Quatrième Chapitre
- J'ai mes appartements ici. Je voudrais donc que votre fils a les siens à côté.
Il me montre le côté droit du couloir où une porte se dessine.
- Sa chambre sera donc ici. C'est peut être un peu grand pour lui mais il y sera bien.
- Pourrais-je voir l'intérieur ?
- Bien-sûr.
Il ouvre la porte dont la poignet tourne trop lentement à mon goût et une chambre gigantesque nous fais face. Elle est effectivement trop grande mais on y semble confortable. Des couleurs pastels qui ne sont en rien agressive nous mettent à l'aise. La chambre peinte en bleu pastel avec un tapis blanc sur un parquet brun clair nous adoucie instantanément. Les meubles sont de couleurs clairs pour ne pas juré avec le décor de la pièce. Plein de coussins sont disposés par terre au centre de la pièce comme si cela faisait un cocon de douceur. Un lit spacieux en baldaquin qui est bien assez grand pour accueillir trois adultes permet un sommeil sans nul doute très agréable. Des livres sont disposés dans une petite bibliothèques mais sans prendre trop de place. Une table avec des chaises pour prendre soin d'invités au besoin. C'est superbe. Je suis sûre qu'il sera bien ici.
- Convaincue ?
- Oui. C'est une chambre qui lui ira.
- Il pourra l'aménager comme il veut. S'il veut rajouter une armure, des statues ou bien d'autre, il pourra. Je lui donnerai ce qu'il désir.
- Vous êtes trop aimable. Mais mon fils ne profitera pas. Il n'a pas la lubie de la fortune et des objets attrapes poussières.
- Soit mais si le voudrait, il pourra avoir ce qu'il voudrait. S'il veut même un pommier dans sa chambre alors je lui donnerai.
J'esquisse un sourire. Un pommier ? En quoi un pommier serait adéquat dans une chambre ? Une lubie d'être supérieur peut être.
- Passons à votre chambre.
Il me fait un petit sourire narquois. Rien de bon qui ne se présage j'en ai bien peur.
- Venez.
Je le suis. Il referme la porte de la chambre d'Ettan et nous traversons juste le couloir.
- Voilà vos appartements. Entrer.
Voilà à quoi je pensais quelques instant plus tôt. J'entre mais je savais que je me faisais en quelques sorte piéger. Quand je remarque que la chambre est agréable mais faite pour un homme je savais que je ne m'étais pas trompée. Des armes, des armures misent en vitrine trônaient dans la pièce. Serte jolie mais bien trop brute pour une chambre. Des fourrures y étaient présentes aussi. Je ferais abstractions de savoir quels pauvres animaux ont été dépecés pour avoir ces peaux là. Le lit aussi en baldaquin mais d'un bois plus foncé est beau mais montre trop de robustesse. Les meubles sont d'ailleurs tous de teinte foncé. Les teintes des murs sont dans les rouges et dans les crèmes. Le parquet est lui aussi d'un brun serte usé mais plus obscure. La moquette, quant à elle, est d'une jolie couleur nacré que j'apprécie grandement. Je regarde tout en détaille. Puis je le sens se mettre derrière moi.
- Vous semblez avoir un sens de l'humour douteux Monsieur Darwin.
- Et vous, vous ne semblez pas vouloir capituler Madame Scarlett.
- Cela est normal non ? Que viendrais-je faire dans les appartements de l'homme qui régit les lieux ?
- Me tenir compagnie. Je vous l'ai déjà dis ce matin.
Je me tourne vers lui avec lenteur.
- Cela ne veux pas dire que je partagerais votre lit.
- Je décides qu'il en soit ainsi. Vous partagerez mon lit un point c'est tout.
Je lui lance un regard mauvais.
- Détendez vous, je n'ai pas dis que j'allais vous faire quoi que se soit.
- Je ne croirais rien de ce que j'entends.
- Vous faut-il des actes ? Si c'est le cas, je vous prouverais ce soir que je ne suis pas un soldat rentrant de guerre mais un homme un minima décent. Ai-je l'air si sauvage pour vous ?
- Vous êtes du royaume Samandrin. Bien-sûr que vous êtes plus sauvage pour moi.
- Ahah vous m'amusez. Les personnes de mon royaume seraient donc bien plus vicieuses et sauvages que le royaume de Delfiria ? Pourtant c'est le sauvageons que je suis qui vous a sauvé contre les illustres hommes pures de Delfiria ? Intéressant n'est-ce pas ?
Je me renfrogne à sa remarque. Car oui cela relevait plus de la remarque que de la réelle question.
