64. Follow You
NDA: J'ai lu tous vos commentaires d'encouragement et ça m'a mis la larme à l'œil BUHUHUHU Merci !
JE VOUS REMERCIE EN VOUS OFFRANT CE CHAPITRE DE 60 PAGES :/ JE TROUVE QUE C'EST BEAUCOUP TROP MAIS J'AVAIS PAS LE CHOIX
NDA2: Vous pouvez aller lire "STOP" avec Ashton Irwin de amnesik ;) Elle a un style d'écriture bien plus riche que le "mien et elle porte beaucoup d'importance aux caractères des personnages ! (JE VAIS ARRÊTER LES PUBS JE VOUS PROMET)
NDA3: Suicide Squad était pas mal.. (SURTOUT LA BANDE-SON WAHOU)
Je pense que je suis tombée amoureuse de El Diablo.
Lama.Xx
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|Bring Me To Horizon - Follow you|
Je ne savais pas depuis combien de temps nous étions entrain de rouler. Je reconnaissais vaguement les alentours mais il m'était impossible d'avancer une quelconque hypothèse quand la nuit assombrit le ciel et que les rues devinrent plus compliquées à déchiffrer. J'étais si confuse que je n'avais toujours pas lâché un mot depuis le début du trajet.
« Où on va ? » Finis-je par demander.
« Tu vas voir. » Souffla Calum en brandissant son paquet de Malboro.
« Dis moi. » Murmurai-je.
« Non. »
« Allezzzzz... »
« Dolly, même si tu me montres tes nichons je te dirai rien. » Calum haussa les épaules puis quand nous fûmes arrêtés à un feu rouge, il en profita pour s'allumer une cigarette avec son briquet.
Avec des sourcils froncés, je me mis à observer la flamme consumer sa cigarette. Au fur et à mesure que nous roulions, je voyais Calum s'intoxiquer un peu plus, sa cigarette qui rétrécissait et sa toux qui persistait jusqu'à ce qu'il soit à deux doigts d'y laisser ses poumons. Quand il me perçut l'observer avec des yeux ronds et des lèvres boudeuses, il m'envoya un regard terne puis ouvrit la fenêtre pour souffler sa fumée et relâcher la pression de ses poumons. Il reprit une inspiration de nicotine et je pu constater ses doigts se ramollir autour du volant, comme si il ne disposait de plus aucune force. C'était équivalent à une vague qui s'échouait mais qui laissait des traces sur le sable.
Je ne voudrais jamais fumer, me retrouver dans un cercle vicieux, un cycle qui se répète sans jamais cesser de te rendre plus faible.
Quand il toussa à nouveau, il me contempla un instant puis m'envoya un froncement de sourcils.
« Calum... »
« Fous moi la paix. » Il haussa les épaules puis reprit une bouffée de sa cigarette.
« Désolée.. » Susurrai-je en lui frottant tendrement le bras, ce qui crispa d'autant plus son expression.
« Ouais. »
« Tu as prévu des vêtements pour moi ? » Je demandais pour détendre l'atmosphère. « J'ignore où tu comptes m'emmener mais je ne pense pas que ma tenue du Buzzin soit une tenue convenable. » Ricanai-je avant qu'il ne lâche sa cigarette en tendant le bras hors de la voiture, le vent qui emporta le mégot au loin.
« Elle est pas convenable, nan. Mais elle l'est pour moi. » Il m'octroya un clin d'œil alors que je tirai inconfortablement sur le bas de ma jupe.
Peine perdue, Calum posa sa large main sur ma cuisse dénudée, gagnant quelques uns de mes frissons. Sa main était froide et chaude à la fois, je me sentais ivre de son contact.
« On y est bientôt ? »
Il secoua la tête de négation.
« On a encore un quart d'heure de route devant nous. » Répondit-il.
« On va à Sydney ?! » Mes yeux s'illuminèrent.
