14. Bitches like Prada
NDA: Il ne se passe rien dans ce chapitre mais la suite arrive très bientôt ! Plus que quelques corrections..
Lama.Xx
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« Je rêve ou elle bave ? »
« Ouais, juste là il y a un filet de bave. »
« C'est dégoûtant. »
« C'est juste qu'elle respire par la bouche. »
« Elle n'a qu'à respirer par le nez. »
« Luke... »
« Bah quoi ? »
Mes paupières s'ouvraient difficilement, faisant rencontre avec la lumière du jour. Lorsque la netteté me conquit, je me saisie à la vue d'Amy avec Timothy dans les bras. Cette dernière était agenouillée devant le sofa et à côté d'elle, se dressaient Michael et Luke. Tous avaient les yeux posés sur moi.
« Qu'est ce que vous faites là ? » Je chuchotais, espérant qu'ils m'aient entendu.
« On te regardait dormir ! » Amy m'offrit un sourire chaleureux alors que je relevai un sourcil.
Psychopathe.
« Pardon ? Mais comment êtes vous entrés ?! »
« Luke a un double des clefs ! Alors on vient souvent le matin. Bien dormit ? »
« Euh... Oui ? » Je murmurais d'une voix cassée, me frottant les yeux avant de bailler grossièrement.
« Quelle heure est-il ? » Demandai-je.
« 7 heures 30. »
Je n'étais pas en retard au travail, dieu merci.
« Calum s'est endormit aussi. » Amy souffla pour éviter de le réveiller.
Ce fut à ce moment que je me redressais sur mes coudes pour le voir encore endormit au bout du canapé, la tête posé sur mes jambes.
« Oh... »
« Vous êtes restés ensemble cette nuit ? » Demanda Amy.
« N- » Je voulus répondre mais Luke me coupa.
« Vous avez couché ensemble ? » Questionna ce dernier, un coin de ses lèvres soulevé.
« Pas du- »
« Tu peux nous le dire tu sais ! » Michael s'exclama, coupant court mon opposition.
« Surtout que vous l'avez déjà fait ! » S'exclama Amy en frappant dans ses mains.
« Vous vous êtes protégés cette fois-ci ? » Michael releva un sourcil en croisant sévèrement ses bras sur son torse.
« Je vous dit qu'il ne s'est rien passé ! » M'écriai-je.
« Sinon vous imaginez bien qu'elle ne se serait pas levée si tôt. »
C'était la voix matinale de Calum. Une voix rauque et railleuse qui me faisait déguster chacun de ses mots. Ça m'en donnait mal au ventre, je dois l'avouer.
Sur ce, lorsque Calum me vit, ce dernier s'éloigna de moi brusquement. Comme si j'avais attrapé un virus. Puis, assis sur le bord du sofa, il commença à s'étirer.
« Bien-sûr. » Murmurai-je, totalement ironique.
« De toute façon ça n'arrivera jamais. Regarde toi et peut être que tu comprendras. » Il ricana puis se souleva, refaisant le noeud de son bas de pyjama. Luke et Michael s'était contenté de lui emboîter le pas. Le blond au piercing avait éclaté de rire pendant que le coloré avait échangé un regard perplexe avec sa petite amie.
Effectivement, Calum était réveillé.
Mais ce n'était pas le Calum d'hier soir.
C'était le Calum mauvais et irrespectueux.
Il fallait que je m'y fasse à présent;
Celui d'hier ne reviendra pas.
Alors que je me redressais pour m'asseoir sur le bord du canapé et prendre ma tête en mains le temps de me remettre de mon précédent sommeil, mes yeux tombèrent sur un cendrier rempli posé sur la table basse. Étrange, il n'était pas là hier soir.
« Vous avez fumé pendant qu'on dormait ? » Je demandais, les sourcils froncés et le regard rivé sur le cendrier.
« Pas du tout ! Tu penses bien qu'avec Timothy, on ne prendrait pas ce risque ! Ce n'est pas toi ? » Amy releva un sourcil en allant installer Timothy dans son relax.
« Je ne fume pas... Ce cendrier n'était même pas là hier. »
« C'est que c'est Calum... Il nous a encore mentit quand il a dit qu'il tentait d'arrêter. » La jeune fille aux cheveux bleus soupira après avoir attaché le bambin dans son siège.
