7. First day in hell
« J'ai absolument besoin de mon mardi. » Il annonça en pianotant distraitement des messages à sa petite amie tandis que je tentai d'élaborer un planning. Michael venait de partir et je n'avais donc plus personne pour me défendre, il allait terminé gagnant.
« Bien, on n'a qu'à- »
« Et de mon vendredi. » Il me coupa en tournant momentanément la tête de son écran pour me regarder.
« Ce n'est pas un problème, je- »
« Et de mon jeudi. »
« Okay, on va- »
« Et de mon mercredi. » Un sourire moqueur s'élargit sur ses lèvres et je compris enfin ce qu'il attendait de moi.
« Calum. » Je grognai et il posa son portable pour se tourner vers moi, les bras croisés. « Tu ne peux pas être sérieux un seul moment ? »
« Si être sérieux c'est être coincé comme tu l'es, je préfère faire des blagues jusqu'à la fin de ma vie. » Il ricana en s'appuyant sur l'accoudoir.
« Plus sérieusement cette fois-ci, quelles sont tes heures de boulot ? » Je soupirai en espérant qu'il arrête d'être arrogant.
« Je travaille tout les jours entre 22 heures et 4 heures du matin. » J'écarquillai les yeux.
Quel boulot mérite un tel horaire ?
Est ce possible que Calum Hood l'égoïste soit en fait infirmier de nuit ? Qu'il sauverait des vies ou quelque chose comme ça ?
« Dans quoi travaille tu au juste ? »
« Tu le sauras très bientôt. » Il gloussa doucement. « Je ne vais quand même pas briser le suspens ? »
« Je t'en prie. »
« Un jour où tu seras pas chiante, je te montrerai. » Il me sourit de toutes ses dents alors que je fronçai les sourcils dans sa direction. "Mais ça risque pas d'arriver."
« On va reprendre là où nous nous étions arrêté sinon on va encore s'égarer.» Je soupirai en reprenant la feuille entre mes mains.
« Si tu t'égares, tu n'auras qu'à suivre ton troupeau, brebis. » Il s'approcha dangereusement de moi sur le canapé, me faisant me raidir légèrement. Il posa son bras sur mes épaules et de son autre main, il m'arracha ma feuille des mains.
« Rend moi ça ! » Je m'écriai en l'escaladant pour la reprendre. Il étira son bras pour m'empêcher de la saisir, ce qui fut réussit vu que j'étais indéniablement plus petite que lui.
« Arrête de te prendre la tête à noter toutes ces merdes. Tout ce que tu as à retenir c'est que j'ai besoin de mon vendredi. » Il déchira la feuille sous mon regard noir, me faisant me réinstaller correctement sur le canapé en grognant.
Je n'avais pas écrit grand-chose sur cette feuille, je vous l'accorde, mais je voulais quand même pas qu'il se pense tout permis en ma compagnie.
« Est que t'es du genre à noter la liste des positions que tu vas faire quand un mec te baise ? » Il sourit en s'écartant de moi.
« Tu es bien placé pour savoir que je ne fais pas ça. » Je glissai entre mes dents.
« Mais tu as vieillit entre temps. »
« N'emploies pas ce terme. »
« Ça te gène, vieille peau ? » Il explosa de rire, si fort qu'il en sortit Timothy de sa sieste. « Oops. » Il se gratta la nuque tandis que mes yeux se rétrécissaient progressivement sur sa personne.
Le bambin se mit à pleurer alors que je me levai du canapé pour me diriger vers la poussette. J'étais tellement épuisée que j'avais franchement l'impression d'être constitué comme une limace, sans muscles ni os.
Il n'en ratait pas une cet abruti.
« Il dormait à poings fermés avant que tu ne te mettes à rire comme un phoque. » Je pris Timothy dans mes bras et en remarquant que c'était l'heure à laquelle il devait manger, je brandis mon sac que je tendis ensuite à Calum.
« Tu veux bien aller faire son biberon, s'il te plait ? » Je murmurai.
« Non merci. » Le brun croisa ses bras sur sa poitrine.
« C'est quand même à cause de toi qu'il s'est réveillé. »
Il fronça les sourcils un instant avant de déplier ses bras.