« Non. C'est à chier ça. » Il déglutit. « C'est un endroit que tu connais très bien. »
« Je vais faire une sieste. » Dis-je. « Réveille moi quand on y est. »
« Hors de question. Tu me laisses pas tout seul. »
« Je veux juste dormir un peu. »
« Et je vais parler avec qui, moi ? »
« Essaye de t- » Je fus interrompue quand Calum passa sa main sous ma jupe, ses doigts froids qui vinrent câliner le haut de ma cuisse.
« Tu portes quoi ? » Demanda t-il en jouant avec la dentelle de ma culotte.
« Stop ! » Haletai-je.
« Ça m'occupe. »
« Concentre toi sur la route et retire ta main. » Implorai-je en saisissant vigoureusement son poignet pour l'éloigner, sous son sourire narquois.
« Tu n'es pas drôle. » Il roula des yeux en actionnant ses clignotants.
« Je déteste me faire toucher par un homme. » Dis-je finalement, sous son expression confuse.
« Pourquoi ? »
« Je ne me sens pas à l'aise, à montrer ouvertement mon plaisir, seule et avide. »
« Tu me laisserais te toucher ? »
Je couinai.
« Eum-Je sais pas.. Ça dépend.. Enfin... Bref. » Je rougis furieusement en me tournant en direction du carreau pour observer les arbres défiler dans la nuit alors que Calum replaçait à nouveau sa main sur ma cuisse en m'arrachant un hoquet.
Nous avons roulé dix minutes encore, et lorsque nous sommes arrivés au coeur de l'endroit même, j'eus le sentiment de reconnaître quelques commerces mais rien de plus fondé.
Je commençais réellement à douter de ses capacités en matière de rendez-vous quand il m'emmenait dans un endroit aussi banale.
Calum se gara dans une petite rue où quelques maisons se suivaient. Il faisait sombre mais je reconnaissais ce style d'habitations.
Ce dernier sortit de la voiture et quand il contourna le véhicule pour venir ouvrir ma portière, un sourire me gagna. Mais alors que je pensais qu'il venait me tenir la portière comme un gentleman, il se pencha en avant pour saisir le sac-à-dos qui traînait à mes pieds puis referma brusquement derrière lui.
Je lui en demandais de trop, je suppose.
Je grognai de frustration en ouvrant à nouveau ma portière, m'extirpant hors de la berline noire que Calum verrouilla dès l'instant où nous nous éloignâmes.
Il enfila son gilet noir en continuant de marcher à mes côtés et plaça sa capuche sur sa tête avant de m'en présenter un second:
« Mets ça. » Dit-il.
Je fronçai les sourcils de confusion avant de m'exécuter et de me glisser dans le pull qu'il m'avait tendu.
Comme lui, je passai ma tête dans ma capuche trop large, les manches qui dépassaient ridiculement de mes bras.
« Est-ce que tu vas me violer dans un coin puis partir comme dans les histoires de délinquants ? » Demandai-je faiblement, le petit rire ironique de Calum qui résonna dans la rue déserte.
« Je ne sais pas violer les femmes. Elles sont trop consentantes pour ça. » Calum haussa les épaules en plongeant ses mains dans ses poches.
« Évidemment.. » Je roulai des yeux.
« J'ouvre ma braguette, elles ouvrent les jambes et ça arrive comme un train en gare. »
« C'est réellement comme ça que tu me vois ? Comme une gare ? »
Je pressai le pas pour tenter de suivre son rythme effréné, malgré mes converses qui commençaient déjà à me faire mal.
« Avec toi c'est différent. » Dit-il alors que je croisai les bras sur ma poitrine. « Ça se ferme comme un capuchon sur une bouteille. Tu tournes pour mieux l'enfoncer. »
« Je vais juste.. oublier ce que tu as dit, ok ? »
C'est quand on s'arrêta devant la façade d'une petite maison qui m'était soudainement familière que je glapis brusquement.
C'était la maison de Lucia, mon ancienne meilleure amie, celle qui m'avait abandonné, celle que j'avais cru sincère depuis tout ce temps.
