51. Red Like Your Bra

NDA: DOLLY AVEC SES NOUVEAUX CHEVEUX EN MÉDIA MDDDR
JE BANDE ELLE EST TROP KSLXLLDLDLC

NDA2: Vous comprendrez mieux la dernière scène au moment du chapitre de la rencontre ;)

NDA3: J'ESPÈRE QUE VOUS ALLEZ FANGIRLER SUR LA DERNIÈRE SCÈNE SINON C'EST QUE J'AI ÉCRIS COMME UNE VÉRITABLE MERDE EHHEHEHHEHEHE

ALLEZ PROUT

Lama.Xx
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« Non, non, non, non !! » M'écriai-je en compressant ma chevelure contre mon crâne.

C'était le rouge.
Le rouge cerise.
Le rouge qu'une voiture voit la nuit.
Le rouge qui ne ressemble pas au roux.
Ce rouge là.

« Merde ! » Jura Michael lorsqu'il vit mon reflet.

« C'est rouge ! Pas roux ! Je voulais du roux !! » M'exclamai-je.

« Oh mon dieu ! Je ne pensais pas confondre les deux teintures, pardonne nous !! » Amy tenta de redonner forme à mes cheveux trempés en se mordant nerveusement la lèvre inférieure.

« Est-ce-que ça va finir par disparaître ?! » Demandai-je en me retournant vers les deux colorés qui s'échangèrent des regards avant de grimacer.

« Nous avons décoloré tous tes cheveux... Il faudra probablement du temps. » Murmura Amy en brandissant le sèche cheveux.

« Et on n'a même plus le temps de la refaire... » Glissai-je en regardant mon portable.

8:36.

Je pris mon visage en mains pendant que Amy faisait voler mes cheveux rouges avec le sèche cheveux en tentant de leur donner une contenance.

« Ce n'est pas si mal. » Fit Michael en peignant mes racines teintes.

« J'aime même encore plus le rouge que le roux. » Dit Amy tandis que je les fusillai tous deux du regard à travers le miroir.

Lorsque je me préparai à me plaindre à nouveau, la sonnette retentit et Michael disparu, me laissant seule avec Amy dans l'étroite salle de bains.

« Je sais que ce n'est pas ton truc mais j'aime beaucoup. Tu devrais laisser cette couleur. »

« Probablement pas. C'est pas fait pour moi, Amy. Regarde toi, Michael, Shannon... Vous êtes beaucoup plus ouverts à ce genre de chose. » Dis-je en tâtant mes cheveux doux, les sentant se courber de manière fluide sous mes doigts.

« Je suis su- »

« Calum est là !! » On entendit Michael hurler depuis le seuil.

Je commençai à m'affoler.

« Tu as un chapeau, n'importe quoi ?! » Grognai-je en regardant autour de moi pendant que Amy partait voir ce qu'elle avait.

Elle finit par revenir auprès de moi en me tendant une casquette Brooklyn bleu foncée.

« Rends la quand tu veux. Michael ne la porte plus depuis que je lui ai dit que mon ex avait la même. » Ricana t-elle alors que je me faisais une queue basse.

« Merci, Amy. Merci pour tout. Même si je ressemble à une figurante du clip California Gurl. » Ris-je en plantant la casquette sur ma tête, dissimulant le reste de ma crinière sous mon t-shirt.

Alors que je gagnai le salon en pressant le pas, la vue de Calum posé dans l'encadrement me fit reculer prudemment.

« Qu'est ce que tu fais là ? » Dis-je.

« J'étais sûr de te trouver ici. » Calum roula des yeux. « Je t'emmène au boulot. Laisse Timothy ici et on se casse. »

« Quoi ? Non. Je t'ai dis que je n'avais pas besoin de toi. Puis, ma voiture est garée dans la rue. »

« Laisse ton gosse et ta voiture ici. C'est tout. »

« Donne moi tes clefs et je reconduirai ta voiture jusqu'à chez toi lorsque je devrai ramener Timothy. » Dit Amy alors que je déglutissais.

Ma voiture ?
Ma petite Fiat ?
Mon cadeau de fin de vie scolaire ?

« Je ne sais pas si j'oserais. » Dis-je.

« Tu peux nous faire confiance, Dolly. » Fit Michael alors que je songeais à la couleur douteuse de mes cheveux.

« J'espère que j'ai raison de faire ça. » Soufflai-je en posant les clefs de ma voiture dans le creux de la main d'Amy.

« Wahhh, super. » Calum releva un sourcil sur son ton sarcastique. « Maintenant on y va. Et tu n'as plus intérêt à t'enfuir ou la prochaine fois, je ne prendrai plus la peine de me soucier de ton cul. » Dit-il en empoignant ma veste en faux daim sur le porte-manteau.

