions les voleurs. On avait affaire à Karasuma qui devait nous capturer et Koro qui devait garder la cage.
Évidemment, si c'était Koro qui devait nous attraper, ce jeu n'aurait aucun sens.
Personnellement, j'utilisais le free running entre les branches d'arbres, faisant ainsi moins de vibrations dans le sol et un peu moins de bruit, même si le bruit des feuilles n'étaient pas discrets.
- Okajima, Hayami, Chiba et Fuwa sont en état d'arrestation ! M'informa Ritsu.
Je sauta de plusieurs branches et entendis du bruit. Je monta le plus silencieusement en haut de l'arbre et vit Bitch-sensei de faire couler par Karasuma.
- Sugaya et Bitch-sensei sont éliminés !
Karasuma se releva et se tourna vers les arbres.
Je retins ma respiration et ne bougea pas. Heureusement que le feuillage me cachait car mon uniforme bleu n'était pas des plus discret.
Il posa sa main sur le sol, sûrement pour sentir les vibrations (yessss je suis dans un arbre !) et changea de direction.
Je poussa un soupir de soulagement et continua ma route.
J'aperçus Karma, adossé à un rocher en compagnie de Sugino, Nagisa, Kayano et Okuda.
Je sauta de l'arbre et arriva aux côtés de Sugino sans bruit en m'appuyant sur ma jambe valide. Je ne pouvais pas encore faire de cascades, déjà que courir me faisait mal.
- C'est un carnage dans la forêt... Soupira Kayano.
- Pourquoi on ne se fait pas arrêtés ? Demanda Nagisa, blasé.
- Oh mais... Si on joue aux policiers et aux voleurs...
- Bien vu, on peut libérer les prisonniers, mais...
Sugino poussa un cri et tomba du rocher, me coupant dans ma phrase.
Mes camarades me regardèrent avec des yeux ronds.
- Depuis quand t'es là ?
- Quelques secondes.
- Ne perdons pas de temps !
Sugino s'élança vers les autres.
- Quel idiot... Soupira Karma. Qui serait capable de feinter un poulpe supersonique ? Si on en était capable, on l'aurait tué depuis longtemps.
- On a cas occuper le prof... Supposais-je.
Je sauta sur une branche pour regarder le poulpe. Okajima l'occupait déjà et lui montrait des photos de filles en maillot.
Sugino courut pour libérer les prisonnier.
Je soupira.
- Il y a 5 fugitifs...
- 5 ?
Je regarda mon écran.
- Pauvre Irina... Pouffais-je.
Je restais sur mon perchoir en regardant les prochains prisonniers s'échapper en racontant des histoires faussement émouvantes, ce qui me fit bien rire.
J'entendis soudain du bruit arriver.
- Ohoh...
- Barrez-vous !
Je monta dans mon arbre et sauta dans un autre, puis un autre. Jusqu'à totalement m'éloigner de la source du bruit... Et jusqu'à me perdre.
Je grimpa à mon arbre pour voir ou je me situait mais il était trop petit, je ne voyais rien.
Je sauta alors dans l'arbre en face mais la branche sur lequel mon bras s'agrippait lâcha.
Je laissa échapper un petit cri de surprise mais me rattrapa avec ma jambe. Je grimaça de douleur et continua à monter quand une autre branche se casse, me faisant tomber.
Je regarda en dessous et vit une falaise. J'écarquilla les yeux d'horreur et vit plusieurs flash de ma vie.
J'allais pas mourir aussi bêtement quand même !!
J'essaya de m'agripper à des branches, des cailloux, puis je me pris un énorme cailloux pointu dans la cuisse, me faisant hurler de douleur et lâcher mes prises.
Je tomba de la falaise, essayant tout de même d'attraper des feuilles, puis je me résigna. À part m'écorcher ça ne ralentissais pas ma chute.
Alors pour ne pas finir sur ma colone vertébrale ou sur mon crâne, je devais atterrir sur les jambes.
Je me retourna pendant ma chute et atterit sur les pieds, me faisant crier une autre fois. Je romba dur les fesses, regardant le sang de ma plaie, désormais ouverte, s'étaler sur la terre.