« Pourquoi est ce que tu m'as emmené ici ?! » Demandai-je, mon rythme cardiaque qui accéléra.
« Tu la détestes ? » Me demanda Calum en ouvrant son sac.
« Oui. » Répondis-je.
« Tu lui en veux encore ? »
« Oui. »
« Tu as envie de te venger ? »
« Putain, oui. »
« Ça tombe bien; » Calum me lança une bombe de peinture rouge que je réceptionnai entre mes mains, les yeux ronds. « Je te suis sur ce coup-là. »
« Mais c'est du vandalisme, Calum ! »
« Il est 23:00, on a combien de chance de se faire prendre ? »
« Des centaines !! Je ne veux pas me retrouver derrière les barreaux... »
« Je suis sûre que tu es très sexy en combinaison orange bébé. » Il ricana puis saisit une bombe avant de laisser tomber son sac au sol, le contenant qui prononça un bruit sourd contre le bitume.
Je l'observai faire, sa lèvre inférieure bloquée entre ses dents quand il secoua sa bombe. Lorsqu'il enleva le capuchon du tube, il s'empressa de presser le bouton et de laisser la peinture verte s'imprégner sur les briques.
Je ne réfléchis pas deux fois avant de m'y mettre à mon tour en secouant ma bombe. Calum sourit en me voyant faire puis finalisa son œuvre.
Lorsque je perçus ce qu'il s'était permit de tracer, ma respiration se bloqua.
Calum venait en fait de dessiner un pénis sur le devant de leur façade, à l'endroit le plus mis en évidence et vu par les passants. Et c'était bien la première fois que je le regardai avec autant d'admiration.
« Oh mon dieu, Calum ! » Je ris doucement alors que le basané souriait fièrement devant son art.
« À ton tour. » Dit-il en secouant sa bombe. « Rends moi fier. »
Calum se remit déjà à tagger une paire de fesses en prenant soin de contourner les châssis alors que je réfléchissais à ce que j'allais pouvoir peindre.
Aucune idée germa dans mon esprit et je me mis à projeter la peinture au hasard sur le mur -maladroitement, certes-. Je ne cessai plus, assoiffée de vengeance et gorgée de colère.
Au final, j'avais finit par griffonner le mot "trahison" sur le mur, suivit de près par le traçage tremblant d'un coeur. Je soupirai un instant avant que Calum ne se penche avec un sourire, traçant une croix avec sa bombe par dessus le coeur pour le biffer.
« Tu devrais être plus violente que ça. Depuis quand les bisounours vandalisent ? » Il pouffa.
« Je ne sais pas quoi mettre. » Dis-je avec une moue de frustration.
Calum roula des yeux et vint se pencher en avant pour placer un bras autour de ma taille et se peiner à gribouiller un mot avec son second bras. J'observai la couleur se poser sur le mur, son bras basané tendu avec force, et son sourire narquois tant il prenait plaisir à saccager une façade qui n'était pas la sienne.
Je ris quand je pus percevoir le mot "Chatte" sur le mur. Et avec un sourire moqueur, j'en écris un second après le sien qui donna immédiatement plus de sens à l'insulte.
« Chatte rousse ? » Il pouffa de rire, des fossettes qui se creusèrent au coin de ses yeux et son bras qui resserrait ma taille.
« Et bien, elle est rousse. »
« Et, elle a les poils roux ? Genre... Partout ? Même sur le vagin ? »
« Oui. » Dis-je alors qu'il émit une moue de réflexion, perdu dans le questionnement des poils roux.
Je haussai des épaules en me mettant à gribouiller des spirales en vrac. De ce fait, Calum s'empressa de rajouter sa touche personnelle à mes cercles. Je compris où il voulait en venir quand mes spirales ressemblèrent, comme par hasard, à des paires de seins.
« Tu es fatiguant, Calum.. » Je levai les yeux au ciel.
