F I V E

MARY BANNER

D'HABITUDE SOURIANTE, la famille Banner trouva Mary encore plus souriante ce matin là, le lendemain de son interaction avec Spider-Man.

Dire qu'elle appréciait le héros était un euphémisme. Il l'avait sauvé. Et elle trouvait sympa l'idée de pouvoir lui rendre la pareille. Enfin, dans de moindres mesures.

Alors avec le sourire toujours aux lèvres, elle mit ses écouteurs et prit son bus.
Quand elle arriva devant Midtown, Flash vint la rejoindre et déduit rapidement la raison du grand sourire qui ornait le visage de son amie.

« -Tu l'as revu ? Mary ne répondit pas mais Flash n'avait pas besoin de ça. Mais tu te rends compte à quel point tu es chanceuse ? »

Il continua de parler dans le vide car la blonde ne l'écoutait que d'une oreille. Eugène rêvait d'être à sa place. Mais même avec toute la bonté et toute la générosité dont elle pouvait faire preuve, elle ne pourrait pas lui céder la relation qui se créait entre elle et Spider-Man. Et au contraire, elle voulait que cette relation reste entre lui et elle.

Mary faisait tellement peu attention au monde qui l'entourait, qu'elle rentra dans quelqu'un.
Elle tomba au sol mais on vint vite l'aider. Peter la saisit en dessous des bras puis la souleva d'un coup et elle se fit la réflexion qu'elle ne le savait pas si fort.

« -Excuse moi Mary, je ne regardais pas où j'allais et Peter non plus apparement, dit Ned en fusillant son ami du regard car celui-ci était clairement omnibulé par Liz Toomes au fond du couloir.

-Ne t'inquiète pas, plus de peur que de mal, lui sourit-elle.

-Ouais bah tu feras attention la prochaine fois. »

Mary lança un regard exaspéré à Flash qui haussa les épaules.

« -Je dois y aller sinon je vais en retard à mon prochain cours.

-Tu as français ? Demanda Ned et la blonde hocha la tête. Il me semblait bien que tu étais dans la classe. »

Mary fit un signe de main à Flash et Peter. En se retournant, elle se rendit compte qu'elle venait de les laisser. Tout les deux. Face à face.
Elle ne voulait pas être responsable d'une nouvelle attaque de Flash, d'une nouvelle humiliation de Peter ou même d'une bagarre entre les deux garçons. Elle commença à faire demi tour pour les rejoindre mais Ned lui saisit le poignet.

« -Laisse. On verra bien s'ils se tapent dessus. Et puis je pense qu'ils ont deux/trois choses à se dire. »

Mary acquiesça. Ned avait raison. Elle aimerait simplement que ses deux amis s'entendent bien...

PETER PARKER

EST-CE QUE Peter aurait pu croire un jour, se retrouver seul dans un couloir en compagnie de Eugène Flash Thompson et, de vouloir mettre les choses au clair ?
Sûrement pas.

Flash et lui n'avaient jamais été en bons termes. Flash voulait toujours être supérieur à tout le monde, y comprit Peter. Alors l'humiliation et l'harcèlement avaient été de la partie.

Mais cela avait changé. Les règles avaient changé depuis. Depuis Mary.

Et Peter ne comprenait toujours pas comment une fille aussi gentille et géniale soit-elle, pouvait avoir Flash comme ami.

« -Pourquoi tu me fixes comme ça, Péteur Parker ? »

Peter ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel.

« -Je comprend pas... dit-il alors.

-Ah bah voilà, t'es pas si intelligent que tu le prétends, répliqua Flash.

-...Comment une fille comme Mary peut être amie avec toi. »

Flash releva la tête d'un seul coup.

« -En vrai, même moi je le sais pas. Elle voit des choses en moi que les autres ne voient pas. Elle me rend meilleur. En fait, elle est le meilleur de moi. »

Eugène secoua la tête et finit par s'en aller, laissant Peter seul au milieu du couloir.
Il se demanda ce que Mary pouvait voir de bien en Flash que les autres ne voyaient.

Peter finit par soupirer et imiter Flash. Il rejoignit son cours de chimie avec quelques minutes de retard.

•••

En sortant du lycée, Peter se rendit compte qu'il n'avait qu'une envie: enfiler son costume. Échapper à ses problèmes pour supporter ceux de son alter-égo.
Alors dans une petite ruelle, il jeta son sac au sol, se changea et cacha son sac du mieux qu'il le put pour ne pas le perdre à nouveau, si possible.

Pendant quelques heures, il n'y eut rien d'intéressant. Et il s'ennuyait.

Puis au coin d'une rue, juste en face de la boutique de monsieur Delmar, il se rendit compte qu'il y avait un peu trop de gens dans la banque.
Quand il y entra, il découvrit avec surprise des cambrioleurs avec des masques montrant la tête des Avengers.

« -Oh les gars vous avez oublié le code de votre carte ? Eh mais vous êtes les Avengers ! Qu'est-ce que vous faites ici ? »

Peter s'appuya contre la porte en verre et ne put s'empêcher d'ajouter avec une remarque sarcastique accompagné d'un petit sourire que personne ne pouvait voir.

