16 mois avant.

« C'était nul. » On annonça en synchronisation tandis qu'il remettait son t-shirt, assis à côté de moi sur le bord du matelas.

A cet instant, nos regards se croisèrent et je finis par détourner mes iris pour me focaliser sur mes converses que je remettais dans le plus grand des silences.

« Content de voir que ce n'était pas moi le problème cette fois-ci. » Il lança sans gène.

Je me redressai brusquement.

« Tu plaisantes ? »

« J'ai l'air de plaisanter ? Tu n'étais clairement pas expérimentée. » Il ricana en enfilant son blouson en cuir tandis que j'attachai mes cheveux décoiffés par nos ébats en une queue de cheval.

« Tu étais beaucoup trop brusque et pressé ! » Protestai-je en me redressant subitement du matelas pour le fusiller du regard.

« Et tu étais beaucoup trop passive ! » Rétorqua t-il en se levant à son tour, me dépassant d'au moins deux têtes.

Je déglutis et il se contenta de sourire, amusé de la situation.

« Idiot. » Soufflai-je entre mes dents.

« Abrutie. »

« Ordure. »

« Imbécile. »

« Conna- » Il plaqua sa main sur ma bouche avant que je n'eus le temps de le dire et une fois qu'il eût constaté mon calme, il retira sa main en grimaçant de dégoût.

« Tu m'as léché la main, cinglée. » Il frotta sa poigne sur son slim noir en gémissant de répugnance.

« Pourtant ma salive n'avait pas l'air de tant te déranger il y a à peine trois quarts d'heure. »

Il releva les yeux sur ma personne, restant immobile un instant.

« Toi. » Il grogna avant de m'attraper par le bras.

Je me débattais tant bien que mal mais sa force était indéniablement plus puissante que la mienne.

« Lâche moi ! » Je m'écriai, tentant d'échapper à son emprise par tout les moyens.

Il ne dit rien et se contenta de lier mes deux mains à la paroi du lit à baldaquins avec son écharpe.

« Tu es malade ! » Je bougeai dans tout les sens en échappant des gémissements de frustration.

« Comme ça, je suis sûr que tu ne reviendras plus m'ennuyer de toute la soirée. »

Lorsque que je fus parfaitement ligotée et dans l'incapacité de me déplacer, l'inconnu aux cheveux aussi sombres que ses yeux se décida à sortir de la chambre pour me laisser périr seule.

Il me lança un dernier regard de pitié et finit par disparaître par l'encadrement de la porte, me laissant hurler de détresse dans l'espoir que quelqu'un m'entende.

Ce ne fut qu'une heure plus tard que Niall parvenu à ouvrir la porte que l'inconnu avait soigneusement vérrouillé et s'était chargé de me détacher de la paroi.

« Comment as tu fait ton compte pour te retrouver dans cette situation ? » Il gloussa doucement en dénouant le lien de mes deux mains, évoquant probablement un acte sexuel même si ce n'était rien de tel.

« J'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas... » Je soupirai de soulagement quand mes deux poignets furent libérés.

Niall me tendit l'écharpe appartenant, je le suppose, à l'abruti qui s'était permis de m'attacher à un lit non pas dans un but sexuel mais pour son propre confort. Je la saisis avant de l'examiner attentivement.

16 mois plus tard.

Mon regard restait immobile sur le morceau en tissu que j'avais entre les mains.

Cette écharpe était la dernière trace que j'avais gardé de lui et maintenant, me voilà dans l'obligation de renouer le contact avec cet idiot parce que ma dite meilleure amie attendait patiemment de me chasser de son espace pour vivre pleinement son épanouissement conjugale tout en m'implorant de loger chez un garçon avec un esprit dérangé et des écharpes pour attacher les filles.

Des pleurs parvinrent à mes oreilles et je grognai de frustration en reposant l'écharpe sur ma commode. Mon grain d'entrain m'emmena jusqu'au berceau où logeait le bambin qui s'avérait avoir attrapé un teint rouge tant il pleurait. Ce qu'il pouvait être agaçant.

« Alarme incendie. » Je fis entre mes dents en le soulevant pour le porter dans l'étreinte de mes bras. Je le posai contre ma poitrine en soufflant de frustration. Au même moment, j'entendis Lucia glousser.

« Oh Jason, tu es vraiment un petit cochon quand tu t'y mets ! » A cet instant, elle pénétra dans la chambre sans prévenir, sa bouche scotchée à celle de son copain et avec pour seul tissu sur le corps, une serviette de bains qui n'allait probablement pas tarder à se retrouver au sol.

« Je ne vous dérange pas trop ? » J'annonçai en berçant Timothy dans mes bras.

Une fois que ma meilleure amie constata ma dérangeante présence, elle écarquilla les yeux et décolla amèrement sa bouche de celle de Jason.

« Oh Dolly, je suis désolée, on ne t'avait pas vu ! » Jason se frotta la nuque de gêne et Lucia resserra la serviette autour d'elle pour faire acte de pudeur, les joues rouges.

« Je vais faire un tour chez Niall... » Je me forçai à sourire en les regardant tour à tour. Lucia hocha la tête d'approbation, attendant que je m'exécute.

J'étais clairement de trop.

•

« Donc si j'ai bien compris, Lucia est entrain de te jeter dehors en te suppliant de retourner chez le géniteur de Timothy qui s'avère avoir été un de mes invités à ma fête d'anniversaire il y a 1 an, c'est bien ça ? » Les yeux de Niall se rétrécirent d'incompréhension tandis que je me contentai de siroter mon café sans rien dire.

« Oui ? » Je séparai mes lèvres du bord de ma tasse que je reposai sur mon plateau une fois qu'elle fut achevée.

« Et tu espérais que je te communique ce que je sais ? »

« Aussi... »

Il soupira en passant une main dans sa chevelure blonde.

« Bien. Décris le moi. »

« Hum... Il est idiot ! »

« Ça ne m'avance pas... »

« Il est brun aussi ! »

Cette fois-ci, Niall prit plus d'attention à mes paroles.

« Je dirais qu'il a des origines asiatiques, je ne m'en souviens plus. » Enchainai-je.

« Je ne me souviens pas de lui... » Il se massa la tempe en tentant de se concentrer.

« J'ai amené quelque chose qui lui appartient. » Je lançai, malgré le fait que je savais pertinemment que ça n'allait l'avancer en rien.

« Montre moi. »

Je plongeai ma main dans mon sac à main et y extirpai la fameuse écharpe. Niall la saisit vigoureusement pour l'inspecter.

« Je le savais. » Il déglutit. « Il n'y a que lui pour porter des écharpes en été. »

« Tu sais qui c'est ? » Je fronçai les sourcils en attente d'une réponse.

« Bien-sûr que je le sais. » Il se frotta nerveusement le front.

« C'est si grave que ça ? » Demandai-je en jouant avec les manches trop longues de mon pull.

« Tu t'en voudras toute ta vie d'être tombée enceinte du plus grand des connards, Dolly. »

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#NDA

Voilà pour le premier chapitre :)

J'espère que l'histoire vous plait ? C'est un peu différent de ce que j'écris en général mais j'ose espérer que vous aimez le changement :D

Dites moi tout en commentaire ! ;)

Des baisers et des snickers,
Lama.Xx