53. Single Pringle

NDA: Je lisais du lemon sur Harry Styles dans ma voiture puis mon frère a penché la tête pour lire en même temps que moi et il a lu tout haut...
Devant mes parents...

THE HONTE SUPRÊME YAYYYY

NDA2: J'ai pas su publier avant parce qu'on doit se partager le wifi au camping et qu'une connasse a justement décider de passer un appel Skype en prenant soin de prendre toute la connexion et de gueuler en allemand comme un phoque mourant :)

VOILA DONC, CHIEUSE DU CAMPING, SI TU LIS ÇA, ACHÈTE TOI TA PROPRE BBOX PORTABLE ET VA PARLER À TON MEC DANS TA CARAVANE JAUNE VOMI <333

(Désolée elle m'a agacée)

Lama.Xx
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J'étais plantée au milieu de ce fichu parc et toujours aucune trace de Calum à l'horizon.

Malgré tout, je continuais d'avancer en esquivant les jeunes qui dévalaient les allés bordées d'arbre en paire de roller.

En traversant le parc à grandes enjambées, je finis par visualiser une silhouette appuyée contre le tronc d'un chêne. La capuche de son gilet noir posée sur sa tête m'amenait à penser à Calum.

Visiblement, il tendait quelque chose que je devinais être un sachet à la personne qui se dressait devant lui. Nul doute qu'il s'agissait de ce à quoi je pensais.

Et si Calum dealait de la drogue ?
Je ne m'étais donc pas trompée.

Je me hâtai dans sa direction, plus énervée que jamais. Lorsque je fus juste derrière lui et que je sentis une odeur nauséabonde émaner de sa personne, je lui retirai brutalement sa capuche et m'écriai:

« Tu m'as mentit ! »

Au moment où le dit Calum se retourna, je me retrouvai face à un homme au crâne rasé d'une trentaines d'années avec un bouc et un tatouage au dessus de son arcade sourcilière. Avec un regard noir, il s'adressa à moi:

« Qu'est ce que tu veux, petite ? Va plutôt jouer avec tes poupées ou je te jure que je te ferai regretter d'être venue. » Il poussa un rire malsain.

Et il ne fallut pas que j'en entende plus pour me mettre à partir en courant.

Essoufflée de mes efforts, je me posai contre un arbre et devant mes yeux, se profilait Calum. Tandis que j'étais persuadée qu'il était simplement installé sur un banc avec la poussette à ses côtés, mes espoirs furent noyés et je ne tardai pas à découvrir la foule de jeunes femmes autour de lui.

Ne me dites pas que c'est ce à quoi je pense ?

Bien décidée à le rejoindre, je me soulevai de l'arbre avec force et repartis en expédition.

« Ce petit enfant est trop craquant ! » Entendis-je s'exclamer une des femmes comprise dans le tas qui s'extasiait.

« J'ai toujours trouvé les papas très attirants. » Dit une autre en papillonnant des cils.

Quand mes yeux visualisèrent mieux la scène, Calum m'offrit un sourire avant de s'adresser au groupe de jeunes femmes attroupées autour de lui.

« Et voici ma petite soeur, Negasonic, elle a 16 ans. » S'exclama Calum en me présentant alors que la majorité de ces chattes en chaleur exprimaient un "anw" en chœur.

Negasonic ? Réellement ?

« Elle est adorable ! » S'écria une des chattes en me pointant du doigt, faisant acquiescer le reste de la bande.

« Pas autant que toi, Ashley. » Murmura Calum en lui octroyant un clin d'œil, causant à la jeune femme qui venait de me présenter de s'empourprer fâcheusement.

J'étais triste pour elle.

Une phrase aussi clichée et elle était déjà mouillée dans sa petite culotte.

« Calum, à quoi tu joues ? » Je lui fis les gros yeux en resserrant mes doigts autour de la bride de mon sac à bandoulière.

Je connaissais déjà la réponse mais je voulais qu'il me le confirme.

Qu'il me confirme qu'il était bel et bien entrain de se servir du bébé pour draguer des femmes.

Tout ce qu'il trouva à faire fut de répondre effrontément par:

« Pardonnez Negasonic... Elle est en pleine crise d'adolescence. »

Dites moi que c'est une blague.

« Donc tu étudies dans un lycée publique de Perth alors ? » Me demanda une des jeunes femmes pour faire acte de discussion.

C'est une blague.

« Je ne suis plus au lycée. » Dis-je en soulevant un sourcil.

« C'est pas ce que ton grand frère nous a dit ! » Une rousse esquissa un clin d'œil. « Tu ne peux pas nous mentir. Dommage pour toi, tu ne fais pas plus vieille que ton âge, tu sais ! »

Je vais avoir 20 ans, salope.

