3.0
♤♤♤ Blake
Qu'est-ce que ça fait du bien d'être allongée sur une plage en pleine nuit, avec l'homme dont on est follement amoureuse, à parler de tout et de rien en regardant les étoiles.
— Je ne te pensais pas si romantique, Ney.
— Certes, j'ai énormément de défauts mais je sais faire preuve d'initiative pour des gens qui en valent la peine.
Je fais partie de ces gens qui en valent la peine, malgré tout...
— Écoute, Neymar... je m'appuie sur mon coude pour l'observer. Je tenais à m'excuser sincèrement de la façon dont notre relation s'est terminée. J'y pense chaque jour, et je me dis que j'aurais dû te rattraper et m'expliquer sur ce qui s'est réellement passé. Quand j'ai compris...
Je n'ai pas le temps de poursuivre mon monologue car la voix du brésilien retentit :
— Je te crois.
— Quoi ?
Je m'assois en tailleur tandis qu'il se relève et s'appuie sur son coude.
— Je crois à ta version, Blake. Depuis qu'on se connaît, tu ne m'as jamais menti une seule fois. Bon, mis à part ton adresse. Roule-t-il des yeux.
— Excuse-moi de vouloir me protéger d'un éventuel psychopathe.
Nous explosons de rire tous les deux et ça me fait du bien. Le brun reprend :
— Je n'ai jamais douté de toi, ni de tes sentiments envers moi, Blake. Une partie de moi t'a toujours donné le bénéfice du doute. Mais...
— ... C'est elle.
Je baisse la tête, jouant avec mes doigts. Le silence est plus intense cette fois, et je sens une main chaude se poser sur ma joue.
— Eh, laisse-moi prouver que je ne suis pas le père, et on pourra vivre notre histoire d'amour.
Mais il sera déjà trop tard, Neymar...
— Tu as des doutes sur sa fidélité ? Pourquoi ? L'interrogeais-je.
— J'ai mes raisons.
Neymar s'installe dans la même position que moi, sa main quittant ma joue par la même occasion.
— Et pourquoi est-ce que tu attends d'avoir ces preuves ? Autant vivre notre histoire d'amour dès maintenant, si tu le désires autant que moi.
— Je ne peux pas, Blake. J'ai ma réputation.
Je fronce les sourcils, ne comprenant pas.
— C'est quoi le rapport ? Je m'agace.
— J'ai déjà un enfant d'une autre union, t'imagines si c'est bien moi le père de ce gosse ? Je vais me faire passer pour quoi, hein ?
— Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de ce que les autres vont penser, sérieux !? A ce que je sache, tu peux mener ta vie comme bon te semble. Personne n'a à dicter tes choix.
Le regard des autres importent peu. Surtout quand il te reste peu de temps.
— Et si tu tiens tant à ta réputation, qu'est-ce tu fais ici, avec moi ? Tu devrais être en train de t'occuper de ta femme, non ?
Neymar lâche un long soupir avant de riposter :
— Parce que mon choix est déjà fait, Blake. Mais si cet enfant s'avère être le mien, alors... Ça sera eux avant toi.
J'ai un pincement au cœur à l'énonciation de cette phrase, même si cela paraissait évident.
— Et qu'est-ce qu'il adviendra de nous, alors ? Dis-je, les larmes me montant aux yeux.
Même si je ne serai plus de ce monde, je veux savoir la réponse. J'ai besoin de savoir.
— Je ne sais pas.
— Si, tu le sais. Dis-le. Je t'en prie.
Aucune réponse ne sort de sa bouche, parce qu'on sait tous les deux que ce sera la fin. Je me lève, les larmes coulant déjà sur mes joues rosées.
— Je veux rentrer, Neymar. Maintenant.
Je marche dans le sable froid en chaussettes, avec mes chaussures dans les mains, le dos tourné au brésilien. Je l'entends se lever puis chuchoter presque ces phrases qui font battre mon cœur.
— On a assez perdu de temps comme ça, Blake. Je suis prêt à tout pour toi. Laisse-moi juste le temps de prouver que je ne suis pas le père, et je serai tout à toi. Pour le moment, je veux juste qu'on profite de nous et qu'on commence à rattraper tout ce temps perdu.
On a pas assez de temps pour ça.
— Ça me convient.
Neymar s'approche de moi et sèche mes larmes du revers de sa main.
— Embrasse-moi comme si ta vie en dépendait. J'ai besoin de ce baiser. Avouais-je.
— A tes ordres, mon ange.
*
— On est des fous à se baigner dans la mer en plein hiver à une heure du matin !
— Des fous amoureux, oui. Sourit-il bêtement.
Je ricane, mes bras autour de son cou. On est dans cette position depuis plus de dix minutes et, malgré le froid, nos corps chauds – je dirais même brûlants– nous réchauffent suffisamment pour le moment.
— Est-ce que t'es vraiment amoureux d'elle ?
Je caresse ses cheveux noirs mouillés et fixe les expressions de son visage.
— Pourquoi est-ce que tu me parles d'elle ?
— Neymar, j'ai besoin de connaître la réponse.
Je le supplie du regard tandis qu'il roule des yeux. Il resserre davantage ses bras qui sont autour de mes hanches et nos corps se collent totalement.
Le brésilien fixe mes lèvres en s'exprimant :
— Je n'ai jamais été amoureux de Judith. J'ai pensé avoir eu des sentiments pour elle, mais c'est juste de l'affection. A force de partager des vrais et bons moments ensemble, j'ai commencé à l'apprécier. Mais ça n'a jamais été au-delà de l'amicalité.
Mon regard est désormais plongé dans le sien, soulagée d'entendre ces mots.
