75. What If

PS: BIENTÔT LA FIN EHEHEHEH

BREF,
LAMA.Xx
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« Alors, elle est pas belle ma fille ? »

J'entendis la remarque de mon père qui s'adressait à Calum, ce dernier sortant seulement de la chambre en survêtement. Je lui avais envoyé un message pour le prévenir de la présence de mon père.

Je rougis furieusement en servant calmement la tasse de mon parent, en souhaitant intérieurement qu'il se taise.

Finalement, je l'avais invité à prendre le café à l'appartement après mon service, pour qu'il puisse rencontrer Timothy et Calum.

Mon petit ami ne s'était d'ailleurs jamais montré aussi taiseux. C'est en me tournant soudainement vers lui que je remarquai la couleur jaunâtre de ses yeux.
Je doutais de sa sobriété, à la façon dont il gesticulait étrangement en s'installant jusqu'à sa façon de pencher maladroitement la tête avec une moue boudeuse qui ornait ses lippes pulpeuses.

Mais je savais que Calum n'était pas du genre à se saouler pour rencontrer mon père, jamais il ne ferait ça. Ce n'était qu'une coïncidence.

Du moins, je l'espère ?!

« Non mais regardez-la Calum, avec les grands yeux de sa mère et son sourire rayonnant. Vous ne la trouvez pas sublime ? »

« Oh, papa.. Laisse le tranquille.. » Je secouai la tête en gloussant doucement, tandis que mon basané posait son regard sur moi, juste après avoir finit sa bouteille de bière.

« Non, il a raison. Il est superbe mon bébé. » Dit celui-ci avec un sourire en coin. Son visage ahurit m'exaspérait à l'instant, tout comme ses yeux vides d'expression lorsqu'il ricanait seul sans aucune raison, comme si ils étaient une trentaine dans son petit crâne.

Et au moment où mon paternel reporta son attention sur sa tasse, Calum me mit la main aux fesses. Action que je gratifiai d'un regard furieusement embarrassé.

Comment osait-il alors que mon père n'était qu'à trente centimètres de lui ?!

Qu'avait-il bu avant ?

« Au fait, chérie ! » S'exclama vivement mon père en ramenant ses yeux sur nous.

Calum vira instantanément sa main de mon postérieur et je roulai des yeux, fatiguée de sa façon de se comporter.

« Je suis navré d'arriver à l'improviste, » Commença mon paternel en plaquant ses mains sur ses cuisses, prêt à prendre la parole. « Je sais que ça n'a pas dû être facile pour toi mais maman avait déjà essayé de te contacter mais tu ne répondais pas. Et comme j'avais un rendez-vous sur Perth, j'en ai profité. Ton ami, Niall, m'a donné plus d'infos qu'il n'en fallait. »

Je déglutis.

Pourquoi Niall se permettait-il de divulguer des infos de ma vie privée à quiconque le voudrait ?

« Quel enflure.. » Ricana Calum dans sa barbe, ses doigts qui manipulaient distraitement son paquet de cigarette.

« Pardon ? » Mon père échappa un rire nerveux en zieutant mon petit ami qui n'abordait pas la meilleure de ses figures.

« Oh, rien. » Il haussa les épaules en défiant mon père du regard.

J'étais déçue de lui. Comment se permettait-il de se montrer ainsi.

« Alors, Calum, » Reprit-il. « Parlez moi de vous. »

J'espérais qu'il se comporterait proprement, même si c'était mal partit.

Il ne m'avait pas l'air sobre et je priais pour que mon père n'y voit que du feu.

« Je m'appelle Calum Hood. » Dit-il en plaçant ses mains dans sa nuque. « J'ai 21 ans et mes parents tiennent une entreprise de papier à chiotte. Fin. » Il esquissa un sourire arrogant en s'étirant, las.

« Calum.. » Soufflai-je, en faisant discrètement les grands yeux dans sa direction.

Mon paternel le remarqua et ses sourcils bruns se froncèrent curieusement, avant que Calum ne continue:

« Je suis stripteaseur. C'est un peu comme le service de nuit d'un infirmier mais avec plus de sex et moins de test d'urine. » Il rit un instant avant de continuer en approchant dangereusement son visage de celui de mon père. « Vous savez, Arnold, je croise plus de vagins que n'importe quel gynécologue, alors mon salaire devrait être plus élevé, n'est-ce-pas ? Remarquez comme la vie peut être une connasse. »

C'est une plaisanterie ?!

Il ne venait pas de dire ça ?

« Ça suffit maintenant... » Soufflai-je en tirant Calum vers moi, en attrapant son avant bras.

« Je dois être honnête devant ton darron, je dois être un gars bien. » Il échappa un rire malsain dans ma figure, me laissant le loisir de sentir son haleine alcoolisée.