« -Super content de faire votre rencontre, Hulk, Thor. Vous étiez pas là pour mon intégration. »

Peter n'attendu pas plus et commença à attaquer les « Avengers ». Il fallait qu'il prouve à monsieur Stark et à Happy qu'il était un vrai héros.
Il s'amusa de leur costume ridicule et les combattu sans aucun effort.

Mais, sans crier garde, il fut emporté vers le plafond par une espèce de pistolet technologique comme il n'en avait jamais vu avant. Ses yeux mécaniques s'écarquillèrent de surprise. Il retomba soudainement au sol et il se fit violence pour finir ce qu'il avait commencé avec ces cambrioleurs avant de penser à cette arme.

Durant le combat entre les hommes masqués et Spider-Man, une des étranges armes de ses assaillants envoya une onde puissante vers le Deli-Grocery, la petite boutique de monsieur Delmar, que Peter appréciait particulièrement.

« -Oh merde, murmura le brun. »

Il lança quelques toiles afin capturer les braqueurs et courut sauver monsieur Delmar et son chat (qui est vraiment trop beau, trop mignon et tout doux). Delmar remercia Spider-Man jusqu'à ce que la police de New-York arrive et que Peter s'éclipse.

Dés qu'il estima être assez loin, il saisit son portable et appela Happy. Mise à part la situation délirante de Berlin, jamais il n'était arrivé quelque chose d'aussi dingue à Peter dans les rues du Queens. Alors il expliqua la situation à Happy, espérant que celui-ci réagisse. Même un simple « bravo gamin, t'as géré un braquage » lui aurait fait plaisir.

Mais Happy Hogan ne se montra pas aussi enthousiaste qu'il ne l'aurait cru. Il sembla totalement désintéressé par la situation et le lui dit ouvertement.

« -Écoute petit, j'ai pas ton temps. C'est bien beau mais là, avec le déménagement... »

Peter sentit ses membres se raidir. Quel déménagement ? Pourquoi n'était t'il pas au courant ?
L'homme à l'autre bout du fil lui expliqua que son mentor partait vers le nord de l'état.
Comment ferait-il pour aider monsieur Stark s'il était loin de lui ?
Happy lui répondu de rester à l'écart de ça, à l'écart de tout danger même: après tout il était responsable de la conduite de Spider-Man.

« -Mais je suis responsable ! Je n'ai pas besoin d'être supervisé, rétorqua l'adolescent en sautant dans la petit ruelle avant de rajouter: merde, où est mon sac ? »

Happy se moqua de lui. Évidemment, comment paraître responsable si son sac lui a été volé une fois de plus...
Peter annonça qu'il rappellerait et Happy raccrocha avant même que le garçon n'ait finit de parler.

Le brun soupira. Il lança une toile vers le toit le plus proche et s'envola en direction de son appartement. Il entra par la fenêtre, les mains et les pieds au plafond, en essayant de ne faire aucun bruit. Il finit par se laisser tomber sur le sol avec un sourire satisfait, jeta son masque sur son lit.

Au moment où il se retourna, il entendit quelque chose tombé sur le sol et vit le visage choqué et surpris de son meilleur ami.

« -Oh mon Dieu. T'es le Spider-Man, celui de YouTube !

-C'est pas moi, pas du tout ! Répondu précipitamment Peter en enlevant son costume, se retrouvant ainsi en caleçon.

-T'étais collé là-haut ! S'écria Ned en pointant le plafond. »

Tante May, alerté par le bruit, demanda si tout allait bien puis vint jusqu'à la chambre de son neveu en racontant qu'elle avait fait cramé le pain de viande et que, par conséquence, elle invitait les deux garçons au restaurant.

Peter répondu pour Ned, prétextant à sa place que son ami avait tout un tas de choses à faire. May acquiesça avant de demander à Peter de s'habiller pour aller au restaurant et ferma la porte de la chambre.

Dés cet instant, Ned bombarda son meilleur ami de questions. Peter lui dit qu'il lui répondrait le lendemain et que surtout, il ne devait rien dire à personne.

« -Hé dis, demanda Ned avant de s'en aller pour de bon, comment tu fais pour gérer ça et le stage chez Stark Industries ?

-Ned, c'est ça le stage chez Stark, soupira le brun.

- Oh. »

Il s'en alla.
Et comme si cela ne suffisait pas et que cette soirée ne pouvait s'annoncer pire, lors de son repas avec sa tante, une chaîne d'informations diffusa l'incident de la banque, géré par Spider-Man. Tante May le prévint de suite:

« -Si tu repères ce type d'événement, tu pars en courant dans la direction opposée.

-Ben ouais, nan ouais ouais bien sûr ! Bégaya Peter.

-C'est à peine à six rues, t'imagines ? »

Peter soupira discrètement en baissant la tête vers son assiette alors qu'un serveur offrait un plat à sa tante.

Il fallait absolument qu'elle ne découvre jamais qu'il était réellement.

« -Hé au fait, Tante May... j'aurais besoin d'un nouveau sac... »

Elle en ferait une syncope...

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