C'est comme être au fond d'un puits
Piégés dans une éternelle nuit
La pierre rend la prison gelée
La profondeur nous plonge dans l'obscurité

C'est alors que le cerveau panique
Ce néant nous étouffe et on abdique
Il n'y a aucune issue, pas d'échappatoire
On s'enfonce dans un vil désespoir

Mais l'instinct de survie s'éveille
Pour se focaliser sur une merveille
Pour trouver une ancre, une bouée
Pour éviter de s'enfoncer

La tête penchée vers l'arrière
Le regard vers l'entrée et sa lumière
Il n'est plus question d'un trou noir
L'esprit a trouvé un fil d'espoir

Si les rayons percent la noirceur
S'ils réchauffent un peu le coeur
Alors on s'imagine sortir de cet enfer
Jour et nuit, on rêve à tord et à travers

Jusqu'à ce que l'esprit réalise finalement
Qu'il n'y aura pas de bon dénouement
Que la chaleur n'atteint jamais notre âme
Que l'on restera dans cet espace infâme

Parce que l'Homme ne sait pas voler
Parce qu'il est prompte à tomber
À rêver, à imaginer et à explorer
Mais peut s'égarer, se noyer, se briser