Chapitre 3: pas si dur ?
Les militaires nous firent descendre du car à la queue-le-le comme des enfants de l'école primaire. Je pense qu'à voir cela devait bien paraître ridicule. Nous entrâmes dans le campus . Il y avait 3 bâtiments : le bâtiment scolaire avec les cours en intérieur , le deuxième bâtiment était le gymnase et enfin le bâtiment des dortoirs . Nous suivîmes un chemin goudronné nous faisant traverser tout le campus. Au bout d'un instant les militaires nous fîmes nous arrêter devant une forêt appartenant à l'école. Ils nous fîmes nous aligner par orde de taille de gauche à droite. Évidemment je me suis retrouvée très à gauche en conséquence de ma taille. Certains des hommes pouvaient paraître intimident , plusieurs avant plus d'une tête de plus que moi. Et d'autres semblaient terrorisés et en avaient perdu toute dignité. Je sentais que cela ne feraient pas long feu. Un des militaires, élève de la promo précédente , était aussi grand que moi , pourtant il savais faire porter sa voix . J'ai cru qu'il allait faire pleurer un des grands baraqués de ma promo. Enfaite je n'y croyais pas , j'y étais enfin. Un silence pesant s'installa sans que personne ne prit le soin de le rompre pendant plusieurs longs secondes. Je regardais au loin à l'horizon, le regard plein de vide. Puis, un des militaires rompus le silence : « alors les jeunes , vous avez faim ? On va vous endurcir. » Il sorti de son sac une boîte d'œuf.
« Vous voulez des œufs au plat ? » criât-Il bien décidé a nous faire craquer . Personne ne répondit , il est vrai que cette question m'avait déstabilisée. « Et bien ça tombe mal car on a pas de réchaud! » finit-il par dire. Enfaite je ne comprenais pas où il voulais en venir. Qu'allait-Il faire de ces œufs. Il prit un œuf dans sa main et pris soin de bien nous le montrer entier. Il croqua le haut de l'œuf et retira le chapeau. Il engloutit un seul coup l'œuf , cru. On était tous sous le choc , stupéfaits . J'en avais la mâchoire qui en tombe. Je n'en revenais pas. Ils allaient vraiment nous faire avaler un œuf cru ? Il y avait que ma cousine Clarisse pour faire ça de sang froid. « Aller à vous! » dit-il en ouvrant la boite. Il distribua un œuf à chacun en commençant par la droite en constatant qu'ils étaient peu motivés. Je tendis la main pour recevoir mon œuf en tremblant comme une feuille. Je regardais l'œuf comme si c'était mon pire ennemi . Pourtant il ne m'avait rien fait cet œuf. Un autre des militaires nous montra de nouveau comment faire et dit que si il y en avait par terre nous devrons en manger un deuxième . Comme si un ce n'était pas suffisant. Je ne réfléchis pas et je fus la première à avaler mon œuf cru. Je regardais ensuite autour de moi les autres qui dévisageaient leurs œufs. Mais au bout de 3 minutes les militaires perdirent patience contre un des étudiants qui n'avait toujours pas touchés à son œuf. Quand un des militaires s'approcha de lui , son visage se décomposa. « Bouge toi qu'est-ce que tu attends ?! Tu crois vraiment que y'aura des Fast-foods sur les champs de bataille ?! Alors avale sans réfléchir ! » « oui » répondit le jeune homme fébrilement. « Oui qui ? » lui hurla l'ancien élève. « Oui sergent » répondit-Il à nouveau sans aucune assurance. « J'entend rien! » répondit le militaire en hurlant . « Oui sergent! » répondit enfin l'élève en criant aussi.
« Voilà c'est ça que je veux entendre! »
Après cela ils nous firent faire des tours de terrain, des pompes , des abdos et d'autres choses bien fatigantes. Aux alentours de 23h30 nous eûmes le droit d'aller nous coucher . Les filles dans une des grandes tentes et les hommes dans celle située à une dizaine de mètres. Les militaires avaient la leur. Mais je crois qu'ils ne prirent guère le temps de s'assoupir. Je réussis assez facilement à m'endormir en moins de 10 minutes. En même temps c'est logique après la journée que nous avons passé. Mais vers 1h30 du matin , deux militaires femmes entrèrent dans la chambre , avec des tambours et des haut parleurs ! « Aller debout les marmottes ! Vous avez du jus de navet dans les veines ou quoi ? 2heures de sommeil c'est largement suffisant pour un militaire! » Nous fîmes toutes les six réveillées instantanément. Évidemment nous avions dormi avec nos vêtements civiles. Les soldats nous hurlaient dessus en même temps que nous lacions nos chaussures. Une fois toutes prêtes nous sortîmes de la tente. Les hommes et les femmes furent tous rassemblés pour une inspection générale. Ils voulaient vérifier qu'on n'avait ni bijoux ni montre car la chaîne militaire et les montres étaient fournis. Hélas on m'arracha une petite chaîne en or que mon père m'avait offert avant de mourir que je gardais toujours sur moi. On me dit de la ranger et de ne plus jamais la porter en tant que militaire. Ensuite ils nous fîmes essayer de marcher au pas . Ce fut un échec cuisant. J'avoue que je me retenais d'éclater de rire. Ce moment me rappelait que quand j'étais petite mon père me faisais saluer et je marchais au pas avec mon petit cartable pour rejoindre l'école primaire. Au final au bout de 15 minutes nous y arrivions enfin. Nous partîmes pour la lingerie pour récupérer notre uniforme. La bas on me donna un sac contenant tout ce qui m'était nécessaire. Je me changeai dans une cabine. En sortant je constatais que cette tenue m'allait parfaitement, on aurait dit du sur mesure. Il y avait un t-shirt noir avec une veste à col de chemise couleur kakis. Le pantalon était similaire , agrémenté de plusieurs poches dont j'ignorais pour le moment l'utilité. On me donna également une ceinture noir. Et pour finir j'avais des bottines noir à lacet , ressemblant beaucoup à des doc's martins. En me regardant dans la glace je m'imaginais déjà au côtes d'autres soldats pour servir ma patrie. Mais ma route était encore longue.
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