« Tu ne vas pas me dire que Calum a fumé autant cette nuit ? »
« Ça ne m'étonnerait pas. Toutes les nuits, il fume des quantités invraisemblables de cigarettes. Et ce, depuis qu'il a 15 ans. »
« Pourquoi la nuit ? »
« J'en sais rien. Calum Hood a toujours été un mystère pour être honnête. Il n'est pas ce genre de mauvais garçon à avoir eu une enfance difficile ou des conditions financières difficiles, au contraire. Il est juste étrange et méprisant. »
« Pourtant, il y a des jours où il est plutôt doux. En particulier avec Timothy. »
Amy déglutit puis baissa le son de ses paroles, espérant que les garçons ne surprennent pas notre conversation:
« Michael m'a raconté qu'il avait un mal de vivre. Mais que ça s'est empiré que quand il a rencontré Ashton, qui était plus âgé. Calum n'avait que 15 ans. C'est là qu'il a réellement changé. »
« Pourquoi ? » Je me réinstallais, particulièrement intéressée par cette partie de l'histoire.
« D'après ce que j'ai compris, Ashton l'incitait à fumer et lui prescrivait des médicaments en lui promettant que ça allait le rendre plus heureux. »
« Ashton ? »
« Oui, Ashton. Je ne sais pas si il a changé depuis le temps mais moi, je me souviens de celui qu'il était à l'âge de 17 ans et ce n'était pas très joli. »
« Pourquoi inciter Calum à faire toutes ces choses ? »
« Au début, Michael et moi pensions que ce n'était qu'une influence qu'Ashton avait sur lui. Mais en réalité, c'était bien pire. » Elle fit une pause pour souffler doucement. « Tu savais qu'Ashton ne fumait pas et qu'il n'avait jamais prit les médicaments qu'il donnait à Calum ? »
« Tu crois que ça aurait été dans le but de le- »
« On ne connaîtra jamais le fond. Mais ce qui est sur, c'est que Ashton lui en voulait. » Amy baissa la tête pour jouer avec ses mains.
Non. Pas Ashton.
« Et Calum ? Il prend encore ses médicaments ? »
Amy voulut ouvrir la bouche pour me répondre mais Luke débarqua en déambulant dans la pièce, bientôt suivit par Calum et Michael.
« Vous étiez encore entrain de parler de vos règles ? » Calum soupira, prenant place à côté de moi sur le sofa.
« C'est sexiste ce que tu dis. » Je commençai, croisant sévèrement mes bras contre mon torse. « Parce que nous sommes des filles nous devons obligatoirement parler de nos menstruations ? Est ce que vous, les gars, vous parlez tous le temps de votre pénis ? »
Silence.
Les garçons s'échangèrent des regards perplexes.
« Bah... » Luke se frotta nerveusement la nuque.
Me dites pas qu'ils parlent tout le temps de leur pénis ?!
« Dites moi que je rêve. » Mes yeux se levèrent au plafond avant que je ne me lève du canapé pour partir me préparer.
•••
« Ashton Irwin. Wow. » Shannon avait les yeux brillants rien qu'en évoquant son prénom tandis que de mon côté, je souriais fièrement.
J'ai embrassé un mec canon, oui.
« Si seulement Calum n'était pas venu casser notre moment... »
Shannon grogna en posant violemment son torchon sur le comptoir.
« Qu'est ce qu'il a encore fait ce crétin ? »
« Il est venu me tirer de force pendant notre baiser, sous prétexte que j'étais arrivée en retard. Ce n'est pas une raison !! »
« Calum est vraiment dur avec toi. » Shannon grimaça en rangeant les derniers verres.
« C'est certain... »
« Bon, file avec la commande ou le boss va-»
« Shannon !! Arrête de distraire la nouvelle, bon sang ! » S'écria le patron.
« Mais !! » Shannon jura dans sa barbe inexistante en continuant de se prêter à sa tâche, lui jetant des doigts d'honneur lorsque celui-ci avait le dos tourné.
•••
Voilà ce que je détestais le plus: Nettoyer la vitrine.
Les passants qui traversaient devant le café me voyaient... C'était extrêmement gênant.