Il était la dernière personne que j'avais envie de voir.

•••

Au bout d'un long silence, Calum finit par parler pour la première fois durant le trajet:

« Je ne sais pas ce qui est le plus moche. Ta casquette ou la façon dont tu la mets ? Ou bien c'est cette queue basse que tu caches sous ton t-shirt ? » Calum pencha la tête en m'observant quelques instants alors que nous étions à un feu rouge et que je me contentai d'observer son tableau de bord avec plus d'intérêt que ça en valait.

« Je ne sais pas ce qui est le plus débile. Toi ou la raison pour laquelle je porte cette casquette ? » Dis-je en croisant mes bras sur ma poitrine d'agacement, enfoncée contre le siège passager.

« Tu es tellement susceptible. » Calum leva les yeux au ciel en démarrant à nouveau, accélérant à une vitesse dont je n'étais toujours pas habituée depuis le début du trajet.

« Tu peux te taire. » Grognai-je, la tête contre la vitre.

« Enlève cette casquette. » Dit Calum alors que je la retenais contre mon crâne en lançant un regard méfiant au crétin assis à côté de moi.

« Non. »

« Dolly... » Il esquissa un sourire narquois. « Enlève cette casquette. » Répéta t-il en stationnant sa berline de sport dans un parking souterrain à proximité du centre-ville où se situait le Buzzin.

« Non. » J'haussai les épaules avec un sourire amusé, détachant ma ceinture de sécurité.

« Comme tu veux. » Lâcha t-il.

« Cool. » Marmonnai-je en me redressant pour atteindre la banquette arrière et m'y installer.

« Tu fous quoi ? » Calum fronça les sourcils.

« Je dois me changer pour le boulot. » Dis-je.

« Tu es sérieuse ? Maintenant ? » Il leva les yeux au ciel alors que je sortais ma tenue de mon sac.

« C'est toi qui m'a brusqué pour qu'on parte de chez Amy et Michael dans la seconde ! » Je saisis le t-shirt au logo du Buzzin et ma jupe sous les orbes curieux de Calum.

« Bien... » Il tapota ses doigts sur le tableau de bord en m'observant dans le rétroviseur.

« Ne regarde pas. » Dis-je en attendant qu'il détourne son attention pour commencer à me déshabiller.

« Okay, okay. » Il passa distraitement une main dans ses cheveux puis finit par poser son regard dehors.

Je m'agenouillai derrière les sièges afin de me dissimuler au maximum à l'instant où je retirai ma casquette. Et sans attendre plus longtemps, j'échangeai mon t-shirt uni avec le t-shirt du café après un nombre massif de fois où j'étais parvenue à coincer mon bras dans ma manche en tentant de l'enlever sans que l'on perçoive mon soutien-gorge.

Au moment où je fis glisser ma jupe par dessus mon jeans pour ensuite me débarrasser de ce dernier avec acte de pudeur, je me laissai tomber sur la banquette avec un soupir de fatigue.

Mes iris croisèrent ceux de Calum dans les rétroviseurs et il humidifia ses lèvres pleines d'un coup de langue. Puis, avec une moue de satisfaction, il émit de sa voix la plus rauque:

« Tes cheveux sont aussi rouges que ton soutien-gorge. »

Attendez, quoi ?

« Tu m'as regardé ?! »

« J'ai juste vu ton soutien-gorge, relax. » Sourit malicieusement Calum. « En passant, jolie teinture. »

« C'est intime ! » Je m'offusquai avant de rouler des yeux. « Et merci mais je ne crois plus en tes compliments malhonnêtes. »

« T'avais qu'à te changer ailleurs si t'es toujours pas contente. »

« De toute façon, il fallait s'y attendre; tu n'es jamais correct avec moi et tu manques toujours de tenue. »

Je glapis de gêne et en attrapant mon sac d'une poigne, je saisis la poignée de la portière et me déchainai sur cette dernière pour qu'elle puisse se déverrouiller le plus vite possible. Au moment où elle céda, la portière s'ouvrit brusquement et je chutai hors de la voiture en avant pour finir étalée sur le sol poisseux.

« Oh, Princesse Ariel a oublié qu'elle avait une queue de sirène à la place des jambes ? » Ricana Calum avant de démarrer une fois que j'eus refermé sa portière.

« Sale con. » Grognai-je en vissant ma casquette sur ma tête.

•••

« Je sais, mes cheveux sont putain de rouge. J'ai déjà reçu assez de commentaires pour aujourd'hui. » Fulminai-je en entrant dans le café, à l'instant même où je croisai Shannon.

