Chapitre 8

Maylis se réveilla de bonne heure. Tous les blocards dormaient. Tous sauf Chuck. La jeune fille s'approcha du petit garçon.

- Tout va bien Chuck ? chuchota Maylis.

Le petit releva la tête. Ses joue étaient baignées de larmes. La blonde s'accroupit à ses côtés et le serra dans ses bras. Le petit Chuck sanglota contre son épaule.

- Maylis, tu pense que j'ai une mère qui m'aime et à qui je manque ? demanda doucement le pauvre petit.

- Bien sûr Chuck. Je suis sûre que ton père et ta mère pleurent tous les soirs dans ta chambre. Et qu'ils se demandent si tu reviendras.

" Pauvre gamin. Il doit avoir au maximum dix ans. " pensa la blocarde.

- Tu es sûre ? couina le petit Chuck.

- Oui Chucky.

- Merci Maylis.

Chuck se rallongea, ferma les yeux et s'endormit presque aussitôt.
La jeune fille le regarda avec tendresse. Il était si petit, si jeune, si vulnérable...
Elle se leva pour aller à la rencontre de Thomas et de Newt.

- Salut La Tigresse ! la salua Newt.

- Salut le blondinet, rétorqua la blonde.

- Et pour moi, pas de petit nom ? fit Thomas avec un air triste.

- Voyons... Tommy ?

- Parfait ! s'écria joyeusement le blocard.

- Bon les tourtereaux, quand vous aurez fini de vous faire les yeux doux, vous vous déciderez à venir me filer un coup de main !

- On est pas... Enfin moi je suis pas... Laisses tomber. maugréa Maylis en rougissant.

Elle se précipita vers le tronc d'arbre qu'ils devaient arracher. Thomas s'approcha de Newt et lui glissa dans l'oreille :

- J'en connais un qui est jaloux !

- Ta gueule. Et non, je suis pas jaloux. Je veux juste pas le faire tout seul.

- Oui ben là, c'est elle qui le fait toute seule.

- Merde.

Les deux amis coururent vers le tronc.
Au bout d'une heure, ils avaient fini. Newt s'épongea le front d'une main

- Les amis, je vous propose d'aller MANGER !!!!

Les deux autres rigolèrent. Ensemble, ils allèrent voir Poêle-à-Frire.

- Alors Poêle-à-Frire ! clama Newt. Tu nous a préparé quoi aujourd'hui ? Je meurs de faim.

Le garçon servit trois assiettes aux blocards. Thomas et Newt se jetèrent dessus, Newt avec légèrement plus de dignité que Thomas. Mais Maylis ne toucha pas à son assiette. Elle restait les bras croisés, à regarder les autres manger. Newt releva la tête, et lui demanda :

- Tu es malade ? Tu ne manges rien. Tu es sûre que ça va ?

- Oui Newt, j'ai juste... pas faim.

Le garçon lui jeta un regard dubitatif, puis replongea dans son assiette.

Le soir, tout allait bien. Les portes allaient se refermer d'une minute à l'autre. La jeune fille alla se poser devant les portes sous le regard attentif de Thomas et de Newt. Elle restait la, assise, lorsqu'un cri retentit.
La jeune fille se retourna.
Assez vite pour voir un garçon enragé foncer sur elle.
Il lui balança plusieurs coups. Elle tomba, le nez et les lèvres en sang.
Le garçon l'attrapa, et la balança dans le labyrinthe.
Les portes commençaient à se fermer. Newt et Thomas se précipitèrent pour aider la jeune fille mais ils arrivèrent trop tard.

Les portes se refermèrent. Piégeant ainsi Maylis dans le labyrinthe.

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