Pdv Akisa
- Pour rejoindre l'étage supérieur, il faut utiliser l'escalier d'urgence réservé aux VIP. Pour ça, il faut traverser la salle de concert du septième étage.

Une salle de concert ?! Ah bah tranquille hein.

On s'introduit discrètement dans la salle en passant derrière les sièges. Un bruit nous alerta et nous nous baissons. Quelqu'un venait d'entrer.

Je regarda entre les sièges et vit un homme aux cheveux en épis noir... bouffer son flingue...
Mais où va le monde....

Il se retourna vers les fauteuils. Je coupa ma respiration par réflexe. Vieux réflexe que j'ai quand la peur me prend.
J'étais entraînée à faire ça et je pouvais tenir 1 ou 2 minutes.
J'entendis un coup de feu qui me fit sursauter.

- À en juger à votre respiration... Vous êtes 14... Non, 15.

Ce vieux réflexe m'est enfin utile, il ne m'a pas compté !

- Je vous préviens ! Cette salle est totalement insonorisée ! Je vous tuerai tous sans que personne ne vienne vous aider. Vous n'êtes pas préparés à tuer quelqu'un. Rendez-vous sans résister et inclinez-vous devant...

Il fut coupé par Hayami qui avait tiré. Je lui jeta un coup d'oeil. À en juger son expression, elle a raté.

Les projecteurs s'allumèrent.

Merde ! On voit plus rien !

- Finalement, ce boulot est plus savoureux que je le pensais.

Il rigola avec un rire à glacer le sang. Et impossible de tirer avec le contre jour.
Je le vis pointer son arme vers Hayami.

- Aujourd'hui, je me sens bien et mon flingue est délicieux !

Je sauta sur Hayami.
La balle passa a quelques centimètres de mon dos.

Il a tiré entre les fauteuils !

- Ça va ? Chuchotais-je.

Elle hocha difficilement la tête.

- Je n'oublie jamais d'où on m'a tiré dessus. Je suis un ancien militaire ! L'expérience m'a appris à localiser mes ennemis et à vérifier l'efficacité d'une arme grâce à son goût.

Blablabla. Abrège.
Attend... Il mange vraiment ses flingues là ?!
C'est quel genre de taré encore...
Attend une minute... Lovro m'a parlé d'un groupe d'assassin comme ça... Il s'appelle Gastro je crois...

- Abrège Gastro ! Criais-je.

Il tira en direction de ma voix mais me rata d'un mètre.

- Tiens ! Vous avez un assassin parmi vous... Bon, vous avez dû voler un deuxième pistolet.

Oh, c'est bien ça son prénom ! J'ai une bonne mémoire en fait !

- Hayami ! Reste où tu es ! Chiba, l'ennemi ne t'a pas encore localisé. Je vais vous donner des instructions. Attendez donc mon signal. Kimura ! Déplace-toi de cinq rangs à gauche ! Terasaka, part de trois rangs à gauche et Yoshido, trois rangs à droite ! Il a maintenant un angle mort ! Kayano avance de deux rangs ! Karuma et Fuma, huit rangs à droite !

Je profita de ce divertissement pour passer directement entre les fauteuils et me diriger en coulisse.

- Isogai, cinq rangs à gauche !
- Élèves n'0 ! Attend mon signal !

He ? C'était moi ça ! Signal de quoi ? Je suis toujours pas dans les coulisses !

- Akisa ! M'appela Karma en chuchotant.

Je passa par sa rangée et m'accroupis à côté.

- Oui ?
- Tu vas où comme ça ?
- Dans les coulisses, je vais trouver quelque chose qui va faciliter Chiba et Hayami.
- Et tu vas passer comment ?
- Bah tranquille quoi.

Il soupira et garda son sourire en coin.

- Ce serait dommage qu'il m'arrive quelque chose si tu n'es pas là pour me protéger ~.

Mes joues commencèrent à prendre des couleurs.

- Le grand Akabane a besoin de mon aide ? Ou alors tu peux juste plus te passer de moi ?
- Qui sais ~.

Je rougis encore plus.
Reprends-toi ! Tu as une mission !

- Bon j'y vais.
- Fais attention... Murmura-t-il.

Je me retourna vers lui et il me fit un clin d'oeil.

J'avais bien entendu ?

Je secoua légèrement ma tête et continua ma route.

- Élève n'12 ! Un rang à droite et tiens-toi prêt ! N'4 et 6, filmez la cible entre les sièges ! Relayez la scène à Chiba avec Ritsu ! Queue de cheval, avance au premier rang à gauche ! Fan de moto, avance de deux rangs à gauche !

Bon, pendant ce temps j'étais entrée dans les coulisses et je cherchais quelque chose pour l'assommer.
Je ne peux pas utiliser mes balles. J'en ai plus... Je pensais que ce voyage serait tranquille donc j'en ai pris que 3 dans ma valise mais j'ai tiré 1 fois sur Smog et 2 sur le samourai...

- Celui qui a grave kiffé le Maid café recommandé par Takebayashi, fais du bruit pour perturber l'ennemi !
- LA FERME !!! Comment vous savez que j'y suis allé !!!

Je souris.

Terasaka aime les Maid cafés, je note.

