51. Souvenirs d'enfants
Pdv Akisa
- Ok... Je vais commencer par le début et je vais le dire rapidement, comme quand on arrache un pansement... Alors, je m'appelle Akisa Katsu, fille d'Hoshiko (: enfant des étoiles) et de Mamoru (: protéger) Katsu. Alias Mort Brillante et Coup d'Acier. J'avais une petite soeur, Hikari (: lumière) Katsu. Elle avait 8 ans. Oui, avait, ils sont mort.
Mes camarades semblaient choqués et/ou baissaient la tête.
- Ils...
Je pris une autre inspiration.
- J'avais 10 ans... On était dans un appartement et... Et je...
Je leva les yeux et croisa le regard encourageant de Karma.
Continue Akisa, ils doivent savoir...
- J'étais parti me laver les mains après avoir mangé et j'ai entendu un fracas... La fenêtre du salon était brisée...
FlashBack
L'eau tiède coulait sur mes mains, je pressa sur le pot de savon, laissant le liquide mousseux s'étaler dans ma paume. Je frotta mes mains en me regardant dans les miroirs. Mais cheveux était courts et m'arrivaient aux épaules. J'avais une sorte de carré, d'un lisse parfait et mes yeux ne montraient aucune fatigue.
Je me rinça les mains et un bruit de verre brisé me fit sursauter, puis un cri.
Une voie aiguë : Hikari.
Je me précipita vers la porte fermée et l'ouvrit doucement. Je vis d'abord le cadavre de mon père, la jugulaire ouverte, il se vidait de son sang et avait éclaboussé la pièce. Je voulais crier son nom, mais c'était impossible...
J'allais partir en courant, fuir ce cauchemars quand l'image ma soeur et ma mère me parvint aux yeux.
Ma mère tenait Hikari dans son bras droit et de l'autre elle tenait un couteau de cuisine, le regard déterminé à exterminer cette ordure.
Elle s'élança vers lui, poussant ma soeur derrière elle. Cependant, le shinigami esquivait ses attaques et lui découpa le bras qui tenait le couteau. Elle poussa un cri et ma soeur hurla son nom.
Et moi, j'étais paralysée par la peur.
Il s'approcha de ma soeur mais ma mère lança son couteau. Il esquiva de justesse et se concentra sur ma mère. Il pointa son index vers elle et je vis une balle se loger dans sa poitrine. Elle tomba à terre, s'étouffant dans son propre sang.
Puis, il se retourna vers ma soeur qui pleurait et qui m'appelait en suppliant.
Mais je ne bougeais toujours pas.
Je vais ma soeur se faire éventrée avec le couteau de ma mère. Ils étaient tous mort vidée de leur sang, à terre, et je ne bougeais pas.
Ce n'est que lorsque son regard croisa le mien que mes jambes s'activeront. Je courra dans ma chambre et la ferma à clef. Je pris mon téléphone et appela la seule personne en qui j'avais confiance en ce moment. Tadaomi Karasuma. Les sonneries défilèrent et mes larmes doublèrent tandis que le meurtrier de mes parents défonçait la porte.
- Oui ?
- Il a tué mes parents ! Et il est là, il va me tuer !
- Akisa, calme toi. Explique moi.
Le ton de Karasuma était grave.
Je me concentra, m'efforçant de trouver le peu de courage qui me restait en ignorant les coups à la porte.
- Quelqu'un est arrivé à la maison et a tué papa, maman et Hikari... Je suis dans la chambre, fermée à clef mais il défonce la porte... J'ai peur Tadao-kun ! Je ne veux pas mourir maintenant ! Sauve-moi... S'il te plaît... Implorais-je.
- J'arrive tout de suite. Reste avec moi Akisa, reste forte.
Je respira fortement, les larmes redoublaient sur mes joues rosies.
- Trouves une arme.
Je regarda autour de moi, les yeux embués de larmes et je fouilla ma commode. Je trouva ma lame de cérémonie, celle que l'on donne pour prouver que l'on fait réellement parti du monde d'assassin.