« Tu devrais rendre la vie plus facile à ton grand frère ! » Me sermonna une autre de ces stupides connes.

« Depuis le départ de vos parents, il est forcé de s'occuper de toi et de son fils, malgré le temps que son stage d'infirmier de nuit lui prend... » Enchaîna une jeune blonde aux lèvres gonflées comme si elle venait de se faire piquer par une abeille.

« Oh oui... C'est une tâche très difficile. » Je roulai des yeux.

« Pauvre Calum... Nous vous soutenons de tout cœur ! »

« Tous avec Calum ! Un ange tombé du ciel ! »

« Merci... Ce n'est pas facile tous les jours avec le bébé depuis que ma petite amie m'a laissé... » Minauda Calum en baissant la tête, la rousse qui vint lui frotter le dos de compassion.

« Surtout quand tu te tapes ta soeur, hein ? » Je souris faussement alors que les jeunes femmes tournaient à présent toute leur attention sur moi.

« Negasonic, de quoi es-tu encore entrain de parler ? » Calum rit nerveusement tandis que les femmes manifestaient leur confusion.

« De nous. Tu ne leur as pas parlé de tes fantasmes axés sur l'inceste ? » Questionnai-je en prenant des manières affectés.

Puis, prise d'une confiance inattendue, je vins m'installer sur les genoux de Calum. Il me dévisagea quelques instants avant de se raidir contre le dossier du banc en me laissant prendre place.

« Calum, vous avez des rapports sexuels avec des membres de votre famille ? » Demanda une blonde, visiblement offusquée.

« Non ! Je- » Il tenta de me repousser en vain.

« Oui ! C'est plutôt intense ! Parfois il me claque les fesses en m'appelant 'frangine' ! » M'écriai-je en entourant sa nuque de mes bras alors que les femmes s'éloignaient toutes de Calum avec précautions.

« Honte à vous, Calum ! » Déclara l'une d'entre elle en esquissant une moue de dégoût tandis que je riais.

« C'est dégoûtant ! Vous êtes issus d'une famille malsaine, vous, les Hood ! »

« Au revoir ! » Je fis des signes de main en souriant hypocritement, bientôt fusillée du regard par Calum.

Et en moins d'une minute, elles avaient toutes disparu. Leur éparpillement causa le retour du soleil sur nos visages impassibles et je n'avais toujours pas bougé d'un poil.

Aussi étrange que cela paraissait, je me sentais bien; installée sur ses genoux, mes bras autour de son cou et ceux de Calum qui reposaient sur le long du dossier du banc.

Au moment où une brise vint nous caresser, Calum se décida à briser le silence alors que j'étais toujours posée sur ses cuisses:

« J'espère que tu as de quoi combler mes besoins sexuels parce que c'était les seules choses qui me restaient pour me satisfaire pendant les trois mois à venir. »

« Je suis sure que tu trouveras bien mieux. La rousse avait l'air barbante. »

« Elle me faisait penser à toi. »

Et sur cette affirmation, il esquissa un sourire hypocrite auquel je répondis par un haussement de sourcils.

« Elle te plaisait ? » Demandai-je.

« Pas le moins du monde. »

« Et tu l'as embrassé ? »

« Bah non... Étant donné qu'elle ne me plaisait pas. »

« Donc je te plais ? » Un sourire amusé me gagna alors que je le sentais se réinstaller inconfortablement en dessous de moi.

« Non. » Déclara t-il en se mettant à jouer distraitement avec le tissu de ma jupe. Je le regardai faire, dans la peur qu'il relève mon vêtement d'un coup.

« Donc, pourquoi tu m'as embrassé ? »

« J'étais pourtant persuadé que tu avais oublié cette histoire de merde. » Il rit doucement en humidifiant nerveusement ses lèvres d'un coup de langue, la tête toujours baissée.

« Comment oublier cette odeur de vomi aussi infâme ? J'ai cru que j'allais y laisser ma vie. »

« Au fait, » Commença t-il tout en fixant mes jambes qui frôlaient maladroitement les siennes. « J'allais te remercier de m'avoir amener dans mon lit puis je m'y suis avisé. »

« Pourquoi donc ? » Je déglutis en me décalant timidement de ses genoux pour m'installer à côté de lui sur le banc. Il m'observa me dégager de ses cuisses avec une moue contrariée.

« Tu as osé me laisser dormir dans mes vêtements. Je hais ça. » Dit-il en gigotant légèrement sur sa place alors que je fronçai les sourcils.

« Tu sais les efforts que j'ai fournit pour te soulever et te mettre dans ton petit lit douillet ? »

« Je ne sais pas. Tout ce que je sais c'est que j'ai passé une nuit de merde. Mais merci de t'en être souciée un court instant. »

Pauvre con.