« J'allais faire une réflexion sur ta tenue salie mais ouais, ta couleur est sympa. » Sourit Shannon alors que je lissais ma jupe en jurant dans ma barbe inexistante.

« Ce mec me rend folle. » Geignis-je en nouant mon tablier autour de ma taille.

« Dans quel sens ? » Shannon sourcilla alors que je n'avais qu'une seule envie:

Vomir à la seule pensée de moi étant folle amoureuse de ce pauvre crétin.

« Sûrement pas ce que tu crois. » Murmurai-je en me mettant déjà au travail à la vue d'un groupe de clients.

« Eh, Charlotte aux fraises ! Viens nous servir ! » S'écria un idiot d'adolescent à une table alors que je sentais mon être tout entier fulminer.

Ce sentiment s'accentua d'autant plus lorsque son groupe d'acolytes rirent aux éclats.

« Eh, toi ! Le puceau ! » S'écria Shannon pour prendre ma défense. « Mange ta bite ! »

Je ris doucement alors que le garçon haussait les sourcils en se reculant sur sa chaise.

« Shannon ! Arrête de distraire les clients ! » Hurla encore le patron tandis que je me menai jusqu'à la table des adolescents.

Au moment où je me plaçai devant le groupe avec mon calepin en main, le garçon effronté murmura:

« Désolé pour la toute suite. Je voulais juste rire un peu... »

Je le gratifiai d'un sourire suffisant.
Au moins, il s'était excusé.

Enfin, c'est ce que je pensais jusqu'à ce qu'il enchaîne:

« Par contre, tu veux bien me donner le numéro de ta collègue ? Elle est chaude. »

« Et surtout trop vieille pour toi. » Je roulai des yeux.

Cette journée allait être très longue.

•••

Je gémis de réconfort à l'instant où je libérai ma tête de ma casquette dans le hall de l'appartement.

Mais ce confort fut rapidement perturbé au moment où, lorsque j'entrai dans le salon, je vis Jane assise en califourchon sur les hanches de Calum, dans le sofa qui me servait actuellement de lit.

Il avait ses mains sur ses fesses et elle, elle riait aux éclats à chaque stupide chose qui sortait de la bouche dégoûtante de cet abruti.

« Oh, Dolly ! » S'exclama-t-elle en me voyant. Elle se retira de Calum et vint me voir.

« Qu'est ce que tu veux ? » Soupirai-je lorsqu'elle me trouva.

« Luke a dit qu'il allait t'épargner à propos de cette histoire de tromperie. » Elle baissa d'un ton en m'attirant loin du salon où se trouvait Calum. « Mais c'est uniquement parce que Calum ne l'a pas frappé et qu'il n'a même pas cherché à rompre avec moi ! Tu imagines ? Notre relation est sauvée. » Jane frappa dans ses mains de façon hystérique alors que je me frottais la nuque.

« C'est cool. » J'haussai les épaules et la laissai en plain pour rejoindre la cuisine.

•••

« Je ne le comprend juste pas. » Dis-je en serrant le volant de ma Fiat entre mes doigts.

« Personne ne parvient à le comprendre. Si ce n'est que Jane quand elle lui ouvre ses jambes trois fois par jour. » Fit remarquer Amy en jouant avec les nombreux prospectus qui trônaient mon tableau de bord.

« Tu parles, elle le trompe avec Luke. » Fis-je.

« Attends quoi ?! » Amy lâcha les prospectus sur ses genoux.

« Jane trompe Calum avec Luke. Et Calum le sait. »

« Et ? »

« Et rien. Il accepte d'être trompé parce qu'il a peur d'être seul. »

« C'est vachement malsain. » Marmonna Amy en grimaçant.

« Carrément. Surtout quand il va raconter à ses parents que nous sommes en couple. »

« Tu as rencontré les parents de Calum ? Dolly, combien d'épisodes ai-je raté ? » Amy écarquilla grand ses yeux.

« Les parents de Calum ont débarqué avant-hier matin. Il avait tellement honte de dire que Timothy n'était pas prévu de base, qu'il a inventé une histoire de toutes pièces. » Soufflai-je en atteignant son immeuble.

« Wow... » Réagit Amy lorsque je freinais dans sa rue. « Oh bah... Merci de m'avoir déposé. Et hum... Bon courage. »

« Merci. J'en aurais encore besoin. »

•••

Lorsque je revins dans l'appartement après avoir frotté mes tennis contre le paillasson, je tendis l'oreille dans l'espoir d'entendre Calum et Jane, mais rien.

Pas même une agitation.

Juste le son de la respiration régulière de Timothy lorsqu'il dormait profondément dans son maxi-cosi.

