2. Fake girlfriend

« Dis moi, alors, c'est qui ? » Je l'implorai des yeux.

« Mystère. »

Hein ?

« Mystère ? » Répétai-je en fronçant les sourcils.

« Tu as cru que j'allais te le donner aussi facilement ? »

« Hum... Bah c'est à dire que... »

« C'est à dire que ? »

« Oui ? »

« Je peux t'aider, à une seule condition. »

« Laquelle ? » Questionnai-je en roulant des yeux, anticipant le chantage.

«Il faudrait que tu te fasses passer pour ma petite amie à une soirée ce vendredi. »

« Pourquoi ? »

« Mon ex y sera et je ne veux pas qu'elle pense que je ne l'ai pas oublié. »

« Pourtant c'est le cas ?"

« Contente toi d'accepter, Dolly. »

« Et bien, je ne fais rien de mes journées donc j'imagine que je serais libre. » J'haussai les épaules.

« Génial, fait en sorte d'être prête vers 18 heures. »

•••

« Blair, c'est une évidence, vous êtes fait l'un pour l'autre. » Je grognai, Timothy qui faisait une sieste dans son relax et la saison 4 de Gossip Girl qui tournait pour la deuxième fois sur l'écran plat du salon.

Blair était une idiote; elle savait que Chuck l'aimait, qu'il ne réagissait pas comme il le devrait et qu'il était resté le même malgré ses problèmes avec son boulot. Pourtant, bien qu'il avait besoin du soutien de ses proches, ça n'a pas déjoué Blair de décliner sa demande lorsqu'il lui a demandé de poser avec elle. C'était ce genre d'amour niais et compliqué sans avoir besoin de l'être qui me frustrait, bien que leur histoire d'amour était bien plus belle que toutes celles que j'avais collectionné jusqu'à présent.

« Acc-chepte, ne le laiche pas tout cheul ! » Je tentai d'articuler, ne cessant d'augmenter la quantité de pop-corn présente dans ma bouche au moment crucial où Blair allait répondre à un Chuck désespéré.

« Dolly ! » Je sursautai et tombai du canapé lorsque Lucia entra. Ma tête s'écrasa dans le bol de pop-corn, ce qui expliquait la raison pour laquelle, dès que je me relevai, de nombreux pop-corn restèrent accrochés à mes mèches de cheveux.

« Tu n'es pas sérieuse ? » Lucia souffla de frustration en accrochant son manteau au porte-manteau.

« Bonjour ? »

« Ne me dis pas que tu n'as fait que ça de ta journée ? » Elle s'approcha de moi et vint repêcher quelques pop-corn de ma chevelure.

« Que veux tu que je fasse d'autre ? »

« T'occuper de ton fils peut être ? »

Je ne dis rien et me limitai à un baissement de la tête.

« Au fait, j'ai vérifié mon agenda et c'est okay pour demain, je pourrai m'occuper de Timothy pendant que tu iras à ta fameuse fête. »

« Merci Lucia. »

« Il n'y a pas de quoi. » Elle me sourit doucement avant de s'asseoir avec nonchalance sur le canapé. « Par contre, tu vas me faire le plaisir de changer cette série poubelle, c'est l'heure du journal. » Elle saisit la commande sans que je ne puisse rétorquer.

•••

Comme Lucia avait fini par remarquer que je ne faisais strictement rien de mes journées à part regarder des séries abrutissantes, elle m'avait laissé une somme d'argent pour que je fasse les boutiques. Je n'avais peut être pas accès aux boutiques de luxe mais j'estimais que la soirée de ce soir ne nécessitait pas un énorme effort vestimentaire.

Non seulement je ne parvenais pas à me changer tant les cabines étaient étroites mais en plus, la poussette de Timothy qui bien qu'elle n'était pas conséquente, me faisait perdre un gain de place indéniable.

Après avoir essayé quatre modèles différents, je finis par sélectionner une robe uni, tout ce qu'il y avait de plus simple pour une soirée qui pour ma part était également tout ce qu'il y avait de plus simple. Je ne m'étais pas abstenu de quelques accessoires pour accentuer le côté sophistiqué même si avec les kilos en trop que j'avais pris après la naissance de Timothy, j'avais envie de tout sauf d'être « sophistiquée et tendance ».

Je ressortis de la cabine, des regards admiratifs qui se posèrent sur moi étant donné que j'avais maîtrisé à la perfection la technique du j'arrive-à-faire-rentrer-ma-poussette-dans-une-cabine-d'essayage-pour-liliputiens. J'atteignis la caisse assez rapidement et ne tardai pas à lâcher un soupire d'épuisement en m'appuyant sur le comptoir. La vendeuse revint un peu plus tard, elle scanna les quelques modèles que j'avais séléctionner puis annonça :

« Bon choix. » Elle me sourit en mettant la robe dans un sac en plastique avant de pousser un gémissement d'excitation en trouvant Timothy endormi dans la poussette, bientôt suivie par les clientes du magasin qui se mirent toutes à observer mon fils.

Comme si je n'étais pas déjà assez pressée.

•••

« Je suis de retour ! » Hurlai-je presque en ouvrant la porte, les bras bloqués par une quantité énorme de sacs.

Je roulai des yeux en trouvant les deux tourtereaux entrain de se laver mutuellement la bouche sous ma moue de répugnance.

« Heureusement que je vous ai rappelé de mon existence, on sait jamais, vous auriez pu m'ignorer. » Dis-je ironiquement alors qu'ils me niaient ouvertement. Je me posai à côté d'eux sur le canapé et soulevai Timothy dans mes bras pour lui donner le biberon.

« Dolly ? Mais tu aurais pu nous prévenir que tu étais arrivée, tu m'as fais peur ! » Lucia s'écria en se détachant de Jason.

Elle n'est pas sérieuse ?

Si ?

« Quoi qu'il en soit, va te préparer, je m'occupe de Timothy. » Dit-elle tandis que je lui cédai le petit.

•••

9 kilos.

C'est ce dont Timothy m'avait fait cadeau en arrivant au monde.

Déjà que je n'étais pas sportive alors je pense bien que ces kilos me colleront à la peau encore bien longtemps.

Il était bientôt 18 heures et après avoir raté deux fois mon trait d'eye-liner, refait environ trois fois mon chignon et m'être tourné une dizaine de fois devant mon miroir en voulant m'assurer avec certitude que cette robe ne me faisait pas une ligne de baleine, je me sentais enfin prête.

« Prête ? »

Je pivotai sur moi même pour faire face à Lucia, appuyée sur l'encadrement de la porte.

« Prête. » Je saisis ma pochette et passai devant elle pour sortir de la chambre qui empestait le parfum poudreux.

« Dolly, grouille toi, on va être en retard. » J'entendis Niall soupirer et pressai le pas, tentant par la même occasion de ne pas trébucher sur mes talons hauts.

« C'est bon, je suis là. » M'empressai-je de déclarer en arrivant à sa hauteur.

Je refermai la porte dernière nous et il me saisit par l'épaule pour nous guider jusqu'à son modeste véhicule, une vieille Ford que ses parents lui avait offert pour ses dix-huit ans.

« Allons-y. » il finit par souffler en sortant de sa place de parking.

Ce soir, tu vas jouer ton rôle à la perfection Dolly.

____

#NDA

Les prochains chapitres seront plus longs et Niall ne restera pas longtemps ;)

Lama.Xx

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top