- Bien ça va être le moment ! Chiba, tire quand tu le sens, Hayami, seconde-le en fonction de la situation. Le but est d'empêcher la cible d'agir. Mais avant, j'aimerais vous donner un conseil. Depuis que vous m'avez raté, vous doitez de vos capacités. Comme vous ne vous plaignez jamais, les autres ont tendance à se décharger sur vous. Même si vous êtes en détresse, personne ne le remarque.

J'AI REMARQUÉ MOI !

- Mais ne vous en faites pas, vous n'avez pas à supporter la pression tout seuls. Si vous le ratez, passez votre arme à quelqu'un au hasard de sorte qu'il ne sache jamais qui lui tire dessus. Vous vous êtes tous entraînés et vous avez essuyé des échecs, vous pouvez y arriver !

J'écoutais plus son discours et continua ma fouille.
Je vis un panneau d'électricité. Yes !

- Merci bien. Grâce à ton émouvant discours j'ai pu prendre quelques repères. L'élève n'12 est le seul a ne pas avoir bougé. Et vu sa respiration agitée, il prépare quelque chose. Dès qu'il sortira de là, je l'abattrai.
- Bien ! Allons-y ! N'12, lève toi et tire !

La cible tira dans un pantin en paille.

- Akisa ! Ordonna mon professeur.

Je coupa toutes les lumières sauf certains projecteurs. Ainsi, la salle est dans le noir sauf l'assassin et l'intensité de la lumière ne les éblouit pas !
Chiba sorti des rangs et tira.

Il l'a raté ?!

Je m'imagina son tir et vit la direction : la fixation des projecteurs suspendus !

Ces projecteurs en question tombèrent sur la cible et avant qu'il ne tire, Hayami repoussa son arme avec une balle.
Il tomba, assommé, sur la scène.

Je sortis des coulisses avec une corde.

- J'aurais pu tirer dès le début si j'avais eu une vraie arme, Koro. Dis-je avec amertume en ligotant notre cible.
- Nurfufu...
- Ah et au faites, il vous a fallu le discours d'un poulpe pour vous refaire gagner confiance ?!!! Je suis extrêmement vexée !

Je croisa les bras sur ma poitrine et gonfla mes joues.
Tout le monde rigola et je pris par à ce fou rire.
J'aimais beaucoup cette classe.

Et puis... Je repensa au shinigami.

Quand j'aurais tué ce poulpe, je pourrais partir loin et le fuir. Je ne les reverrais jamais.
Certes, fuir n'étais jamais une option, mais je ne peux plus vivre dans la peur... Et je sais que si je me retrouve face à lui, je perdrais mes moyens...

Je soupira.

Cette haine me consumait.

- Tout va bien Aki-chan ? Demanda Nagisa

Je tourna mon regard vers lui. Il me fit un sourire chaleureux.

Nagisa Shiota. Si j'avais ton talent tout serais différent...

Je ne répondis pas et descendit de la scène.

- Finissons-en rapidement. Ordonnais-je un peu plus froidement que nécessaire.

oOoOoOo
Karasuma étouffa un garde.

- Je peux encore bouger mais que je n'ai que la moitié de mes forces.
- La moitié de tes forces c'est le double des nôtres... Soupirais-je.

Je me pencha par dessus l'épaule de Tadaomi suivie par Kayano et Nagisa.

Il y avait un escalier.
C'est le dernier étage.

- On est à cours de temps ! Pesta Isogai en regardant sa montre.
- Tout le monde ! Je cerne un peu mieux celui qui tire les ficelles... Il emploie mal ses tueurs à gages. Expliqua Koro.

J'avais aussi remarqué...

- Surveiller et défendre un lieu, ce n'est pas un travail d'assassin, dans leur vrai rôle, nos ennemis auraient été redoutables.
- C'est vrai, ce type a touché le pantin en plein dans le mille.
- Idem pour Karma. S'il t'avait approché un jour ordinaire, il t'aurait tué instantanément. Soupirais-je.
- C'est possible. Rétorqua ce dernier.
- Celui qui tire les ficelles n'est donc pas un tueur, conclus-je.
- Bien, je vais vous donner a chacun des indications, Commença Karasuma. Tout d'abord, Isogai et Terasaka...

Je regarda les deux concernés. Terasaka était bizarre... Enfin plus que d'habitude.
Nagisa s'approcha et j'écouta leur conversation.

- Tu es brûlant de fièvre, Terasaka... Est ce que... Tu as bu le jus d-

Terasaka plaqua sa main sur la bouche de Nagisa.

- Tais toi ! Avec le métabolisme que j'ai, je vais guérir tout seul.
- C'est de la folie !
- Si Karasuma s'est pris du gaz, c'est à cause de moi. C'est aussi ma faute si certains ont failli mourir à la piscine. Je ne veux plus être un boulet.
- C'est débile, commençais-je.

Les deux garçons se retournèrent vers moi. Je regarda Terasaka.

Je le balance ou pas ?

Il me fixa.

- Akis-
- Je ne vais rien dire, sauf si ça devient dangereux et que tu nous mets en danger, c'est clair ?

Il hocha la tête et me fit un sourire de remerciement.