- J'ai conscience que je suis intimident mais sachez que je ne suis pas cruel homme.
Je ne dis rien. Sans aucun doute je sais qu'il a raison. Il est dangereux mais à plus de respect que les hommes de mon royaume. Il me regarde encore quelques instants puis retourne à la porte.
- Faite ce que bon vous semble pour le reste de l'après midi. Nous dînerons dans le petit salon près du balcon que je vous ai montrer à l'est. Ne soyez pas en retard. Une servante viendra vous donner une robe provisoire une heure avant le service. Sur ce, bonne fin d'après-midi.
Il sort bien vite. Si j'aurais voulu lui souhaiter moi aussi une bonne après midi, je n'aurais certainement pas eu le temps de le faire. Je me retrouve dans la chambre seule. Je profite donc de ce moment de solitude pour aller me faire couler un bain. Quand j'entre dans la salle de bain de sa chambre, je suis surprise de voir à quel point elle est pure et sobre. Vraiment agréable. Je regarde autour de moi sur les étagères et quand je trouve des flacons d'huiles essentiels, j'en utilise pour ce dernier. Je serais aller aux bains chaud du château, mais vu la crasse que j'ai sur mon corps je préfère me nettoyer avant toute tentative de rejoindre un lieu pareil.
Je prend donc mon bain tranquillement. Je me sens bien moins fatiguée après que l'eau chaude est revitalisée mes muscles. Un délice ! J'en ai soupiré plus d'une fois d'aise et de contentement. Quand je finis mon bain, je reste en robe de chambre n'ayant pas de robe à me mettre. J'ai sûrement emprunté cette de Darwin mais je ne pense pas qu'il m'en voudra. Je ne voulais pas remettre ma robe pleine de boue et de crasse. J'imaginais assez que la servante qui viendrait m'apporterait un vêtement proche même si cela pouvait être trop grand ou trop petit. Mes cheveux ont enfin repris leurs belles couleurs naturelle. Mon violet paraît plus vif malgré qu'il reste assez foncé. Ma peau n'a enfin plus de boue sur elle. Je suis encore si jeune et j'ai lair aussi usée qu'une personne ayant fait sa longue existance. Le temps que je lise un livre, l'heure du repas allait déjà venir. Quand la servante entra elle semblait bien trop chaleureuse vis à vis d'une parfaite inconnue. Cela me perturba légèrement.
- Bonsoir Madame ! Je me nomme Roselia ! Je serai votre servante à partir de maintenant. Au moindre besoin appelez moi. Ce sera un plaisir de m'occuper de vous.
- C'est gentil. Simple curiosité, mais pourquoi es-tu si heureuse de me servir ? Je suis une étrangère.
- Et bien c'est pour ça que cela me comble encore plus de joie. Déjà, servir une femme qui est proche de notre.. Monsieur ?
Elle fait attention à ne pas trahir son statue alors qu'il est quasiment évident. En tout cas c'est sûre qu'il est sans doute royale, je ne vois pas pourquoi cacher un statut de compte ou de seigneur si c'était le cas. En dehors de me rendre la pareille pour mon silence. Et quand bien même ! Les personnes de ce statut ne pourraient pas avoir un si grand château n'est-ce pas ? À moins qu'ils soient si riche ici ? Après tout, le village ne semblait pas pauvre quand nous sommes passer à travers lui. Bien des mystères.
- ..est un très grand honneur pour moi. De plus, vous êtes étrangère donc vous pourrez m'apprendre plein de chose sur le royaume d'où vous venez. Et puis vous êtes bien belle ! Donc c'est agréable.
- Je ne serrais pas la personne la plus bavarde ou aimable le savez vous ?
- Et bien tant pis pour moi ! Je me ferais petite si je vous gène mais sachez que j'essayerai tout de même de parlez avec vous. Vous n'avez pas l'air méchante, simplement très méfiante.
Elle n'a pas tord. Puis dois-je avouer que son sourire chaleureux apporte assez de lumière pour que l'on se sente à l'aise ? Non je ne lui dirais mots de cela.
- Allons allons assez discuter et au travail Madame !
Elle m'habille en chantonnant. Cela lui plaît vraiment. Elle est amusante je dois l'avouer. La robe est un peu trop grande mais fera l'affaire pour aujourd'hui. Des tons rouges trop vif pour moi mais je m'y accommoderais donc. Quand elle finit, elle me mène au salon. Elle avait peur que je me perde vu que cela était mon premier repas là bas.