— Et pour tout te dire, quand je couchais avec elle, je t'imaginais toi et-
— Ok ok stop Neymar, je ne veux pas de ce genre de détails.
Il rigole et j'embrasse tendrement ses lèvres qui ne cessent de m'attirer.
— On peut sortir de l'eau ? Je commence à avoir froid.
— Je peux te réchauffer. Dit-il d'une voix perverse.
Je lui frappe gentiment le torse en ricanant.
— Allez, on y va.
— Attends. L'interrompais-je dans sa démarche.
Je caresse ses joues tout en chuchotant :
— Tu peux me promettre quelque chose, d'abord ?
— Tout ce que tu veux, mon ange.
Je le fixe intensément avant de prononcer la phrase suivante :
— Promets-moi de m'aimer jusqu'à mon dernier souffle.
Il sourit et renchérit :
— Toi aussi tu dois me promettre quelque chose.
— Dis-moi.
— Promets-moi de ne pas me briser une seconde fois.
Ma mort ne le brisera pas. Elle l'anéantira. Ce qui n'est pas le même degré de souffrance. Alors...
— Je te promets que je ne te briserai pas.
Je sors mon petit doigt, que Neymar attrape avec le sien.
— Je te promets de t'aimer jusqu'à ton dernier souffle. Et même encore après.
Le brun dépose un baiser sur mes lèvres avant de me porter et de nous sortir de l'eau. Il récupère des serviettes dans un sac posé sur le sable et m'en donne une pour me couvrir.
Je m'essuie rapidement pour enfiler tous mes vêtements à cause du froid qui se fait ressentir.
— Si t'as encore froid, j'ai un autre pull dans ma voiture. Tu le veux ?
— Oui s'il te plaît.
Je le regard monter les marches et disparaître dans la pénombre tandis que je croise les bras, les dents qui claquent.
Pendant son absence, j'en profite pour réfléchir : j'hésite beaucoup à lui en parler, mais je préfère qu'il l'apprenne par moi plutôt que par une autre.
Mais, en même temps, on vient de se faire une promesse...
Et puis, le connaissant, je sais qu'il m'en empêchera. Il essayera de trouver une autre solution, mais je n'ai pas le temps. On n'a pas le temps.
— Tiens.
Perdue dans mes pensées, le pull tombe sur le sable, à mes pieds. Je le récupère puis, en me relevant, nous nous exprimons à l'unisson :
— Il faut que je te dise quelque chose.
On éclate de rire, mais ce moment fût de courte durée puisqu'il enchaîne :
— Vas-y, toi d'abord.
— Non, commence. Ça doit être plus important que moi.
Je l'empêche de riposter en ajoutant « j'insiste » ; Neymar s'approche de moi et affiche un air sérieux, ce qui provoque un peu de stress en moi.
— Si je t'ai ignoré pendant deux semaines Blake, ce n'est pas pour aucune raison.
Je me disais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait. Et que c'était trop beau pour être vrai tout ça. Je ferme les yeux quelques secondes, puis les ouvre de nouveau afin d'affronter ce qu'il a à me dire.
— Si j'ai fait silence radio, c'est parce que j'ai demandé Judith en mariage.
J'avale difficilement ma salive, ne sachant pas si je dois rire ou pleurer. C'est une blague ? Dites moi que c'en est une.
— Blake, dis quelque chose. S'il te plaît.
J'arrive pas à le croire. Après la soirée qu'on vient de vivre, qu'il me balance ça comme ça me coupe littéralement le souffle.
— Je... Pourquoi ?
Aucune larme ne parvient à couler.
— Judith a trouvé la bague qui t'étais destinée il y a un an. Avoue-t-il.
Je ne sais pas vraiment comment réagir ; c'est une bonne chose qui l'ai gardée ? Parce qu'au final, il va se marier avec. Putain, se marier avec ?
— Pourquoi tu l'as gardée ?
— Parce que-
— Et pourquoi tu lui as pas dit la vérité !? Le coupais-je, énervée.
Le fait de me balancer tout ça en pleine tronche après tout ce qu'on s'est dit me fait mal au coeur. M'attendrir avec ses beaux mots et ce date romantique était un leurre, et je suis tombée parfaitement dans le panneau. Comme une conne.
— Parce que tu me voyais vraiment dire à la femme qui porte mon enfant que cette bague était destinée à mon ex et que j'étais incapable de la jeter jusqu'à présent parce que je suis encore amoureux d'elle !?
Malgré la colère, ses mots me touchent. Et, malgré tout ce qu'on s'est dit, il est évident qu'il finira sa vie avec elle. Et je n'ai plus aucun espoir. Avec ou sans moi, ça sera eux avant tout.
— J'aurais aimé finir ma vie avec toi, Ney.
Pour le putain de peu de temps qu'il me reste.
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Bonjouuur à toutes <333 Comment ça va aujourd'hui ? Satisfaites du chapitre ?
Un chapitre un peu plus long, je dois avouer que j'étais très inspirée pour ce chapitre. Dès que j'écris je ne m'arrête plus !
Je tenais à vous remercier parce qu'on a atteint – déjà – les 10K de ce tome 2 ! Merci à vous d'être si investies dans cette histoire ainsi que dans les personnages, et je suis heureuse de faire ce chemin avec vous ❤️
J'avais donc une petite question, à savoir si ça vous intéresserait que je fasse un compte Instagram consacré à mes livres sur Wattpad ?
Parce que je vous avoue qu'il y a quelques projets que j'ai en tête, dont j'aimerais vous parler et en discuter avec vous (: (instagram étant donc plus pratique)
Merci pour tout, cette histoire ne serait rien sans vous <3
Bon dimanche et à dans une semaine !
nyssa
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