« C'est de l'art. »
« Je crois qu'on a finit. » Finis-je par souffler quand Calum acheva le mot "salope" sur le dessous de leur fenêtre et qu'il vint me trouver. Il rangea les bombes vides dans son sac-à-dos avant de le lancer sur sa large épaule.
« Je pense aussi. » Acquiesça t-il en entourant mes hanches, dessinant un sourire en coin sur mes lèvres.
Et doucement, il me logea contre le mur alors que j'enlaçais son bassin de mes jambes. Il me compressa un peu plus contre la façade fraîchement peinte –qui allait par ailleurs laisser des traces sur mon sweat- puis appuya ses lèvres sur les miennes. J'abaissai la capuche de son pull pour pouvoir jouer avec ses cheveux épais pendant que sa langue caressait la mienne avec intensité. Je gémis contre ses lèvres quand il tira ma lèvre inférieure entre ses dents.
Tandis que Calum plongeait son visage dans mon cou, nous tardâmes pas à percevoir les lumières s'allumer et entendre un amas de bruits derrière les murs. Le basané releva brusquement la tête avant de me poser à terre et de fouiller son sac-à-dos en se reculant précautionneusement de la maison.
« Bordel... » Souffla Calum.
« Cal, qu'est ce qui se passe ?! »
Et sans prévenir, il balança sa bombe métallique contre le carreau de la fenêtre qui se brisa. Le bruit fit écho dans la rue.
« Calum, t'es malade !! » M'écriai-je alors que Calum piquait un sprint en sens inverse.
Je m'empressai de le suivre comme je le pouvais, déjà haletante de stress et du rythme de mes jambes.
Quand je tournai une dernière fois la tête en direction de l'habitation, un sentiment de peur me submergea quand par la fenêtre brisée, je pus percevoir le visage froid de Lucia m'observer.
Ce temps était révolu.
Je m'étais vengée pour de bon.
•••
« Est-ce que tu as vu ça ?! » Dis-je en m'écroulant sur le siège alors que Calum se frottait le front, suant de ses efforts.
« La rousse nous a vu ? »
« C'est mauvais signe... » Je repris mon souffle.
« Elle va pas avertir les flics. » Calum secoua la tête. « Regarde la, c'est un coquelicot orange et inoffensif. En sachant que tu as un jour été sa meilleure amie, elle ferait pas une telle chose, uh ? »
« Tu en es sûr ? »
« C'est pas la première fois que je fais ça. J'ai taggé sur toutes les façades de mes ex et je suis pas en prison. »
« Oui.. Mais Lucia n'a jamais pitié de moi. Qu'est ce qu'on va devenir si elle appelle la police ? »
« Oh, Dolly.. » Il leva les yeux au ciel insérant la clef dans le contact. « Si elle avertit les flics, je lui éclate les dents d'un coup de genoux. »
« C'est charmant. » Je ris tandis qu'il empoignait son volant.
J'eus le temps d'attacher ma ceinture de sécurité que Calum démarra déjà en trombe à travers les ruelles bordées d'arbres.
« Tu peux ralentir un peu ? » Demandai-je d'une petite voix en enfonçant mes ongles dans mon siège en cuir tandis que le garçon à côté de moi se contentait de m'ignorer.
« Fais moi confiance. » Il eut un sourire sournois.
Et je me maudis de le suivre dans tout ce qu'il faisait.
« Calum.. » Soufflai-je. « S'il te plait, ralentit. »
Calum ne répondit pas avant de doubler de vitesse, la voiture qui s'expulsa dans la route sombre. Je fus rejetée contre mon siège alors que le vent fouettait la berline en sens inverse, construisant la boule de sensation qui poussait contre mon estomac. Nous avions presque l'impression de ne pas deviner ce qui nous attendait à l'autre bout de l'autoroute tant la nuit se montrait sombre. C'était effrayant.
Calum explosa de rire en ne cessant d'accélérer, mes lèvres qui s'étirèrent finalement en un sourire alors que je retenais la hanse de sécurité de la voiture entre les doigts.