C'est avec entrain que je me dirigeai vers la vitre avec mon sot d'eau et mon éponge. Cette agaçante chanson de Pharrel qui passait continuellement à la radio ne m'aidait pas vraiment en vérité. Ça m'agaçait plus qu'autre chose.
Tout allait bien,
Je terminais de nettoyer cette fenêtre,
Jusqu'à ce qu'ils passent devant le café.
Calum et sa pouf.
J'avais exactement deux secondes top chrono pour me cacher, ce qui m'encouragea à me dépêcher. En voulant m'abaisser abruptement, mon front heurta la vitre, ce qui attira les regards de chaque passants.
Y compris Calum.
Ce dernier ayant eut l'automatisme de rire.
La honte.
C'était foutu pour moi.
Ils étaient déjà entrés dans le café.
« Dolly ! » Jane s'exclama en venant à ma rencontre pendant que je me massais le front.
Son sourire hypocrite s'agrandit d'autant plus quand elle me prit dans ses bras. Du moins, quand elle tenta de me prendre dans ses bras, ses nombreux sacs l'encombrant bien trop.
De vue, je pouvais très bien percevoir que Pétasse avait été dans des magasins tel que Guess, Chanel ou encore Prada.
Et moi, je m'achetais des pyjamas chez Primark.
« Hey.. » Je sortis à contre coeur, à travers mes dents serrées.
« Tu es toute belle dans ton ensemble de serveuse !! » Pétasse rit exagérément, me frappant amicalement l'épaule.
Ne me touche pas, hurlait mon esprit.
Pétasse reprit:
« Un peu court pour une mère... De toute façon, tu as l'air de négliger tes responsabilités ces derniers temps. »
Je décidai d'ignorer ses paroles pour jouer avec mes mains, c'était toujours plus amusant que ses futilités.
Jusqu'ici, Calum n'avait rien dit. Il s'était contenté de m'étudier de haut en bas en se pinçant les lèvres, les sourcils froncés. Lorsque mes yeux rencontrèrent les siens, il pivota la tête pour ne plus me voir.
Il doit bien en rire de ma tenue, lui.
« Je dois y aller, bon après midi. » Ce fut les seules mots que j'exhalai avant de tourner sur moi même pour m'en aller.
« On va commander. »
Et en plus de ça, ils consomment.
« Bien. »
•••
J'étais restée enfermée dans les toilettes du personnel en attendant qu'ils soient partis. Malheureusement, le patron vint frapper à ma porte.
Ce pourquoi je me retrouvais à prendre leur commande, debout comme un piquet devant leur table. En plus de ça, je voyais bien que Jane m'avait perçu descendre ma jupe toutes les deux minutes. Si c'est pour qu'elle se focalise sur mes kilos en trop, je préfère ne pas prendre de risques.
« Un verre d'eau et une bière. » Jane sourit faussement alors que je repartais en sens inverse pour aller chercher leurs boissons. Je devais ressembler à une tarée à force de tirer sur ma jupe pour cacher mes rondeurs, sachant pertinemment que Calum était derrière pour me juger.
En allant déposer d'autres commandes, j'en profitais pour me préparer psychologiquement. J'avais évidemment prit mon temps avant de me retrouver confrontée à leur plateau.
J'allais devoir leur apporter, maintenant.
Souffler profondément et ne pas trébucher.
Je fus repartie dans leur direction, les chevilles hésitantes et la poitrine battante.
Mais bientôt, alors que je commençais à prendre peut être trop assurance, Jane me fit un croche pied et je passai par dessus sa jambe avant de finir écroulée par terre. Le plateau se contenta de valser à terre, les verres se brisant au contact du carrelage, à en faire gicler les contenus.
Je la hais.
Tellement.
Je me mordis nerveusement la lèvre inférieure en restant immobile au sol. C'est en entendant le rire des autres que je compris combien je devais être ridicule à l'instant. C'était lourd, si lourd que je me sentais me compresser sous ce poids.
Un silence s'installa, sans que je ne sache pourquoi. J'ouvris doucement les yeux pour comprendre, totalement confuse.
C'est là que je compris.
Une main était tendue vers moi.
Et cette main,
C'était celle de Calum.
Pourquoi ?
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