« Je ne sais pas à quoi tu joues. »

« Calum est père, Calum doit prendre ses responsabilité, blah blah blah.. Tout ça pour tes seins. Hein, pas vrai Arnold ? » Il tourna la tête vers le visage décontenancé de mon paternel, qui restait muet tant il ne comprenait pas ce qui se déroulait sous ses yeux. « Elles sont jamais contentes ces femmes. Tout ça, je m'efforce de le faire parce que je t'aime bébé mais tu sais comme moi qu'on ne sera jamais sur la même longueur d'ondes. La seule longueur d'ondes qu'on partage c'est celle qui pend entre mes jambes, et ce jusqu'à ce que tu comprennes que t'es pas seule dans cette putain de relation. »

Je sens mes yeux s'embuer de larmes en enfonçant mes ongles dans son bras basané, son expression impassible qui se fiche bien de mon chagrin.

Je ne m'étais jamais sentie aussi humiliée. De plus, tous ces propos étaient sortis d'une bouche que j'avais l'habitude d'embrasser.

Et maintenant, je la trouvais dégoûtante.

« Est-ce que tout va bien ici ? » Mon père tente de remettre la situation en ordre tandis que je sens les larmes envahir mon visage rougit.

Je sais qu'il tente par tous les moyens de ne pas blâmer Calum, parce qu'il sait que j'ai un caractère épouvantable. Mais là, je ne serai jamais plus celle à blâmer.

« Papa, je vais devoir te demander de partir. » Dis-je pendant que Calum arrachait son bras de ma prise, bien décidé à emmerder son monde.

Il se dirige vers la cuisine alors que je ne lui consacre plus aucune attention.

« Quoi ? Mais je n'ai même pas eu l'occasion de voir le bébé. » Mon paternel semble se perdre dans ce que je lui dis. Il vient tout juste de se faire rejeté, par sa propre fille.

« Il fait sa sieste de toute manière. Rentre à la maison et dis à maman que tout se passe bien ici. Tu n'étais pas censé venir et maintenant, je dois ramasser mon petit copain et rétablir nos malentendus. »

« Non, Dolly, je ne te laisserai pas avec lui. » Il se lève de sa chaise puis regarde Calum reprendre une bouteille de bière dans le frigo. « Tu as vu le type de garçon avec qui tu partages ta vie ? Tu ne mérites pas ça, mon ange. »

« Je l'aime, papa. Il est tout ce que j'aime. » Je lâchai en prenant appuie sur la table, mes doigts qui attrapèrent l'arête de mon nez.

« Quel genre de père serais-je si je te laissais avec cette énergumène ? »

« Probablement un père qui a confiance en sa fille. Je sais prendre des décisions, papa. »

Et c'est ainsi qu'il était partit avec regret, ses lèvres qui m'avaient embrassé une dernière fois le front, avant qu'il ne disparaisse définitivement dans les ruelles pluvieuses de Perth.

Aussitôt partit, je prenais mon courage à deux mains pour affronter celui-ci qui s'amusait toujours à rire seule dans la cuisine.

« Tu as eu ce que tu voulais, Calum ?! C'est ça que tu voulais ? »

« J'étais supposé le garder pour moi ?! » Hurla t-il en laissant glisser son tas de bouteilles vides au sol. J'observe la majorité d'entre elles se briser contre le marbre tandis que Calum se protège les oreilles avec les mains.

« Tu veux partir, Calum ? »

Il se redressa doucement et planta son regard vitreux dans le mien.

« Et bien, vas-y. Pars. » Dis-je.

Je vis ses lèvres trembler fiévreusement tandis que je lui faisais signe de disparaître dans la chambre.

« Dolly, je suis- »

Je le repoussai quand il s'approcha, formant une expression confuse sur son visage.

« Pars quand tu veux. Demain, après-demain, dans un mois, un an mais ne me parle plus comme tu le fais en pensant que c'est juste. »

J'eus le temps de le zieuter une nouvelle fois qu'il s'éloigna de moi pour rejoindre la chambre. Avant de pénétrer dans la pièce, il me fit parvenir ses mots:

« Je partirai demain. »

Je ne disais rien et il se contenta de continuer:

« Je vais appeler mes parents ce soir pour leur demander si ils auraient de la place pour moi dans la villa de vacances. Je te tiendrai au courant. »

Je le laissais dire, assise sur mon tabouret, parce que je savais pertinemment qu'il ne le ferait pas. Calum serait incapable de me quitter et je le savais.

La preuve étant que le lendemain, je m'étais réveillé à côté de son corps nu roulé dans les draps.

Calum Hood parlait toujours trop.

Mais j'aimais Calum Hood.

Plus qu'il ne le méritait.

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