quinto capitulo
GRIEZMANN
barcelona, spain
Karsten fait les gros titres. Elle est absolument partout. C'est la chose dont j'avais peur. Bon, au moins, tout le monde sait que je suis amoureux et que j'ai cette femme dans ma vie. Après l'entraînement, je décide de m'isoler pour regarder ce qui se dit sur elle. De nouvelles informations sur elle ne cessent de sortir, des informations sur sa vie.
_ « Ça fait combien de temps ? » me demande Ousmane en apparaissant de nulle part
_ « Put— tu m'as fait peur ! » dis-je, le faisant rire
_ « Elle est belle ta copine. »
_ « Merci. Ça fait un an. » lui dis-je
_ « Un an ? » dit-il, choqué « Un an ? »
_ « Oui. » soufflé-je « Je ne voulais pas qu'elle soit à la vue des médias, des journalistes mais... Elle m'a fait réaliser que je la cachais. Je n'ai jamais insinué pendant ces un an que je fréquentais quelqu'un. »
_ « Surtout que tu es retourné avec Iolanda pendant cinq mois pendant tes un an de relation avec elle. » me rappelle t-il
Ce rappel ne passe pas. J'ai dû mal à l'avaler. Je baisse honteusement la tête en posant mon téléphone sur le côté.
_ « Elle ne le sait pas. » devine Ousmane en se redressant
_ « Je ne vais pas lui dire, Ousmane. Je l'aime trop, jamais je ne la laisserai partir. »
_ « Tu devrais avoir une discussion avec une femme sur ça. Personnellement, je lui aurais dit. Je n'aimerais pas qu'elle le découvre dans un magazine ou par un tweet. »
Il arrange ses affaires, me salue puis s'en va.
🌸
Karsten m'ouvre la porte avec un grand sourire, elle vient se blottir contre moi.
_ « Viens, je prépare le dîner ! »
Elle me fait entrer dans son appartement et court presque dans la cuisine. Elle revient avec un plat.
_ « J'ai fait du cozido, j'ai appris que tu aimais bien en manger. Ce n'était pas facile, goûte et dis-moi ce que tu en penses ! » dit-elle
En toute honnêteté, je n'ai écouté qu'à moitié ce qu'elle m'a dit. Je m'approche d'elle, je prends le plat et le pose sur la table avant de l'embrasser comme si ma vie entière en dépendait. Comme si c'était notre dernier baiser.
_ « Est-ce que tu sais à quel point je t'aime, Karsten Hurtado de Mendoza... » murmuré-je « Je t'aime plus que tout. Plus que ma carrière et je te jure sur toute ma vie que si tu venais à partir... J'en mourrais. »
Elle est surprise. Je comprends.
_ ¿ Qué pasa, mi amor ? » me demande t-elle
Je prends sa main dans la mienne et l'embrasse en fermant les yeux.
_ « Cásate conmigo. (Épouse-moi) » dis-je soudainement « Casémonos enseguida, nena. (Marions-nous de suite, chérie) »
Elle reste muette en me regardant, en m'évaluant. Elle me connait mieux que personne.
_ « ¿ Qué hiciste ? (Qu'as-tu fait ?) »
_ « Por favor, no me pregunt— »
Elle retire soudainement sa main de la mienne et me lance un regard pleins de doute et de confusion.
_ « Parle. »
_ « Kar— »
_ « Qu'est-ce que tu as fait, Antoine. » me demande t-elle
Je m'assois en la regardant.
_ « Ne me quitte pas, je t'en supplie. »
_ « Es la última vez que te pido. (C'est la dernière fois que je te demande) »
Je prends ma tête entre mes mains. Je me redresse, je n'ai pas le courage de lui dire ce que j'ai fait.
_ « Quand tu es retournée à Cuba pour t'occuper de ta grand-mère malade, paix à son âme... J'ai revu une ancienne amie, Iolanda. » lui dis-je
_ « Iolanda n'est pas ton amie. » souffle t-elle « ¿ Cuántas veces dormiste con ella ? (Combien de fois as-tu couché avec elle ?) »
Je baisse la tête, je ne supporte pas son regard.
_ « Mírame a los ojos. » dit-elle froidement « Mírame y dime cuántas veces. (Regarde-moi dans les yeux. Regarde-moi et dis-moi combien de fois.) »
_ « Pendant cinq mois. Les cinq mois où t'es partie. »
J'ose enfin la regarder, elle ferme les yeux comme si elle venait de recevoir un poignard en plein cœur. Elle se tient contre la table comme si elle allait perdre l'équilibre.
_ « Karsten... Je regrette, je n'ai pas eu le courage de te dire parce que... je t'aime. Je t'aime vraiment. Le club l'a fait taire, ils ont acheté les médias, je... j'ai fait en sorte d'étouffer l'affaire parce que je n'avais pas... le courage de t'affronter. »
Elle ne me répond pas, elle reste silencieuse.
_ « Ils savaient que je fréquentais quelqu'un, que j'aimais cette personne e— »
_ « Vete de mi casa. (Sors de chez moi) » dit-elle
_ « S'il te plaît, je t'en supplie. » soufflé-je
Elle ne bouge pas. Elle ne me regarde pas. Elle ne pleure pas. Elle ne fait rien.
_ « Karsten, je t'en supplie. »
_ « Tu m'as trompé pendant cinq mois avec cette femme. Tu m'as trahi alors que je suis partie enterrer ma grand-mère et tu oses me dire que tu m'aimes ? » dit-elle
_ « Je t'aime. »
_ « Tu ne m'aimes pas. Tu es rongé par la culpabilité. »
_ « Non, je te le jure. »
_ « Sors de chez moi, Antoine... Ou j'appelle la police. » murmure t-elle « Ne t'approche plus jamais de moi. Ne me touche plus jamais. Je ne veux plus rien savoir de toi. »
_ « Non, s'il te plaît. » soufflé-je en m'accrochant à elle
_ « Suéltame. (Lâche-moi) » siffle t-elle en se retirant de mes mains « Vete. (Va t-en) »
_ « Je ne te laisser— »
_ « ¡ POR TODOS LOS SANTOS, LÁRGATE ! (Pour l'amour du Ciel, dégage !) »
Elle balance violemment le plat de l'autre côté de la pièce et va s'enfermer dans sa chambre. Je l'entends pleurer tellement fort que ça me brise. Je vais devant sa porte, pose mon front dessus avant de partir.
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