« Calum ? » Appelai-je faiblement.

Après avoir parcouru la salle à manger, le salon et les chambres, je revins sur mes pas et entrepris la salle de bains avec hésitation. Lorsque ma main retenu la poignée, je retins ma respiration et ouvris la porte d'un coup sec.

Et là, dans la baignoire, était assis Calum avec une cigarette en bouche et une bouteille de vodka entre ses jambes maigres.

Lorsqu'il m'eût vu, il frotta rapidement ses yeux avec la manche de son hoodie gris puis recracha la fumée de sa cigarette en toussant.

« Calum ? »

« Quoi ? » Cracha ce dernier en ne me regardant pas même une seconde, se contentant de prendre une nouvelle inspiration de cigarette.

« Qu'est ce que tu as ? » Dis-je d'une petite voix.

« Viens. » M'ordonna t-il pendant que je m'exécutai, passant mes jambes par dessus le bord de la baignoire pour finir face à lui. Je me réinstallai en position assise et repliai mes jambes contre mon buste.

« Alors ? Explique moi. » Insistai-je.

Plus faible que je ne l'avais jamais vu auparavant, il baissa la tête et expulsa la fumée en la laissant créer un amas de vapeur autour de lui.

« Je l'ai quittée. »

« Pardon ? » Questionnai-je alors qu'il se penchait légèrement pour écraser sa cigarette dans son cendrier.

« J'ai quitté Jane. » Il leva la tête pour croiser mon visage et planter ses yeux noyés de larmes dans les miens.

« Calum... » Soufflai-je en apportant timidement mes mains à son visage rougit.

J'avais ce besoin de m'occuper de lui.

Parce que je me sentais tout autant abandonnée que lui et que je me devais de faire disparaître ce sentiment de douleur dans la poitrine de quelqu'un d'autre si elle ne disparaissait pas dans la mienne.

« J'ai eu les couilles de lui dire que je voulais rompre parce que je ne supporterais pas cette connerie de relation libre et elle m'a giflé. Elle m'a giflé alors que j'avais décidé d'affronter le pire sentiment au monde par sa faute. »

« Calum, il s'agit d'une personne sur 7 milliards, comme tu l'as si bien dit. Tu te rappelles ? Il y a cette bonne personne quelque part autour de toi. » Murmurai-je en frottant délicatement ses joues irritées par les larmes avec mes doigts.

« Et bien, dis moi quand je tomberai sur la bonne personne ? » Ses yeux étaient suppliants alors que je le sentais me contempler intensément à chaque contact de mes doigts sur son visage.

Un léger rictus gagna mes lèvres et je me mis à murmurer doucement:

« Elle t'attend, tu sais ? Elle se sent seule comme toi et elle t'attend. Elle s'est faite abandonné par quelqu'un aussi et elle t'attend. Elle t'attendra aussi longtemps que tu ressentiras ce sentiment de souffrance. Et cette fille ? Cette fille, elle appartient aux 7 milliards d'autre personnes qui vivent sur cette terre moche. »

« 7 milliards de personnes inutiles parmi lesquelles je me sens seul et trahis par une salope d'infidèle. » Il sourit doucement alors que je secouai la tête en gloussant silencieusement, sa tête toujours placée entre mes mains réduites.

« Tu ne seras jamais seul. » Soufflai-je

« Je suis déjà seul. » Répondit-il.

« Jane n'a aucune importance. » Précisai-je en le voyant rompre progressivement notre proximité.

« Je refuse, Dolly. Je refuse d'être seul encore une fois et pourtant, je me sens comme si je l'étais plus que je ne l'avais jamais été. » Son souffle à l'odeur de nicotine s'échouait paresseusement sur mon visage sans teint alors que je me peinais à rester impassible devant sa détresse.

Il avait peur et je le voyais à l'unique vue de ses membres tremblants et de sa main qui déplaçait fiévreusement la bouteille de vodka hors de la baignoire.

« Tu n'es pas seul. » Dis-je en fermant mes paupières, mes mains qui se décalèrent jusqu'à rejoindre sa nuque bronzée.

« Je suis seul. » Répéta t-il en posant son front contre le mien.

« Tu n'est pas seul. » Chuchotai-je une fois de plus en approchant mon menton du sien. « Je ne suis pas seule. » J'écartai une de ses mèches imbibée de larmes pour découvrir son visage épuisé.

« Mais nous sommes seuls. »

Ce fut le feux vert pour que je réduise notre distance et place délicatement mes lèvres sur les siennes.

Je l'avais déjà embrassé.
La dernière fois,
C'était dans une mer à Bali et, ça,
Je venais de m'en souvenir.

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