Je détestais la vitesse, pourtant, je ne m'étais jamais sentie aussi bien.
Aussi indépendante et libre.
Bientôt, nous fûmes repartis vers l'inconnu, en quête de plus de danger. En quête d'existence.
Mais pour Calum Hood, il s'agissait d'une quête de vitesse.
Et ça, je l'avais toujours su.
•••
« Allons-y. » Annonça Calum en se stationnant dans une ruelle sale qui menait jusqu'au centre de Perth ou un grand nombre de bars et de magasins pointaient leurs enseignes ornées de néons.
Lorsque nous fûmes sortis de la berline, je peinai à tenir sur mes jambes molles et Calum m'observa avec insistance. Il s'humidifia les lèvres puis avança à ma droite, mon pas qui emboîta difficilement le sien.
« J'arrive plus à avancer correctement.. J'ai mal aux pieds.. » Marmonnai-je en exagérant un peu mon état.
« Et qu'est ce que tu veux que je fasse pour toi ? » Calum haussa les épaules.
« Tu pourrais me porter sur ton dos ? » Je souris angéliquement alors qu'il relevait un sourcil.
« Ça dépend.. » Il esquissa un sourire en coin. « Qu'est ce que tu as à me proposer en échange, brebis ? »
« Ma reconnaissance envers toi ! » Je souris.
« J'ai mal au dos soudainement.. » Il plaça une main sur le bas de son dos en gémissant de douleur.
« Une boîte de pralines ? »
« Ouille, ça pique très fort.. »
« Le nouvel album de Blink-182 ? »
« Décidément, ça fait de plus en plus mal.. »
« Moi ? »
« Toi comment ? »
« Eum.. » J'observais mes converses avant de murmurer: « Moi dans ton lit. »
Il sourit puis se redressa brusquement, en reprenant un bon rythme de marche.
« Monte sur mon dos. » Commanda t-il en plaçant ses bras de sorte à me supporter.
Je pris de l'élan avant d'accourir et de bondir sur son dos. Il me réceptionna immédiatement, ses mains qui retenaient mes cuisses alors que j'enroulai mes bras autour de son cou.
« Merci... » Soufflai-je en posant un rapide baiser dans son cou.
« Qu'est ce que je ferais pas pour une partie de jambes en l'air avec Ariel la petite sirène. »
« Qu'est ce que je ferais pas pour une balade en dos de Calpoo. »
« Va te faire foutre. »
« Par Ashton ? »
« Nan, » Il brailla grossièrement. « Par moi. »
•••
« Tu me traites de grosse mais tu m'emmènes manger des pizzas. » Dis-je en mordant le bout de ma part avec culpabilité.
Nous étions dans une pizzeria totalement déserte en raison de l'heure à laquelle nous étions arrivés. Il faisait sombre mais nous pouvions parfaitement percevoir les banquettes en skai rouges, la tapisserie ringarde ou la serveuse gothique qui pianotait sur son portable en chantonnant par dessus le morceau d'Evanescence qui jouait à travers le restaurant.
« Je t'emmènerai jamais dans un restaurant de haute gastronomie. » Annonça Calum en saisissant sa part de pizza la plus comblée de fromage. « J'espère que t'en as conscience. »
« Je suppose que je dois t'apprécier tel que tu es.. » Soufflai-je tandis que Calum hochait vivement la tête.
« Exact. Comme moi je t'apprécie alors que tu es ennuyante, coincée et niaise, chérie. »
« Je t'apprécie alors que tu es grossier, prétentieux et débile. »
« Je t'apprécie alors que tu regardes Gossip Girl. »
« Je t'apprécie alors que tu écoutes Lil Wayne. »
« Je t'apprécie alors que tu as les cheveux rouges. »
« Je t'apprécie alors que tu as mon prénom sur ta fesse. »
« Ouh... » Calum rit doucement en venant lier ses doigts aux miens au dessus de la table en metal froid, sa seconde main qui continuait de piocher ses morceaux de pizzas. « Tu n'aimes pas ça ? »
« C'est gênant. Tu voudrais que je me tatoue ton prénom sur mon sein ? »
« Bordel, ouais. » Calum se réinstalla en s'humidifiant les lèvres. « Ce serait trop génial. »
« Dieu du ciel... » Je roulai des yeux alors que Calum esquissait un sourire digne.
