50. J'ai perdu mon sac

Pdv Akisa

Je me réveilla avec un léger mal de tête qui me fit tout de même pousser un gémissement de douleur.

Je me leva en m'étirant et pris mon téléphone. Je regarda mes notifications puis, je sortis de la chambre et une bonne odeur me parvint.
Je descendis rapidement les escaliers.

- Salut
- Saluuuuut... Tu prépares quoi ?
- Des crêpes.

Je m'avança vers lui.

- Au fait, tes parents sont rarement là, non ?
- Comment tu sais ça ?
- Et bien... Ton salon est rangé, chaque chose à se place et le ménage est fait mais superficiellement. Je suis sûre que si j'enlève le cadre photo de l'armoire, en dessous c'est propre, contrairement à ta chambre. Ce qui me fait donc penser que tu nettoies plus ta chambre car tu y passes plus de temps et que donc personne ne fait le ménage dans le salon.

Karma me regarda, quelque peu surpris.

- Ils sont toujours en voyage, je ne les vois presque jamais.
- Ah... Désolée...
- Pourquoi tu t'excuses ? Au moins je les vois, même si c'est rare...

J'hocha la tête.

- Tu as besoin d'aide ?
- Non, mais va mettre la table.
- Ok !

Je pris des assiettes et les mis à table, puis je pris du sucre, du nutella etc.

- Où sont les verres ?
- Placard à côté du frigo.
- Merci.

Je pris deux verres et du jus d'orange puis mis le tout à table.
Karma arriva avec toutes les crêpes et un doliprane.
Je le regarda bizarrement tandis qu'il me tendait le médicament.

- Tu as bu la moitié de la bouteille.

Je lui souris et pris le doliprane.

- Tu n'as pas mal ?
- Ça va...
- Okay...

Mon téléphone vibra successivement sur la table. Je le retourna pour voir qui m'harcelait de message :

Asano Gakushû.

Je leva les yeux au ciel.

- Je devrais le bloquer... Grommelais-je.

Karma posa sa main sur la mienne qui était sur le téléphone pour stopper tout mouvement.

- Garde le, tu peux en avoir besoin.

Je le fixa en fronçant les sourcils.

En avoir besoin...?

J'acquiesça, retira ma main et me leva.
Je débarrassa et alla me préparer.

J'alla dans la salle de bain prendre une douche rapide et en sortie prête une dizaine de minutes après.

- Merde... Je crois que mes cours sont toujours chez moi... Réfléchissais-je à voix haute.
- T'as cas aller les chercher.

Je me retourna vers Karma qui enfilait un T-Shirt, mais heureusement, j'ai eu le temps de voir ses débuts d'abdominaux.
Je tourna la tête en rougissant.
C'est pas le moment de perdre la tête à cause d'un garçon.

- Ouais, j'y vais. Si je mets trop de temps, part sans moi.

Je mis mes chaussures et m'en alla chez moi.

oOoOoOo

Ça faisait 10 bonnes minutes que je cherchais ce foutu sac !! J'avais beau retourner toute ma chambre, il était introuvable. J'allais abandonner quand j'entendis du bruit en bas.

Ne me dites pas que...

Je fouilla dans mes tiroirs et pris un magnum (c'est une arme et non une glace, bande de morfales), puis j'ouvris la porte de ma chambre.

- Akisa ?

Je poussa un soupir de soulagement en entendant la voix de Karma.

- J'suis en haut, t'es pas parti ?
- Non, je t'attendais.

Je rangea mon arme et descendit les escaliers.

- Je t'avais pourtant dit de parti sans mo...!!!

Avant de finir ma phrase, mes pieds s'emmêlèrent et je tomba dans les escaliers pour finir sur Karma, nos lèvres à quelques centimètres.
Je pouvais sentir son souffle chaud. J'avais vraiment envie de l'embrasser...
Puis son mouvement de recul d'hier me revint.

C'est vrai, Akisa. Il ne t'aime pas, tu n'as pas le droit de lui infliger ça.

Je me recula précipitamment en bredouillant des excuses incompréhensibles.

- C'est pas grave...
- Je trouve pas mon sac... Ralais-je pour changer de sujet.
- Tu parles du sac qui est à côté de la porte ?

Je fronça les sourcils.

J'avais pas manqué ça quand même.

Je me pencha par dessus l'épaule de Karma et aperçut mon sac de cours.

Ah bah si.

Je soupira et pris mon sac.

- Allons-y ou on va vraiment être en retard.

oOoOoOo

J'étais en train de m'énerver car Karma ne se pressait pas du tout pour aller en cours.