Bref, c'est pas le moment d'y penser !
Le bruit sourd de la porte rythmais les battements rapides de mon coeur.
Puis soudainement, plus rien. Les battements s'étaient arrêtés. J'entendis un coup de feu, faisant sauter la poignée et je poussa un cri.
- Akisa, je suis en bas. J'arrive, tiens bon.
- Il a tiré sur la poignée !! M'écriais-je.
Je recula le plus au fond et me laissa tomber contre le mur. La main droite ramenant le téléphone à mon oreille et la main gauche tendu avec le poignard.
J'attendis plusieurs secondes, j'entendis des pas, puis la porte s'ouvrit. Sans réfléchir, je jeta mon poignard sur ma cible et me rua vers elle tandis qu'elle tombait en arrière. Je récupéra mon poignard logé dans sa poitrine et le poignarda encore et encore, rejetant toute ma haine sur cet homme et ignorant les bruits lointains de mon téléphone ou Tadaomi devait être mort d'inquiétude.
Je sentis soudainement deux bras puissant me prendre par la taille et m'emmener dans ma chambre. Je me débattais, criais, puis reconnu la voix de mon assaillant qui essayait de me réconforter. C'était Tadaomi.
Ma vision qui s'était troublée de larme devint claire et je vis l'homme à l'encadrement de la porte dans une marre de sang. Ce n'était pas lui, ce n'était pas l'assassin.
J'avais tué un innocent. Il avait sûrement une famille, peut-être des enfants. Il avait juste été averti par mes cris et est monté. Il l'a fait fuir, et je l'ai tué. Mais ma haine revint rapidement.
Celui qui avait tué ma famille était encore en liberté.
Mais je savais qu'il allait revenir. Un assassin fini toujours son travail...
Je releva les yeux vers mes camarades horrifiés. Des larmes coulaient doucement sur mon visage.
- Après leur mort, je me sentais perdue... Comme abandonnée de tous sentiments... Je ne pouvais même plus porter de couleurs, c'était tricher et le noir n'était pas assez sombre pour marquer ma lâcheté. Perdre un proche n'est jamais facile, surtout quand on ne comprend pas pourquoi il est mort... Je me sentais seule... Mais la solitude dont je parle, c'est le sentiment d'avoir plus rien, plus personne, comme si tu te noyais et que personne n'était là pour te secourir...
Je serra mes poings contre le pupitre en bois regardant les gouttes d'eaux tombant de mes yeux finir leur parcours sur mes poings fermés.
- Ce que je vais vous raconter ensuite... Personne ne le sait, pas même Tadaomi...
Je releva la tête, ils étaient attentif.
- Et j'ai été faible. Très faible. Alors... Ne me jugez pas et ne me prenez pas de haut pour la suite... J'étais jeune... J'avais 10 ans... J'étais bête et ignorante.
Je commença à sangloter et je sentis une tentacule sur mon épaule.
Je pris une inspiration en fermant les yeux.
- Parfois... Le futur ne se passe pas comme prévu, et je pense que tous les assassins vous le dirons, un plan se passe rarement comme prévu... Les jours passaient, puis les semaines... Mais la douleur ne s'enlevait pas, elle était devenue un lourd poids que je devais porter avec moi le restant de ma vie. Ce poids lourd... et sombre... Ce poids qui m'a emmené dans une profonde... profonde détresse... La douleur à ma poitrine ne s'enlevait jamais... Malgré mes rires... Je repensais tout le temps a nos moments en famille... Mais... Mais...
Une profonde amertume s'empara de mon coeur.