« Si tu veux, on ira faire ça chez mon tatouer. Je préfère ton nichon droit, il est plus musclé et fort. Comme moi. Donc je te propose 'Calum' en imprimé et- »
« Jamais. Tu comprends, Calum ? Mon sein m'appartient. »
« Il m'appartient aussi. »
« Quoi qu'il en soit, je n'irai pas me faire tatouer. »
« D'accord. »
« Si plus tard, on ne finit pas ensemble et que je me retrouve avec ton nom sur mon sein, tu imagines ? »
« Ton prochain mec saura d'où tu viens. »
« T'es con. »
« T'es bonne. »
Je roulai des yeux en lui lançant un morceau de pepperoni sur le visage. Il s'empressa de le manger, sans prendre la peine de se soucier de mon attaque.
« Les mecs comme toi n'ont pas de limites. » Dis-je alors qu'il souriait.
« T'as tout compris, brebis. » Il lâcha ma poigne pour ramener sa main dans sa poche. « C'est comme ça que j'aime élever ma copine. »
« Cal- »
« Nan, t'as raison. Tu te fais pas élever comme les autres, toi. » Il mordit dans sa pizza. « Tu te fais dompter. »
Sur le moment, ça me paraissait déplacé.
Mais ensuite, j'avais contemplé Calum et dans ses yeux, j'avais perçu sa volonté de bien faire.
Je dois l'apprécier tel qu'il est.
•••
« On vient juste pour une bouteille de whisky, okay ? Je t'interdis de revenir avec un paquet de chips ou quoi que ce soit d'autre qui ne soit pas de l'alcool, vu comment tu te goinfres. » Me commanda Calum alors que nous nous dressions devant une supérette de nuit.
« On prend quoi ? » Demandai-je.
« Je vais aller chercher le whisky et toi... Toi, tu n'as qu'à m'attendre à la caisse. »
« Pourquoi ? »
« Parce que. Parle avec lui. » Dit Calum en pointant un maigre garçon blond en polo endormit sur sa chaise, derrière le comptoir de la caisse.
« Et je dois lui dire quoi ? »
« Je ne sais pas. Occupe-le. »
« Qu'est ce que tu manigances ? » Soufflai-je.
« C'est pas la première fois que je le fais et ça va pas te plaire. »
« Je le sens mal. »
« Vas-y. »
Et je m'exécutai, le coeur qui battait si fort la chamade qu'il aurait pu réveiller le voisinage. Nous entrâmes dans la supérette en synchronisation, Calum qui se dirigea vers le fond du magasin alors que je me plaçai face à la caisse.
Lorsque je fus face au garçon, je tapai mon poing contre le comptoir et il se réveilla soudainement, en manquant de chuter de sa chaise. Il me jaugea de haut en bas avant de déglutir et de s'adresser à moi avec une voix de pré pubère:
« Qu'est ce que vous voulez ? »
« Oh-euh... » Je m'appuyai sur le comptoir en grimaçant à la vue de son écran d'ordinateur qui n'était autre qu'un tas de filles nues qui posaient dans des positions très obscènes. « Je... Je cherche l'accès le plus rapide pour accéder à... » Je fronçai les sourcils. « À... »
« À ? »
« Je suis.. Enfin.. Vous avez des tartes ici ? » Je jetai un regard à Calum qui se servait dans les rayons, sans se soucier de la galère dans laquelle il m'avait laissé.