Cette plaie qui me rappelait de mauvais souvenirs. Ma faiblesse, qui a entraînée ma famille et bientôt mes amis.
Je frappa du poing dans la terre et regarda au dessus de moi.
J'arriverais jamais à remonter cette falaise, pas avec cette jambe en tout cas. Il me faut quelque chose pour limiter la perte de sang...
Je déchira mon pantalon, qui du coup devient un short et enroula ma jambe avec le tissu. J'essaya de me lever et grimaça de douleur.
J'entendis alors mon téléphone sonner, je tendis le bras pour voir un appel de Tadaomi.
- Argh, mais tu vas me laisser me débrouiller oui ? Pestais-je en décrochant.
- Ou es-tu ?
- En bas de la falaise. J'arrive dans 5 minutes.
Je raccrocha rapidement, ne voulant pas m'expliquer plus que ça.
Je vais leur prouver que je ne suis pas faible !
Je me leva et me déplaçait difficilement, manqua de tomber plusieurs fois.
Puis j'arriva au pied de la colline.
Bon, soit j'attend la mais je risque de me vider de mon sang, soit je monte mais je risque de me vider de mon sang...
Ge-Nial ces options !
Bon, d'un côté si je reste là je vais attirer les ours et les belettes de la forêt... Alors que si je monte, ok j'aurais mal mais il y a une trouve de secours...
Je soupira et commença à monter en ignorant la douleur qui me criait d'arrêter.
A la dernière marche, je suis tombée à terre. Je pesta et me releva difficilement, puis je vis une main me proposer de l'aide.
Je releva la tête pour voir Karma.
Je pris sa main, hésitante, et il m'emmena à l'infirmerie sans rien dire.
- Assieds-toi. M'ordonna Karma en cherchant de quoi soigner ma blessure dans les armoires.
- Je peux le faire tu sa...
- Assieds-toi.
Je soupira et m'assit sur le lit. Il arriva avec du désinfectant, une compresse et de quoi recoudre ma plaie. Il enleva mon bandage et fronça les sourcils devant ma blessure.
- Ça s'est rouvert.
- Ouais.
- T'es tombée de ton arbre ?
- Tu me prends pour qui ?! Une branche s'est cassée et je suis tombée, me prenant un cailloux dans la plaie et... Et j'ai du m'appuyer sur mes jambes pour éviter de me briser la colonne à la fin de la chute.
- T'es vraiment...
- Vraiment ?
- Idiote.. Répondit-il dans un souffle.
Il avait dit ce mot tellement bas que je doutais de son existence.
Il me mis du désinfectant, me faisant lever le genoux de douleur.
- Et bah alors ? On a mal~ ?
- Ta gueule.
Karma garda son sourire et continua de désinfecter ma plaie. Il posa les compresses derrière moi et quand il tourna son visage vers moi, nos lèvres n'étaient qu'à quelques centimètres.
Je sentais son odeur de fraise et j'avais encore envie de l'embrasser, comme le soir avec les pocky. Soudain, Koro arriva.
- Akisaaa !! Oups je dérange?
Je leva les yeux au ciel et Koro devint sérieux en quelques secondes.
- Akisa, ta plaie.
- Oui c'est pour ca que je suis à l'infirmerie.
Koro pris le nécessaire de couture et me referma la plaie à vitesse Mach20, je n'ai même pas ressenti de douleur tellement c'était rapide.
- Qu'est-ce qui t'es arrivé ? Me demanda Tadaomi sévèrement en entrant.
- Rien de grave.
- Akisa.
Je leva les yeux vers l'air grave du brun.
- Ok ok ! Je suis tombée de la falaise.
Il soupira.
- Mais ça va, c'est bon. Je suis pas faible.
- C'est pas l'impression que j'ai eu~.
Je jeta un coussin sur le visage de Karma.
- Tu devrais faire plus attention. Tu peux te lever ?
Je me leva et marcha.
- Ouais, c'est bon. Au fait Tadaomi, j'avais une demande.
- Mmh ?
- Il faudrait changer de tenue. Le bleu c'est pas au top de la discrétion.