- Mais aimer une personne ne la ramène pas à la vie ! Criais-je, en colère contre moi. Et c'est la... c'est la que ça a dérapé. Je me suis demandé... "et si jamais le seul moyen de ne se sentir mal est de ne plus ressentir pour toujours ?". Alors pour la première fois, j'ai vu la possibilité d'abandonner. J'y ai même entrevu de l'espoir. "J'aimerais mourir", j'ai pensé ces mots de nombreuses fois. Pouvoir les rejoindre, devenir une famille dans l'au-delà... Vous allez me dire que, quand on se sent mal, il faut en parler... Mais c'est difficile à dire à voix haute... C'est même plus effrayant quand on a l'impression de vraiment le penser. J'ai été faible à cette époque, et... Je m'étais promise de ne plus l'être ! Mais... Je... Je suis tellement désolée... Soufflais-je. Si... Si j'avais été plus forte ce jour-là vous ne seriez pas en danger aujourd'hui !
Et c'était comme si toutes mes émotions refoulées depuis 4 ans resurgissaient d'un coup. Je tomba en larme, les mains sur mon visage.
J'étais prise de violent sursaut, ma gorge était serré et mes poumons me faisaient mal.
Soudain, je sentis une masse me prendre dans des bras. Je reconnu les cheveux blonds et le parfum de mon amie Rio. Elle pleurait à chaude larmes avec moi.
- Tu n'as pas à t'en vouloir pour ça Akisa ! Réussi-t-elle à dire entre quelques sanglots.
- Tu as eu peur, c'est normal... Ça me rassure même un peu... Je pensais que tu n'avais peur de rien. Rigola Maehara.
Oui, j'ai peur de mourir.
Après la mort de mes parents cela m'importait peu, mais maintenant que je les connais, je ne veux pas mourir.
Je sentis une main se poser sur ma tête, je releva les yeux vers Karma. Nagisa et Kayano arrivèrent pour me réconforter puis ce fût au tour de tous mes camarades.
Je ria doucement.
- T'inquiètes pas pour nous, va ! On a un poulpe à nos côtés !
On se retourna vers le principal concerné qui pleurait un torrent de larmes.
- Akisaaaaaa !! Cria ce dernier en se mouchant.
Je ria de bon coeur devant cette scène grotesque et tourna mon regard vers Tadaomi qui nous regardait depuis l'encadrement de la porte.
Je lui fis pour la première fois un grand sourire sincère, un sourire débordant de joie.
Mes camarades se détachèrent de moi et Karma gardait son bras enroulé autour de mes épaules, me faisant légèrement rougir.
- On va venger Akisa ! Cria Rio.
- Ouais !!!
Tout le monde cria, les poings en l'air et je souris doucement.
Je comprends maintenant pourquoi Tadaomi appréciait cette classe... C'était une famille...
- Akisa, tu viendras vivre chez moi maintenant, je me suis arrangé avec le gouvernement pour avoir ta garde. M'informa Karasuma.
J'hocha la tête et Irina bredouilla quelque chose du genre « chanceuse » ou quelque chose comme ça.
Koro repris contenance et s'approcha.
- Akisa, nous allons devoir travailler sur ta haine.
Je fronça les sourcils.
- C'est-à-dire ?
- Tu aurais pu gagner le combat en prévenant Ritsu, Karma ou même en étant restée calme, cependant, tu es tellement en colère que tes émotions prennent le dessus.
Je bascula ma tête en arrière en soupirant.
- Ouais, vous avez sans doute raison...
- Évidemment que j'ai raison !
- Prenez pas la confiance par contre.
Koro recommença à pleurer et chercha du réconfort auprès de la poitrine d'Irina.
- Vous avez sans doute des questions, n'est-ce pas ?
- On en a plein !
Je soupira.
- Mais on te les posera quand tu seras prête !
Je fronça les sourcils.
Pourquoi tant d'attention ?
Je souris bêtement et hocha la tête.
Et un chapitre badant ! Un !
Boh, ça va en soit.
J'trouve qu'Akisa fait fragile dans ce chapitre mais je pense que c'était nécessaire de le faire, pur démontrer la confiance qu'elle a envers cette classe, qui est devenue comme sa deuxième famille.
Enfin breffff, les chapitres suivants sont plus joyeux, rangez vos mouchoirs !
Bisous bisous ! Akisa-san.
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