27. Touch
NDA: À QUOI VOUS VOUS ATTENDEZ POUR LA FIN DE L'HISTOIRE ?
OU QUELLES SONT VOS PREFERENCES ?
PARCE QUE J'AI DEUX IDÉES DE FIN MAIS ELLES SONT ASSEZ SPÉCIALES... (Très inattendues cependant !!)
LAMA.Xx
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Sur le trajet de retour de chez Ashton à Calum, j'avais appelé Amy pour lui annoncer la nouvelle tant j'étais excitée à l'idée de partir.
« Oh mon dieu, je suis trop contente que tu viennes !! » S'écria Amy avec tant d'excitation que j'avais cru que ma voiture allait se mettre à faire des tonneaux.
« En attendant, il faut à tout prix mettre de côté. »
« Bien-sûr !! Le père de Calum s'est même proposé à déboursé quelques sommes pour nous aider. C'est vraiment un homme généreux. »
« Je ne sais pas... Je ne le connais pas... »
Et je n'en éprouvais pas le besoin. J'ai coupé tout contact avec ma famille dès que j'ai mis Timothy au monde, évoquant cela comme un nouveau départ. Alors, disons que la famille a toujours été un sujet secondaire dans ma vie.
•••
« On en a déjà parlé, Jane. »
« On en a pas 'déjà parlé', Calum !! »
Lorsque j'entrai, ce fut face à une unième dispute entre Calum et Jane que je fus confrontée. Manifestement, ils étaient à la cuisine. Et telle la fouineuse que j'étais, je pris soin de faire le moins de bruit possible pour écouter les paroles qui émanaient de la pièce voisine. Silencieusement, je me fis glisser le long de la porte et posai mon maxi-cosy à mes côtés.
J'avais horreur de trahir les gens mais j'étais quasi sûre d'être concernée ce coup-ci.
« Tu veux qu'on en parle ? Je t'en prie. » Fit Calum.
« Je veux plus que tu l'héberges. Elle sort avec Ashton maintenant. Et bien, laisse la loger chez lui. »
« Tu te rend compte que c'est également de mon fils dont on parle ? »
« Mais t'en a rien à foutre de ce gosse, tu me l'as dit toi même ! »
« Tu te trompes. J'en ai rien à foutre de toi. Parce que, que tu le veuilles ou non, je les garderai sous mon toit. »
« Elle t'attire la grosse ? »
Ça faisait mal.
« Non, loin de là. »
Très mal.
« Alors ? Pourquoi ? »
« Je ne sais pas. » Je l'entendais soupirer profondément.
À cet instant, Timothy se mit à pleurer bruyamment alors que je me redressais brusquement, manquant de trébucher sur mes jambes engourdies.
Oh non.
« Qu'est ce que tu fais là ? » Calum fronça les sourcils dans ma direction, venant à ma rencontre.
« Je... Je venais d'arriver et puis, hum... J'admirais le papier peint. » Tentai-je de placer par dessus les pleurs du bébé, ne réalisant que trop tard qu'il n'y avait aucun papier peint sur les murs.
« Je n'ai pas entendu la porte. » Jane croisa les bras sur sa poitrine. « Depuis quand tu t'amuses à écouter les gens en cachette, cachalot ? »
J'étais agacée par Jane d'un côté et les pleurs du bébé de l'autre.
« Dolly, t'es sérieuse ? Occupe toi de tes affaires. » Calum grogna en se frappant le front.
« Est ce que vous pouvez vous taire ? » Demandai-je, une douleur qui se manifestait dans mon crâne.
« Non, on ne va sûrement pas se taire sous tes ordres ! » S'écria Jane, accentuant mon côté irrité.
« T'es pas une princesse ! » Elle en rajouta un couche alors que j'avais juste envie de l'égorger.
Entre sa voix de crécelle et les hurlements de bébé, ma tête commençait à se faire franchement douloureuse.
Si bien qu'un grognement de douleur me gagna avant que je ne mette à courir jusqu'aux toilettes comme une attardée mentale.
J'avais besoin de silence, bon sang.