- Voilà je vous laisse, bon appétit Madame.
- Merci.
Quand j'entre dans la pièce je vois Ettan près du feu de cheminée avec Darwin. Il semble bien s'amuser, je me demande de quoi ils parlent. Je m'avance donc vers eux.
- Je ne vous dérange pas j'espère ?
Les deux hommes se tournent vers moi pris de surprise.
- Mère !!
Mon petit se jette contre moi. Il est si bien habillé. Il est beau mon petit coeur. Je lui embrasse la joue en lui pinçant cette dernière avec mes lèvres, ce qui le fait rire.
- Ahah maman arrête !
Il rit encore et j'arrête.
- Je préfère que tu me parles de cette manière.
- Je sais je sais mais il y a Monsieur avec nous.
- Peut importe devant lui tu as le droit d'accord ?
- D'accord !
Je me tourne vers notre hôte qui lui me regarde assez surpris. J'ai les cheveux relever en chignon, une légère couche fine de maquillage et ma robe rouge est faite avec des broderies d'argent. Cela contraste beaucoup vis à vis de mon arrivée ce matin. Je trouve juste que le décolleté est plus osé encore que dans mon royaume mais ça c'est sûrement car je n'ai pas l'habitude. Il semble se ressaisir et sourit.
- Vous êtes bien en beauté ce soir.
- Peut être un peu trop à mon goût.
- Je vous assure que c'est très bien ainsi.
- évitez de me regarder ainsi tout le repas dans ce cas.
- Ai-je un si mauvais regard ?
- Je ne dirais pas ce que je pense devant un enfant. D'ailleurs, à table mon coeur.
- Oui maman !
Darwin se met au bout de table. Ettan et moi sommes en face l'un de l'autre chacun sur un côté de Darwin. Je suis à sa droite alors que mon fils est à sa gauche. Cela n'est pas le genre de chose que nous faisions avant. Cela est déroutant. Nous nous sommes mis à manger et nous avons parler dans une ambiance assez chaleureuse je dois dire. Sans tension ni gêne. Mon fils est assez doué pour mettre tout le monde à l'aise. Il aide au moins au fait que nous ne sommes pas dans un froid peusant. De plus Darwin le laisse parler et alimente la conversation avec lui. Ce qui est plaisant au niveau de sa réaction. Tout le monde ne prêterait attention à un enfant. Je les regarde discuter ensemble. Peut être a-t-on eu de la chance de tomber sur cet homme finalement. Au moins Ettan sera heureux. A la fin du repas, je le raccompagne à sa chambre.
- Whoua ! C'est immense ! Maman regarde, il y a même des livres et un lit énorme. Mercii !
Il me prend la main et m'emmène regarder les livres. Il est comme moi sur ce point. Il aime beaucoup la lecture malgré son jeune âge.
- Tu m'en lirai un avant de dormir ? S'il te plaît !
Il me fait ses yeux d'amour et je ris.
- Hm tu as été sage donc cela me va.
- Ouiii merci !
Il se met en pyjama et va dans son lit. Cette ambiance me fait un bien fou je dois le dire. Le voir si bon vivre, c'est plus que soulageant pour moi. Je m'assoie au bord de son lit et commence ma lecture. Une histoire sur un village changer en animaux par une malédiction, donc une femme à l'altruisme et l'amour sincère va libérer ces pauvres personnes grâce à un renard. A un moment alors que ses yeux luttent il me parle.
- Tu ne dormiras plus avec moi maman ?
- Je viendrais quand tu le voudras mon coeur. Ce n'est pas parce que nous sommes dans une meilleure condition que je vais te laisser seul d'accord ?
- oui maman.
Je lui caresse tendrement le front.
- Je t'aime mon fils.
Il me sourit alors que j'embrasse son front.
- Je t'aime aussi maman.
Il se relève pour me faire un câlin et une fois l'étreinte faite, il se recouche déjà à moitié dans les bras de morphe.
- Bonne nuit..
Je sors en fermant la porte puis laisse un soupire m'échapper. Quelque par j'ai du soulagement. Il est enfin bien. Il a un toit qui peux lui apporter joie et protection. Le voir comme aujourd'hui après tant de peur dans ses yeux, cela me fait vraiment respirer à nouveau. Comme si j'avais arrêter de respirer depuis le moment où je ne pensais qu'à lui sauver la vie et que maintenant que cela semble s'arranger je peux enfin prendre de l'air dans mes poumons. J'ai les yeux rivés au sol quelques instant, le temps de me replonger dans ces moments fugaces de cavales.
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