« Non. »
« Des cupcakes ? »
« Non. »
« Vous avez des préservatifs pour chats ? »
« Ça existe pas. »
« Ah... Vous avez des prostitués aveugles et russes ici ? »
« C'est une plaisanterie ? » Il fronça les sourcils et j'eus le temps d'ouvrir la bouche une fois de plus que l'entrée tinta, dévoilant la silhouette de Calum à la volée.
Il venait de voler.
De voler deux bouteilles de whisky.
Il l'avait fait.
Je paniquai, les yeux écarquillés et la bouche entrebâillés à 360°.
« Eh ! Il m'a volé ce connard !! » Hurla le caissier en se soulevant brusquement de sa chaise.
« Je dois vraiment y aller ! » Dis-je dans la hâte, en accourant jusqu'à l'extérieur.
« Revenez ici ! » Il se rassit sur sa chaise. « Oh et puis merde... » Et là dessus, il se replongea dans sa sieste.
J'avais couru un bon moment en cherchant Calum des yeux. Je fronçai des sourcils puis trottinai jusqu'à sa silhouette assise sur le bord d'une vitrine, deux bouteilles de whisky en sa possession.
« Comment as-tu pu ?! C'était de la folie !! » M'écriai-je en venant à la rencontre du basané qui, jusque là, ne faisait que rouler des yeux.
« Tu exagères. C'était drôle... » Calum rit en buvant par le goulot de la bouteille.
« T'imagine si on se serait fait prendre ?! »
« Blah, Blah, Blah... » Il soupira alors que je fronçai les sourcils.
« Tu es immature, Calum. »
« Dolly ? »
« Oui ? »
« Bois. » Il me tendit sa bouteille et je fixai le goulot avec un air réprobateur.
« Calum, je- »
« Ça va nous faire du bien. »
Je contemplai la bouteille un instant avant de l'empoigner et de verser le contenant dans ma bouche. J'avalai rapidement malgré l'arrière-goût brûlant, en souhaitant secrètement que l'alcool agisse sur mes nerfs. Calum reprit possession de la bouteille pour boire à son tour.
Et bientôt, nous nous sommes retrouvés assis sur le bord de la vitrine, à avaler tour à tour une gorgée des deux bouteilles de whisky volées. Lorsque je relâchai goulot et tendu la deuxième bouteille à Calum, il sourit en coin et finit le fond. Je posai une main contre mon crâne chaud et ma tête se mit à tourner comme si j'avais quitté la terre ferme. Inconsciemment, je ris et Calum m'imita en lançant sa bouteille vide sur le trottoir désert, hilare. Et lorsqu'il eut les mains libres, il ouvrit ses bras et je m'empressai de m'y réfugier en me plaçant sur ses genoux. De ce fait, il m'enveloppa contre lui et j'appuyai ma tête contre son torse, une migraine familière qui se compressait dans mon crâne.
« Oh, bébé.. » Calum écarta un de mes mèches de cheveux puis écrasa brutalement ses lèvres sur les miennes. Je geins en le sentant m'empoigner violemment par le menton, ses lèvres qui rencontraient les miennes avec fureur.
Ses lèvres mouvaient avec les miennes avec un désagréable goût de nicotine et d'alcool pendant que ses bras retenaient ma taille. Il échappa un rire contre mes lèvres alors que je gémis de satisfaction, mes mains qui encadraient son visage. Il frôla une dernière fois ses lèvres contre les miennes puis souffla:
« On devrait rentrer vers la voiture. » Souffla t-il, un sourire d'ivrogne sur les lèvres.
Et ainsi, je penchai la tête sur le côté en hochant le minois, un peu sonnée. Je l'observai s'adresser à moi sans prendre la peine d'écouter ses paroles. Mon regard épousa le sien avant qu'il ne relève un sourcil.
« Shannon est lesbienne. » Lâchai-je en échappant un ricanement.
« Je m'en fous. » Il explosa de rire puis m'aida à me redresser sur mes deux jambes.