Après m'être enfermée avec la porte verrouillée, j'attendis recroquevillée comme un foetus sur la lunette close des WC pendant un bon quart d'heure. C'est progressivement que je perçus les pleurs de Timothy s'atténuer et des coups tambouriner sur la porte.
« J'ai besoin de silence ! » M'écriai-je.
« Ouvre. Jane est partie. »
Calum.
« Non. » Marmonnai-je avant que je ne l'entende se glisser le long de la porte jusqu'à se retrouver assis.
« Je n'ai même pas pitié de toi. Je sais pas ce qui t'a pris de nous écouter comme une psychopathe assoiffée de ragots. »
« Je voulais savoir si j'avais un lien avec vos disputes. »
« Et bien maintenant tu sais que t'en as un. Tu bousilles mon couple, à vrai dire. » Il soupira à travers la porte, sa respiration qui demeurait bruyante.
« Je n'ai rien fait. » Ma voix rendit comme un faible son noyé par le silence. J'étais pathétique.
« Tu ferais quoi toi si tu apprenais qu'Ashton avait mit une autre fille que toi enceinte ? »
« Franchement, je ne sais pas. »
« Tu sais, je ne veux pas perdre Jane. Et sûrement pas à cause de toi. »
Sa phrase me fit déglutir tandis que je jouais nerveusement avec mes ongles.
« Tu peux partir si c'est pour me dire ça. »
« Je préfère être sincère avec toi. »
« Je t'écoute dans ce cas. Dis ce que tu as sur le coeur. »
« T'es pas psychologue à ce que je sache. »
« On s'en fiche à ce que je sache. »
Sur cette réplique, je n'entendis que son hoquet étouffé alors qu'il se réinstallait, prenant son souffle pour commencer:
« Tu gâches un peu ma vie ces derniers temps. Je suis énervé quand je te vois. J'ai juste envie de prendre ta tête de pauvre fille naïve et de la frapper contre un mur. »
« T'es un gros malade. »
« Je sais, je me soigne. »
« Ça me perturbe. Je ne vois pas ce que je fais de si grave pour t'agacer à ce point. »
« C'est ta tête. T'es chiante. »
« C'est pas un argument. » Dis-je en donnant un coup de pied dans la porte, lui arrachant un gémissement de frustration.
« Ta laideur m'énerve. J'ai juste envie de vomir dans un sachet rien qu'en te regardant et de te l'offrir pour la saint Valentin. »
« Oh mon dieu... C'est la chose la plus mignonne qu'on m'ait dite. » Je levai les yeux en l'air, mon ton sarcastique qui trahissait mes paroles.
« Ouvre la porte maintenant. »
Je m'exécutai sous son ordre. Cependant, j'en oubliai que Calum était encore posé contre cette porte et le percutai de plein de fouet. Si bien qu'il se plia en deux en apportant sa main dans son dos, jurant de douleur.
« Bon sang, ça va ?! »
« Non, putain ! »
•••
C'est ainsi que je m'étais retrouvée à donner de la glace à Calum pour son dos. Il était installé sur son lit avec un visage vide mais frustré la fois, son écharpe en main.
Lorsque je tendis le paquet de glace dans sa direction, il déplaça ses yeux chocolats jusqu'à mon visage puis souleva un sourcil.
En voyant son expression, je glissai:
« Prend le. J'ai pas été le chercher pour r-»
Ma phrase se fana lorsque Calum retira son t-shirt Green Day, libérant son torse sous mes yeux écarquillés. Il jeta son écharpe et son haut dans un coin de la pièce, peu souciant.
« Oh mon dieu, Calum. Rhabille toi ! On ne va pas... »
« C'est bon, calme tes seins. Je veux juste que tu me mettes de la glace dans le dos. »
« Tu peux pas le faire toi même ? » Je répondis sur la défensive, incapable de séparer mon regard de son torse.
« Ça me donne des crampes sinon. » Il marmonna de fausses plaintes alors que mes joues devenaient cramoisies.
C'était un abruti avec une sacrée carrure, j'avais honte de l'admettre. La façon dont ses bras se contractaient accentuait les muscles de ses épaules. Son torse était aussi basané que son visage et ses pectoraux tatoués étaient ornés par de jolis abdos qui donnaient naissance à un v-line dans leur continuation.
J'avais envie de baver.