« Ouais, évidemment. Tu ne penses qu'à ta petite personne. » Je croisai les bras sur ma poitrine.

« Tu me connais si bien... » Il sourit fièrement en prenant une de mes mèches rouges entre ses doigts.

« Justement. Je te connais que trop bien. » Déclarai-je en échappant ma mèche de ses doigts.

« Fais pas la gueule. » Souffla Calum.

« On rentre. » Dis-je en me soulevant du banc.

•••

« Bite ! » S'écria Timothy.

« Grosse bite ! » Répondit Calum en riant.

« Biiite ! » Répéta le bébé.

« Répète après moi bébé: Dolly a une grosse bite ! » Le crétin explosa de rire alors que je manifestais mon mécontentent en pressant nerveusement mon volant entre mes mains moites.

Depuis le début du trajet, Calum s'amusait à crier bite à travers la voiture, Timothy l'imitant sans se soucier de ce qu'il disait.

« Accélère, Ariel. On se croirait à un cours de conduite pour senior. » M'ordonna Calum.

Sans oublier le petit bonus dont j'avais droit depuis la teinture de mes cheveux; le tant anticipé surnom d'Ariel la petite sirène.

« En temps normal, un senior n'est pas autorisé à la conduite. » Dis-je sans même accélérer.

« Comme si je ne le savais pas... » Souffla Calum avant de se retourner sur son siège pour s'adresser à Timothy.

« Bite ! » Se mit à crier Calum sous ma mine exaspérée.

« Calum, c'est gênant... » Marmonnai-je.

Dans l'envie pressante d'ennuyer son monde, Calum m'envoya un sourire narquois puis posa son doigt sur le bouton d'ouverture de la fenêtre de la portière.

« N'oses même pas... » Le menaçai-je tandis que son sourire s'accentuait et que son doigt exerçait une légère pression sur le bouton.

Puis, sans prévenir, il ouvrit la fenêtre pour y sortir sa tête et s'égosiller comme un poissonnier:

« BITE !! »

J'en voulais à Calum d'être aussi embarrassant comme j'en voulais à mon siège de ne pas avoir la fonctionnalité enfoncement automatique en cas de honte suprême.

« Referme cette fenêtre, je t'en supplie... » Glissai-je en luttant contre mon teint rouge tomate.

« T'es ennuyante comme meuf. » Se plaignit Calum en refermant enfin la fenêtre.

« Excuse moi de ne pas aimer m'humilier. » Dis-je alors que Calum m'observait avec insistance.

« Je crois que c'est quelque chose que je déteste autant que j'aime chez toi. »

« Quoi ? »

« Non, rien. »

•••

« Comment tu peux regarder cette merde ? » Demanda Calum devant l'épisode de Gossip Girl que je regardais en boucle depuis que j'avais revu Ashton.

« Tu n'avais pas une autre de tes connasses à inviter ? » Questionnai-je en pressant un coussin contre mon ventre. Calum, qui était à côté de moi sur le canapé, se contenta de s'allonger sur la banquette jusqu'à poser ses pieds sur mes cuisses.

Ce mec nuisait à ma tranquillité, littéralement.

« Réponds d'abord à ma question, Ariel. »

« Chuck Bass. Maintenant, réponds à la mienne. » Murmurai-je en retenant quelque peu ma respiration pour éviter de humer malencontreusement l'odeur des pieds de Calum.

« J'avais dans l'intention d'inviter une des filles du parc mais tu as perturbé mon programme. Donc je me permet de perturber le tien. » Sourit Calum.

Super.

•••

« Quand t'as une petite amie aussi bonne, tu ne discutes même pas pour lui dire 'Je t'aime', tu le lui dis !! » Grogna Calum.

Calum venait tout juste de me rejoindre durant mon épisode et je ne pouvais déjà plus le supporter. Soit il faisait des remarques toutes les deux demi-secondes soit il aspirait le contenu de son Capri-sun avec sa paille de manière bruyante.

« 3 petits mots, 7 lettres, dis les et- » Je voulu répéter ma réplique préférée mais Calum me coupa.

« Euh... À ma connaissance, dans "Je t'aime" il y a deux mots si tu ne prends pas en compte le T apostrophe. Je suis pas con, hein. » Il roula des yeux tandis que je fulminais calmement à côté de lui.

Quand que je pensai pouvoir enfin regarder le reste de mon épisode dans la tranquillité, Calum s'écria:

« Et voilà, il se casse ! Sale mauviette ! T'es con, Chris ! Un con avec une minuscule bite ! »

« Ok, » Je poussai un soupir en tentant d'évacuer ma colère. « D'abord, c'est Chuck. Et ensuite, on n'est pas entrain de regarder un de tes match de foot à la noix donc aurais tu l'amabilité de te taire et de me laisser les quelques minutes avant la fin de l'épisode ? »

« Est-ce que tu m'as laissé l'occasion de conclure avec ne fut qu'une fille du parc ? Nan. Donc, est-ce que je vais te laisser ta tranquillité ? » Il réfléchit quelques secondes. « Nan. » Finit t-il par répondre en se réinstallant dans le sofa pour se remettre à souffler dans la paille de son Capri-sun.

