Second Chapitre

Il me montre la direction du menton puis nous commençons à marcher. Je pose mon fils et il me prend directement la main comme par réflexe.

- Puis-je avoir vos prénoms ?

C'est vrai que nous ne nous sommes même pas présentés. Je regarde mon fils et il se présente.

- Je m'appelle Ettan Monsieur !

Il sourit comme si sa vie pouvait enfin reprendre sans peur. Ça me réchauffe le coeur de le voir ainsi.

- Je me nomme Scarlett.

Je fais un petit signe de respect en inclinant la tête. C'est une façon de paraître respectueuse sans plier genoux. Je pense cela déjà assez suffisant pour le moment. Il a n'empêche qu'il sourit à mon prénom. Je sais que ce dernier irait mieux à une femme ayant des cheveux rouges mais je n'y peux rien. Mon prénom a été décider par mes défunts parents donc je ne peux le changer. Je n'ai d'ailleurs jamais compris pourquoi l'on mavait appelé ainsi. Pour preuve, mes cheveux sont violet assez foncé et ma peau est assez pâle. Dans mon enfance beaucoup me reprochaient l'incohérence de mon nom par simple espièglerie que la cour se permet sans cesse. Maintenant que j'ai vingts-trois ans et que j'ai un enfant, ce genre de taquinerie silencieuse ou ouverte ne me touche plus. Encore bien heureux !

- Et vous ? Seriez vous mal polis ?

- Je me nomme Darwin Madame.

Je le regarde en coin. S'amuse-t-il ? Son ton taquin et ses mots le prouve assez. Enfin. Tolérons tant que cela ne nuis pas à Ettan. Nous marchons et il nous emmène jusqu'aux soldats.

- Restez ici le temps que je vous cherche un cheval. Quoi que savez vous montez d'ailleurs ? Je devrais prendre une charrette sinon.

Son petit sourire en coin est loin d'être amusant pour moi.

- Oui je sais monter.

Ma réponse est froide et son regard pétille. Je ne suis pas sûre d'avoir fait le bon choix tout compte fait.

- Bien, bien. Dans ce cas, attendez moi là.

Il s'en va pour s'exécuter d'un pas vif et je vois les regards de tous les soldats sur moi. Je garde Ettan contre moi par protection. Je ne connais pas ces hommes et je suis assez méfiante du monde pour ne pas avoir de naïveté à leurs égards. Mon petit me regarde intrigué et je me baisse à sa hauteur. Heureusement que les habilles prient à des paysans nous servent bien. Je ne sais pas ce que nous aurions fait dans d'autres circonstances sinon. Cet homme nous aurait sans doute livré ou les villageois sur notre route l'auraient fait avant.

- On va monter à cheval tout les deux. Tu es content mon coeur ?

- Oui ! J'aime galoper avec vous mère !

- Ahah tant mieux.

Je lui caresse la joue et lui embrasse le front. Il rit de son rire innocent et je souris. Je souhaite qu'il continue à rire comme cela encore bien longtemps. Il a eu cette période de peur et d'incompréhension mais là, il comprends qu'il sera enfin tranquille. Que la paix pourrait enfin revenir dans son coeur. Darwin reviens vers nous avec deux chevaux. Les deux chevaux sont d'un noir pure. Par discrétion je suppose. Il s'arrête devant moi avec l'un des deux.

- Je vous aide à monter Scarlett ?

Cet homme m'insupporte déjà. Je porte mon fils et l'assois sur le devant du cheval.

- Accroche toi Ettan.

- Oui maman.

Je glisse mon pied gauche dans l'étrier et me hisse dessus en passant mon autre jambe par dessus le cheval. Une fois assise dessus de façon bien droite, je regarde de haut notre charmant chevalier. Il semble juste amuser et se met en selle lui aussi. Après ce petit moment de provocation mutuel, je me rend compte qu'être à cheval en robe, de la sorte, c'est bien contraignant. Ma robe est remontée légèrement et c'est assez malaisant de savoir que les soldats voient ainsi mes jambes. Je coupe cependant court à mes pensées.

- En avant. Il fait nuit et je veux encore profiter de cette noirceur pour mon chemin.

- Je vous suivrais.

- J'espère. Je ne me retournerais pas.

- Soit.

Il se lance donc aux gallos et je le suis sur le même rythme. Ettan quant à lui, profite du vent et finit par s'assoupir contre moi. Heureusement que c'est un enfant, sinon, je crains il n'aurait jamais pu s'endormir à un tel rythme. Après tout, les chevauchées ne sont pas faites pour dormir. À un moment, je vois Darwin jeter un regard vers nous et il ralenti. Penserait-il au petit ? Je me le demande. Si c'est cela, peut être cet homme est plus sensible que je ne l'imagine au premier abord.