« D'accord. » Je pouffai et il gloussait sans arrêt, ses jambes qui le faisaient vaciller de droit à gauche tandis que je me retenais à son épaule pour marcher.
« Pourquoi tu rigoles ? » Calum me demanda, lui-même ne sachant s'arrêter de rire.
« Et toi ? Pourquoi tu rigoles ? » Je ricanai en sentant mes joues me faire mal.
« Arrête de rire. » M'ordonna t-il en riant. « Ton rire est trop moche. »
« C'est toi qui ris. » Je pris mon visage dans mes mains en tentant de dissimuler mes gloussements. « Moche, toi même. »
« Toi, t'es trop moche. » Dit-il en venant empoigner ma main.
« T'es encore plus moche. Calum l'anus. » Je resserrai l'étreinte de ma main autour de la sienne.
« C'est toi l'anus. » Il tira la langue tandis que je perdais l'équilibre jusqu'à lui.
« Non. » Je ris en m'écroulant contre son torse tandis que nous marchions jusqu'à la berline.
« Dolly... » Il gémit en me plaquant contre la portière, la paroi qui heurta brutalement mon dos.
« Calpoo. » Je ris à gorge déployée avant qu'il ne me bouscule pour ouvrir la porte et me pousser à l'intérieur de la voiture.
« Ouille.. » Je marmonnai pendant que Calum prenait place sur son siège, son regard terne et un sourire hilare sur ses lèvres gercées.
« Je suis pas bourré, hein ? » Il demanda.
« T'es pas bourré. » Je passai ma main dans ses cheveux emmêlés en souriant béatement. « T'es ivre. C'est pas pareil. »
Et comme ça, nous fûmes partis en direction de l'appartement, la voiture qui bifurquait sans arrêt en raison de l'état lamentable de Calum.
« Mets la radio. » Souffla Calum en s'endormant pratiquement sur son volant.
Je me penchai en avant pour presser sur le bouton de la radio qui s'émit instantanément. Une musique de Whitney Houston jouait avant que je ne change de station. Je souris grandement et tournai la roulette du volume jusqu'au nombre 30 quand 'Let's Go' de The Cars s'écria à l'intérieur de la voiture.
« Ça, c'est ma chanson. » Marmonna Calum en riant, les yeux posés aléatoirement sur les environs.
« Non, c'est ma chanson. Pas la tienne. » Je ricanai en laissant tomber ma tête en arrière afin de contempler le plafond intérieur de la berline.
« Ta gueule. » Il sourit alors que je lui offris une tape ludique sur la joue.
« When she says... » Calum bâilla en tournant à droite.
Et avec une petite voix, je murmurai:
« Let's go.. » À ce moment-là, Calum m'accompagna avec un timbre de voix aussi saccagé et encombré que le mien, ce qui eut don de me faire glousser puérilement. « I like the nightlife, baby.. She says.. »
•••
05:38.
« Tu savais que Jane s'était refait les seins ? » Calum rit alors que j'étais appuyée contre son biceps.
Nous nous étions déshabillés avant de nous étaler sur le lit, nues comme des vers sous la couverture.
« Je le savais. » Dis-je. « Ils bougeaient pas quand elle courait. » J'éclatai de rire alors que Calum pliait ses bras derrière sa tête.
« Et tu veux savoir le meilleur ? » Il passa sa langue sur ses lèvres alors que je dessinai des motifs sur ses pectoraux.
« Mh ? »
« C'est moi qui lui avais demandé de les refaire. »
Je laissai échapper un rire machiavélique, mon souffle qui trembla contre la peau bronzée de son bras.
« Méchant Calum. » Soufflai-je quand il me surplomba soudainement. Ses yeux qui suivaient chacun de mes faits et gestes en dessous de lui.
Sans même avoir à se demander si c'était le moment, Calum posa ses lèvres sur les miennes.
Et je sus, dans son regard, qu'il allait à nouveau enfoncer son cornichon dans mon Big Mac.
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Well, well... Vous avez aimé ?
Lama.Xx
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