Il fronça les sourcils, hocha la tête et s'en alla.
oOoOoOo
Le lendemain.
On était tous regroupés autour de magasines que Nagisa avait rapporté.
Un voleur de soutiens-gorge, hein ?
Intéressant...
- C'est totalement vous.
- Honnêtement, je suis déçu.
- Comment vous pouvez faire ça ?
- Attendez ! Je n'ai rien à voir avec ça ! Paniqua Koro.
- Vous avez un alibi ?
- Alibi ?
- Ou étiez-Vous et que faisiez-Vous la nuit où le crime a été perpétré ? Répéta Hayami.
- Ce que je faisais ? Je faisais des va-et-vient entre 10.000 et 30.000 d'altitude pour bien mélanger mes frites.
- C'est impossible à prouver !
- Arrêtez ! Il est vrai que Koro-sensei est plein de vices, mais le pire qu'il ait jamais fait... C'est de ramasser des revues cochonnes, se laisser corrompre par des demi-nus, mater des modèles pendant ses pauses... ... Monsieur, admettez la vérité. Conclu Isogai.
- Tu me lâches aussi !! Je n'y suis pour rien ! Très bien, suivez-moi dans la salle des profs ! Je vais vous prouver mon innocence !
Koro se débarrassa de toutes ses revues cochonnes quand quelque chose m'interpella.
Koro le ramassa : un soutien-gorge.
- Sérieusement ?
- He ! Regardez le cahier d'appel ! S'écria Fuwa. Il a noté la taille de nos soutiens-gorge à côté de nos noms !
Kayano s'énerva en découvrant sa taille « O : éternelle planche à pain ».
Maehara ramassa une feuille.
- Regardez ! Il y a la liste de toutes les filles de la ville avec un bonnet F ou plus !
- Non, ça n'a aucun sens ! S-Sinon j'ai amené de quoi faire un barbecue ! Regardez moi ces belles brochettes !!
Koro brandit des brochettes de soutien-gorge devant nous.
Toute la classe était bouche-bée et soufflais des remarques.
Personnellement j'étais morte de rire.
- La classe est terminée pour aujourd'hui...
Je soupira et sorti de ce cours.
Il est clair que c'est un coup monté ! Comment un poulpe se déplaçant à Mach 20 pourrait laisser d'aussi grosses preuves.
Karma rigola.
- Et bien, cette journée a été un calvaire pour lui ! Il était pressé de partir.
- Mais est-ce vraiment lui le coupable ? Ce délit n'a rien d'une plaisanterie. Demanda Nagisa.
- Comparé à l'idée de faire sauter la terre, c'est même mignon. Rigola Karma.
- Vous voulez pas réfléchir deux secondes ? M'énervais-Je.
Toute ma classe se retourna vers moi, surprise.
- Sérieusement ? Si vous étiez un voleur de soutifs capable de voler à Mach20, vous auriez laissé d'aussi grosses preuves ? Même Terasaka est plus intelligent que ça !
- He !
Karma balança un ballon avec un soutiens-gorge accroché.
... ?
Il a dû trouver ça dans le local de sport.
- C'est vrai, il sait qu'on ne voudrait plus de lui comme prof. Son rôle lui tient à coeur. Perdre notre confiance pour une idiotie pareille, c'est comme se laisser assassiner sans broncher. Conclus le rouge.
- Oui, je suis de ton avis.
- Mais qui est le coupable ?
- Un imposteur.
- Fuwa-san ?
- Même couleur de corps, même rire... Aucun doute, c'est un imposteur.
- Il est indéniable que le coupable connaît bien Koro.
- Ritsu, aide nous à trouver des indices !
- Ça se tient, je ne sais pas ce qui motive notre coupable, mais si ce genre de rumeur continue de se répandre et si notre cible préfère quitter la ville, adieu la récompense.
- Il fait ça pour le briser émotionnellement... Ou lui tendre un piège. Réfléchissais-je à voix haute. Comme on l'a dit, il connaît bien Koro, il connaît donc l'importance qu'accorde ce dernier à son rôle de professeur et à notre jugement.
- C'est plutôt logique...
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