« Qu'est ce que tu regardes toi ? » Calum se retourna sur moi avec désinvolture, les sourcils froncés pendant que je tentais de cacher la chaleur de mes joues en baissant la tête.
« Rien !! » Je me contentai de fixer le sol avec mon paquet de glace en main.
« Ne crois pas qu'on va baiser, c'est clair ? » Il me mit sur mes gardes, son regard qui me jaugeait de haut en bas.
« Oui, oui, t'en fais pas. »
« Tu rougis comme ça aussi quand Ashton est nu devant toi ? » Tout en me questionnant, il se plaça de sorte à se mettre dos à moi.
« Non. » Je me surpris moi même de ma réponse.
« Pourquoi ? »
« C'est probablement... Hum.. La ventilation. »
« Ouais. »
Sur ces mots, je demeurai silencieuse et pressai hâtivement la pochette de glaçon dans son dos.
« Ahhhh- Putain ! Préviens moi au moins quand tu le fais. »
« Pas fait exprès. » Marmonnai-je alors qu'il restait figé, son corps qui s'habituait progressivement aux glaçons.
« Il vaudrait mieux que tu ne deviennes pas infirmière. »
« Il vaudrait mieux que tu la fermes. »
« Sauvage. » Il rugit en m'octroyant un clin d'œil tandis que je levai les yeux au ciel.
Puis, un silence s'installa et je me focalisai sur la poche de glace en la déplaçant doucement, tentant par tout les moyens de ne pas fixer les muscles de son dos.
« Je peux avoir un massage ? » Il demanda soudainement.
« Non. » Je déglutis, une douleur qui se formait dans mon estomac rien qu'en m'évoquant toucher ses muscles et-
STOP.
« Alleeeeez ! »
« J'ai dis non. »
« Putain, fais pas ta bite ! »
« J'ai dis non, Calum. » Mon ton était plus sec et ferme. Malgré tout, ça ne le déjoua pas d'insister.
« C'est quand même à cause de toi que j'ai mal au dos ! »
« Pourquoi je ferais ça premièrement ? »
« Pour me remercier de t'héberger avec tant de luxe et de confort. »
« Je dors dans un canapé, Calum. »
« Si c'est comme ça que tu le prends, tu pourras faire tes adieux même au canapé. »
Je réfléchis un instant.
« Je vais te le faire ton massage mais au premier faux pas, j'arrête tout. »
« Ouais. » Il fronça les sourcils en se faisant rouler sur le ventre, s'installant confortablement sur son matelas.
Tandis que j'approchai mes mains de ses épaules, il me coupa dans mes actes en s'exclamant:
« L'huile de massage est dans le tiroir de ma commode. »
« Bien... » Soufflai-je en m'extirpant du lit. Après avoir brandit le flacon d'huile, je regagnai le matelas avec appréhension. Quand je fus installée en califourchon sur ses hanches, je versai un peu d'huile sur mes doigts en rougissant furieusement.
J'étais atrocement intimidée. Surtout quand il s'agissait de Calum.
Une immense bouffée d'air remplit mes poumons avant que je ne pose délicatement mes mains sur ses épaules basanées. J'étais d'abord assez crispée et coincée à vrai dire. Mes mains paraissaient le toucher à peine tandis que mes gestes étaient saccadés.
« Bordel, on dirait un robot. Sois plus franche dans ce que tu fais. » Calum grogna alors que je m'immobilisai.
« Hum... » Je mordis nerveusement ma lèvre inférieure en commençant à presser ses épaules avec plus de fermeté.
« Aïe ! » Il gémit de douleur.
« T'es jamais content ! »
« T'es jamais douée ! »
Mes pouces commencèrent à manipuler sa peau en de petits cercles circulaires.
À mesure que je le caressai, je le sentais se relaxer et parfois même pousser des soupirs.
C'est gênant.
Bizarrement, j'avais le sentiment qu'il le faisait exprès, à soupirer ainsi. Surtout quand je discernai un sourire moqueur le gagner.
« Tu peux arrêter de gémir comme une fille en manque ? » Dis-je en malaxant la peau de ses hanches, l'huile qui rendait le contact plus glissant.