Nous avons galoper jusqu'au lever du jour. Cela doit donc faire environ trois bonne heures minimum. Je pourrais même dire quatre. Puis au loin, je vois une herse. Je fronce les sourcils me demandant ce que cela peux bien faire ici. C'est une porte en plein dans la roche. Il me fait signe d'attendre et j'obtempère. A quoi cela sert-il de rentrer dans une montagne ? Sont-ils vraiment comme nos écris le disent ? Terré dans les entrailles de la terre sans jamais être au contact direct avec le soleil ? Trop de questions se bousculent dans mon esprit mais je reste attentive à tout mouvement de Darwin ainsi que des gardes.

Il me fait finalement signe de loin de venir après de longues minutes et la herse se lève, nous laissant pénétrer dans la montagne. Je reste soigneusement derrière lui. Je voudrais éviter de me couper contre la parois ou encore de toucher je ne sais quel chose pouvant s'y trouver. Il fait sombre, trop sombre pour distinguer de réel vision en dehors de contours abstrait. Le tunnel semble long mais en même temps si court. Un effet de longueur et détroitesse sans doute. Au loin, je finis par voir de la lumière. Une ville souterraine ? Qui plus est, éclairée ? Non impossible. Cela ressemble à la lumière du ciel. Comment cela pourrait ce faire ? Une montagne, un chemin descendant sous la roche de cette dernière ne peux pas avoir de puits de lumière ce serait absurde.

- Où allons nous exactement ?

- Chez moi.

- Je le sais. Je demande la ville ou un point repère.

- Mais en quoi cela aiderai une paysanne ?

Le pique dans sa voix ainsi que l'accentuation qu'il place sur le mot « paysanne » me fais hérisser les poils des bras. Je suis clairement agacée par ce comportement. Mais, il n'aurait pas tord. En temps normal une paysanne ne devrais en aucun cas connaître ces choses bien trop futiles ou complexes qui n'est accessible de toute manière que par l'éducation. Cette dernière n'étant réserver qu'aux personnes ayant des titres de noblesse, je ne devrais donc pas être en mesure de savoir cela selon mon rôle. Le temps fait son office et on débouche sur une ville en pleine lumière. Je me dois de cligner plusieurs fois des yeux tellement le jour est vif avant de seulement pouvoir observer. J'en reste d'ailleurs béate. La ville est encerclée de roche aussi haute que des falaises. Tellement haute que cela ce confond avec des montagnes mais le troue qui fait passer toutes ses lueurs du ciel sont réels. C'est comme une fausse montagne. Un volcan en somme. Les falaises et les arbres jonchés au dessus sont juste là pour protéger et garder le mystère si l'on puis dire. De toute manière, j'imagine qu'aucun être ne serait assez fou pour vouloir essayer d'escalader cet amas de pierres. En baisant les yeux, je remarque des gardes qui sont postés à l'entrée. Mine de rien, il faut tout de même des gardes en prévision à l'intérieur comme à l'extérieur malgré que cela reste assez bien caché. C'est d'une beauté apaisante. On voit que la vie y est présente de toute part.

- M !

- Taisez vous. La Dame et moi voulons juste rentrer à mon domaine.

Ils n'ont pas eu le temps d'articuler une syllabes qu'il les a fait taire. Étrange. Les gardes se regardent puis ils posent leurs regard sur moi septique. La méfiance se lit dans leurs iris contrariées de ne point savoir ce qu'il se passe. Seulement, il semble qu'il ny aura pas plus d'explication que cela pour eux.

- Bien. Ne tardez pas trop car la ville se réveille. Puis l'inconnue ne passera pas inaperçu si les villageois la remarque.

- J'en prend note. Judicieux conseil messieurs. On se dépêche la derrière.

- Ne me parlez pas comme ça alors que vous savez que je suis sur vos pas.

- J'aime à croire que vous oubliez peut être.

- Je ne suis pas sotte. Une paysanne serte, mais pas une idiote.

- ça je l'avais remarquer.

Il avance à nouveau et je le suis la mâchoire serrée. Cet homme est vraiment insupportable. J'ai envie de sortir de mes gonds mais je ne dois pas déraper pour Ettan.

On galope dans la ville encore un peu endormie puis nous passons par un passage composé de buissons et d'arbres. Quand on en sort enfin, je crois mourir sur place. Un château. Non. Impossible. Pourquoi ? Pourquoi la personne qui dois me sauver et avec qui je fais un marché est un seigneur, un prince ou encore un roi. Je m'arrête net la peur tordant mes entrailles. Quand il remarqua que je n'avançais plus il se tourna vers moi visiblement contrarié.

- Quoi ? Vous vous rendez compte que votre place social n'est pas faite pour ici ?

Je ne répond pas. Cela l'agace davantage.

- Répondez. En quoi la vu de ce bâtiment vous effraie.

- Les personnes de votre condition ne peuvent pas comprendre. Il est hors de question que je vous suive.

- Et notre marché ?

- Au diable ce marché !