« C'est bon pour une fois. » Souffla t-il avant de m'arracher brutalement mon sac des mains, ne prenant même pas la peine de m'adresser un regard.
« Tu sais comment faire un biberon au moins ? » Questionnai-je alors qu'il se dirigeait sereinement jusqu'à la cuisine.
A cet instant, il se crispa et finit par pivoter sur lui même pour me faire face, arquant un sourire narquois sur mes lèvres.
•••
« Et une fois que j'ai chauffé le lait, qu'est ce que je fais ? » Calum tenta de se faire entendre par au dessus les pleurs de Timothy qui était entrain de piquer une crise phénoménale dans mes bras.
« Une cuillère de poudre. » Répondis-je en manquant de crier pour me faire entendre.
« Quoi ? » Calum questionna.
« Une cuillère de poudre. » Répétai-je, un peu plus fort.
« Quoi ? »
« Une cuillère de poudre ! » Hurlai-je, les cordes vocales douloureuses.
« Quoi ? » Je discernai ensuite un sourire sur ses lèvres et ce qui devait être un de ses rires moqueurs en sortir.
Seigneur qu'il est agaçant.
« Fais pas l'idiot. »
Il finit par verser une cuillère de poudre dans le biberon puis fis réchauffer le contenant grâce au micro-onde. Calum me considéra un moment avant de reprendre à nouveau une cuillère de poudre.
« J'ai dis une seule cuillère Calum. »
J'eus le temps d'échapper cette phrase que le contenant de la cuillère avait déjà atterrit sur moi, faisant hurler Calum de rire.
« J'ai Timothy dans les bras, abruti ! » D'une main, je tentai de frotter la poudre s'étant propagé sur mon visage et celui de Timothy.
« Pardon, grand-mère. » Il essaya d'atténuer ses rires.
« Le jour où je t'aurai comme petit fils, je sauterai d'un pont. »
« Le jour où tu sauteras d'un pont, je serai entrain de sauter ma copine. »
« Charmant. » Je grimaçai avant de sortir le biberon du micro-onde et de le tendre à Timothy.
•••
« Récapitulons ; Je m'occuperai du petit le lundi, le mercredi, le vendredi et le dimanche afin que tu aie ton vendredi du libre et moins de jours pendant lesquels t'occuper de lui. Ça te convient ? »
« Je suppose. »
« Wow. » J'écarquillai grand les yeux en me réinstallant sur ma chaise.
Calum Hood ne venait t-il pas d'être d'accord avec moi ?
« Tu dis ça parce que tu t'es enfin décidé à me regarder ? »
« Non. » Je fronçai les sourcils alors que son regard était figé sur moi. « C'est juste que... C'est la première fois que tu dis quelque chose de positif. »
« Merde. » Il jura en détournant son regard de ma personne.
« C'est si grave que ça ? » Je gloussai.
« Arrête de glousser, brebis, c'est moche. » Il se redressa de sa chaise avant de s'orienter vers la cuisine. « Va faire à manger puis va ranger tes cartons. »
« Tu m'as prit pour ta bonniche ? »
« Honnêtement ? Ouais. » Il rit en disparaissant, me laissant grogner bêtement sur ma chaise.
Et dire que ce n'était que mon premier jour ici.
•••
J'ai toujours éprouvé de la joie à cuisiner.
Mais depuis que je cuisinais pour Calum, ma joie avait drôlement disparu.
Pendant que je préparais le repas, il passait de long en large pour m'espionner et voir ce que je mijotais. Quand il comprit que j'étais entrain de faire des pâtes, il me força à me stopper et à faire autre chose, prétextant le fait qu'il est allergiques aux pâtes. Ce qui est typiquement un mensonge étant donné que ces pâtes provenaient de son armoire.
« Je vais commander un traiteur dans ce cas. » Proposai-je en saisissant le combiné téléphonique.
« Étant donné que le traiteur n'est pas donné, tu n'auras qu'à manger les pâtes que tu as préparé et je mangerai un traiteur. » Calum s'exclama en s'appuyant sur le mur à côté de moi.
Je sens que je vais l'encastrer dans le mur, littéralement.
« Tu plaisantes ? » J'eus un rire nerveux en le contemplant, décontenancée.
« J'ai l'air de plaisanter ? » Il demanda en me présentant un visage vide d'expression.