« C'était pour te déstabiliser. »
Je m'en doutais.
« C'est bon, j'arrête. » Soufflai-je en me soulevant de sa taille, me peinant à sortir.
« T'as même pas survécu deux minutes. »
« Excuse moi mais un gars qui fait exprès de gémir comme si il était au bord d'un orgasme juste dans le but de me rendre mal à l'aise c'est pas trop mon délire. »
« C'était marrant. »
« Dommage, tu aurais pu avoir un massage. »
« J'ai toujours rêvé de me faire masser par un robot en panne, c'est vrai. »
« Va te faire foutre. »
« Y a vraiment peu de choses dans lesquelles t'es douée en fait. » Je l'entendis marmonner derrière moi alors que je me soulevais.
« Je me suis faite avoir, encore. » Grognai-je.
« T'es naïve, j'y peux rien. »
Sur ses paroles, je m'empressai de m'approcher de lui pour plaquer mes mains pleines d'huile sur son visage.
« Ah ! Beurk ! » Grogna Calum en frottant ses joues peintes d'huile du revers de sa main.
« Tu m'énerves. » Sifflai-je entre mes dents.
« Toi aussi, brebis. » Calum me souffla un baiser invisible que je m'empressai de jeter à terre pour le piétiner avec mon pied.
« T'es méchante avec ce pauvre bisou. »
Je vais le frapper, par pitié.
•••
« Une bouchée pour maman. » Je souris grandement en tentant de faire réagir Timothy qui se peinait à esquiver ma cuillère en plastique.
Il était assez difficile quand il s'agissait de légumes, il faut l'admettre.
« Une bouchée pour papa alors ! »
Toujours aucune réaction. Il passait son temps à se pencher sur le côté en souriant diaboliquement. Un vrai monstre.
« Une bouchée pour Amy ! Allez, elle est gentille Amy ! »
Cette fois-ci, il rit en penchant la tête de l'autre côté. Dès que l'extrémité de la cuillère touchait ses petites lèvres roses, il maintenait sa bouche fermement close. Puis, à chaque fois que je croisais son sourire sans dents et ses yeux légèrement bridés, c'est tout mon coeur qui explosait de bonheur.
Il était tellement mignon.
« Une bouchée pour Ashton alors ! »
À cet instant, il grimaça comme pour me signaler qu'il allait pleurer. Et comme prédit, le petit hurla, les larmes s'accumulant sur ses petites joues bronzées. Il ne devait pas beaucoup apprécier Ashton.
J'avais mal au cœur quand je le voyais pleurer, même si je savais qu'ici il s'agissait plus d'une aversion pour la panade de légumes qu'un vrai chagrin.
« Y a personne qui peut se taire ici ?! » Calum s'écria en pointant le match qui passait à la télévision avec sa télécommande.
« Enregistre le ! » M'exclamai-je en posant nerveusement la cuillère sur le bord du pot en plastique de Timothy. Lequel continuait de pleurnicher bruyamment.
« Pas possible. Je le regarde en direct, en même temps que les gars. »
« Alors, subis et arrête de te plaindre ! »
À ce moment, l'abruti balança la télécommande sur le canapé puis se traîna hors de ce dernier. Il grogna et vint s'écrouler sur la chaise à ma droite.
« Laisse moi faire. » Calum plaça.
« Pourquoi il mangerait avec toi et non avec moi ? »
« Il a pas envie de manger parce qu'il voit à quel point t'es grosse et ça l'effraie. Je peux le comprendre en même temps. Toi, on pourrait te prendre en photo pour sensibiliser les adolescents contre les produits gras. » Il ricana sous mon regard noir.
« Va te faire foutre, Calum. » Je croisai mes bras sur ma poitrine tandis que celui-ci tentait de faire taire le petit.
« Eh bébé. » Calum roucoula en caressant délicatement la joue de Timothy avec son index tatoué. « Chuuuuut. » Il souffla avant de prendre une grande inspiration et de poser un baiser sur le front du bambin qui se calmait peu à peu. Après s'être séparé de Timothy, il se réinstalla correctement puis ne se limita qu'à le contempler.
C'est à ce moment là que je vis Calum regarder ce bébé comme il n'avait jamais regardé personne.
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