Il tique. Son énervement fait place et le mien est déjà là.

- Ne me prenez pas la tête. Vous êtes ici chez moi. Je vous tuerai pour désobéissance. N'êtes-vous point heureuse que votre fils sera comme un prince ?

Un tirant. Me tuer pour cela le rendrait comme lui. Il ne doit pas se rendre comte de ces mots mais je ne céderais pas sur mes positions et laisse ma colère s'échapper davantage.

- Bien-sûr que non ! C'est la pire des vies ! Je voulais qu'il puisse vivre dans un village simple en temps qu'enfant normal. Pas en temps que faux prince dont la cours médira sur lui et sur sa mère faisant les bases besognes. A quoi bon venir ici si c'est pour lui assurer une vie de malheur dans une cour de vipères.

- Je vois que vous devez bien connaître ces lieux pour avoir autant de médisance à ce sujet. Mais, pardonnez moi d'être aussi direct, nous ne sommes pas votre pays natale. Ici, chez nous, le respect de toute catégorie social est le but ultime. Si des gens de la sortent sont découverts, il y a jugement immédiat. Si au bout d'un mois cela ne vous convient pas alors nous trouverons une solution. Mais en attendant suivez moi et penser à la vie paisible que j'offre à votre enfant. Qui ferai ça pour une pauvre inconnue ? Personne.

Son regard était dur. Soit, il vantait son pays mais personne ne me prouve que pour le moment il dit vrai. Seulement, le mur invisible contre lequel je me tiens ne me permet pas de faire la difficile. Je n'ai pas vraiment d'autre choix que de le suivre et de vérifier si ce qu'il me dit est exacte. Je serre un peu plus les rennes de mon cheval et nous montons au château. À peine arrivé, des serviteurs viennent nous débarrasser de nos montures une fois au sol.

- Par les montagnes mais Monsieur quel idée de découcher encore !

Une femme d'un certain âge nous avait foncé dessus et commençait déjà sa tirade de remontrance. Une de ses servantes sans nul doute. Mais quel audace de parler de la sorte à la personne que l'on sert. Dans mon royaume, elle serait déjà morte pour avoir osé parler ainsi.

- Savez vous le temps qu'il faut pour revenir ? Je suis là au petit matin non ? N'est-ce pas le plus essentiel ?

- Oui mais c'est grave tout de même ! Si vous n'aviez pas été là à l'heure, c'est encore moi qui aurais du vous trouver des excuses.

Elle tourne la tête vers moi n'ayant visiblement pas remarqué ma présence avant. Ettan s'était réveillé entre notre descente de cheval et cette arriver mouvement de la femme. Mais il avait encore la tête dans le vague alors je le portais contre moi. Elle ouvre la bouche stupéfaite avec de grands yeux et lance un regard mauvais au chevalier ou le Hm je ne sais même plus le nommé dans ce cas de figure.

- Non mais je rêve ??! Je vous élève en tant que nourrice, et vous, vous découcher pour ramener une femme ainsi qu'un enfant ?! Illégitime qui plus est !

Darwin roule des yeux comme excédé de cette discution insensée.

- Calmez vous, calmez vous. Je n'ai rien fais avec cette femme. Je l'ai juste sauvé du pays voisin alors qu'ils voulaient la tuer sur nos terres. Son fils est de loin le mien et cela ce voit non ? Regarder les couleurs de cheveux ou des yeux. Le petit à les yeux de sa mère d'un gris à faire pâlir les argentier. Mais ses cheveux bleu ne sont clairement pas de moi. Et je ne pense que cela lui vient de sa mère. Sûrement du père j'imagine.

Il a raison. Les cheveux bleu d'Ettan lui vienne de son père mais ils sont plus prononcé que ceux de son géniteur.

- Si je vous dérange, ou plutôt, si nous vous dérangeons, nous partirons. Je ne tiens pas à causer problème malgré une dette.

Elle me regarde septique un instant. Ses yeux plissés m'auscultent, me dissèquent et essaie de me percer à jour.

- Votre nom Madame ?

- Scarlett.

- Dans ce cas Madame Scarlett, je vous accueillerais ici. Je m'occuperai personnellement de vous ou de votre enfant.

Elle me fait une petite révérence respectueuse en guise de salutation plus formelle.

- Cet homme là ne connaît rien aux femmes et je suis d'ailleurs sûre qu'il vous aura piqué dans votre patience bien plus d'une fois sur ce chemin. Ma pauvre enfant, cela n'a pas dut être facile.

Je restais béate. Comment avait-elle pu avoir une réaction pareille ? Je suis une parfaite inconnue qu'elle vient de traiter de catin pour me prendre sous son aile ? Ces personnes sont-elles folles ? JE Commence à en avoir le soupçon.

- Vous n'aurez qu'à vous occuper de son fils. Venez, allons dans mon bureau et je vous expliquerai tout ce qu'il faut.

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