Je soupirai avant de céder bêtement à ses ordres:
« Je vais appeler le traiteur pour toi dans ce cas. Donnes moi son numéro. »
Il brandit fièrement d'un poing en se redressant du mur pour aller chercher la carte de visite du traiteur. Une fois qu'il revenu, il me la tendit en souriant.
« Lasagne. » S'exclama t-il en souriant bêtement.
Rien que l'image présente sur ce bout de carton me faisait saliver.
« Bien. »
•••
Je chipotai mes pâtes avec ma fourchette sans y prêter réellement attention. Ce geste eut le don de faire sourire malicieusement Calum.
« Tu ne manges pas ? » Il demanda en engloutissant son dernier morceau de lasagne.
« Je n'ai pas faim. »
« C'est pas parce que t'es devenue grosse depuis ta grossesse que tu dois commencer à faire des régimes de tordue. »
Outch.
Je déglutis en avalant durement chacun de ses mots.
« Je n'ai pas pris tant de poids... »
« Pourtant, avec ton format, on pourrait faire un remake de Sauvez Willy qui s'appellerait Sauvez Dolly. » Il éclata de rire en frappant dans ses mains.
Il n'a pas dit ça ?
Je me relevai furieusement de ma chaise en emportant mon assiette avec moi.
« Où est ce que tu vas ? »
« Je vais ranger mes cartons puis j'irai me coucher, j'ai eu ma dose de tes paroles pour aujourd'hui. »
Je nettoyai mon assiette silencieusement alors qu'il arrivait derrière moi. Je sentis son souffle s'abattre sur ma nuque mais ne lui prêta aucune attention.
« Dolly... » Il souffla en posant ses larges mains sur mes épaules, me faisant me crisper.
« Quoi ? » Crachai-je en me retournant pour lui faire face.
« Tu pourras nettoyer mon assiette aussi s'il te plait ? »
J'hallucine.
« Débrouille toi, j'ai d'autres choses à faire. » Je grognai en allant ranger mon assiette dans le lave-vaisselle.
« Très bien, Big mama. »
•••
J'avais empiler chacun de mes cartons dans la chambre de Timothy. Aucune motivation ne venait à moi quand j'apprenais que j'allais devoir dormir dans un canapé durant une durée indéterminée. Ça ne me donnait clairement pas envie de me fouler à vider ces cartons si je n'ai même pas de garde robe.
Je posai le baby-phone sur la commode de Timothy puis sortit de la chambre dans le plus grand des calmes.
« Tu as tout rangé ? » Il demanda.
« En quelque sorte. Tu veux bien le bercer pour qu'il s'endorme ? » Je soufflai en prenant mon pyjama contre moi.
« Ouais. Allez, dégage. » Il me bouscula en se dirigeant jusqu'au berceau de Timothy.
Une fois que j'eus regagné le salon et que je fus en pyjama, je me glissai dans mes draps. Le canapé était dur, il était tant abîmé qu'à chaque changement de position, il émettait des bruits subtils.
« Dors putain. » Je gloussai en décelant les jurons de Calum sortir du baby-phone.
Il manquait tant de patience, s'en était effrayant.
Quand je tentai de m'endormir, un bruit sourd s'extirpe du baby-phone suivit par une musique violente de Rock.
Je bondis hors du canapé puis me ruai vers la chambre de Timothy.
« Calum, à quoi tu joues ? » M'écriai-je au dessus de la musique.
« Quand je met du Marilyn Manson, il s'endort. » Calum sourit fièrement en contemplant le bambin entrain de s'endormir doucement, positionné juste à côté de la radio.
« L'essentiel c'est qu'il dort... » Je me grattai l'arrière du crâne. « Bon bah... À demain. »
« Ouais, je vais me préparer pour aller travailler. » Il me fit un bref signe de tête avant de me laisser m'éclipser.
J'espérais, au fond de moi, que demain allait être mieux qu'aujourd'hui.
____
Dites moi ce que vous pensez du chapitre, si il y a des choses à modifier ?
Je m'excuse si la fin du chapitre est écrit de façon désastreuse. Le fait est que j'ai du écrire sur mon téléphone, ce qui n'est pas très agréable !
Baisers et lasagne,
Lama. Xx
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