« Qu'est ce que tu veux, à la fin ? Oui, je n'aurai pas dû intervenir mais c'est trop tard maintenant ! »

« Occupe moi ! » Se plaignit t-il.

« On regarde la télévision, ça ne suffit pas ? »

« Nope. » Il secoua la tête. « Tu n'as rien d'autre ? »

« Non. » Dis-je alors qu'il s'approchait de la télévision. Et dans le but de m'irriter au maximum, il tendu le bras puis retira un des câbles reliés à l'écran.

Ce dernier devint noir.

Exactement comme mon regard dans la seconde.

« Qu'est ce que tu veux qu'on fasse ? Timothy dort. On ne peut aller nul part ! Remets la télévision !! » Dis-je.

« Qui a dit qu'on avait besoin de partir ? » Il roula encore des yeux en venant se réinstaller à côté de moi. « On ne peut pas juste parler ? »

« Parler de quoi ? C'est bien ça le problème Calum, c'est qu'on ne parle pas assez. »

« Comment ça ? »

« Un exemple tout con; on s'embrasse et on est supposé ne plus en parler ? » Dis-je.

« Ouais. » Il croisa ses bras sur son torse. « Je ne vois pas comment nous pourrions débattre à propos de ça ? C'était une erreur et puis... J'ai vomis. »

« Tu as vomit, tu étais ivre mais j'aimerais savoir juste une chose. » Murmurai-je.

« Quoi ? » Exhala t-il dans un soupir atrocement sexy.
Ou bizarre.
Plutôt bizarre.

« Est-ce que tu m'as embrassé uniquement parce que tu étais ivre ou il était question... D'autre chose ? » Je déglutis.

« D'autre chose ? Oh non. Pas du tout. Je t'aime pas et ça en restera ainsi. » Il fronça les sourcils sans me regarder un seul instant.

« Calum, sois sincère. »

Il eut un silence pesant et comblé de
sous-entendus avant que Calum ne murmure:

« Et bien-hum... Je voulais savoir si ces lèvres étaient aussi bien à embrasser qu'à regarder. »

Attendez.

« Répète ? » Un sourire timide s'empreignit de mon visage.

« Va te faire foutre. »

« C'est bien ce qui me semblait. J'ai cru entendre autre chose. »

Et à ce moment là, mon sourire s'agrandit d'autant plus et Calum se contenta de garder le silence, confus et perplexe à la fois.

« Alors ? » Demandai-je.

« Quoi ? » Il posa son Capri-sun sur la table basse.

« Est-ce qu'elles étaient aussi bien à embrasser qu'à regarder ? »

« Hum... » Il se racla la gorge en posant les yeux sur moi. « En réalité, j'ai été vachement déçu. Je m'attendais à mieux. »

Sur ces paroles, je fronçai les sourcils avant d'envoyer mon coussin valser dans son visage. Il couina en le réceptionnant brutalement.

« La vérité blesse, Dolly. » Il esquissa une moue désolée alors que je secouai la tête.

« Tu n'étais pas mieux avec ton haleine de nicotine et d'alcool. » Soufflai-je alors qu'il souriait sans le moindre soucis.

« Tu la connaissais déjà cette haleine, n'est-ce-pas ? »

« Pour sûr. Je la garderai en mémoire pendant le restant de mes jours. »

« On sait tous les deux pourquoi. » Il s'approcha de moi en riant.

« Effectivement. » Je répondis en levant les yeux au ciel face à son expression amusée.

Et alors qu'on s'apprêtait à allonger notre discussion, Timothy hurla pour signaler qu'il était réveillé.

Avant même d'avoir à vérifier la raison de son chagrin, je me dirigeai déjà vers la cuisine pour préparer son plat. Et tandis que j'étais entrain de mixer les aliments, Calum ne tarda pas à m'interpeler pour que je rejoigne le salon.

Lorsque la vision s'offrit à moi, un sourire immense me gagna et je m'empressais de m'approcher du bébé.

Il se tenait sur ses deux petits jambes avec un large sourire sur son visage fier.

À tout bien y penser, je pense que le meilleur sentiment du monde est de voir son enfant devenir grand avant même d'en prendre conscience.

C'est comme observer une fleur pousser; Nous ne la verrons jamais grandir mais nous la verrons grande.

Et si c'était le moment de se construire des souvenirs ?

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