- Les minutes passées avec toi sont des minutes d'assassinat en moins ! Râlais-je.
- Fais pas comme si les minutes passées avec moi te dérangeaient.
- Tu prends un peu trop la confiance en ce moment je trouve.
- Ah oui ?
- Oui.
- C'est pas ce que tu disais hier quand on jouait~.

Comprenant l'allusion au baiser, mes joues prirent une teinte cramoisies et ma bouche s'ouvrit puis se referma successivement., incapable de produire le moindre son.

- I-Imbecile !!! Bredouillais-Je en frappant l'épaule de mon camarade qui riait devant mon manque de force.

- Akisa...?

Mon corps se raidis et je me retourna lentement.

- Asano. Que fais-tu ici ?
- Tu es devant le bâtiment principal, c'est à moi de te poser la question.
- On va en cours, d'ailleurs on est en retard.

J'allais me retourner pour tracer ma route mais Le Roux m'attrapa le bras et s'approcha de mon oreille.

- Je sais que tu es amoureuse d'Akabane, mais ne t'inquiète pas, je suis là.

Je me dégagea d'un coup sec de son emprise.

- Elle t'as foutu un râteau, t'as pas compris ? Il te faut un dessin~?
- Boucle-la Akabane, ce ne sont pas tes affaires. Ragea Asano.
- Allons-y Karma, on a pas de temps à perdre pour les roux.

Je pris la main de Karma et marcha rapidement pour atteindre le bâtiment.

- Il t'a dit quoi ?
- Rien d'intéressant.

Je fulminais et marmonnais dans ma barbe des insultes incompréhensibles alors que Karma me regardait du coin de l'œil, amusé.

On arriva en retard en cours d'anglais mais j'étais toujours énervé pour m'en soucier.

- Karma, Akisa ! You're late ! // Vous êtes en retard !
- I don't care // Je m'en fiche. Déclara Akisa en allant s'assoir accompagnée par Karma.
- You little brat ! When you come late you have to apologize ! // Petite morveuse ! Quand tu arrives en retard, tu dois t'excuser !
- Late ? Nope. Don't remember. Didn't happend. // Retard ? Non, je ne m'en souviens pas. C'est pas arrivé.

Bitch-sensei fulmina de rage et continua son cours pendant que j'avais la paume de ma main qui soutenait mon menton et regardais par dessus la fenêtre.

Je ne sais pas quoi faire... Je suis tellement perdue... Bitch-sensei agit comme si rien ne s'était passé... C'est sûrement mieux ainsi, je n'aime pas la pitié.
Mais maintenant, je vais devoir dire à tout le monde mes problèmes familiaux etc...
A part Karma, aucun de mes camarades ne sait que mes parents sont décédés...
Rien qu'en y pensant, je sens ma gorge se serrer.

Je secoua ma tête doucement et ferma mes yeux.

Calme toi Akisa...
En plus, maintenant, le Shinigami s'en prend aux autres... Je suis vraiment inutile !
Je n'ai pas su protéger ma famille et maintenant je ne sais pas protéger mes camarades...
Mais bordel de merde ! Ton nom c'est Katsu, victoire ! Tu devrais réussir tout ce que tu entreprends ! Mais non, tu n'es qu'une merde Akisa ! Une merde ! Incapable de protéger qui que ce soit !
J'ai envie de m'en aller loin et de me cacher dans un trou noir, le trou de la honte.
Je déshonore ma famille...
A quoi ça sert maintenant de cacher mon existence aux assassins !
Je devrais sûrement aller a mon examen de mis à niveau.

Qu'est-ce que c'est ?

C'est une cérémonie où tous les assassins qui ont moins de 18 ans ou qui ne travaille pas passent un test, c'est une sorte de compétition entre nous pour savoir qui est le meilleur.
Je ne voulais pas venir car je devais simuler ma mort...
Enfin bref, je suppose que c'est inutile désormais...

Je soupira puis je sentis une bourrasque de vent.

- Akisa !
- Oui ?
- Tu te sens bien ?
- Oui pourquoi ?
- Ça fait 3 fois que je t'appelle.

Je fronça les sourcils et en effet, toute la classe s'était retournée vers moi.

- Ah, pardon je réfléchissais...
- Oooh, tu peux réfléchir~?
- Tu me prends pour qui ? Terasaka ?

Le principal concerné râla et je souris doucement alors que Karma riait sans gêne.

- Tu veux bien expliquer à la classe ce qu'il t'est arrivé ? Je pense que c'est important...
- Surtout que maintenant vous êtes concerné... Soupirais-je.

Je me leva et alla sur l'estrade. Je posa mes mains à plat sur le bureau et pris une grande inspiration.

Vous êtes ready pour le prochain épisode ? Il est assez triste (mais ca va, je suis pas trop douée pour les scènes mouchoirs !)

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